2012 PERANA-Z-ONE
Oscar Wilde écrivait qu’aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le monde de l’utopie n’y figure pas. L’utopie que l’on définit souvent comme une société imaginaire idéale, délestée de tous les maux, pourrait-elle donc trouver sa place dans le monde réel ? A vrai dire vrai, outre que je m’en f… totalement, je vous exhorte à la prudence car l’utopie est plus souvent génératrice d’escroqueries !
Rêver d’un monde meilleur lorsqu’on vit dans un monde cauchemardesque, amène à regretter un monde passé fantasmé… L’utopie est un haut lieu de la représentation de ce qui n’a jamais existé, qui n’existe pas et qui n’existera que dans nos rêves ! Au moyen de la distorsion des images et des représentations de celles-ci emmagasinées dans leur cerveau, les hommes cherchent depuis toujours à se figurer tous les univers possibles et imaginables dans une représentation théâtralisée. Vouloir rendre palpable cet univers qui n’est qu’imaginaire est un moyen pour l’homme de dépasser les limites de son strict quotidien, de devenir maître et créateur de son univers.
Convoquer des fantômes, créer un imaginaire humain ! Dans les rêves les plus fous surgissent des mondes engloutis, des paradis perdus ou à venir d’un futur tel qu’on le voyait dans le passé ! Des mondes clos et des univers infinis, des architectures délirantes, des palais grandioses, des automobiles extraordinaires, des êtres humains fantasmés… STOP ! Généralement à ce stade de la vision érotisée d’une beauté suave nue et alanguie, l’érection est grandiose et vous vous réveillez la bite en l’air prêt à une masturbation effrénée ou à un viol de tout ce qui est pénétrable alentours ! Toutefois, certains préfèrent se lever pour griffonner ou tapoter un texticule bien couillu, voire crayonner quelques équations… Ce sont aussi des ingénieurs qui réinventent le monde, des artistes qui trouvent l’inspiration et des gens normaux qui ont envie de pisser…
L’utopie a toujours déchaîné les passions et les tentatives d’application dans notre monde réel, car dans tout projet utopique il y a une dimension sous-jacente de la possibilité d’une meilleure existence dans nos sociétés ; l’architecture, notamment sous l’influence du Corbusier, en a fait une source d’inspiration principale en souhaitant concevoir un environnement propice à une société utopique plus juste. L’évolution de la photographie soulève, elle aussi, la question de l’utopie : Est-il possible de recréer la beauté de ce que nous voyons ou présenterons-nous toujours un prisme déformant de la réalité ? Il en est aussi qui ne rêvent que d’automobiles, ce qui n’est pas pire que de rêver de fisting, de bondage, de déviances perverses, de tortures vicieuses et de meurtres abominables avec éviscération, énucléation et castration envers tous les cons qui chient dans leurs bottes et f… leur vie en l’air !
L’utopie est donc un projet rêvé d’un idéal illusoire. Quelle est la frontière entre l’utopie et son contre-discours, la dystopie ? C’est la porosité de l’humain avec les dérives qui en résultent, rappelant la société orwellienne. Il semble donc prééminent de déconstruire cette conception de l’utopie et de son usage. Les mots ont une importance et la connotation que l’on en fait tout autant ! Quand on cause d’une vision utopique, on a souvent à l’idée qu’elle est impossible, car détachée du monde réel et qu’elle n’a ainsi que peu de pertinence. Et pourtant, elle peut influencer les modes de pensée et inciter à œuvrer en direction de cette utopie. Alors utopie, rêve impossible ou réalité ? Bien prétentieux est celui qui pourra y répondre… Quoique ! Oui, quoique !
La 2012 Perana-Z-One n’est pas une Nème escroquerie vaccinale constituée de nanoparticules qui seront activées télépathiquement par Macron 1er afin que vous creviez selon un plan du Nouvel-Ordre-Mondial échafaudé lors des réunions Davos ! Na, na, na, que non… Quoique ! Quoique ça aurait pu le faire ! Ben non, c’est l’appellation d’une œuvre imaginée par Mister Basil Green après un rendormissement suite à une spermentation magnifique, fabuleuse, exceptionnelle, découlant d’un rêve de viol sodomique d’une bande de soiffardes concernant d’importantes liquidités : Ferrari, Maserati, Lamborghini, Zonda, Aston-Martin, et tutti-quanti sodomisées à DONF puis crevant du virus des super-cars-à-la-con, tandis la Perana-Z-One triomphait d’elles toutes ! C’est ça l’Utopie du rêve de Basil Green ! Et c’est dommage, piting !
