2014 Mini Superleggera Vision…
Il y a des automobiles dont on suit la progression depuis le commencement et qui, au fil des salons (ou on ne cause plus), présentent des bribes d’idées éparses qui ne mènent à rien d’autre qu’à nous embobiner en nous promettant monts et merveilles…, il y en à toutefois qui aboutissent à une folie sonnant comme une évidence, créant un réveil lumineux en un moment coincé entre la lune et le soleil, notion qui m’est chère, où le temps n’existe plus vraiment !
Après une veille débauchée et une aube que j’imaginais être vidée de toutes les âmes simples…, arpentant les allées du concours d’élégance de la Villa d’Este lors d’un trip légèrement drogué, j’ai eu un choc émotif en tombant nez-à-nez sur une magnifique Mini Superleggera Vision Concept, créée par la Carrozzeria Touring (qui avait commis l’an dernier l’Alfa Disco Volante)…
Ce qui suit n’est pas vraiment la présentation de cette automobile comme je publie mes chocs émotifs habituellement, car je n’ai pas été aspiré par les gens du département “aide à la presse”… et ne me suis pas retrouvé un verre de bière dans une main, une enveloppe contenant 5.000 euros dans l’autre main… et des cadeaux plein les poches… pour les écouter discourir pendant des heures…, en ce sens, ils ne font que ce pourquoi ils sont payés…, alors que je ne le suis pas… et que les journalistes de service doivent supporter ce cirque pour une pige médiocre d’une centaine d’euros, frais non remboursés !
Une semaine après l’arrivée de la mille Miglia à Brescia, les amateurs éclairés de Classic-Cars se donnent traditionnellement rendez-vous à Cernobbio au Grand Hotel Villa d’Este situé au bord le lac de Côme, pour participer au Concours d’Elégance qui a été organisé pour la première fois en 1929 et ce jusqu’en 1949, puis relancé en 1995, et repris dès 1999 par le BMW Group Trophy…, c’est probablement la plus mythique de toutes les manifestations consacrées aux voitures historiques.
Cette année cette manifestation-évènementielle… se déroulait du 23 au 25 mai 2014 et était placée sous le signe du glamour et de l’extravagance des Années folles avec pour thème “The Great Gatsby”…, le célèbre roman de F. Scott Fitzgerald publié en 1925, ce qui jettait ainsi les bases à la fois pour le programme de l’événement, le choix des voitures et des expositions spéciales célébrant le 110ième anniversaire de la marque Rolls-Royce et les 100 ans de Maserati qui couronnaient le vaste programme…
Cette entrée en matière peut sembler succincte, mais il me semblait, en commençant à tapoter ce texte sur le clavier de mon ordinateur, qu’il serait intéressant de décortiquer cette voiture via ceux qui l’ont créée, histoire de donner quelques clefs que je n’aurais pas pu trouver seul (et pour avoir l’occasion, aussi, de rebondir rapidement)…. et puis, m…., elle était putain belle, c’est tout…
Ce modèle unique s’amuse à réinterpréter le mythe du roadster anglais comme le fit avant-elle une certaine Mazda MX-5 dont tout le monde connaît le succès et l’histoire, mais, ici, BMW a choisi de marier l’influence anglaise avec le style italien en faisant appel à Touring Supperleggera…, quoique nul ne sait si Mini souhaite produire à moyen terme ce petit roadster…, mais ce concept est bien mis en avant par BMW…
La carrosserie de cette Mini réduite à sa plus simple expression est formée à la main de façon traditionnelle, les matériaux font aussi référence au passé puisqu’on trouve essentiellement du cuir et de l’aluminium, du chrome sombre contrastant avec la teinte Blu-Cômo (sic !) venant compléter l’ensemble…, tandis que les éléments en CFRP sont bien présents restant toutefois discrets, à l’inverse des feux arrière reprenant la forme de l’Union Jack…, tout comme les éléments structurels apparents des portières.
