2015 Chevy FNR…
Vivre (sexuellement) le futur !
Les tares imputées à ma génération de jeunes retraités (sic !), dissimulent une insatisfaction chronique… et, me concernant plus particulièrement, ma fausse bipolarité dissimulant mon flegme… ainsi lesté, début avril 2015, je me suis mis en tête de quitter la France : trop de merde… un quotidien politique glauque, Manuel Valls le jour, Hanouna le soir, Hollande entre parenthèses, les experts en replay dans le lit… et les dimanche à m’envoyer des pizzas sans communiquer (gag !)…
“Je vais tirer un trait fluo et indélébile sur Facebook parce que j’aspire à autre chose et toi, internaute, tu resteras et tu finiras seul comme un con et chaque nuit devant ton écran, tu me jalouseras, parce que ta vie tu ne l’aimes pas. Le monde du travail est trop ennuyeux, les salaires puent les courses chez Lidl, la Sécu c’est bien mais jamais assez pour rembourser tes consults de néo dépressif et les gens qui croisent ton chemin sont juste des pales copies les uns des autres”…
Je commençais à ne plus me supporter dans cet environnement, exècrant bruyamment, férocement, tout ce qui s’y rattache. Ce trop plein avait le goût du sang, des pleurs et le bruit des portes qui claquent, des pas pressés et agacés, la couleur du vide… j’ai alors sur un coup de tête (sur le coin d’une porte laissée ouverte) décidé de tout quitter (ou presque) comme des milliers d’anarchistes avant moi, mais ayant un égo king-size je l’ai vécu comme si je venais d’inventer le concept.
Trop enorgueilli de mon génie je ne me suis pas rendu compte que je “symptomatisais” de payer le prix d’avoir eu plus de couilles (ou moins de perséverance) que d’autres juste au moment où la vie me mettait un peu à l’épreuve : affronter la réalité et choisir l’utopie. J’ai balayé ces pensées d’un revers de main parce-que le décalage horaire c’est comme se retrouver seul et alcoolisé quand la fête est finie, on est excité et déprimé… euphorique et larmoyant, tout à la fois…, une folie douce.
Une demie journée dans des avions et sept heures de jetlag pour respirer l’air de la liberté, de l’indépendance, du renouveau…, c’est donc la Chine qui obtint mes faveurs…, l’asie soft, dans le genre Suisse orientale, là ou les vaches ont les yeux bridés : Shanghai… Dans cet eldorado jaune, je voulais trouver l’inspiration façon Baudelaire mais le premier jour j’ai fait une allergie… ce n’était que le début !
Les jours passant, les marques sur la peau aussi… mais les songes restaient et persévéraient, me persuadant chaque soir que les nananas qui m’entouraient, faisant mine de boire mes vodka redbull dans les boîtes minables que je fréquentais, étaient mieux intentionnées que celles qui faisaient de même en France avec leurs seins pointés vers mes yeux (verts)… elles sont si nombreuses ici… et on se sent si seul… J’avais envie de les prendre dans mes bras en leur disant : “Maaaaais c’est génial j’ai fait tout ce chemin et je suis là, à quinze heures de chez moi, juste parce que je suis un peu fou de vouloir transformer mon existence et chercher la vérité sur le monde en général, putain, comme c’est dingue” !
J’étais désabusé…, les soirées sont les mêmes, les bars passent les mêmes sons, les parfums des filles sont les mêmes, on se défonce aux mêmes substances…, mêmes mêmes mêmes. La France colle à la peau comme l’encre d’un tampon sur un passeport… Mais je suis tombé sur un souk, une fourmilière grouillante ou les gens arboraient des cartes de crédit lustrées et du cash à profusion dans des milliards de mains humanoïdes de milliards de personnes sans visages, sans expressions.
Alors, comme par hasard mon arrivée ici coïncidait avec l’ouverture du salon de l’auto de Shanghai 2015, je m’y suis rendu… Au détour de résidences cossues et de routes d’asphalte bien brillantes et bien comme il le faut, je recherchais la beauté, les yeux plissés par un joyau rayonnant presque avec indécence, quelque chose d’immense et de plus fort que tout ce que j’avais pu connaître avant, quelque chose qui allait me bouleverser, j’avais hâte… Un grand vide m’a envahit…, se remettre en cause est permanent loin de chez soi, comme remettre en questions ses certitudes… et c’est flippant…, j’avais tout fait pour te fuir “Marianne” et là, j’aurais tout donné pour partager une baguette avec toi. Quand tu te sens seul, tu le restes même de l’autre côté de la planète…, juste avec tes songes et ta mauvaise foi, la peau plus foncée, mais les sourcils toujours aussi froncés…
Est-ce trop demander qu’un site avec un peu de couilles ?
Ne vous inquiétez pas, j’en suis revenu, de Shanghai… et comme vous me lisez, vous constatez que j’en ai quand même publié un texticule (petit texte) dans GatsbyOnline ET dans mon fil d’actu Facebook, malgré qu’en le tapotant, cela a soulevé en moi des considérations métaphysiques et des envies d’expéditions punitives facon Alabama dans les rédactions du Ouebe. Tel un Danny Glover 2.0, je suis maintenant trop vieux pour ces conneries…
Est-ce trop demander d’avoir des types un minimum cultivés a la barre, sans prise de gueule outrancière ?
