2013-2014 Coups de cœur, coups de gueule…
Par Marcel PIROTTE
Encore une année de plus au compteur…, comme le temps passe vite, trop vite à mon gré…, en ce début 2014, quoi de plus normal que de jeter un regard dans le rétro, mais également de percevoir ce qui va se passer durant les prochains mois…, avec en toile de fond l’ouverture cette semaine du salon de Detroit (qui n’est plus l’ombre que lui-même au détriment de celui de los Angeles), mais également de Bruxelles (du 16 au 26 janvier) qui, assez singulièrement, reprend des “couleurs”…, avec notamment pas mal de premières mondiales et européennes…, on n’avait plus vu cela depuis longtemps …
Alors qu’en Europe, la crise a une nouvelle fois affecté la vente des voitures neuves avec un recul inférieur cependant à 3 %, soit 11,5 millions de voitures en 2013, d’autres chiffres donnent vraiment le tournis.
L’an dernier et selon les tous derniers éléments et autres prospections, plus de 68 millions de voitures neuves ont été vendues à travers le monde…, 40 millions il y a vingt ans d’ici.
En 2014, ce marché devrait approcher les 72 millions de voitures, plus de 100 millions en 2020 …
Mais où diable, vont-elles pouvoir rouler ?
Dans le top des achats, l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique) devrait se retrouver sur le podium avec 18,3 millions d’exemplaires, mais la Chine n’est pas loin, 18 millions.
Avec près de 30 millions de ventes, le continent asiatique devient le numéro un mondial !
À titre d’information, le marché de la petite Belgique est resté stable, de l’ordre de 486.000 voitures immatriculées auxquelles il faut enlever environ 30.000 voitures qui dans le mois sont désimmatriculées…, une opération que certains importateurs pratiquent sans la moindre vergogne, on en reparlera plus loin.
A l’examen des derniers chiffres, le Groupe Toyota (avec Lexus ainsi que Daihatsu et Hino) occuperait à nouveau la plus haute marche du podium, les ventes de voitures devraient frôler la barre des dix millions d’unités.
Une nouvelle fois, le groupe nippon a su tirer parti de sa parfaite connaissance de tous les marchés mondiaux mais également de son incroyable réactivité face à des changements de comportements dans le chef de sa clientèle, il ratisse vraiment très large en proposant des produits parfaitement adaptés à tous les continents, devenant le leader des ventes de véhicules hybrides dans le monde avec notamment sa marque premium Lexus qui, sur la plupart des marchés, ne propose que des modèles essence/électricité d’excellente qualité.
Et ce n’est pas fini, car en 2020, Toyota avec l’aide de BMW, veut être le premier à commercialiser en grande série les voitures à hydrogène, abordables au niveau du prix mais également de l’autonomie pour zéro pollution.
Un accord germano-nippon serait également intervenu pour le développement du futur coupé/ roadster devant à la fois remplacer la BMW Z4 et la Toyota GT 86.
Un avant-goût vous en est donné ICI : 2014 Toyota FT-1 “Waku-doki”… sans oublier le coupé Lexus, RC-F de 450 chevaux (BMW fournit déjà à Toyota le moteur diesel 1600 qui équipe le Crossover Verso revisité pour 2014 et visible au salon de Bruxelles en première mondiale).
Le bénéfice opérationnel du groupe Toyota pour la période 2013-2014 devrait atteindre près de 15 milliards d’euros, de quoi renforcer un trésor de guerre déjà unique au monde, du moins pour un constructeur automobile…
General Motors, en faillite en 2009, renaît de ses cendres, l’an dernier, le numéro un américain a racheté pour 1,2 milliard de dollars les actions encore détenues par l’Etat fédéral américain dans “Government Motors”… qui au passage a cependant perdu dans l’aventure quelques 10 milliards de dollars…, le Trésor US n’a pu en effet récupérer que 39 milliards sur les 49 qu’il avait prêté au titre de “bail out” (renflouement) en 2009 dans le but de sauver GM de la faillite.
