2014 NanoFlowCell Quant… Monaco n’est pas une ville aux rues bardées de néons, noyées dans le sexe sale, ni un sas urbain pour backrooms cradingues vers lesquelles on avance, groggy, dans les rues grises du matin, les regrets cernés sous les yeux… 
Non…, en Principauté de Monaco, les allergiques aux mécaniques hors de prix, les êtres fantomatiques et dépressifs, les ringards et beaufs peuvent directement aller se faire voir ailleurs…, la faune indigène locale n’est pas du genre a s’éclater dans des soirées bon-marché à se démonter la tronche et baiser dans les chiottes pour oublier les problèmes du monde “qui reviennent avec violence dès que l’on pose un pied dans la rue”…, un retour à la réalité déformé par l’alcool et les opiacés…, un rappel violent de ce que les pauvres hères tentent de fuir, avant d’abandonner et finir, pendant des mois, à sombrer vers le pire, en se disant : “Ouaisss, à un moment on finira bien par moins y penser”… 
Toutefois, Monaco est en perte de vitesse, question fréquentation haut-de-gamme : les multimilliardaires Russes quittent le rocher, les stars sont parties depuis longtemps à Saint-Barth’, les commerçants ont du mal à joindre les deux bouts, les escrocs dépensiers se raréfient, les Tycoons d’affaire sont ruinés et la vulgate en short et espadrilles ne rapporte rien d’autre que des déchets…, pourtant c’est toujours dans ce cloaque classieux que divers inventeurs de nullités roulables et tout un lot de micro-constructeurs de bagnoles mal-foutues mais hyper-chères, persévèrent de venir présenter à des ados boutonneux sans le sous, mais fanatiques de Formule1 et d’automobiles improbables…
Par un malenconteux hasard, alors que je pensais me la couler douce au soleil, j’ai été harangué, interpellé… par un quidam venu présenter sa création à l’élite-mondiale…, conséquence : impossible de ne pas être fasciné par l’histoire que m’a débité Nunzio La Vecchia, milliardaire et fondateur de la marque Quant e-Sportlimousine, passant d’une explication quasi-normale à un monologue qui n’était qu’un long prêche mortuaire désincarné, qui m’a filé une grââââve dépression en seulement quelques phrases. 
Rendu hagard de tant de folie, je me suis retrouvé transpirant, quasi mort-vivant, la tension sexuelle à zéro, avec l’impression de revivre une millième mélancolie post-coitale, entre sperme et larmes…, revivant une sorte de débauche léthargique, le mental écrasé par la solitude…, une longue chute sans fond, dans le gris…, pas le noir hein…, le gris, froid, métallique, sans chaleur ou rébellion d’une automobile étrange…, car si les voitures électriques se font encore rares dans nos rues, certains concepteurs ne reculent pas devant le développement de nouvelles technologies. 
La société NanoFlowCell, basée au Lichtenstein, après avoit tenté de captiver la presse et le public à Genève lors du salon automobile, en présentant son concept Quant, est venue le présenter à Monaco en quète : de milliardaires Russes, de stars de la chansonnette et du cinoche, de commerçants friqués, d’escrocs fortunés et de tycoons d’affaires faciles…, mais il n’y avait que moi, surnageant dans la mélasse locale pour jauger et juger ce prototype de voiture sportive monocoque reprenant les grandes lignes du concept-car (une simple maquette) présenté avec Koenigsegg en 2009 au Salon de Genève…, qui compte quatre places, affiche une longueur de 5,25 mètres, une largeur de 2,2 mètres… et est pourvu de quatre moteurs électriques (placés sur chaque essieu), qui sont alimentés par une pile fonctionnant à l’aide d’un flux de liquides électrolytes, une première dans le secteur automobile. une berline de luxe de 5,25 mètres de long et 2,2 mètres de large au design très pompeux , 
J’ai donc appris, éberlué, que la puissance nominale de la NanoFlowCell Quant, était de 653 chevaux pouvant être boostés temporairement jusqu’à 925 chevaux grâce à une fonction Boost. – Une vision qui devient réalité…, m’a dit tout de go Nunzio La Vecchia… – Cette automobile aurait du susciter un grand intérêt médiatique international, mais les journalistes n’ont pas marqué un intérêt démesuré pour cette voiture…, lui ai-je répondu…
– Pourtant, cette technologie révolutionnaire d’un système de stockage d’énergie pourrait donner un nouvel élan aux constructeurs dans le domaine de la mobilité électrique…
– Sans doute… – L’inspiration vient du rapace… a continué Nunzio La Vecchia…, si le design est une part importante dans ce concept-car e-sportlimousine, la propulsion électrique mérite le détour…, en star ce sont plutôt les batteries à l’arrière, nommées nanoFLOWCELL par mon partenaire suisse éponyme, qui se distinguent avec leur énergie stockée à l’aide d’électrolytes (sels métalliques, cristaux) dans un liquide (de l’eau) remplissant deux réservoirs totalisant 400 litres… et non par des électrodes métalliques…
– Cependant, une fois les réservoirs épuisés, il faut les remplacer, selon les renseignements que j’ai obtenu en sous-main… ai-je répondu…
– Si la technique est coûteuse et complexe, les avantages sont nombreux, notamment l’autonomie estimée entre 400 et 600 kilomètres… et aucun métal ni terre rare n’est employé. Placés à l’avant, les moteurs recevant l’énergie sont au nombre de quatre et développent 653 chevaux voire 925 chevaux en pointe, ainsi qu’un couple moteur de 2.900 Nm. Malgré les 2,3 tonnes de l’ensemble, la Quant e-sportlimousine peut atteindre les 100 km/h en 2,8 secondes et pointer à 380 km/h…, m’a-t-il rétorqué.
