2012 VDS-GT… La belgitude automobile !
Il est des totomobiles comme les jouissances et orgasmes, ça tourneboule en tête, ça intoxique les neurones, ça crée des obsessions, des envies de besoins, des besoins d’envies, des envies d’envies, des besoins de besoins, ça rend fou, on s’y ajoute de l’amour comme des perversions, de la pureté glauque, des abominations de pureté…, des jours, des nuits, jours, nuits semaines, mois, parfois des années…
On s’en masturbe d’avance comme des répétitions et, enfin, quand c’est là… mis à part que ça peut être bref comme ça peut s’éterniser, dans le bon tout comme dans le ratage…, quand c’est fini, c’est fini…, c’est poisson visqueux, odeurs de marée, huiles et sueurs, c’est peaux molles et moites, mots d’amoures ou mots d’injures, du vide, des odeurs et rien…, plus rien, des riens à meubler, à rien dire ou tout trop dire…, en finale on ronfle…
Faut voir les ronflés, ronfleurs, ronfleuses, rictus, pas beaux, pas belles si c’est la belle des jours et nuits… sinon, la fleur des champs s’est déjà douchée, rhabillée en déshabillé…, le chéri casque avant, toujours, car après, plus personne douille, plus envie, trop de mal pour pas grand chose…
La vie c’est que ça…, c’est tout et rien à la fois, on en fait tout un monde… et c’est le monde qui est ainsi…
Les totomobiles c’est du pareil au même, beaucoup d’envies et de mal pour en finale se demander à quoi ça rime…, à rien… et la bagnole VDS-GT de cet article, c’est caricaturalement pareil…, c’est le rêve et les envies d’un richissime (le genre qui compte plus là ou les pas richissimes comptent pas de trop compter ce qu’il n’auront jamais) que les ceusses d’avant lui ont fait fortune dans la bière…, là ou les gens éclusent, lui ouvre les vannes et ça coule à flots…
Il s’est passionné d’autos, a fini par faire créer la sienne… et s’est rendu compte en finale du coït-auto-mobile que bof…, ses bourses se vidaient et il se faisait sodomiser grâââve en prime.., l’en a eu marre, une histoire de beaufs que je vais vous narrer…
Avec le recul du temps qui passe, Tony Gillet (que je connais pour avoir contribué à son envol en l’invitant avec ses voitures dans un des shows Chromes&Flammes mi des années ’80… et en publiant un essai assez laudatif de la Donkervoort dans AutoChromes Magazine, fin des années ’80, lorsqu’il débutait l’importation de cette marque en Belgique)…, m’est soudain apparu comme étant un “Don Quichotte de la Belga”…, un créateur poursuivant une vision romantique de l’automobile sportive, avec un art mettant en ordre le désordre inutile de la vie et lui donne un certain sens…
Rien de tel pour alimenter les rêves…, sauf que dans la vraie vie, l’argent est nécessaire pour les faire vivre…, quoique l’imaginaire ne règle rien, n’explique rien : le bordel de la réalité, dont il rit et pleure ne s’arrangeant pas avec le temps qui passe.
Avec la Vertigo, qui date d’un passé de lendemains au goût d’hier…, il va enfin sortir du lot des moutons de Panurge qui prétendent innover, alors qu’ils courent les rues, en rond et ronds de jambes…., il va également s’amuser de sa vie comme un commerçant désabusé par la crise qui souffre de ne plus être reconnu…, mais, constatant que des cons de pacotille surfent aux postes de pouvoir grâce à des ruses puantes…, sans oser trop en dire il va y faire aussi…, car les aides de la région Wallone sont “toudi” bienvenues !
Comme il faut vivre, voire survivre, il va alors camoufler son aigreur… sous des déclarations drôles et cyniques sur l’état de la société, les rapports amoureux entre les gens, la place des petits constructeurs dans le monde, la littérature automobile débilitante, la psychanalyse des pilotes…
Tony Gillet va surtout faire profiter de son savoir, de ses moyens, et de ses machines…, un “demi-jeune” pilote ET propriétaire d’une écurie de course : le Comte Raphaël van der Straeten, le propriétaire du Team VDS…, noble riche héritier de l’empire brassicole Stella Artois (la fameuse bière Belge).
