2014 Bentley Continental Flying Spur… La théorie la plus admise concernant la naissance de la Bentley Continental Flying Spur est presque identique à celle du système solaire… et par conséquent de l’humanité…, c’est celle du Big Bang…
En gros : avant il n’y avait rien, à l’infini… et puis soudain est apparu quelque chose…
Comment est ce apparu ? Pourquoi ? Comment ? Qui suis-je ? Ou vais-je ? Dans quel état j’ère ?
Cette théorie, s’avère être, de par sa nature, une interrogation permanente mais inaccessible de la part de nous autres : bactéries savantes… Et comme toute chose inaccessible, l’humanité n’a de cesse de vouloir l’atteindre, car sinon cela voudrait dire que nous vivons en vain…, pauvres organismes agités le temps d’une vie et qui s’éteignent dans l’indifférence universelle.
Cela voudrait dire que notre vie n’a aucun but… et que nous avons passé notre existence à appuyer sur des boutons qui n’ont pas de conséquences sur la marche du cosmos….
La Bentley Continental Flying Spur, c’est un pneu la même chose…, il y a vingt ans la plupart des productions limitées automobiles : Aston Martin, Bentley, Ferrari, Lamborghini, Maserati, Porsche, Rolls-Royce, étaient autonomes, fabriquées par des sociétés distinctes. Elles étaient terriblement spéciales… et pour la plupart, elles étaient aussi tout simplement terribles, elles venaient d’on ne sait ou…
La plus belle légende était qu’un mécano génial, ayant trouvé de l’or sous le sabot d’un cheval cabré, avait ainsi pu créer une marque automobile, explication qui embellissait toutes les réalités, souvent sordides. Maintenant, tous ces constructeurs ont été absorbés par divers géants de l’automobile. En toute objectivité, les voitures qui en résultent sont infiniment meilleures, mais sont-elles toujours spéciales ?
Je ne vais pas m’attarder ici sur mes marques fétiches (gag !) italiennes… pour ne pas ajouter une couche de saloperies envers ces marques qui cherchent à sortir des crises multiples qu’elles survivent dans une Italie ravagée qui cherche à rejeter l’austérité en se tournant vers la rédemption télévisuelle d’un obsédé sexuel, la magnification théatralisée d’un clown enragé et la purification empreinte d’une nouvelle religiosité envers un communiste Péponiste…, tout ça sur fond d’abdication d’un Pape qui fut nazi juste après sa puberté…
Alelouiaaaaaaa !
Non, la Bentley seule fera amplement les frais de mon billet doux… A la mi-années ’80 chaque Bentley ne pourrait être mieux décrite qu’étant une très mauvaise Lincoln Town Car couverte d’une magnifique peinture en peau d’orange et habillée par du cuir-tissus-tapisserie-tapis d’ameublement de grande surface haut de gamme… mais pour un prix 6 fois supérieur.
Actuellement en “collection” (un terme qui ne signifie rien, mais qui sert à valoriser leur achat), une Bentley des années ’80/’90 ne se vend pas, sauf si excédé, exaspéré, dépité, asphyxié, au bord de la dépression nerveuse, son propriétaire accepte de la vendre sous les 15.000 euros, si pas moins (les Bentley T parfois se vendent aux environs de 5.000 euros, la moitié d’une Mini de la même époque)…
La voiture qui était, comme sa sister-ship Rolls-Royce, la plus chère du monde…, comment en est-elle arrivée si bas ? Trop grande ? Trop coûteuse en pièces et entretiens ? Trop de pannes ? Trop d’ennuis d’usage ? Trop frayeuse en essence, en taxes, en assurance ? Trop ostentatoire ?