Le géant américain s’en sort une nouvelle fois très bien même si en revendant les 7 % des actions qu’il avait dans le groupe français PSA, il a perdu quelque 90 millions d’euros.
Une paille pour une alliance qui n’a jamais été consommée en 22 mois d’existence et dont les spécialistes ne saisissent toujours pas le bien fondé de cette opération….
Elle aurait dû permettre de réaliser de sérieuses économies au plan de la logistique et des fournitures tout en fabricant des véhicules croisés comme la future Opel Zafira à Sochaux ou des utilitaires légers…, mais pas avant 2016, rien n’est donc moins sûr…
Notre “Quelqu’un”, à l’intuition que cette opération a été réalisée avant tout pour ruiner PSA après l’avoir obligé à se défaire de 33% de ses revenus en Iran…, mais que l’évolution politique a changé la stratégie américaine !
Autre décision prise par le boss de GM avant de céder la place à une femme de 51 ans, Mary Barra…, assainir les finances d’Opel/Vauxhall… et fermer l’usine d’assemblage Holden en Australie en 2017 ce qui va provoquer un véritable séisme de l’autre côté de la planète…, alors que sur le vieux Continent, les Chevrolet Made in Corea, à savoir les Spark, Aveo, Cruze, Orlando, Trax, Captiva… ne seront plus vendues fin 2015 en Europe de l’ouest mais toujours dans la partie Est…, ce qui représentait 200.000 ventes chaque année (mais depuis 2006, elles ne progressaient plus).
En outre selon les analystes américains, elles pouvaient faire de l’ombre aux ventes européennes d’Opel/Vauxhall… mais là, c’est un faux argument, leur disparation va plutôt profiter au groupe coréen Hyundai/Kia nettement plus agressif et offensif, mais surtout à un certain constructeur du nom de Dacia…, du pain béni pour la branche roumaine de Renault !
En revanche, les Corvette (la version Z06 vient d’être dévoilée à Detroit, mais vous a déjà été présentée ICI 2014 Corvette C7 Stingray 2014…) et autres Camaro, devraient toujours être vendues en Europe, à quelques milliers d’unités tout comme d’ailleurs Cadillac qui vient de présenter à Detroit son nouveau coupé ATS (ça nous fait toujours autant plaisir), mais via quel canal, mystère ?
Résultat de ces décisions aussi brutales que rapides (aux USA, on ne fait jamais de sentiment, on l’a encore constaté avec la fermeture de Ford à Genk-Belgique), plus de 1900 concessionnaires Chevrolet en Europe de l’ouest vont une nouvelle fois devoir se reconvertir et repartir à zéro.
A Detroit, c’est le moindre des soucis de la direction GM qui en quelques années a rayé de sa liste des marques emblématiques comme Oldsmobile, Pontiac et Saab tout en jetant l’argent par les fenêtres.
Un exemple parmi tant d’autres : les voitures électriques vendues en Europe via deux canaux différents : Chevrolet Volt et Opel Ampera…, deux modèles très chers, trop chers, qui en plus coûtent les yeux de la tête à fabriquer et qui malgré leur titre de voitures de l’année… décerné en 2012 par des journalistes européens de l’automobile, n’ont jamais décollé dans les ventes…, avec comme résultats, des stocks qui s’accumulent un peu partout , leur importation (elles sont fabriquées aux States) ayant nécessité une double formation inutile et couteuse de techniciens Opel et Chevrolet.
Opel, la filiale allemande est toujours dans le rouge…, mais le bout du tunnel semble en vue avec notamment de nouveaux produits plus attractifs et surtout l’arrivée de moteurs nettement plus performants et moins gourmands comme les derniers trois cylindres qui vont équiper la mini Adam…, mais ce n’est pas encore gagné !
Pour 2014, le monovolume compact Meriva un rien relifté, est dévoilé en première mondiale à Bruxelles avec notamment un tout nouveau diesel 1600 cm3 de 136 chevaux/320 Nm.
