2014 Devel Sixteen V16…
5000 cv, 560 km/h : 1 million d’euros !
Le prix à payer pour avoir l’air d’un très riche crétin ne cesse de monter !
À l’époque des premières VW-Bugatti Veyron, le prix à payer pour que les riches crétins affichent leur statut au volant de cette automobile, a été établi à 1.000.000 d’€uros…, alors que la plus chère des Ferrari neuve atteignait péniblement 300.000 €uros…
La barre à 2.000.000 d’€uros a ensuite été dépassée allègrement, sous le simple principe basique : “Au plus c’est pitre, au plus c’est gadget, au plus c’est horrible, au plus c’est inutilisable : au plus c’est cher” !
C’est comme une entente entre gangsters qui a tourné à la surenchère lorsque, sous prétexte de quelques babioles de plus (de trop), des peintures de plus en plus hideuses et une appellation rappelant un ancien pilote Bugatti d’avant-guerre, VW a doublé le prix de sa Veyron (la société Bugatti actuelle, n’a aucune véritable filiation avec la société d’Ettore Bugatti…, VW a simplement acheté la marque et le château auprès des ayants-droit, pour créer artificiellement un prétexte vaniteux d’achat auprès d’une clientèle-cible capable de payer une somme astronomique pour “paraître”)…
Lucas di Montololopazzolo (ou quelque chose du genre) n’a pas eu le temps de présenter la très stupide et hyper vaniteuse “LaFerrari” à un pneu plus de 2.000.000 d’euros…, que Lamborghini présentait une Vénéneuse chose quasi extra-terrestre, mal inspirée de la Batmobile, sans toit ni capote à 3.000.000 d’€uros et des poussières…, vite dépassée par la Lycan se revendiquant “Arabe” qui ne pouvait mieux faire que s’afficher à 4.000.000 d’euros…, elle-même bousculée à Dubaï lorsque l’immonde et mal-finie Devell Sixteen a été présentée en fanfare…, et que le monde, médusé, a cru que son prix dépasserait les 5 millions d’euros !
A ce rythme, tous les crétins (hyper riches) qui cherchent le plaisir…, ne trouvent plus que la désolation financière comme décor à leurs orgies automobiles, ce qui ne peut que précéder leur mort tragique et la destruction de leur vaniteux jouet, au hasard d’une manifestation de ceux qui hurlent leur ras-le-bol des taxes et des riches poseurs…
Les constructeurs d’arnaques roulantes ne pêchent donc plus prioritairement en Europe et aux Etats-Unis, ils visent les nouveaux riches Russes, Chinois et Arabes qui…, excepté quelques enragés qui n’hésitent pas à les détruire publiquement si elles tombent en panne… ne se plaignent pas d’acheter des bricoles de plusieurs millions d’euros !
Les hyper-riches européens se posent donc tous la même question : “Comment résister à acheter une voiture de sport et de luxe, de plusieurs millions d’€uros, afin de ne pas amplifier les prémices d’une révolte populaire ?”…
Les acheteurs milliardaires n’ont plus vraiment besoin ni envie d’acheter des engins fabriqués dans les vieilles officines habituelles (Ferrari, Maserati, Pagani etc.), ils se mettent en “pool” pour investir dans une nouvelle marque “locale”, Lycan par exemple fabriquée au Moyen-Orient (Liban)…, Laraki fabriquée au Maroc… et Devel, fabriquée à Dubaï…
Notez qu’il n’y a pas (encore) péril en notre demeure européenne…, Laraki a présenté son Epitome à Peeble-Beach, mais cette marque n’existe déjà plus après deux autres disparitions du même tonneau…, Lycan est une marque fantôme implantée soi-disant au Liban mais en réalité nulle-part autre que dans une carrosserie italienne…, et Devel, prétendument fabriquée à Dubaï n’est en réalité qu’une bidouille faite de bric et de broc plus ou moins coûteux, réalisée dans une carrosserie pakistanaise !
Vous connaissez la compagnie Devel ?
Ne vous en faites pas, je ne la connaissais pas, avant tout récemment, il s’agit d’une société basée à Dubaï, qui prétend vouloir construire plusieurs centaines de Devel Sixteen, une voiture folle qu’aucun mot de la langue française ne peut décrire.