Basil Green est le Créateur-Big-Boss de la société “Perana Performance Group”, une société Sud-Africaine créée en 1967 ayant son atelier/carrosserie à Prétoria. La désignation “Perana” ne vous dit rien, mais elle est extraordinairement familière aux “têtes d’engrenages” sud-africaines, car à partir de 1967, Basil Green s’est de plus en plus révélé comme le “Boyd Coddington” d’Afrique du sud, il est en effet devenu “LE” Tuner et “LE” Hot Rodder” emblématique d’Afrique du Sud blanche (c’est raciste, je sais) … Il s’est également forgé une réputation de Chef-Perfomeur pour ses transformations de Ford Capri ! Le nom Perana, avait été choisi par sa femme, il est dérivé de celui des redoutables poissons Piranha (Si vous trouvez cette explication tirée par les cheveux, vous avez raison, mais Basil Green est chauve, donc il n’en a rien à battre) ! Cette appellation et l’insigne symbolique ont continué d’apparaître sur les Ford modifiées par Basil Green Motors jusqu’à la fin des années 1990.
Il a flashé sur un article-presse présentant une création “sans nom” de Zagato. Il a donc contacté Zagato et les tractations qui ont été entreprises ont amené à ce que le “Concept-Car” de Zagato qui n’était qu’un exercice de style destiné à être exposé au Salon de Genève 2009, devienne le projet “Perana-Z-One”, une supercar “Sud-Africaine” imaginée par Basil Green, dessinée par Zagato, équipée d’un moteur Corvette V-8 LS7 7,3 L de 600 chevaux “tuné” chez Thompson -Automotive, équipé d’une transmission manuelle Tremec à 6 rapports, d’un différentiel à glissement limité ZF, d’un toit à double bulle, de sièges sport en cuir Recaro, d’une climatisation électronique, d’une radio double DIN avec six haut-parleurs, de plusieurs USB Ports, du Bluetooth, de la direction et freins assistés, de jantes en alliage… Etc.etc…
Basil Green voulait fabriquer cette supercar et 999 exemplaires vont être annoncés comme allant être produits dans l’usine de Basil Green située à Port Elizabeth, là-même ou Superformance (qu’on dit le meilleur fabricant de répliques de Cobra, adoubé par Caroll Shelby himself) sous-traite et assemble ses autos avec Basil Green ! Dont acte. Seulement sept Perana Z-One vont être fabriquées… Mais vendues exclusivement aux Etats-Unis ! C’était très loin des ambitions du départ, mais, les 7 Perana-Z-One sont ainsi devenues des automobiles-collectors utopiques-réelles… Mais très exclusives et prisées pour leur rare carrosserie Zagato et leur puissance américaine, toutes fabriquées par un “Tuner” fanatique de “Hot-Rod’s” de Johannesburg !
Leurs belles carrosseries, capots et ailes avant sont prétendues comme ayant le pouvoir de maximiser le flux d’air et le refroidissement, les courbes lisses menant à un cockpit assez bas sous un toit à double bulle qui se rétrécit pour former un subtil aileron arrière ! C’est du “BlaBlaBla” de vendeur qui les présentent comme : “contribuant à une fluidité exceptionnelle, tandis que les feux arrière et les sorties d’échappement clôturent des formes inédites et que le tunnel inférieur “upswept” agit comme un diffuseur”. La Z-One intègre la climatisation, des sièges sport en cuir Recaro bien renforcés, des vitres électriques, des interrupteurs à bouton-poussoir, un système multimédia à double tête avec système audio à six haut-parleurs et écran de navigation, des ports USB et Bluetooth… Les pneus Nitto sur des jantes en alliage uniques, une direction assistée et des freins à disque assistés complètent les nombreuses caractéristiques attrayantes de la Perana-Z-One exclusive !
Et.., en 2009, tout a été ensuite oublié ! Le vide intégral, abyssal ! Mais trois ans plus tard, en 2012, le projet Perana-Z-One ressort du placard sous le nom d’AC (qui lui aussi ressorti du placard). Sous son nouveau blason AC, la Z-One devenue 378 Zagato est toujours aussi belle, et provoque l’enthousiasme des fans, mais aussi des simples amateurs comme moi ! Elle est toujours motorisée avec un cœur de Corvette, et affiche toujours sa ligne Zagato à couper le souffle, avec en plus, un blason anglais sur le capot. AC ! Mieux, alors qu’elle est présentée (en retard) à Genève, on annonce deux grandes nouveautés pour AC Cars : 1° un nouveau président en la personne d’un Général anglais à la retraite, médaillé comme pas possible et ancien commandant des armées de l’OTAN (Sir Jeremy Mackenzie), 2° l’alliance de trois sites de production (Brooklands Motor en Angleterre, Gullwing en Allemagne et Superformance en Afrique du Sud), le tout pour proposer une gamme renouvelée d’AC “à l’ancienne” (MkVI et Ace) ainsi qu’une AC 378 Zagato moderne et envoûtante (l’ex Perana-Z-One) qui a déjà servi !