– Lorsque la “britannicité” moderne rencontre le talent italien, le design iconique de Mini répond de manière élégante dans une interprétation contemporaine et un fort attrait émotionnel…, dixit Adrian van Hooydonk, vice-président de BMW Group Design…
– Touring Superleggera et Mini ont beaucoup en commun: les deux entreprises attachent une grande importance à leur histoire et c’est quelque chose qui définit leur apparence, le design et des solutions particulières sont fusionnés dans la Mini Superleggera Vision pour créer une automobile élégante qui interprète un roadster britannique sous l’influence du style italien et de l’artisanat. La Mini Superleggera Vision perpétue avec élégance ce que la Mini classique a commencé il y a 55 ans : la réduction à l’essentiel ! Son énergique design minimaliste incarne l’essence dynamique d’une automobile. Dans le même temps, il crée une beauté émotionnelle unique en combinant le passé et l’avenir de l’industrie automobile, c’est à dire l’artisanat de la carrosserie traditionnelle et un style design moderne. Ce fut un plaisir pour moi de concevoir un concept comme celui-ci…, dixit Anders Warming, chef de Mini-Conception…
Tous les journaleux, journaleuses, friqué(e)s et mâles-faisant, sans oublier les figurants, les pique-assiettes et les putes de sévices…, ouaissss, on était tous d’accord au solde (créditeur) de sa présentation : cette Mini s’avérait être l’une des sorties (de nulle-part) les plus marquantes de 2014…, entre bières (vides), cris (de joie), balades (en rond de jambes) et émotions (à la folie)…, c’était une vraie mandale qu’on recevait en pleine poire (une “mandale”, c’est une claque : Y m’a filé une beigne, j’lui ai filé une mandale… Renaud , “Laisse béton”)…, un quasi sans faute accouché par un type qui avait sûrement sacrément bourlingué dans les catalogues de la concurence avant de pondre ça…
Ce “ça”, c’était beau, c’était dur, violent, pop, mélancolique, épique, grandiose, ca tabassait le cerveau et se chantait sous la douche…, forcément, on s’attendait à quelque chose de plus grand encore, mais rien…, respecter le silence et hop…, dort l’artiste…, aucune nouvelle d’une fabrication en série, que dalle, nada…, alors forcément, quand les big-boss de BMW-Mini, flingués, ont continué de balancer leurs émois-directives…, on ne pouvait qu’entrechoquer nos paluches…. et on ne s’attendait pas à ce que Louis de Fabribeckers, chef du design de Touring Superleggera, s’enfonce plus avant…
Mais vu que je n’aime pas (ou plus) écrire mes texticules trop court… et que malgré ma fainéantise légendaire, toujours plus ouvert et aventureux, j’avais quand même envie de publier une histoire minimum présentable…, j’ai arrêté de draguer les jolies Dames en me disant : “Laisse tomber l’épilepsie ambiante : de tranquilles spasmes en pleine nuit, ce sera bien meilleur pour ta santé, mais entretemps, compose”… et j’ai noté ce que Louis de Fabribeckers racontait…, il semblait assez serein, certes torturé, mais tourné vers la lumière du savoir…, le bonhomme a laissé passer quelques accès de violence intérieure…, dur, sombre, âpre, les premières minutes m’ont déconcerté…
– Les proportions parfaitement équilibrées de notre Mini, doivent vous indiquer ce que la propulsion électrique offre en termes de sensations de conduite… Regardez le capot étiré, l’empattement long, je vous informe que la cellule passagers est légèrement en retrait, ce qui souligne encore l’impression dynamique de la voiture. L’effet global de la Mini Superleggera Vision est sportif, élégant et dynamique…, qu’il a dit…
La boite à mouchoir n’était pas prévue à portée de main pour pleurer de bonheur…, j’allais devoir me battre et ramasser des gnons pour lâcher quelques larmes en forme de répliques bien senties…., dans ce magma de bras-cassés et de malades-mentaux, sa voix était comme une mélodie désabusée, quasi morte de ne pas rire…, tentant de se faire entendre des journaleux cherchant l’inspiration, un râle à bout de souffle dérouillé par le bordel ambiant.