Au sein du Groupe VW, on affiche un très large sourire, c’est bien parti pour devenir le numéro un en 2018…, l’année dernière, plus 9,5 millions voitures particulières ont été vendues à travers le monde, soit une progression de 4,6 % par rapport à 2012…, Uber alles, fermez le ban…, tout est dit !
La Chine demeure et de loin le premier marché du groupe allemand avec 3,27 millions d’unités, le marché nord-américain progresse de 6 % alors que sur le Vieux Continent, le géant européen s’en sort plutôt bien ( -0,5 % ) avec 3,65 millions d’unités.
C’est bien évidemment la marque VW qui rafle la mise, près de 6 millions d’unités… et Audi réussit une année exceptionnelle avec 1,58 millions de voitures écoulées !
De son coté Skoda reste toujours sous la barre du million d’unités, mais Seat se réveille et bondit de plus de 10 % pour atteindre 355.000 ventes…, des résultats que l’on doit en grande partie à la standardisation des moteurs, transmissions et liaisons au sol sur des modèles VW, Audi, Seat, Skoda… et grâce notamment à une toute nouvelle plate-forme modulable.
La politique étant que tout ce qui ne se voit pas de l’extérieur est en grande partie identique, seul le design diffère mais également les différents niveaux de finition, une politique qui paie…, il suffit de regarder les chiffres.
Demain, le groupe VW va s’attaquer aux voitures électriques et hybrides, son proto XL1 consommant moins d’un litre/100 km est en vente à plus de 110.000 € pour une deux places expérimentale (mais qui ne passe pas inaperçue).
Chez Audi, les nouveaux modèles de la famille R séduisent par leurs performances incroyables tout comme l’A3 déclinée en de nombreuses versions dont le tout nouveau cabriolet de toute beauté.
Skoda et Octavia, c’est une sacrée Success story qui ne s’arrête jamais, mais Seat a aussi compris qu’il fallait rajeunir les gammes et proposer des modèles attrayants comme la famille Ibiza ainsi que la nouvelle Leon disponible en 3/5 portes, mais également en break très bien réussi.
Chez Porsche : croissance à deux chiffres, 15 % avec plus de 160.000 unités, le nouveau SUV compact Macan devrait permettre de dépasser le cap des 200.000 voitures produites… et les derniers cabrios 911 turbo et turbo’S ne font que compléter la série 911 toujours aussi jeune malgré ses 50 ans alors que Porsche revient à ses premiers amours avec la 911 Targa dont le toit se rétracte électriquement derrière les sièges arrière, une jolie prouesse technique.
Le groupe VW, c’est aussi Lamborghini, 2.121 voitures fabriquées l’an dernier, dont plus de 1.000 Aventador…, alors que la remplaçante de la Gallardo, la Huracan et son V10 de 610 chevaux vient d’être présentée aux Etats-Unis.
Bentley, une parfaite combinaison de la technologie allemande et du confort typiquement british, se porte aussi comme un charme…, à côté de la berline Birkin encore plus exclusive grâce à son équipement sophistiqué, les coupés et cabrios GT, GTS et Speed, font la joie des amateurs de V8 et de W12.
Et puis, il y a Bugatti, la plus chère des voitures fabriquées en petite série…, ça peut dépasser les 2 millions d’Euros et c’est le royaume de l’exclusivité pour cette deux places de l’extrême, W16, 1001 ou 1200 chevaux, pour plus de 400 km/h .
A noter que sur chaque Bugatti fabriquée, le groupe VW perd de l’argent, beaucoup d’argent, de l’ordre de 4 millions d’Euros par véhicule…, ce n’est pas une blague mais qui s’en soucie, les coffres du groupe allemand regorgent de liquidités…, pour en savoir plus lisez ceci : Confiture ou déconfiture ?
Lentement mais sûrement le groupe coréen Hyundai/Kia fait son entrée dans le top cinq…, la recette est qu’il suffisait de débaucher les meilleurs designers dans le monde (voyez le dernier prototype Kia, GT Stinger de Detroit) et les ingénieurs les plus compétents, capables de concevoir des moteurs essence ou diesel performants et peu gourmands.