Un peu de tout : Rolls-Royce et Bentley ont plongé dans le rouge… Rolls-Royce a été repris en 1998 par BMW (qui fabriquait les moteurs des Focke-Wulf combattant les Spitfire équipés de moteur Rolls-Royce)… et Bentley a été repris (également en 1998) par Volkswagen (la voiture du peuple d’Adolf Hitler)…
Avant de mourir à plus de 90 ans, mon père, pourtant résistant médaillé, m’avait dit : “Fils, à quoi ça a servi de résister durant la guerre 40/45, maintenant on est copain avec les Schleux (les fridolins, les allemands), Hollande fait la bise à Merkell, discoure que l’économie allemande surpasse celle de la France, on a tout copié des nazis (les permis, les cartes d’identité, les fusées, les autoroutes, la propagande de guerre), on a du subir l’intoxication du Coca-Cola et des Mc-Donald, nos industries sont saccagées par les USA qui en plus ont ouvert la boîte de Pandore en favorisant la création d’Israël, qui sont à la base de la crise actuelle et nous entrainent dans des guerres coloniales qui ne profitent qu’à eux…, les Juifs rêvent de rouler en Porsche, en Mercedes, en BMW et les plus jeunes en VW… et les symboles qui faisaient fantasmer les jeunes durant la guerre, tel Pierre Closterman et son “Grand Cirque” volant en Spitfire à la chasse des Meschersmidt et Focke-Wulf, ont été achetés par les marques phares de l’industrie nazie ! Et la grande allemagne, le Reich de mille ans, on l’a combattu, beaucoup sont morts pour que la France soit libre..; et maintenant on doit vivre dans une Europe qui est pareille ! Je suis content de mourir et de ne plus supporter ça”… Pauvre Papa…
Notre monde est tellement fou, qu’on traite d’extrème droite nazie le seul parti français qui voudrait justement quitter ce Reich et valoriser la France, faire renaître son industrie… On devrait pouvoir appuyer sur un bouton pour que ça change, un de ceux qui régissent l’existence de notre monde, même si les mauvaises langues disent : Bof !…, ce qui est un peu vrai aussi.
Une responsabilité de cette importance, cela va de soi que ce serait difficile à porter dans la vie de tout les jours, celle où, en réalité, on nous fait appuyer sur des boutons qui n’ont pas d’importance et où on nous propose des choix qui s’appliquent sur notre seule minable existence et éventuellement pour casser les pieds de quelques voisins mal placés.
Certaines élites des sociétés, ceux qui ont du pouvoir, ont des boutons à leur disposition, qui sont susceptibles d’emmerder un bon paquet de monde, mais à l’échelle de l’Univers ca reste très anecdotique, heureusement pour eux d’ailleurs.
Tout ça c’est bien joli, mais certaines personnes, qu’on appellera des artistes ou des marginaux pour rester poli, sont en complet désaccord avec cette vision des choses… et s’imaginent que les choix qui nous sont imposés sont une manière de nous rapprocher de la grande entité dont je parlais dans le premier paragraphe.
Manifestement, nous sommes, en quelque sorte, les dindons de la farce cosmique ! Les seuls choix qui nous sont imposés n’ont toutefois aucune influence sur l’univers (sauf augmenter la pollution générale), puisqu’on se soucie de nous tester, de nous juger en permanence afin de déterminer si nous avons le droit de rester à notre place ou au contraire de nous en trouver une nouvelle : et c’est vraiment débile, car ces choix sur lesquels nous sommes testés nous n’en connaissons jamais les tenants ni les aboutissants !
En gros on ne peut pas être jugés équitablement car la portée de nos actes nous échappe totalement… et que par conséquent seule notre volonté à faire une action et les prétextes qui nous y poussent ont une importance, a condition que nous soyons maître de notre volonté, ce qui est encore un autre problème. Et là j’appuie sur le bouton : Nouveau paragraphe…
Un exemple de faux choix qu’on nous jette à la tête, c’est cette nouvelle Bentley Continental Flying Spur. Bentley est la propriété du groupe Volkswagen depuis 1998, et cette Flying Spur est la deuxième créée depuis cet achat.
La première est la Continental GT, un coupé deux portes devenu Cabriolet pour plus d’argent, deux types sous un même nom qui se sont vendus à près de 5.000 exemplaires dans le monde. La Flying Spur est essentiellement la version quatre portes de la Continental GT. Son prix de base est similaire à la Continental GT Coupé, une exclusivité à 220.000 euros + taxes et autres frais…
Les deux véhicules sont basés sur la Volkswagen Phaeton, l’über-berline qui a attiré si peu d’acheteurs et qui a été retirée du marché. Cet échec, cependant, n’est pas du à la technologie Volkswagen, mais à la banalité d’une carrosserie badgée VW qui dans l’optique du public est une marque populaire (c’était la voiture du peuple d’Adolf Hitler) !