C’est un dépensier pour sa passion des courses automobiles… et en cette cause et suite, il est perpétuellement encombré/entouré d’un panel de journaleux hypocrites en quêtes de pourboires généreux en échanges d’articles dithyrambiques… et de groupies névrosées qui titillent sans arrêt ses sens puis se refusent à lui si pas de suites prévisibles…
Le monde est ainsi fait : princes, courbettes, laquais, caviar et p’tites’pépées…
Foncièrement réaliste sous le masque d’un créatif, le Comte Raphaël van der Straeten rassemble depuis des années les pièces d’un puzzle sans nom qu’est le destin de l’humain, dont les plus malins savent que le seul dérisoire espoir consiste à attendre Godot…
Je ne connais ni ne fréquente le Comte Raphaël van der Straeten, n’ai aucun sévice ou service à lui quémander, ne me suis jamais abaissé à caresser les nobles parties et partis…et/ou nanti(e)s pour recevoir des miettes…
Avec le temps et l’expérience des gens et du monde, ayant vu, connu, parfois subi les dessous de l’univers glauque des courses automobiles et leurs cotés usine à fric facile et panier de crabes (j’ai employé Jackie Ickx tout un temps, comme rédacteur en chef de mes magazines Chromes & Flammes)…, je n’ai plus aucune sympathie à leur offrir, mais un réservoir plein de mépris à leur donner…
Je précise que, d’une part, sauf un bonjour lors de chaque rencontre tant qu’il participait aux salons de l’automobile, Tony Gillet ne m’a rien rendu de mon coup de pouce amical (je ne crois pas qu’il m’ait oublié sauf prétexte qu’on s’est perdu de vue…, la vie est ainsi, parfois, c’est dommage…, parfois dommageable)…
Ah oui…, je ne suis pas buveur de bière, la Stella Artois m’est indifférente…
Je reprécise donc que, d’autre part, en tant qu’écrivain sexagénaire (68 en 2017), j’estime, à mon grand regret, ne pas avoir tort lorsque je dénonce l’infantilisation d’un monde qui se chloroforme avec la F1 et toutes les courses automobiles, avec les émissions télé infantilisantes sur ces sujets vaseux… et avec des magazines sortis des poubelles de divers esprits mercantiles, pourris jusqu’à gangrener le bombardement d’informations, entre le spectacle organisé et le réel désorganisé (pour le rendre attractif), que les merdias lancent sur la planète, accusant leurs détracteurs d’être des complotistes…, obéissant aux règles des puissants pour avoir, malgré tout, une petite chaise branlante au soleil…
Le coté branlant des choses et des gens, se mêle aux à-côté branleurs de divers suceuses et sodomisateurs…, dans divers thèmes noirs, très noirs, le genre obscur dans le glauque des nuits sans lune…
Je tente de le traiter sur un rythme humoristique, avec brio dans les situations que je vis et qui font que vous, chers lecteurs, chères lectrices, pouvez vous identifier à mon personnage de délirant déjanté mais philosophe…
Ces “qualités” sont auto-corrigées subtilement par des moments d’humour cynique qui font qu’après la lecture de mes articles vous vous questionnez : Pourvu que je !… Que faire pour que cela n’arrive pas ?
Le pire est qu’il est bien difficile d’échapper à la paranoïa minant nos sociétés depuis que la globalisation de l’économie, la rapacité tranquille de quelques capitaines d’industrie, véritables Landru de la dignité humaine… et les politiques mis au pouvoir par ces goinfres du fric… nous font bêler plutôt que de dire merde !
L’étonnante sportive que vous avez sous vos yeux dans cet article est une sorte de mutation génétique opérée sur les voitures de sport chères (c’est un double sens), à Tony Gillet…, peut-être connaissez vous les automobiles Gillet, ces voitures de sport belges au look radical et au capot long comme un jour sans pain.