C’est lors de la 12ème édition du Dubaï International Motor Show 2013 (inauguré par Son Altesse Cheikh Maktoum bin Mohammed bin Rashid Al Maktoum, Vice-Souverain de Dubaï), qui se déroule tous les deux ans, début novembre au Dubai World Trade Center, sur 65.000 m² d’espace d’exposition permettant d’exposer plus de 600 véhicules…, que la 2014 Devel Sixteen V16 a été présentée en première mondiale… et ce, sans oublier les Ferrari, Porsche et autres Aston Martin, qui peuvent rentrer dans leurs petits garages…, exit bien sur et surtout : la Bugatti Veyron 16.4, que ce soit en version standard ou Vitesse.
Devel, une marque inconnue jusque là, “comptait bien faire le buzz” et coiffer au poteau tout ce que la planète comptait de supercars et de sportives réelles, virtuelles, délirantes voire même pire, le but étant de “faire oublier”, pour ne pas dire/écrire “de ringardiser” (au moins en terme de performances), les Lamborghini Veneno et Egoïsta…, les Koenigsegg…, les Pagani…
Son allure n’était ni belle, ni séduisante, elle était une sorte de mélange des genres qui associait : le design de la Lamborghini Veneno mélé au profil de la Zonda…, une console centrale de Koenigsegg…, un combiné porte instruments librement copié des productions Pagani…, des tuyères d’échappement inspirées de celles d’un avion de chasse (ou de la voiture de Batman)…, sans oublier les dorures et motifs baroques apposés ici et là.
Restait le morceau de choix de la Devel Sixteen, son moteur et ses performances surréalistes…, cette super hyper supercar était en effet propulsée par un moteur V16 (atmosphérique ? turbocompressé ? compressé ? alimenté au NOS ? gavé à la poudre de perlimpinpin ? à l’or fin liquéfié ?) d’une puissance colossale de 3728 kW, c’est à dire environ 5000 chevaux !
La qualité excessivement pourrie de sa finition n’a toutefois pas pu me gâcher le plaisir d’un visionnage particulièrement gouleyant…, cette beaufferie sans complexes était une sorte de comics-car totalement déjantée, secouée et agitée par un maître-d ‘œuvre à la libido mal réfrénée, pour de très riches masochistes amateurs de dominatrices en cuir et de science-fiction à la manque.
La voiture dubaïote revendiquait une Vitesse maximale de 560 km/h et prétendait pouvoir réaliser l’exercice du 0 à 100 km/h en moins de 2.0 secondes (1.8 secondes pour le 0 à 96 km/h)…, c’était une très belle arnaque !
Bien que certains indices me laissaient à penser que les irresponsables à l’origine de cette “chose” ne se prenaient pas totalement au sérieux, ce n’était pourtant pas à un pastiche hors norme que nous avions à faire, mais à un projet ambitieux…
Cette Devell Sixteen V16 ressemblait à une sorte de Batmobile parodique, une mixture-pastiche grotesque de Lamborghini Veneno, de Pagani Zonda et de Koenigsegg, dont on avait retiré les meilleurs morceaux pour n’en garder que les plus monstrueusement débiles.
Il s’agissait en effet tout à la fois d’une voiture d’action (gag !) et d’inaction (re-gag !), d’un richissime mégalomane, niaiseux et bovin comme un chamelier…, un acharné, à la conquête du triangle des Bermudes… euhhhhhhhh : du monde… qui atentait de faire apprécier aux éberlués, le coté très très très amateur “fait à la main” de cette auto (ou maquette), la finition quelconque perçue comme indigne même d’une marque artisanale… et le superbe cache moteur avec dorures !
Les questions ne manquaient pas autour de ce projet (ou de ce fake) : D’où venaitt ce moteur V16 si ce n’était de chez Cadillac ? Quel manufacturier fournissait les pneumatiques ? Quelle firme avait été sélectionnée pour le système de freinage ?
Ce que j’ai voulu écrire sans que ce soit ouvertement écrit… et ce avant d’aller prendre un bon bain chaud revigorant : c’est que le big-boss de cette société, était mythomane…, en effet, savez-vous combien de voitures s’approchaient de sa fiche technique ?