Toutefois, comme dans l’univers rien ne se perd, VW n’a pas jeté ses Phaéton à la poubelle de l’histoire…, ses fondements techniques et mécaniques ont été récupérés et sont communs aux deux Bentley. Les voitures partagent une structure rigide en acier, une suspension entièrement indépendante avec ressorts pneumatiques et amortisseurs sophistiqués contrôlés par ordinateur, ainsi que les freins et divers systèmes électroniques.
La motorisation de la Bentley Continental Flying Spur provient de la version turbocompressée du moteur W-12 utilisé dans la Phaeton “top-of-the-line” et dans l’Audi A8. Sous l’influence de 10,1 kilos de pression de suralimentation, ce moteur de 6,0 litres développe 625 chevaux à 6100 t/m.
L’ordinateur de gestion moteur régule cette pression de suralimentation pour garder un couple maximal inchangé à 5100 t/m, sans doute pour éviter d’enlever les dents hors des engrenages (pour modifier la transmission automatique à huit rapports Quickshift ZF). Avec une boîte automatique plus adaptée, le moteur pourrait probablement réunir encore 100 lb-pi sans difficulté. Même ainsi, ce groupe motopropulseur confère à la Flying Spur des performances qui démentent son poids de plus de 3 tonnes.
Ma voiture d’essai s’est élancée d’un arrêt complet jusqu’à 100 km/h en 4,6 secondes et un 0 à 160 km/h en 9,5 secondes, la vitesse maximale étant de 322 km/h (ces chiffres sont meilleurs que ceux de la Bentley Continental GT). Pour ce qui est de la consommation moyenne elle est évaluée à 15 l/100 km et les émissions de CO2 sont annoncées à 343 grammes par kilomètre. Seule une poignée de berlines sportives dédiées à la bétise humaine, peuvent flirter avec les mêmes performances, et elles sont toutes plus petites et beaucoup moins luxueuses que la Flying Spur.
Ce nombre flashy permettra aux propriétaires de Flying Spur de se vanter de posséder la plus rapide berline du monde, même si seul un petit pourcentage pourra jamais explorer des vitesses élevées. Chaque client pourra bénéficier d’une personnalisation à la carte avec notamment le choix entre 17 teintes de carrosserie et plusieurs types de jantes et de finitions intérieures.
Les pneus qui peuvent survivre à ce rythme tout en soutenant ce lourd véhicule (3 tonnes) ne sont pas assez larges et le plus souvent offrent une tenue de route perfectible. Les Yokohama Advan Sport collaborent pourtant au mieux avec les ressorts pneumatiques et les amortisseurs commandés par ordinateur pour fournir un trajet confortable, tranquille, sur asphalte…
Les bruits de roulement deviennent plus importants sur les autoroutes en béton, car les pneus sont incapables d’absorber les raccords. Mais ce ne sera pas un choc pour tous ceux qui ont passé du temps dans des berlines hautes performances…, contrairement à une Maserati 4 portes (gag !), le bruit du vent est exceptionnellement bas. À 130 km/h, le conducteur peut converser avec les passagers arrière sans que personne ne doive élever la voix.
La Bentley est trop grosse et lourde pour se lancer dans des gymcanas décervelés eu fumant les pneus…, mais quand on la conduit d’une manière ordonnée, on profite du murmure des échappements bien calibrés.
Bien sûr, la Flying Spur passera la majorité de son temps dans des trajets d’affaire, conduite urbaine et suburbaine, domicile, bureau, aéroport, restaurant chic (avec parking gardé), re-aéroport et retour at-home…où ses occupants seront plus concernés avec les équipements de confort, et le luxe que “awe-inspiring” par la vitesse.
Le conducteur de la Bentley est particulièrement gaté. Le siège est réglable “multifariously”, bien formés et rembourré…, la position de conduite est excellente, tout comme la visibilité tout autour.
Chaque surface intérieure, y compris les garnitures en cuir, est bien aménagée. Le volant requiert à lui seul cinq heures de couture à la main. Les placages de bois sont vernis façon miroir, ce qui signifie que chaque panneau en bois est une image miroir de la face de l’autre côté de la voiture. Le pommeau de levier de boîte et les boutons du tableau de bord ont la brillance profonde typique du luxe, signe indubitable d’une réalisation en métal plutôt qu’en plastique. .
Bien sûr, comme la Bentley Continental Flying Spur est en réalité une VW Phaéton W-12 recarrossée, elle souffre de la malheureuse maladie allemande des contrôles trop complexes et non intuitifs. On ne peut même pas changer une station de radio, régler les commandes de climatisation, ou activer le dégivrage arrière sans avoir lu le jargon quasi-juridique qui s’affiche à l’écran principal chaque fois qu’on démarre la voiture. Mais la Flying Spur n’est pas la pire à cet égard.