Demain, les petits coréens vont se pencher sur les véhicules à hydrogène, ils jonglent déjà avec les voitures hybrides et mettent un pied dans leurs offres électriques.
Avec des prix bien adaptés, une gamme de plus en plus complète capable de ratisser très large, ce conglomérat coréen a tout compris…, ajoutez une très grande fiabilité, des garanties et assistances longue durée de 5 ou 7 ans…, le succès doit être forcément au rendez-vous, avec en prime une finition premium, voilà une offre qui ne se refuse pas.
Ford, c’était le seul constructeur américain qui n’était pas en faillite en 2009…, aujourd’hui, il a retrouvé toute sa vigueur, mais n’a pas hésité pour cela à prendre des mesures impopulaires mais radicales, comme la fermeture aux States ainsi qu’au Canada de plusieurs usines d’assemblage, tout comme d’ailleurs en Australie mais également en Belgique, à Genk… et ce au profit du complexe espagnol de Valencia qui va récupérer la production des Mondéo et des grands SUV.
Ford, c’est aussi une belle pépinière d’ingénieurs de talents, capables de mettre au point des châssis de grande qualité mais également des petits moteurs performants comme le trois cylindres essence Ecoboost de 1.000cc…, une petite merveille de technologie que l’on retrouve sur les Fiesta, Focus et ses dérivées, mais également sur les derniers ludospaces du style Connect.
Ford a aussi compris qu’il fallait internationaliser ses modèles, les faire aussi fabriquer dans des pays à moindre coût : Turquie, Brésil et Inde, pour les vendre en Europe…, le dernier SUV compact Ecosport assemblé depuis longtemps au Brésil en est un bel exemple.
Cette année et afin de fêter les 50 ans de la Mustang, elle va nous revenir sur le Vieux Continent, son V8 commençait à nous manquer…, dame, après avoir connu les Mach1 et autres versions Boss sans oublier les Shelby, ça va redonner un coup de jeune aux pépères…
Chaque jour, les travailleurs de Renault mais également les actionnaires du groupe français doivent remercier Louis Schweitzer, l’ancien patron de la firme au losange…, c’est lui qui à la fin du siècle dernier a eu l’idée de la fameuse alliance avec un constructeur nippon : Nissan.
Et ça marche tout comme d’ailleurs l’incroyable succès de Dacia, ce constructeur que tous les autres concurrents considèrent toujours comme un low cost, alors qu’ils n’ont jamais été capables de concevoir des produits aussi bien faits, fiables et surtout pas chers du tout.
Dacia, c’est aussi un million de véhicules fabriqués par an, des berlines, Logan et Sandero, un break, le ludospace Dokker mais également le monovolume Lodgy sans oublier la star, le SUV Duster, 4X2 ou 4X4…, des véhicules utilisant des composants Renault cent fois remis sur le métier…, mais également les derniers moteurs, sans oublier une garantie de trois ans ou 100.000 km.
Demain, la nouvelle Twingo tout à l’arrière… devrait faire son apparition, tout comme d’ailleurs le nouvel Espace étroitement dérivé du très beau concept Initiale Paris vu à Francfort mais aussi à Bruxelles.
La version de série à part les portes arrière qui ne seraient plus antagonistes, devrait reprendre les grands traits de ce très beau concept haut de gamme.
L’alliance, c’est aussi Nissan (qui se porte comme un charme, voyez le dernier Qashqai vendu à plus de deux millions d’exemplaires… et le nouveau modèle devrait lui aussi faire un malheur), mais c’est aussi Samsung en Corée mais surtout une prise de participation en Russie dans l’ancien constructeur Lada…, qui à terme devrait donner naissance à des centaines de milliers de Renault/Nissan/Dacia.