Aucune, du moins dans le monde connu…
Devel, c’était une firme sans historique ou réelle existence (le site-web est encore en chantier), qui présentait sans panache une très très très laide automobile affichant des performances surréalistes dont surtout une puissance qui défiait la raison !
Dans l’industrie de l’automobile, les voitures concepts délirantes se succèdent à un rythme effréné… et ce n’est que très rarement qu’on s’arrête et se questionne si elles sont réalistes ou pas…, mais dans le cas de la Devel Sixteen, les chiffres étaient si exorbitants que j’ai voulu creuser un peu plus loin (et je n’étais pas le seul).
Avant d’en arriver à l’analyse de la mise en œuvre de cette Devell Sixteen V16 dans un plan consumériste-diabolico-libidineux à destination des (très) riches clients masochistes potentiels…, vous avez eu droit ci-avant à divers commentaires mûrement pensé…, j’ajoute, en outre, que la ringardise intrinsèque de l’engin, se trouvait doublée d’une misère budgétaire certaine quant à sa réalisation très cheap…, le design accumulait en outre des détails totalement loufoques qui faisaient douter du sérieux (ou de la conscience professionnelle) des auteurs : ce qui mérite de rester dans les annales de la ringardise et du grotesque le plus total, seulement à Dubaï peut-on retrouver une telle controverse !
Pourquoi ne pouvais-je être crédule face à ce que Devel avançait ?
– Tout d’abord, la puissance était insensée, la Sixteen promettait d’être propulsée par un moteur V16 de 5000 chevaux…, prenez la Bugatti Veyron en exemple (la Devel Sixteen se prétendait presque cinq fois plus puissante que la Bugatti Veyron), il a fallu à Volkswagen, l’un des plus gros groupes automobiles au monde, une dizaine d’années pour arriver à extirper 1000 chevaux d’un moteur V16 de 8,4 litres quadriturbo, avec un résultat pas vraiment fiable…, certains préparateurs arrivent à extirper 2000 chevaux d’une Nissan GTR, mais la fiabilité du moteur en prend un coup, surtout lorsque vient le temps d’aller vite…, la comparaison est un sophisme, mais la philosophie ne s’applique pas aux voitures, la science seule s’applique, et 5000 chevaux est difficile à avaler.
– Ensuite, et surtout, venaient les pneus : une Bugatti Veyron qui va à sa vitesse maximale, soit 408,47 km/h pour la version originale, peut compter sur ses pneus pour seulement 12 minutes, après ce délai, ils explosent… car la résistance des pneus à la vitesse est une courbe rationnelle…, autrement écrit : aucun pneu légal sur route ne pourrait supporter la vitesse de 560 km/h, soit 150 km/h de plus que le record de vitesse établi par la version Super Sport de cette même Bugatti Veyron.
Il est possible que Devel ait menti au sujet des performances de sa Sixteen simplement pour attirer l’attention des médias…, en ce cas (et même si ce n’était pas le cas), il n’y avait pas de doute que c’était réussi…, mais le manufacturier n’était peut-être pas obligé de pousser la blague au point d’indiquer que 3 clients avaient déjà acheté la voiture et qu’elle serait vendue à un million d’euros !
Devel indiquait que la voiture pouvait atteindre 100 km/h en 1.8 seconde…, nonobstant le fait qu’il était très surprenant qu’une voiture dont personne n’avait encore entendu parler, soit capable d’écraser à ce point le record de la Veyron Super Sport…, il y avait aussi la simple réalité observée par plusieurs que les pneus montés sur la voiture étaient incapables d’atteindre une telle vitesse.
La voiture existait et semblait avoir fait l’objet de longs mois de travail, mais on attendra encore longtemps d’entendre les rugissements de son V16 et de voir cette Devel Sixteen en action pour être convaincus de son potentiel…, le coup de pub, lui, est en revanche réussi, mais à quoi a-t-il servi ?
Si cette voiture avait été réellement fonctionnelle, j’aurais été inquiet d’être l’un de ses trois acheteurs, puisqu’à l’heure actuelle, le site internet du manufacturier est toujours inaccessible puisqu’il “a excédé la largeur de la bande passante”…, info ou intox ?