2014 Porsche 918 Spyder…
Une aberration électrique à un million d’euros !
Le panier de crabes automobile était particulièrement agité ses derniers temps, rien à se mettre sous la pince, mis à part l’immonde Lamborghini Egoïsta à plusieurs millions d’euros, et l’annonce de la sortie prochaine d’une évolution tunée (déjà) de lalala, lalalala, lala “LaFerrari”, visant à pomper 10,000.000 millions d’euros à quelques milliardaires vaniteux…
Comme déjà écrit, la crise et ses conséquences, font que la tranche des bagnoles inutiles dans la zone des 100.000 > 300.000 euros ne se vendent plus des masses, mais qu’au delà, la folie est telle qu’on continue d’acheter des bonbons destinés à rester enfermés dans des garages-coffre-forts capitonnés.
La pression sociale est telle qu’on craint des émeutes, des guerres civiles, une remise en cause de tout ce qu’on a fait croire aux consommateurs rendus esclaves du travail et de la fuite en avant…
Aux superlatives Lamborghini, McLaren, Ferrari et autres qui se disputent le trône dans le royaume du paraître et de l’inutile, Porsche répond du tac au tac pour se garder une part du gateau : “Hello, ne nous oubliez pas, notre 918 Spyder est bientôt prête, elle sera hybride, elle vous coutera un million d’euros et les premières présentations se feront au salon de Francfort”…
Outre ce qui va suivre…, elle ne casse rien, cette 918, elle est insipide, presque moche, tendance laide et n’importe quoi, compliquée dans ces détails et vulgaire avec ses ajouts Kustom-Tuning…, pire est l’intérieur qui rappelle les fumeuses VW-Porsche 914, simpliste, glacial et désespérant de monotonie !
Le milliardaire qui achètera ça, ne peut qu’être maladivement déprimé…
A l’instar de la “LaFerrari” qui est incapable de circuler en mode électrique…, mais contrairement à la McLaren qui s’en bas les c…, Porsche s’en remet à un moteur thermique atmosphérique : un V8 de 4,6 l, délivrant plus de 600 chevaux à un régime supérieur à 9.000 tr/min !
Les moteurs électriques, quant à eux, sont nettement plus copieux que sur les deux rivales : 115 kW pour le bloc situé à l’arrière et 95 kW pour le moteur entrainant les roues avant…, la combinaison totale s’affichant à plus de 880 chevaux !
Les temps changent et, supercar ou pas, la 918 Spyder fait le forcing côté consommation.
Ses batteries au Lithium-Ion lui permettent de rouler 30 km sur le seul mode électrique (c’est vraiment gag d’oser publier de telles imbécilités !) à une vitesse maximale de 150 km/h.
La consommation moyenne annoncée tourne alors aux alentours de… 3 l/100 km, soit l’énergie nécessaire à recharger en permanence…, étant bien caché aux journaleux que dès que tout le bazar est à plat, pfuuit, plus rien, vide, c’est le V8 qui continuera la danse, avec une consommation moins dantesque qu’une vieille 930 Turbo, mais qui avoisinera quand même 20 litres !
Si Porsche ne donne pas encore de chiffres précis quant aux habituelles mesures de performance (gag !), le constructeur signale d’ores et déjà que l’ensemble, avec ses masses parfaitement équilibrées (sic !) et son centre de gravité très près du sol… est capable d’atomiser le chrono…, ce qui ne veut réellement rien dire !
Pour preuve, Porsche affirme, photos à l’appui…, que sur la boucle Nord du Nürburgring, un prototype 918 décoré de manière “custom” avec des “scallops”…, a tourné en 7 minutes et 14 secondes, soit parmi les meilleurs chronos enregistrés par une voiture “de série”…, la masse très contenue (1.640 kg) favorisant ce résultat qualifié d’explosif.
Là encore, c’est brumeux comme l’ambiance d’un film d’horreur !
C’est du baratin qui ne signifie rien, le public (moi compris) ne va jamais faire le pitre sur le circuit du Nürburgring, n’a aucune idée de son développement (de la longueur de sa piste) ni de la signification pratique d’un temps de 7 minutes et 14 secondes, alors qu’en réalité, plus aucune route ne permet d’y circuler comme avec une voiture de course, ça n’a plus de sens, c’est inutile, dangereux, incivique… et j’en passe…
Il y a quelques années encore, les circuits privés construits par des milliardaires fous, servaient de lieu de réunion pour aider à la disparition ou l’auto-mutilation de quelques idiots particulièrement crétins désireux de s’exploser la vie…, mais le tapage généré a entrainé des plaintes et les circuits ont du fermer…
A quoi donc servent ces engins qui prétendument sont toujours tous vendus avant même d’être présentés et construits ?
A rien d’autre qu’à pomper l’argent des vaniteux qui peuvent encore se spermettre d’éjaculer sur le monde entier…, pas plus ni moins…
Mais comme “ça doit quand même rouler”…, la technique suit !
– En version “E-Mode”, le conducteur-pilote pourra ranger sa combinaison : c’est le mode choisi par défaut qui utilise au minimum le moteur thermique (ahahahah !). Le mode “Hybrid”, quant à lui… repose sur la combinaison des moteurs thermiques et électriques pour une consommation réduite tant que la batterie délivre de l’électricité (c’est plus un gadget publicitaire à consonance pseudo-écologique, qu’un moyen simple et efficace de rouler à l’oeil).