Seule ombre au tableau, Infiniti, la marque de prestige de Nissan, son importation en Europe est chaotique, mal fichue, l’alliance a d’abord voulu essayer d’imposer des show rooms exclusifs, peine perdue mais également pas mal d’argent de jeté par les fenêtres, il valait mieux choisir les meilleurs concessionnaires Nissan et leur donner la possibilité de distribuer Infiniti, ça au moins, c’était rentable.
Il n’est pas trop tard mais il est grand temps, d’autant que la future compacte Infiniti Q30 devrait rependre pas mal d’éléments Mercedes avec lequel Renault entretient une collaboration assez étroite…, comme la fourniture de petits moteurs diesel pour les classe A et la future classe C bien cachée à Bruxelles mais visible pour certains privilégiés (elle agrandi avec le look de celui de sa très grande sœur classe S), mais également la mise au point de la future Smart, clone de la future Twingo !
Et puis…, Mercedes, belle année pour l’université de l’automobile, les ventes mondiales ont encore progressé, 1.461.000 exemplaires, plus 10,7 %…, grâce notamment à la dernière classe A et ses dérivées qui ont enfin attiré une clientèle nettement plus jeune.
CLA et le SAV (Sport Active Vehicle ), GLA et son look de baroudeur…, sans oublier les différentes versions de la classe E renouvelées…, à ce sujet, l’essai du taxi le plus rapide du monde, la E 63 AMG quatre roues motrices de 585 chevaux était un moment assez inoubliable tout comme celui de la compacte A45 AMG 4Matic de 360 chevaux…, mais que dire alors de la dernière classe S, sans doute la meilleure berline au monde, difficile de faire mieux…
Mais n’allez pas dire cela chez BMW…, on vous rétorquera que Rolls fait encore mieux, sans doute…, mais c’est nettement plus cher, tout en n’ayant pas cette sophistication technique aussi poussée…, une Rolls, on l’apprécie surtout à l’arrière, à l’exception du dernier coupé Wraith qui ne demande qu’à être piloté, on veut bien le croire…
A Munich, les nouveautés s’affichent à un rythme plutôt effréné, les chiffres de ventes s’envolent, plus de 6,6 % en 2013, les nouveaux coupés et cabrios M4 prenant le relais de la série 3, viennent de débarquer tout comme le coupé série 2 empruntant la plate-forme de la série 1, mais un rien rallongée.
Avec les versions hyper vitaminées, M3 berline et M4 coupé qui reviennent au six cylindres biturbo de 431 chevaux et 550 nm, BMW réplique aux réalisations Mercedes AMG et Audi RS.
Le programme électrique de BMW est en place, il passe tout d’abord par la compacte i3, très légère avec 1200 kg, innovante au niveau des solutions techniques avec un bloc électrique de 170 chevaux et 250 Nm…, de quoi lui assurer des performances électrifiantes, de 0 à 100 km/h en 7 secondes pour une autonomie moyenne de l’ordre de 110 km/h, un prolongateur d’autonomie permettant d’atteindre 300 km…, c’est toutefois une compacte électrique premium de plus de 35.000 €, prix de base !
Quant au coupé grand sport i8, il arrive dans le courant 2014, avec motorisation hybride, thermique 1,5 l essence de 231 chevaux entraînant un bloc électrique de 131 chevaux pour les roues avant…, 250 km/h en pointe, de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes, consommation d’Eurosuper de 2,5 l/100 km…, de quoi porter l’autonomie à 500 km… pour un prix de base de 125.000 €.
Au sein du groupe, la New Mini 3 portes est arrivée : face avant et calandre un rien différentes, look maison, mais avec 10 cm en plus (3,81 m), une largeur augmentée de 4 cm ainsi qu’un empattement allongé de 3 cm…, ça change tout au niveau de l’habitabilité enfin correcte, de la contenance du coffre et de la présentation intérieure…, sans oublier une bien meilleure signature aérodynamique.