Présentée en grande pompe au musée Autoworld à Bruxelles en 2012, la VDS GT 001 y portait les initiales de son commanditaire, le très noble Comte Raphael Van Der Straten…, VDS…, un team qui fut créé au début des années ’60 par son grand-père, Rodolphe van der Straeten, héritier de la famille des fameuses brasseries Stella Artois…, la fameuse bière Belge…
Si vous quittez la lecture à cet instant suite à un bâillement, partez donc assuré que ce bonhomme n’est pas inscrit au CPAS local…
Comme beaucoup d’héritiers semblables, férus d’automobiles de course, je subodorre qu’il rêve d’une destinée à la Carroll Shelby…, c’est le vivier dans lequel grouille quantités de gens qui s’auto-clone… et ou tous prétendent former un groupe, mais ou chacun roule pour lui-même…
D’expérience, ayant payé grassement Jacky Ickx en tant que rédacteur en chef de mes magazines AutoChromes, c’est un milieu fort peu sympathique malgré les sourires et compliments du bout des mains moites…
La VDS GT 001 a été développée par Tony Gillet qui prétend s’être éloigné de la Gillet Vertigo originelle pour mettre au point une auto à la personnalité différente…, ca ne coute rien pour lui de le dire… et à vous, rien, de le croire…
La conception du châssis a fait largement appel non à un jugement, mais à l’emploi de matériaux de pointe comme la fibre de carbone… et cette GT qui a été équipée d’un moteur V8 4,2 litres Maserati, développant 480 cv pour un poids de 1000 kg, possède un look absolument fascinant de ressemblance avec la Bristol Bleinheim…
Cette curiosité, qui a quelques accents de muscle car, un profil de Bristol, une poupe exubérante de proto Capri et une face avant qui ne ressemble à aucune autre au monde si ce n’est une re-interprétation de la défunte Lamborghini Espada mâtinée d’éléments Aston-Martin…, je ne peux pas en écrire qu’elle n’est pas un produit intéressant à regarder, qu’on aime ou pas son allure spéciale…, par contre je peux ricaner en vous dévoilant que le prix espéré pour cette chose dépassait (en 2012) les 250.000 €uros + taxes et divers…
Cette ancienne-future GT3 devait être produite à 22 exemplaires et faire ses grands débuts en compétition lors des 24 Heures de Dubai en janvier 2013…, il était ensuite prévu de la faire rouler aux 24 Heures de Spa…, l’objectif final, étant de l’inscrire ensuite aux 24 Heures du Mans en 2014…
Ce n’est qu’une histoire belge…, une histoire surréaliste de plus…, une histoire d’amour toutefois aussi…, celle d’un noble passionné de compétition qui en rencontre un autre qui le fut… et veut en garder l’illusion… et de leur union est née une supercar indéfinissable qui à l’accent belge d’un beau ténébreux et à l’odeur exclusive de la belgitude garantie par Maserati…
C’est de cet élan, que les deux passionnés, devenus compères, ont alors envisagé la création d’une voiture qui ne serait pas du tout une Vertigo, mais bien une automobile nouvelle, badgée VDS…., le projet est né ainsi…, qui pouvait savoir ce qu’il allait en advenir après la présentation d’une maquette de route et d’un projet semi-fini de voiture de course ?…
A la base, le Comte Raphaël van der Straeten avait dans l’idée de se faire construire une Vertigo rien que pour lui…, raison pour laquelle il est venu trouver Tony Gillet qui, sentant l’odeur de l’argent, prétendant ne pas avoir de démarche consumériste, à mis en tête de “Monsieur le Comte”, d’avoir une voiture portant son nom…, il suffisait de coiffer la Vertigo d’une autre carrosserie…
La priorité de Raphaël van der Straten était en effet, vanité suprème, de développer une voiture de course, dont serait dérivée une version routière, un grand classique de l’épouvante.
Cette VDS GT 001 ne devait donc absolument pas être présentée comme étant une Gillet Vertigo modifiée, mais bien comme étant une voiture inédite…, comprenne qui peut.
Dans cette entreprise, pour augmenter les frais d’étude et parfaire un look plutôt qu’un autre…, le châssis a été allongé de 15 centimètres en fonction d’un style néo-rétro d’inspiration américano-mexicaine (eu égard aux participations du Comte Raphaël van der Straeten à des courses locales).
Mouais…, c’était surtout un assemblage de l’avant de la Bristol Blenheim avec le profil de la Bristol Fighter… et un arrière compliqué à souhait mal inspiré de l’Aston Vantage V8 (celle des années 70/80).