– En mode “Sport Hybrid”, on relève la puissance du gag sous prétexte de sportivité, le moteur thermique fonctionne en continu (je rappelle que c’est un V8 4.600cc et pas un mono cylindre diesel, qui recharge les batteries)…
– En “Race Hybrid”, pour les gourmets, le gros V8, en plus d’exploser le tarmac, recharge les batteries et les moteurs électriques procurent un soutien maximal.
– Enfin, pour les sauvages, a été créée la fonction “Hot Lap”, qui va puiser les dernières réserves des moteurs et de la batterie…, pour quelques tours ultra rapides, du style “qualification”…
Un vrai f…. de g…
Je reviens sur ce que je nommais ci-avant un gadget publicitaire…, il s’agit de la réalité de l’hybridation…
Le V8 de 4,6 litres développe une puissance de 608 chevaux…
Pour tenter d’atteindre 900 chevaux sans devoir se casser la tête, il suffit d’ajouter deux moteurs électriques délivrant respectivement 156 et 129 chevaux… et au total, la voiture “ultra sportive” disposera d’une puissance qui avoisinera 880 chevaux et 590 lb-pi de couple…
Bien évidement, toute cette usine est complexe et ne fonctionne en simultané que sur 30 kilomètres, le temps que les batteries soient “à plat”, constamment en recharge via le gros V8…, le tout sera accouplé à une transmission PDK à double embrayage à sept rapports.
L’artifice des moteurs électriques, permet à la 918 Spyder de passer de 0 à 100 km/h en seulement 2,8 secondes, tandis que sa vitesse maximale se calcule à environ 340 km/h… grâve au gros V8…, tout ce barnum mixé par des formules creuses, permettant d’annoncer une économie de carburant mixte de 3 l/100 km… qui elle aussi n’est valable que sur les 30 kilomètres d’autonomie des batteries…
Donc à quoi ça sert tout cela ?…
Saviez-vous que la voiture électrique est une totale aberration ?
Eh bien, sachez-le !
Oui, j’en était grand fervent, je m’étais même laissé aller à y croire plus que raison, cotoyant les grands pontes de GDF Suez pour mettre au point cette solution que je pensais d’avenir…
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J’avais eu un doute en entendant Gérard Mestralet me dire que GDF Suez échangeait des paquets d’actions avec Total et qu’ils n’envisageaient ni l’un ni l’autre de se servir de leur réseau pour proposer des bornes de recharge électriques…
De nos discussions (et j’étais au sommet), j’ai noté quelques points vitaux…
– L’immense majorité de l’électricité dans le monde est produite à partir de la combustion d’éléments fossiles (pétrole, gaz, et surtout charbon). Or, toute conversion d’énergie d’une forme en une autre s’accompagne de pertes. Ainsi, la conversion de l’énergie thermique d’abord en électricité, puis en énergie mécanique conduit à des pertes bien plus importantes que la conversion directe d’énergie thermique en énergie mécanique dans un moteur classique. Donc, pour arriver au même résultat mécanique, on a besoin de plus de combustion d’éléments fossiles et, du coup, de production de CO2. A cela, il faut ajouter les pertes dues au transport de l’électricité… Les pertes sur les lignes sont considérables… et celles dues au stockage de l’énergie dans les batteries aussi…
– Les réactions chimiques sont elles aussi des facteurs de pertes ?
– Absolument ! Puis, encore à cela, il faut ajouter la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication des batteries… et la pollution qu’elles représentent en fin de vie. En clair, si on regarde les choses globalement, les véhicules électriques sont une énorme aberration pour la consommation d’énergie, la production de CO2, et pour la pollution. Un véhicule électrique, ça n’a absolument rien d’écolo !
– Ça ne fait que déplacer le problème en l’amplifiant, non ?
– En France où on a 75% de l’électricité d’origine nucléaire on a certes un meilleur bilan sur la production de CO2, mais on a quand même les déchets nucléaires, c’est pas forcément mieux… et avec nos centrales qui arrivent en fin de vie, on va bien rigoler si il y a tout un parc de véhicules à recharger. Le moteur à explosion n’est pas une meilleure option, compte tenu des nuisances bien connues qu’il engendre (particules, CO2, bruit, etc.)… Il n’y a pas meilleure et plus durable consommation d’énergie que celle qui est à la hauteur des capacités du corps humain. En occurrence, pour le moment la meilleure des solutions, c’est clairement le vélo.
– Vous êtes sérieux, là, parce que vous êtes quand même le patron de GDF Suez…
– Très sérieux ! En effet, dans l’environnement actuel où l’énergie est abondante et pas chère, la distance ne constitue pas un problème, les véhicules à moteur transportent tout et partout, et l’option du vélo peut encore se discuter, quoi que, déjà…. Mais dans l’environnement de demain, très bientôt, l’énergie fera défaut, et des priorités devront être établies dans la consommation : le chauffage et l’alimentation seront priorisés, et le transport deviendra clairement secondaire…
– Et un luxe…
– La proximité deviendra un atout…
– Exit la mondialisation, et le vélo sera véritablement au top, ahahahahaha…
– Oui, le vélo, c’est une solution d’avenir, ce n’est pas une élucubration ! Équipez-vous dès maintenant d’un vélo et apprenez à le maintenir. Vous me remercierez.
– Je vous en remercie déjà…
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