Sous le capot, révolution avec la présence de blocs trois cylindres, 1,5 l essence de 136 chevaux/220 Nm et diesel de 116 chevaux/270 Nm, le quatre cylindres deux litres essence de la Cooper S livrant 192 chevaux et 280 Nm…, de quoi dans tous les coups augmenter les performances tout en diminuant les consommations et les rejets polluants…, la Mini repart pour de nouvelles aventures.
A côté de tous ces constructeurs gagnants auxquels on peut y ajouter de nouveaux prétendants comme Tesla qui mise uniquement sur la fée électricité, Ferrari, volontairement, limite sa production afin que ses modèles soient toujours aussi chers tout en prenant de la valeur en vieillissant !
Aston Martin se tourne vers AMG pour la fourniture de moteurs, mais McLaren veut lui aussi devenir le meilleur fabricant de voitures de sport de la planète, tout comme également Maserati qui doit absolument faire du chiffre tout en utilisant un maximum de pièces Chrysler…
Il faut aussi évoquer le cas de certains groupes automobiles dont la situation prête à confusion, mais avant cela, coup de chapeau à Honda qui, en Europe et en l’absence d’un service après-vente digne de ce nom… réussit à toujours vendre des voitures de qualité !
Coup de chapeau également à Mazda, la marque d’Hiroshima, met au point de nouveaux moteurs essence et diesel assez révolutionnaires tout en s’associant avec Alfa Romeo afin de fabriquer la future Mazda5/Alfa Spider…, il vaudrait mieux que ces modèles soient assemblés au Japon sous la houlette de Mazda, ce serait préférable au niveau de la qualité et de la fiabilité…
Si, d’ici 2018, Suzuki compte dévoiler chaque année un tout nouveau modèle…, avec son programme d’hybridation, Mitsubishi sort enfin la tête de l’eau, c’est bon signe.
Tout comme d’ailleurs la remontée spectaculaire des chiffres de production du groupe Jaguar Land Rover, plus de 440.000 unités en 2013.
Les Range et sa version sport restent des SUV très convaincants, l’Evoque accueille une boîte de vitesses automatique à 9 rapports alors que la Jaguar F-type est désormais disponible en version coupé avec enfin un coffre digne de ce nom, mais surtout un look de type E.
Le futur SUV Jaguar CX-17 attire les regards, tout comme d’ailleurs le concept Volvo XC coupé, le constructeur suédois appartenant au groupe chinois Geely, applique sur ses moteurs, une politique de downsizing intelligent visant à réduire le nombre des cylindres à quatre au maximum.
Bravo également à l’usine d’assemblage de Gand-Belgique qui l’an dernier a fabriqué plus de 253.000 voitures, soit davantage que celle de Göteborg en Suède…, mais prière de garder les yeux ouverts…, car Geely, la maison mère de Volvo, commence à ériger une usine d’assemblage en Chine !
Il nous reste à évoquer deux cas…, dont d’abord celui du groupe Fiat-Chrysler.
Si vous ne le saviez pas encore, le boss italo-canadien, Sergio Marchionne, a racheté au terme de plusieurs mois d’un incroyable jeu de poker menteur, les 41 % que le groupe VEBA, le fonds de pension du syndicat américain de l’automobile UAW détenait encore dans Chrysler.
Ce qui représente 3,15 milliards d’euros, 1,75 milliards étant versé par Fiat, le solde restant par Chrysler qui avec son propre argent et ses bonus rachète dès lors sa propre entreprise !
Avouez que ce n’était pas mal calculé de la part du boss… qui aux yeux du monde entier, apparaît selon les sources comme un sauveur, un financier de très haut vol ou le plus grand arnaqueur de tous les temps.
Car en cinq ans, Fiat a réalisé un excellent retour pour un investissement minimal, prenant tout d’abord en 2009, 20 % des parts de Chrysler en échange de la technologie italienne, déboursant seulement 2 milliards de dollars après avoir négocié un bonus de 5 % pour monter à 58,5 % dans le capital de Chrysler qui aujourd’hui vaut plus de 12 milliards de dollars !