Ce n’est pas souvent que je m’interesse à quelque chose d’aussi froid, d’aussi désincarné, une technologie qui va interesser quantité d’intellectuels écolos, mais rebuter pas mal de beaufs… et également angoisser pas mal de néophytes…, il n’y a, en effet, pas de production envisagée pour cette curieuse berline, mais la technologie des batteries pourrait (un jour) être une solution alternative à celles au lithium actuellement utilisées…, cette voiture requiert en effet, une patience de tous les instants… et surtout un état d’esprit qui ne peut être que sombre et neurasthénique… à conduire les bras ballants, pour se conforter dans l’idée que rouler dans un tel engin est bien la meilleure chose à faire pour sauver l’humanité de la pollution grandissante tout en pensant aux disparus, victimes du diesel cancérigène…, mais sans pour autant les célébrer en lampant une rasade de rhum…, juste attendre comme un con que la douleur intellectuelle s’attenue via des nuits blanches en distractions vides de sens, cassé, brisé, mal en point.
– La QUANT est un véhicule de recherche pour les systèmes de stockage d’énergie novateur de dépistage de la route, en se concentrant en particulier sur le développement et l’amélioration de la technologie de la batterie de cellule d’écoulement… a continué de plus belle Nunzio La Vecchia… La QUANT e-Sportlimousine est ni une voiture d’exposition, ni un concept de voiture, elle est la première automobile à être équipé du nanoFLOWCELL qui est également conçu à partir du sol en place pour répondre à toutes les exigences d’homologation.
– Comment fonctionne la nanoFLOWCELL ?
– Des Cellules de flux se combinent dans des cellules d’accumulateurs électrochimiques avec celles des piles à combustible. Les électrolytes liquides sont conservés dans deux réservoirs et diffusés à travers la cellule. Au cœur du système, une membrane sépare les deux solutions électrolytiques, mais permet à une charge électrique de passer à travers et ainsi produire de l’énergie pour le train d’entraînement. Les avantages résident dans sa densité de charge élevée, une densité de haute performance, et à son poids léger par rapport aux systèmes de stockage d’énergie conventionnelles. En outre, il ne contient pas de substances nocives, pas de pièces mobiles et il est très efficace. Il a été conçu et est en cours de développement au laboratoire de simulation nanoFLOWCELL digilab à nanoFLOWCELL AG à Zurich, en Suisse. Les résultats sont très prometteurs. Lors d’une tension nominale de 600 V et 50 A de courant nominal du système atteint, une puissance continue de 30 kW est atteinte, c’est impressionnant. Le nanoFLOWCELL a 5 fois plus de performance par le poids de technologies lithium-ion actuelles que la plupart des véhicules électriques d’aujourd’hui, signifiant que son practice est 5 fois supérieure à une unité conventionnelle de même poids. Il était important pour nous que notre quatre-places QUANT e-Sportlimousine serait une voiture très sportive malgré sa taille et les dimensions inhabituelles…
Nunzio La Vecchia m’a ensuite dit être ravi par les réactions très positives du public lors de la première de la voiture à Genève et m’a fait remarquer que l’intérieur se distinguait par quelques faits saillants inhabituels :
– Les deux rangées de sièges, l’un derrière l’autre dans le style jet-cockpit, accentuent la construction monocoque en fibre de carbone. Le prototype a également enthousiasmé de nombreux fans pour sa couleur de peinture, lac bleu crystal, développé exclusivement pour ce véhicule, ce qui reflète le caractère de la chaîne cinématique. Le bleu représente l’eau, reflets cuivrés, l’écoulement de l’électricité… Un autre élément distinctif de la nouvelle QUANT e-Sportlimousine sont ses boiseries dans un visuel jamais vu avant. À première vue, vous ne voyez que les surfaces naturelles du bois de frêne. Une fois que la QUANT e-Sportlimousine est activée, les éléments de commande sont visibles à travers le bois naturel. Les surfaces en bois sont si minces qu’une légère touche du doigt sur ??les icônes sensorFLOW déclenche l’action appropriée, cette innovation nous permet d’utiliser un matériau durable. L’intérieur dispose également d’une technologie moderne d’affichage, un écran de 1,25 mètres de large et 16 centimètres de hauteur, cet écran frontal donne un effet cinéma d’infodivertissement basé sur Android…
– Tout ça, c’est un peu comme l’évidence d’une collision naturelle, deux destins qui doivent forcément se rencontrer.
J’ai regardé la paume de Nunzio La Vecchia , ça s’est confirmé par sa ligne de vie, je ne pouvais qu’avoir le palpitant qui s’emballe dans une progression de folie… et surtout, c’était beau… un putain de beau…, mélancolie d’un jour, mélodie toujours…, ça ne devait pas uniquement s’écrire sur GatsbyOnline.com, mais déclamé religieusement dans le fond d’un wagon en mattant le paysage défiler, le casque bien enfoncé sur la tête, un cargo de filles dévergondées dedans… et ceci est bien normal, vous venez d’assister à la chute d’un cœur brisé dans un gouffre sans fin, aux parois hantées par des âmes droguées…, à ce train là, les prix vont vite monter.
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