Vanité, vanité…
Dans le landerneau belge des automobiles de course, le bruit courait que le Comte Raphaël van der Straten avait une idée derrière la tête pour la remplaçante de sa Ford Mustang FR500C, mais on ne pensait pas à une toute nouvelle GT baptisée VDS GT 001.
Il est peu de dire que le secret a été bien gardé puisque rien n’a filtré jusqu’à la présentation du bébé de VDS Racing Adventures, dans le cadre du musée Autoworld à Bruxelles en 2012. A cette occasion, le Comte Raphaël van der Straeten présentait sa VDS GT 001 version de route (en maquette) et la VDS GT 001 (semi-finie) que l’on devait voir en janvier 2013 au départ des 24 Heures de Dubai, avant Spa et pourquoi pas Le Mans…
C’est là que je suis intervenu en posant des questions inédites…
– Cher Comte Raphaël van der Straeten, d’où est venue cette idée de mettre en chantier le projet VDS GT 001 et de vous muer en constructeur automobile alors que c’est Tony Gillet qui a réalisé tout le travail ?
– C’est avant tout un retour aux sources ! Trois décennies durant, mon grand-père, le Comte Rodolphe van der Straten Ponthoz, a vécu une incroyable aventure en faisant briller les couleurs nationales belges aux quatre coins du monde. Il a engagé des bolides de course, et il a fini par en construire un à son nom : la VDS 001 qui s’est illustrée dans les compétitions de Can-Am à l’aube des années ‘80. Cette saga, avec ces bolides rouges rayés de blanc et de bleu, cela m’a toujours passionné. Dans un coin de ma tête, je me suis toujours dit qu’un jour, je marcherais sur ses traces, histoire de perpétuer une certaine tradition familiale.
– Ce jour est arrivé ?…
– L’idée initiale était de faire une Vertigo avec un truc différent. En parlant avec Tony Gillet, j’ai demandé si c’était possible pour quelqu’un comme moi de faire ma propre carrosserie. C’est là que j’ai recommencé à dessiner des voitures, ce que je ne faisais plus depuis des années. Et effectivement, je trouve mes croquis nuls ! Tony m’a ensuite présenté Charles van den Bosch, à qui j’ai donné quelques idées et exigences. Très vite, il m’a montré quelques projets très peu conventionnels qui me plaisaient en partie. Puis un jour, dans une série de croquis, est apparu celle qui allait devenir MA voiture. J’ai tout de suite craqué et ça ne pouvait plus être autre chose. Charles avait réussi à reproduire sur papier ce qui était dans ma tête. Est ensuite arrivé ensuite Patrick Bataille, qui a étudié la faisabilité du projet et en a réalisé une maquette 1/1. S’en est suivi une longue période d’essais de style, de propositions, de dilemmes quant aux détails de la voiture (phares, grilles, sorties d’échappement, etc.). Patrick a réussi à mettre le projet en 3 dimensions. Tony Gillet est quant à lui le chef d’orchestre, c’est lui qui m’a présenté toutes les personnes qui me permettent aujourd’hui de réaliser ce rêve.
– Entre caresser le rêve de construire sa propre voiture via un autre… et présenter officiellement l’objet en question comme étant de soi…, outre que c’est assez délicat car vous profitez du besoin qu’à Tony Gillet d’amener de l’argent dans son entreprise…, je constate que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Comment s’est déroulée la concrétisation du projet ?
– J’avais envie d’une voiture dans le style néo-rétro, qui soit agressive, racée, et qui était quelque part inspirée de ma passion pour les GT américaines, histoire de souligner la continuité de l’aventure VDS. La calandre devait être de type inversé, comme la Mustang de première génération. Mon papa, Hervé van der Straten, a été l’heureux propriétaire d’une Ford Mustang Boss 302, avec laquelle nous allions sur la Côte d’Azur. Une voiture similaire a même été engagée par mon grand-père, aux 24 Heures de Spa en 1971 pour Serge Trosch et Martin Birrane. Une fois encore, on retrouve cette notion de continuité. Quelque part, cette VDS GT 001, c’est une voiture comme celle de papa… Je l’ai voulue différente, car je n’ai jamais aimé rouler avec des autos comme tout le monde. Ce qui s’est traduit par des choix de bolides parfois étonnants en compétition, avec notamment la BMW M5, puis les différentes Ford Mustang FR500 GT3 et GT4. Cette VDS GT 001 me ressemble donc. C’est quelque part un projet assez personnel que j’espère néanmoins partager avec le plus grand nombre !