Est-ce trop demander d’avoir des sujets de fond à lire plutôt que des légendes de photos et des “LOL” ?
Non ?
Dois-je aller me faire foutre, ou vous inviter à y aller ?
Quand m’est venue l’idée de faire un article sur la Chevrolet FNR présentée en première planétaire à Shanghai…, j’ai eu d’abord envie de vomir sur mon clavier et déféquer sur la moquette que je fume en repensant à toutes les conneries que j’ai pu voir (ou supporter dans certains cas), aux kilomètres d’injures de haters, et aux podcasts inutiles qui encombrent l’espace vital aux chatons (principalement)… mais Internet ce n’est pas que ça… Internet génère de l’argent, du travail, des passions aussi. Alors vu que sur certaines pages on vous parle souvent de tout et n’importe quoi, j’ai résolu de viser une autre face… il y a tellement à dire, que j’ai choisi un angle un peu original pour cet article, différent de l’angle que les journaleux et tapoteurs vous envoient (surtout dans les gencives), parce que Facebook c’est majoritairement pourri par des idiots et des vidéos à la con, des clips crétins qui font 40.000.000 de vues. Bref, il me faut naviguer sur cette océan de médiocrité.
Alors… non, la Chevrolet FNR n’a pas été créée pour un remake de Blade Runner… même si l’allure futuriste de la FNR, aussi profilée que fantaisiste, semble imaginée pour servir à une suite d’un film comme Minority Report ou I, Robot… et ce n’est pas le prototype de la nouvelle Corvette… La Chevrolet-FNR (acronyme signifiant Find New Roads) a été mise au point par le centre de design Pan Asia Technical Automotive Center (PATAC) de Shanghai, un partenariat à 50-50 de General Motors (GM) et Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC). Les portes avant se soulèvent comme des ailes de libellule, alors qu’une section arrière de la carrosserie (réunissant les ailes et le pavillon) se relève vers l’arrière comme une huitre qui expose son contenu. La carrosserie monocoque très basse à grande surface transparente est faite d’aluminium et de fibre de carbone, quatre personnes peuvent prendre place à bord d’un habitacle bleuté où les sièges semblent flottants (les sièges avant peuvent d’ailleurs pivoter sur 180 degrés pour faciliter les discussions lorsque la voiture fonctionne en mode autonome). Les blocs optiques avant et arrière utilisent des lasers cristallins et la voiture est animée par quatre moteurs électriques (1 par roue) à entraînement magnétique sans moyeu, à recharge par induction. À cela s’ajoute un dispositif de démarrage par reconnaissance de l’iris du conducteur… et un radar monté sur le toit sert à cartographier l’environnement où circule la FNR pour faciliter le guidage par satellite…
Il ne faudrait toutefois pas voir à transformer ce webzine facebookien en une ruelle sombre et glauque… pourtant, ce n’est pas faute de vouloir satisfaire les plus gorgés d’entre-vous…, mais malheureusement, j’en oublie parfois que beaucoup ne sont pas prêts à se lustrer le bouchon sur la première excentricité présentée… encore davantage si celle-ci leur remémorerait les mêmes sensations que leur première expérience anale avec un Oncle Sam en fin de vie, sur son matelas anti-escarres (c’est de l’anti-américanisme primaire, j’en conviens, mais ça me fait jouir)… Tandis que, nichées telles des harpies façons katoeys aux mœurs légères et aux queues pas si vigoureuses, dans vos perchoirs numériques tapissés de semence, guano et restes de pizzas… vous ne semblez pas vous être totalement repus de mon commentaire et de ma très brève description de cette chose nommée FNR… je vous avoue (en riant) que je veux bien comprendre qu’il soit parfois difficile d’adhérer à mes façons de faire (et défaire), celles-ci s’avérant bien peu consensuels !
Pas besoin de vous détailler plus que ça son parcours tant celui-ci est jalonné de ces somptueuses fautes de goût, faisant du design chino-ricain, l’un des plus, si ce n’est le plus hilarant au monde… rien de nouveau sous le soleil, parce que bon, la lessive va pas s’faire toute seule. Soyez rassurés, car ce samedi 30/05/2015 en fin d’après-midi, cette perle parmi mes calamiteuses saillies manuscrites (ainsi que verbales, quand on sait à quel point je postillonne et insulte mon écran en tapant ces lignes), tient bien plus de l’humour macabre qu’éthylique et saura contenter les plus butors de mes lecteurs… ainsi que leur faire plus aisément voir midi à minuit…
De plus, les possibilités sont infinies lorsqu’on dispose d’un terrain isolé en pleine cambrousse, d’une meute de chiens ainsi que d’un jardin potager toujours bien fourni…, mais bon, ça demande aussi l’âme d’un aventurier de salon, mêlant gant de velours sur une belle botte d’asperge et poigne virile dans la glotte de sa compagne…
C’est sûr que rouler avec une Chevy FNR, c’est comme vivre sexuellement le futur avec une femme tronc : elle ne peut pas se sauver ni décrocher le téléphone, pour peu que celui-ci soit savamment disposé en hauteur…