2012 Vetromobilya…
Quoique la photo laisse penser un peu n’importe quoi…, l’action se déroule en 2012, en Chine…
Un fermier de Pékin, nommé Tanggu Chzhenpinu, a, en trois mois et 10.000 yuans (1.600 dollars), ré-inventé et construit une voiture électrique, partiellement alimentée par l’énergie solaire et une éolienne intégrée.
Trois mètres de long, largeur et hauteur = un mètre.
Le système exploite deux batteries, dont chacune à son tour alimente le moteur électrique aidé par une charge électrique provenant d’une éolienne et de deux panneaux solaires installés sur le dos des ailes…
Tanggu Chzhenpinu étale son savoir en se baladant avec sa Vetromobilya… et s’est mis en tête de créer une réplique contemporaine de la Twizzy, améliorée, et de lancer une croisière jaune inaugurale pour fêter l’évènement !
La photo ci-dessus vous le laisse deviner, et la suite en vidéo ne fera que l’accentuer, l’un des principaux enjeux de cette affaire est la disproportion criarde entre le minimum de prétention spectaculaire et l’implacable réalité.
Dans sa course folle, Tanggu Chzhenpinu lance sa machine à tout berzingue, sans craindre que tout finisse par péter et par mettre à mal ce qui devrait être l’avenir de la voiture électrique chinoise.
Cette manœuvre hardie a toutefois réussi…
Et la panique de commencer chez Renault !
Enfin, quand j’écris panique, il faut imaginer le dénuement budgétaire de Tanggu Chzhenpinu et donc se figurer ses passages à vide.
Entre deux explications inintelligibles, il désamorce vaillamment tout suspense à l’aide d’une séquence anti-spectaculaire au possible d’une course semblant au ralenti…
Que rajouter sans trop vous déflorer l’hallucination légitimement provoquée ?
Le monologue se révèle être en toute occasion d’une indigence abyssale, alignant les lieux communs, quelques blagues pas drôles, sans oublier tous les poncifs imaginables avec une régularité qui force le respect.
Si vous avez déjà essayé ne serait-ce qu’une fois, une Renault Twizzy, les limites ne vous surprendront qu’à moitié.
A la vision de cette chose, le doute n’est plus permis.
La potentielle velléité de cet engin est un mythe, un conte que se racontent les exécutifs Chinois pour arriver à s’endormir.
Mais au moins, tout à ses aspirations déraisonnées, Tanggu Chzhenpinu ne se laisse pas déborder et n’hésite notamment pas à se faire filmer, le visage illuminé, les cheveux au vent, pour finalement se sacraliser en héros que tout un chacun en Chine finira par admirer.
Comme Mao, mais pas vraiment pareil.
La Chine est en effet souvent accusée de reproduire le design et la technologie de l’Occident, de manière excessive.
Toutefois, cela ne tient pas compte de la créativité réelle du peuple chinois !
Par exemple, Tanggu Chzhenpinu déplore que les constructeurs d’automobiles modernes fabriquent (dans ses mots), de : “lentes voitures électriques avec un petit stock de progrès, alors qu’avec un petit budget tout le monde pourrait créer une voiture électrique qui peut accélérer jusqu’à 140 kilomètres par heure, et rouler plus de 140 miles, soit 225 kilomètres sans recharge” !