– Quelles étaient les principales lignes directrices du projet ?
– Elle devait comme sortir d’une BD de Michel Vaillant, ce qui m’a fait bien plaisir. Cette voiture, j’ai de suite eu envie de l’associer à deux objets : Tout d’abord, l’Empire State Building pour ce qu’il symbolise. Quand on l’a vu ‘pour de vrai’, il est impressionnant et on ne peut pas l’oublier. C’est un des Monuments les plus marquants de New-York. Pour la VDS, je voulais qu’il en soit de même. Le second objet est le Marylin diptyque d’Andy Warhol. J’ai imaginé proposer un diptyque réel comportant 4 VDS en même temps en un même achat, chaque VDS étant une œuvre d’art numérotée. Une base commune, mais chaque voiture restant unique.
– Assez égocentrique ce projet, non ?…
– Comme vous pouvez l’imaginer, construire une automobile, cela coûte beaucoup d’argent. Pourquoi dès lors se croire plus catholique que le Pape, alors qu’une excellente base existait ! Mais attention, cette VDS GT 001 n’est pas une simple carrosserie posée sur un châssis et une mécanique de Gillet Vertigo. On est parti de cette base, avec pour mission première de l’adapter par rapport à mon projet. Le châssis en carbone a d’ailleurs été allongé d’une quinzaine de centimètres. J’aurais volontiers fait installer une mécanique américaine, un bon gros V8, sous le capot, mais cela n’a pas été possible. On a donc décidé de reprendre le 4,2 litres 8 cylindres d’origine Maserati, que l’on retrouve aussi sous le capot de la Vertigo.5 Spirit. Il développe la coquette puissance de 400 chevaux, pour un poids total d’un peu plus de 1000 kilos. Ivresse garantie. Bien entendu, le nombre d’autos sera limité, ce qui en fera un objet rare. L’idée, c’est de construire une série limitée de 22 exemplaires, avec cette particularité essentielle qu’ils soient tous personnalisés ! En gros, tout qui le souhaite doit pouvoir acquérir la VDS dont il a réellement envie, afin de disposer d’une Supercar unique, œuvre d’art réalisée à un seul exemplaire dans cette définition. L’avenir nous dira si j’avais vu juste… Le plus important, maintenant, va être de présenter la voiture un peu partout, afin de titiller la curiosité des amoureux d’automobiles exclusives. Je précise encore que la voiture sera construite sur devis, selon les desiderata du client.
– Techniquement, le choix s’est porté sur une structure existante, puisque dans les entrailles de cette VDS GT 001, on retrouve celles de la Gillet Vertigo chère à Tony Gillet…
– Le projet ultime serait d’engager la VDS GT 001-R aux 24 Heures du Mans. Ce qui prendra forcément un peu de temps. Sa carrière en course va débuter lors des 24 Heures du Dubai, en janvier 2013, partant du principe où elle est directement homologable dans la Classe SP2 des 24 Hours Series organisées par Creventic. L’équipage sera précisé ultérieurement, selon les propositions des partenaires. Ensuite, tout sera mis en œuvre pour qu’on puisse disputer à son volant les 24 Heures de Spa. Cette VDS GT 001-R est de la même veine que l’Ascari KZ1. J’espère dès lors qu’elle pourra intégrer une catégorie réservée aux Supercars qui ne relèvent pas de la grande série. Les discussions sont en cours. On va avant tout poursuivre le développement de la VDS GT 001-R qui va prendre part aux 24 Heures de Dubai. C’est José Close qui mettra son expérience au service de l’équipe qui m’entoure, avec des séances de tests programmées à Mettet et à Chambley, dans un premier temps. Au même moment, la version route passera de l’état de maquette à l’échelle 1 :1 à celui de voiture aboutie, et sa commercialisation pourra débuter.
– Quels sont les projets de commercialisation de cette VDS GT 001 dans sa version routière ?