Si au niveau mondial, le groupe ne pèse pas encore très lourd (4 millions de véhicules en 2012 , loin derrière Toyota, VW ou GM), Marchionne prétend que les économies d’échelle générées par les différentes marques du groupe, Chrysler, Jeep, Dodge, Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Ferrari, devraient permettre de fabriquer à terme 7 millions de voitures par an…, mais avant cela, il ya lieu de repenser tout le processus industriel, de relancer les marques européennes et de lancer de nouveaux modèles.
Fiat ne peut compter que sur ses 500 et Panda pour faire du chiffre, les usines italiennes tournent à moins de 60 % de leur capacité, Lancia devrait disparaître du catalogue, Alfa est en sursis avec deux modèles qui prennent de l’âge (Mito et Giulietta), ce n’est pas le nouveau coupé 4 C, remarquable au niveau technologique et sportif à l’extrême qui, avec une fabrication de trois mille unités par an va faire bouillir la marmite… alors que sa fabrication ne permet de dégager aucun bénéfice, chaque exemplaire faisant au contraire perdre de l’argent au groupe Fiat…Quant au retour d’Alfa Romeo et de Fiat aux States, c’est pour l’instant un mirage !
A se demander si Marchionne ne veut pas uniquement se focaliser sur Chrysler, Jeep et Dodge, des marques US devenues très rentables… et ne plus trop investir en Italie.
On peut se poser la question !
Autre (petit) sujet d’étonnement, la situation de Fiat Auto Belgio, l’importateur pour la Belgique et le Luxembourg…, avec une pratique assez étonnante…, comme celle d’exporter à tout vent !
En d’autres mots, la moitié des Fiat, Alfa Romeo, Lancia, vendues en Belgique, sont désimmatriculées dans le mois pour ensuite être revendues à l’extérieur par des canaux indépendants…, une pratique qui fausse totalement le taux de pénétration de la marque en Belgique mais, qui aux yeux des dirigeants, s’avère très rentable financièrement.
Si Turin cautionne de telles pratiques, pourquoi s’en priver ?
Autre groupe préoccupant : PSA !
Et de poser d’emblée une question : comment expliquer que ce groupe français dispose d’ingénieurs de grand talent, capables de fabriquer d’excellentes Citroën et Peugeot, mais que son management manque cruellement d’envergure au niveau international tout en ne sachant pas prendre les bonnes décisions.
A commencer par l’association avec GM qui début 2012 prenait 7 % du capital de PSA !
Tout cela pour obtenir de l’argent frais et soi disant fabriquer en commun avec Opel des modèles européens mais pas avant 2016 au plus tôt.
Cette alliance franco-américaine aurait aussi permis de réduire les coûts logistiques tout en interdisant à PSA de livrer chaque année 455.000 voitures en kit à l’Iran placé sous embargo !
En ce début 2014, GM a donc retiré ses billes de PSA qui voudrait s’associer avec Dongfeng, un géant chinois de l’automobile déjà acoquiné avec Renault pour la production en commun de nouveaux modèles destinés au marché chinois.
Du coup, l’Etat français qui gobe toutes les fantaisies et les mensonges du gouvernement américain, voit ça d’un très mauvais œil…, les Chinois chez PSA, OK mais pas un contrôle total, PSA qui ne serait plus aux mains de la famille Peugeot : impensable !
En attendant, PSA qui a été dupé dans l’affaire GM… et a perdu définitivement près d’un demi million de voitures vendues annuellement en Iran…, est toujours à la recherche d’argent frais, va remercier des milliers de collaborateurs, et a fermé l’usine d’Aulnay tout en développant enfin des modèles spécifiques destinés aux acheteurs du pays de l’Empire du Milieu, devenu en quelques années le marché automobile le plus important au monde…
Après ce réveil de la Chine, se serait-il cependant pas grand temps de s’intéresser au nouveau géant de demain : l’Inde !
Certains constructeurs et non des moindres sont déjà sur les rangs …
Marcel Pirotte, pour www.GatsbyOnline.com