Le projet tiendrait la route s’il n’y avait pas Alan Lubinsky comme propriétaire d’AC !!! Un poème cet homme-là. Séducteur et beau parleur, il avait racheté en 1996 la marque AC (encore en activité alors), puis tenté de la maintenir en vie avec l’AC Ace Brooklands et l’Aceca. En 2012 il était toujours présenté au public (qui n’en avait rien à battre) comme un sauveur, alors qu’il pataugeait (et encore je suis gentil) dans ses tentatives de relance de la marque mythique britannique. Une recherche “Google” à son nom est édifiante ! Après avoir oublié de payer ses ouvriers britanniques (et ses débiteurs), Oncle Lubinsky (qui est Sud-Africain, et pas Russe comme son nom le laisserait croire) a fait miroiter à Malte une industrie automobile de prestige. Après avoir empoché l’aide gouvernementale (comme Tucker, Bricklin et DeLorean avant lui), et produit 2 voitures (selon enquête de police) en 2 ans sans payer ses 14 ouvriers, l’animal s’était enfui vers d’autres cieux plus cléments : les Etats-Unis.
Et là, re-belotte des affaires Tucker, Bricklin, DeLorean, Marussia : Alan Lubinsky appelle le maire de la bonne ville de Bridgeport pour lui faire la même entourloupe que Bricklin au Canada, DeLoréan en Irlande et Marussia en Belgique ! On lui promet 4,5 millions de dollars d’investissements, lui jure qu’il garantit créer 150 emplois d’ouvriers qualifiés de haut niveau ! De belles paroles qui font bander le Gouverneur de l’Etat lui-même ! Bridgeport, minée par la crise, la misère et la criminalité, se rêve déjà en haut lieu de la voiture de luxe ! Utopie !
Le scepticisme du New York Times (lire aussi en recherche Google : Les doutes du New York Times) fera capoter le projet, sans pouvoir empêcher Alan Lubinsky d’écumer les “dealers” d’automobiles exotiques en leur extorquant des avances (pour devenir distributeurs exclusifs-utopiques) sans jamais les rembourser. Une méthode qui a fait ses preuves avec Tucker, Bricklin et DeLorean et qu’AC Cars pratiquait déjà avec ses clients depuis de longues années ! Bref, pour qui se renseignait un peu, la relance de 2012, avec une Perana d’occasion rebadgée (une des 7 fabriquées en Afrique du Sud), ça sentait quand même grâââââve le caca (et je reste poli).
Trois ans après, le “président” de AC, l’ex- Général anglais à la retraite, médaillé comme pas possible et ancien commandant des armées de l’OTAN : Sir Jeremy Mackenzie, a lui aussi disparu des radars ! Le site internet existe toujours, mais à l’AC Owners Club (www.acownersclub.co.uk) on se demande si la marque existe encore (les forums sont très intéressants pour en connaître davantage). Question finale : combien de Perana-Z-One et d’AC 378 Zagato ont été construites réellement ? On dit que c’est impossible à dire ! D’ailleurs aucune certitude n’existe que des AC-378 Zagato ont été réellement construites : peut-être s’agit-il d’une des 7 Sud-Africaines Perena- Z-One qui avait été rebadgée et améliorée (les finitions intérieures notamment).
Bref, si vous croisez la route d’une des 6 Perana-Z-One ou de la septième rebadgée AC 378 Zagato, sortez le chéquier et ne laissez pas passer l’occasion d’acquérir une auto aussi belle et disposant d’une telle histoire abracadabrantesque (et qui a fait “Pschittt”) comme disait “l’ami” Jacques Chirac. Sans déconner, vous en connaissez beaucoup des voitures avec un tel pedigree, un tel blason, un tel designer, un tel moteur (un V8 atmo à l’américaine Môôsieur) et une telle rareté, le tout acquis en si peu de temps ? Moi je dis chapeau l’artiste ! Vendue 154.000 US$ + Fee le 14/08/2010 par MECUM à Monterey