– L’avant de la MINI Superleggera Vision incorpore les icônes du design Mini traditionnelles : deux phares circulaires et une calandre hexagonale définissent la partie avant, unique, offrant une interprétation contemporaine de fonctionnalités qui sont devenues fermement établies au fil des décennies. Il y a aussi des éléments utilisés sur les voitures de sport classiques comme une voie large et des passages de roues distinctement courbes qui donnent à l’avant une présence dynamique. Les classiques bandes de capot Mini sont en trois dimensions, en relief.., qu’il a encore dit…
Alors que le matraquage reprenait, on était toutes et tous presque perdus, à chercher la sortie, l’indice qui pourrait nous faire tenir plus longtemps… et c’est pile à ce moment là que le génie s’est révèlé, grandiose…, où la bétise l’a emporté sur tout le reste…, pile à 10 minutes de la fin…, c’était impérial, un vrai couronnement…, il ne manquait qu’il pose son cul sur un trône après avoir roulé sur la foule et toisé les péquenots mal-habillés avec dédain…, c’est cette conclusion, ce soulèvement soudain de folie qui légitimait tout ce qu’on avait subit en amont… et si cela restait sombre, c’était franchement beau !
– L’élément frappant de la vue de côté est la caractéristique Touring. Il incarne à la fois l’art de la construction de carrosseries et de l’esthétique classique. Entouré par des surfaces transparentes, il trace avec précision le mouvement dynamique des roues avant par le biais de l’arrière. Cela reflète le grand artisanat et l’expérience de longue date de Touring Superleggera dans la construction de carrosseries : depuis qu’elle a été fondée, l’entreprise est synonyme de belles carrosseries. Mini et Touring croient tous les deux que les proportions sont le facteur clé de la beauté, et partagent les mêmes valeurs de l’essentialité et de l’innovation. Dans cette voiture tous les équipements et décorations superflues ont été sacrifiés, car la performance est obtenue grâce à la légèreté et l’efficacité de la carrosserie et de l’intérieur. La touche italienne est dans les proportions et la taille typique…, qu’il a ajouté…
Avoir la tête dans un sac plastique pendant 10 minutes de ce genre de phrases creuses, ça allait être duraille à supporter…, sauf qu’après 2 minutes 30 de borognymes tabassant tout ce qui bougeait, je me suis dit (tout comme tout le monde) : “Oh, ça ne va pas durer bien longtemps. Juste quelques minutes. Mais des putains de minutes folles”…, alors quand c’est reparti sur le terrain du départ, j’ai eu peur que tout l’auditoire allait devoir se f… à genoux et pomper comme une pute pour ne pas souffrir un max de tout noter…, mais bordel, que la récompense serait belle…
– La peinture de finition extérieure spécialement développée en bleu de Côme, est presque liquide, c’est à la fois classique et moderne, cela souligne en particulier la touche italienne raffinée de la Mini Superleggera Vision. Les jantes élaborées et les élégants rétroviseurs extérieurs, ajoutent des accentuations exclusives, faisant écho à la partie avant, alors que les bas de caisse en fibre de carbone soulignent le caractère sportif…, qu’il a continué de dire…
Et boum, c’était encore plus majestueux qu’au début…, le rythme de sa présentation devint ensuite binaire, alors que sa voix portée par des haut-parleurs défectueux, semblait un techno de cathédrale joué dans un strip club de fin du monde…, ce n’était plus seulement impérial, j’avais l’impression d’être dans un trou noir d’enculé qui s’ouvre et avale tout…, le sombre absolu…, il restait encore 5 minutes…
Ce fut le moment où tout bascula, ou tout devint fou, où on a toutes et tous senti que les morts allaient refaire surface… et j’ai eu perso envie de chialer sec…, d’autant plus que la conclusion ne devait sans nul-doute n’être qu’une longue chute brumeuse et cafardeuse…, un rouleau compresseur de paroles capables de traumatiser un immeuble entier de réfugiés Bosniaques, un moulin à paroles qui ronflait et vibrait dans mes putains de viscères, qui me donnait presque envie de lui tirer une balle dans la tempe : sacrifice…, fin de la présentation, tout le monde est mort, les viscères maculant les murs.