– A l’heure où les artisans n’osent plus grand-chose en compétition dans le domaine du GT, un Belge relève le gant, moi…, et claironne qu’il est allé au bout de ses rêves…
– Est-ce bien raisonnable ? Je pense prioritairement à ceux qui ont de meilleures idées qui elles profiteraient au monde, améliorant la vie des gens…, alors que vous ne faites que dépenser l’argent de votre héritage… Pourquoi dès le départ ne pas avoir créé le Team Stella Artois ? Est-ce par vanité de l’avoir nommé des initiales du nom familial ?
– A la réflexion, ce n’était probablement pas raisonnable… mais c’est pour ça que l’aventure en vaut la peine. Cette soirée du 4 octobre 2012 est une première concrétisation, et donc une étape très importante et hautement symbolique depuis le lancement du projet, en fait mes premiers croquis il y a une trentaine de mois. Ce qui me motive d’autant plus pour la suite…
– Vous ne m’avez pas répondu… Je passe… Un truc de fou, cette aventure, non ?.
Le 6 octobre 2015, par un communiqué officiel, le Marc VDS Racing Team annonçait mettre un terme à ses activités dans le sport automobile au terme de la dernière épreuve des “Le Mans Series” le 18 octobre 2015.
“Cette année encore, nous avons brillé dans le Renault Sport Trophy. Malheureusement, je viens d’être une fois de plus déçu par ce qu’est devenue la course automobile. Des règlements qui varient au gré des caprices des uns et des autres, des compétitions qui disparaissent aussi vite qu’elles ont été créées, des sponsors qui ne tiennent pas leurs engagements, des personnes sans morale, des profiteurs… Je ne reconnais plus l’esprit et les valeurs que j’ai connues et que je retrouve aujourd’hui dans le sport motocycliste avec les hommes fabuleux qui m’entourent. Voilà pourquoi j’ai décidé de mettre un terme définitif à l’engagement du Marc VDS Racing Team en sport automobile pour consacrer mon activité dans le championnat du monde de vitesse moto. Je remercie tous ceux qui nous aider à briller sur quatre roues durant ces dix années, et je leur souhaite bonne route pour la suite.”
Quelques mois plus tard, le Marc VDS Racing reprenait ses activités en sport automobile et engage une Renault R.S.01 en Renault Sport Trophy pour la saison 2016 en coopération avec l’écurie espagnol Monlau Competicion.
J’ai alors eu une dernière conversation avec le Comte Raphaël van der Straeten…
– Baron, le milieu de l’automobile est à mon sens, d’expériences vécues, un immense panier de crabes. Je constate que vous en avez le même ressenti que moi !
– Je dois reconnaître que les choses ont changé. Assez pour que, aujourd’hui, ma passion pour la compétition s’en est allée. Des collaborateurs ont trahi à la fois ma confiance et l’esprit de famille de notre équipe. J’ai votre âge, 68 ans, et tout comme vous il ne me reste pas assez de temps pour devoir accepter des comportements irrespectueux des principes auxquels je tiens. Je suis fatigué du manque de professionnalisme de certaines personnes que j’ai, par erreur, placé à des positions clé au sein de l’équipe. Je suis fatigué de ceux qui n’ont aucun autre but que de mettre en péril notre activité. C’est pourquoi j’ai décidé de baisser le rideau sur Belgian Racing, et stopper ma longue association avec le sport automobile”.
– Marc VDS a remporté le championnat Pro Cup par équipe en Blancpain Endurance Series en 2013… et a terminé deux fois sur le podium des 24 Heures du Nürburgring avant sa victoire aux 24 Heures de Spa.
– Bien sûr, je n’oublie pas notre belle victoire avec la BMW Z4 GT3 aux 24 Heures de Spa, mais cela ne se répétera plus. Comment pourrais-je accepter d’être obligé de courir dans un championnat complet, juste pour avoir le droit d’y participer ? Celui qui me dira ce que je dois faire chez moi, en Belgique, n’est pas encore né !…
Voilà…, c’était le récit d’une histoire belge pas banale du tout, avec dans son cours : un faiseur d’anges mercantile, un noble Comte fortuné dépensier, quelques olibrius ahuris et la présentation d’une vanité roulante à vendre 250.000 €uros + taxes, frais et soucis aux premiers 22 en soifs d’expériences nouvelles…, le tout présenté par un trop humain désabusé…
@ plus…