2012 Mitsuoka Oroshi Premium Gold, le Suchi géant automobile…
L’Oroshi Premium Gold de Mitsuoka est une très curieuse Supercar produite en série limitée.
J’ose la comparaison pour faire couiner dans les chaumières : cette Supercar vulgaire, laide et racoleuse exerçant de bien médiocres prestations…, a le look d’un Sushi géant.
Son design dégorge de clichés et de poncifs comme un caniveau refluant de la fange, c’est d’une atroce lourdeur et d’un pathétique si brillant que ça en devient inversement exceptionnel.
Belliqueuse d’aspect, mais assez molle mécaniquement, elle n’est ni très Premium, ni très Gold, à part son tarif…
L’aspect relativement hideux vient principalement de l’aspect du bouclier avant aux moustaches qui remontent sur les bords (façon barge board F1)…, à la mini calandre en forme de toaster chromé… et aux formes ondulées percées de trous comme un gruyère…
Cette exclusivité, à la japonaise, cherche à dévoyer les clients Ferrari, Lamborghini et autres McLaren.
Le premier qui en importe une en France, qu’il se fasse connaître pour que je puisse réaliser un reportage sur les affres de l’immatriculation en France !
Si vous envisagez de le faire sans avoir lu mes commentaires et détails de l’intrigue, vous devriez ignorer ce message dans son intégralité…
L’Oroshi Premium Gold de Mitsuoka est ce qui arrive quand on laisse un designer fanatique de sushis s’inspirer de son poisson favori.
Serait-ce une chance de posséder et conduire ce que beaucoup croient être la plus laide Supercar existant dans le monde entier ?
Le résultat, comme vous pouvez le voir, est positivement vomissif.
L’Orochi, du nom d’un serpent à huit têtes du folklore japonais, est apparue sous forme d’un concept-car présenté en 2001 à une conférence de presse qui s’est ouverte avec un spectacle de Kabuki, au cours duquel la voiture a été conduite sur scène, motorisée par un V6 3.3L Toyota monté à l’arrière de l’habitacle et équipé d’une boite automatique à 5 rapports.
La décision avait été prise de placer l’efficacité et la facilité d’utilisation avant la haute performance.
Au Japon, l’exclusivité l’emportant sur tout le reste, le statut de superstar lui a été instantanément attribué.
400 Supercars Mitsuoka Orochi’s ont été construites à partir de 2007, jusqu’à maintenant, chacune d’elles coûtant 10,500,000 Yens (l’équivalent d’environ 95.000 euros hors taxes et frais)…
Mitsuoka a dès lors décidé de relancer l’Orochi en l’enlaidissant encore plus…, puis d’inviter les plus éminents journalistes occidentaux à Tokyo afin de réaliser un reportage exclusif…
L’intérèt mondial pour cette supercar japonaise, fruit du génie d’un designer ostréicole nippon, est toujours resté totalement nul…
J’en étais, j’y étais…
Je me suis ainsi laissé ainsi manoeuvrer… et j’ai assisté médusé au levé de voile de la “nouvelle” version de l’Orochi dénommée curieusement Premium Gold…, en cause des ses reliefs torturés et d’une parure or et carbone.
L’Orochi m’a tétanisé d’un premier abord…
Mais, j’ai digéré ce Sushi géant nettement mieux qu’un plat typique à base de sperme séché de baleine…
Le design fait penser à une huitre…, une huitre de combat se parant de carbone et d’inserts divers qui modifient l’engin au point de lui donner un aspect transsexuel marin…
Tant d’attente, tant de buzz et tant de matraquage marketing pour ça, une “chose” à laquelle on ne rêvait pas… et qu’on n’aurait pas imaginé exister !
C’est sans surprise que le look déçoit les occidentaux peu habitués aux japonaiseries locales… et le goût de la déception n’aura jamais été aussi amer…
C’est confus, c’est fouillis et c’est laborieux…, un véritable supplice.
Admettre ou non que le designer se soit inspiré d’un Sushi n’a finalement aucune importance, parce que le look général semble issu d’une alchimie secrète engendrée par des alcools bizarres qu’il a concocté avec tout ce qui lui tombait sous la main.
La Mitsuoka Orochi Premium Gold, n’est pourtant pas la plus laide des voitures, il suffirait de refaire la face avant pour qu’elle ait meilleure allure…, par contre, elle n’a, de plus, rien d’extraordinaire sur le plan mécanique.
Mais, malgré ses défauts, elle a réussi la gageure d’obtenir une reconnaissance planétaire rien qu’avec son look décalé.
Il est vrai que de ce point de vue, l’artisan japonais Mitsuoka, habitué des modèles en décalage total avec le reste de la production automobile mondiale, lorsqu’il s’est agi de faire une supercar, a fait très fort, virant à l’iconoclaste, au différent, à l’exceptionnellement baroque.
Commercialisée depuis 2003, la Mitsuoka Orochi Premium Gold, n’a, en fait, rien d’extraordinaire à proposer sous sa robe en forme d’huitre, puisque c’est un simple 6 cylindres Toyota de 231 chevaux qui propulse gentiment ses 1500 kg.
Elle défrise plus en la regardant de l’extérieur qu’en la pilotant de l’intérieur en cause de son style inclassable.
Certains vont même jusqu’à pointer son design comme ayant été réalisé par un déjanté à la limite de la confusion mentale.
Rien de neuf sous le soleil (levant bien entendu…, facile, je sais)…
Le modèle était, à l’époque de sa présentation, la première supercar made in Japan à remplacer la Honda NSX dans le coeur des habitants du pays du soleil levant.
Aujourd’hui, l’Orochi, en référence à un sanglant dragon légendaire à huit têtes, s’est mise au régime rayon facture, le prix passant de 95.000 euros à 59.000 euros !
La note s’en est trouvée réduite de deux millions de yens… et “ça change tout”, car en comparaison des tarifs stratosphériques de “supercars” (quesion look), la Mitsuoka Orochi est imbattable…, pour y arriver abaisser la facture est jouïssivement politiquement incorrect…et devrait aider cette firme à conquérir de nouveaux clients, , d’autant que pour parfaire l’alchimie, Mitsuoka a changé nombre de pièces qui étaient jusque là fabriquées en acier, décidant d’utiliser des matériaux moins coûteux (des plastiques) et se convertir au cuir synthétique au lieu de cuir véritable, au coeur de l’habitacle.