La raison principale, à vrai dire : la seule raison…, d’acquérir cette VW Phaéton recarrossée et vendue deux fois plus chère…c’est l’utilité des sièges arrière, l’espace est généreux certainement là… Le dégagement tête et jambes est immense, avec près de 15 cm entre le pavillon et le cuir chevelu d’un homme adulte moyen. Toutefois, le coussin d’assise à l’arrière est étonnamment faible et court.
Dans une voiture dépassant les 200.000 euros, il serait agréable d’avoir un système de navigation sur DVD plutôt que sur CD, qui nécessite que les disques traînent au cours d’un long voyage. J’aimerais également a disposer d’une radio-téléphone par satellite à l’arrière, mais j’ai été plus que satisfait par la fidélité du système audio à 12 haut-parleurs.
Si vous êtes étonné de mon essai, sachez que le constructeur britannique avait pris date avec moi pour le 28 février 2013 et Bentley a tenu parole. Si c’est seulement ce 1er mars 2013 que la presse européenne a pu découvrir ce nouveau modèle grâce à une fuite de photos officielles, la marque anglaise a publié le lendemain tous les détails entourant sa nouvelle berline de luxe, mais sans aucune possibilité d’essais.
Avec le temps, voyant l’état de notre planète, je pense que personne ne devrait payer plus de 30.000 euros pour une voiture neuve, mais, il est évident que cela éliminerait les automobiles comme celle-ci, et quel genre de monde aurions-nous sans ces friandises automobiles sublimes ?
On aurait pourtant bien tort de la réduire à un scénario digne d’un cours de philo de terminale, vaguement teinté de soupirs existentialistes ne cherchant qu’a lui donner un aspect intello alors qu’elle en est pourtant dépourvue dans ses grandes lignes, car messieurs-dames, ce type d’automobile est avant tout un vecteur sensuel consumériste plutôt qu’intellectuel pratique…
Tout cet aspect thématique et ou scénaristique n’a pour seul but que de confronter la trajectoire humaine vers le puits sans fond de la bétise humaine…, au départ de quelque chose qui dépasse la masse des beaufs ahuris !
Essayer d’atteindre ce dépassement pour un consomateur lambda sortant d’une journée de boulot pénible, pleurant sur les aléas de sa condition précaire tout en explorant les sentiments induits par la culpabilité…, est une tâche impossible.
En clair, la finalité n’est pas tellement que vous imaginiez ce que vous feriez si vous aviez les moyens financiers d’acquérir cette voiture…, mais plutôt de vous imaginer dans le lit de Cameron Diaz ou de je ne sais qui vous fait rêver.. Bon, ok, c’est totalement idiot et incomplet puisque seul compte le parcours de l’homme et de la femme qui s’enchevêtrent pour finir dans un lit… et c’est ça, c’est classe.
La Bentley Continental Flying Spur est finalement assez effrayante, elle m’a littéralement démoralisé de par son exposition froide des limitations de l’humain et de la vacuité de l’existence terrienne qu’on pourrait presque qualifier de funéraire. Il n’y a là-dedans aucun humour et rouler en ville à son volant est vite devenu inquiétant…, j’ai même vécu quelques situations bizarres tout en restant sobre.
L’essai fut hallucinant, quelques intrigues se multipliant à outrance sans que je sache où elles allaient me mener jusqu’à la conclusion finale.
Même avec une bonne meuf et un chouette boulot on peut finir complètement laminé pour un acte d’achat intempestif, effectué en situation de faiblesse, parce que la vie ne propose pas d’autres alternatives que d’appuyer sans fin sur des boutons dérisoires qui orientent notre existence au gré de nos erreurs. Pire encore, ces erreurs se répètent inlassablement, sont amplifiés sur la surface du globe par 6 milliards d’occurrences du modèle humain, tous identiques et tous prêts à plonger.
Je retiens de cet essai, un grand drame en forme de carte des aspirations inaccessibles de l’homme, un véhicule fantôme de la culpabilité et de la frustration engendrée par notre impossibilité profonde de nous accepter, même au sein de l’amour. Ca fait tellement mal que je ne sais même pas si je pourrais appuyer sur le bouton publier.