– Le point culminant de l’arrière sont les feux inhabituels conçus sous la forme d’un Union-Jack divisé en deux, ils combinent la fonctionnalité et le symbolisme d’une façon jamais vue auparavant. De cette manière, ils expriment les racines britanniques de la Mini Superleggera Vision tout en soulignant en même temps la technologie LED moderne déjà utilisée dans la nouvelle Mini. Une barre de chrome délimite les feux arrière au centre, faisant de cette zone une icône classique britannique de bijoux…, qu’il a encore dit…
Oui, cette présentation était l’une des plus folles de 2014…, l’une des plus belles aussi…, réussie et frustrante dans le même mouvement…, car après un barnum dingue aussi réussi, on était en droit d’espérer pire…, mais le monde a tellement changé…, nouvelle étape d’une aventure qui risque de flinguer bien des cerveaux…, alors j’ai résolu d’attendre patiemment la fin…., parce que je goûtais ici, la science de la mélodie d’une présentation surréaliste, belle, folle, imparable et violente…, c’était putain dantesque !
– Le tableau de bord a été créé à partir d’une feuille d’aluminium unique et l’instrumentation, au centre,Center, s’appuie sur le style des Mini. Les éléments structurels dans les portes et la console centrale sont finis en haute qualité de chrome noir, mis à part les surfaces en aluminium brut, texturé mat, ce mélange, délibérément, donne à la Mini Superleggera Vision un charme exceptionnel. Les sièges baquets sportifs rappellent la course automobile et sont recouverts de cuir noir de haute qualité. Fidèle à la devise “Hide & Reveal”, des accentuations de Misty Magenta offrent une touche de style italien dans le style pince-sans-rire Mini dans des endroits dissimulés, comme les deux sorties d’air chaud sous le tableau de bord et à l’intérieur des ouvertures de portes dans les éléments structurels des portes. Depuis 1926, Touring Superleggera est précurseur dans le design automobile de pointe et les carrosseries personnalisées. La société est l’une des rares firmes qui offrent ensemble en interne un cycle de production de la première esquisse, tout au long de l’ingénierie de surface et de l’analyse structurelle…, qu’il a fini de dire…
J’avais envie de lui crier mon amour tant cela confinait au sublime…, c’était comme le remix d’un discours de Fidel Castro adapté à l’automobile qui surpassait l’original sur tout les points, même dans l’émotion…, fallait le faire…, je ne pouvais que fêter ça avec du champagne fraichement secoué pour arroser les participant(e)s…, c’était beau et très bien branlé, donc pourquoi pas ? Sauf que vous allez me dire que c’était loin de commencer comme un chef d’œuvre… et qu’après ça ne s’arrêtait plus…, d’autant que BMW était ici très loin de cultiver l’hermétisme des présentations habituelles…, où l’on se retrouve avec des hystériques sans la possibilité de respirer…
– Nous sommes ravis que vous soyez venus à notre présentation. Sachez que Mini a voulu stimuler une initiative indépendante : la conception particulièrement italienne d’une Mini pour la première fois. Ce projet montre aussi que BMW-Mini fait attention à préserver et entretenir les compétences de l’artisanat incorporés dans la construction. La Mini Superleggera Vision incarne le potentiel de la “Carrozzeria” dans l’industrie automobile d’aujourd’hui : mélange de créativité et de flexibilité avec la rigueur et le respect de normes élevées. Le résultat est une voiture à la beauté classique qui est également de l’art…, dixit Piero Mancardi, PDG de Touring Superleggera…
Le Big-Boss a sorti ça pour la dernière fin…, une litanie pop rose bonbon à base de chants d’oiseaux…, c’était beau, même si par moment ça partait (vite) en épilepsie contrôlée, avec des termes incongrus qui n’avaient rien à faire là… et qui f… les boules…, un tabassage en règle…, il suffisait de se laisser défoncer pour vivre une crise de nerf quasi-industrielle, à tordre la colonne vertébrale, vécue comme un traumatisme…, ça n’aura duré que quelques minutes, mais niveau climax paralysant, je n’attendais pas mieux… quoique…, je me suisse mis de sacrés aller-retour sur le citron… en me disant que tous les Pontifes de BMW-Mini avaient oublié de dire UNE chose essentielle et primordiale : Cette mini Superleggera Vision est mue par un moteur électrique…, ok…, mais aucune indication technique, rien n’a été donné et dit pour en savoir pluche, c’est-à-dire l’essentiel… donc à quoi ça sert, finalement ?
Pffffffffffff !