2015 Lamborghini Asterion LPI 910-4…
Je pourrais, ici, en médire facilement…, comme s’il me fallait opposer une Nième fois populaire et élitisme, impie et sacré…, préférer la grâce au médiocre, facilement…, la comparaison s’imposerait de fait, sans mépris, sans dédain… et vous ne pourriez y échapper, c’est comme ça…, mais à quoi bon, puisque cette nouvelle Lamborghini a droit à mille égards, mille révérences consacrant un renouveau du design de la marque et ravivant sa gloire.
Hier (déjà), le look des Lamborghini s’offrait torturé, complexe, d’inspiration Goldorak, sans génie…, seulement adoubé par les pré-adolescents gavés de films et séries TV débiles…, aujourd’hui les Lamborghinistes dévots de la beauté suave de la Miura, avant d’être emportés dans l’au-delà (vu que beaucoup d’eau à coulé depuis sous les ponts)…, vont pouvoir s’émerveiller devant l’envoûtante Astérion…
Il n’empêche que les cauchemars consécutifs à la vision de la Veneno ont marqué les couches défavorisées…, son look a sans nul doute été imaginé par un designer, noceur insatiable, favori de Lagerfeld et de tant d’autres rendus fous par leur fréquentation assidue des dancings souterrains… et par leurs écarts de vie dans les buissons (ardents ou pas, au hasard)… et les terrains vagues !
La Veneno a presque détruit le mythe Lamborghini et de ses carrosseries intemporelles, éternelles comme des diamants, des rubis, avec des moteurs dont la mélodie (quoique parfois assourdissante) s’élevait au ciel, procurant le frisson ultime fascinant…, la Veneno était vandale, elle désabusait, icône fanée, un tombeau kitch fait de gimmicks.
Si donc la comparaison s’impose entre la Miura et l’Astérion, les gens de Lamborghini soufflent ce qu’il faut dire, écrire, sans douter…, que la firme de Sant’Agata a livré à Paris, lors du Mondial de l’Automobile, sa vision de la berlinette de grand tourisme de demain…, que sous un air de Miura, cette machine délivre 910 chevaux grâce à son V10 associé à trois moteurs électriques…, qu’au menu elle propose des performances de supercar et une consommation ridicule de 4,2 l/100 km…, que le nom du dernier concept de Lamborghini a été choisi à bon escient : Asterion étant le nom propre du Minotaure, un animal hybride, mélange d’homme et de taureau.
Avec la Miura en tête, c’est souvenirs partout, en abîmes, en miroirs, souvenirs de bravos, de visages radieux et d’un style Bertonien flamboyant…., souvenirs partout pour paradis perdu…, mais…, rassurez vous, je tapote, je tapote, mais je ne suis dupe de rien…, au Mondial de l’Automobile de Paris, responsables-presse et journalistes-journaleux-chroniqueurs et gens de télé, qu’ils se disent ou non journalistes : quelle sale engeance…, dithyrambiques tant qu’il y a un retour…, à les écouter et lire, on les prend pour des amis et on se fait sucer la moelle comme de pauvres bovins abrutis…
Ça n’est pas que rien n’a plus de sens, mais que tout n’en a plus qu’un…, quand on ne pense qu’au fric ou à la notoriété, ce qui revient au même, il n’y a plus d’amis, que des sources…, que le bon goût l’emporte à nouveau, haut la main, par knock-out…, avec l’Astérion, j’en conviens sans qu’on me donne des sucettes pour l’écrire…, car il est vrai que là où l’affreuse et caricaturale Veneno s’enfonçait dans une noirceur fragmentée, déconstruite, mélangeant gags et gimmicks de bandes dessinées décadentes, l’Astérion apporte une sorte de fraicheur…
Sur le plan du style, cette berlinette néo-rétro puise son inspiration dans l’histoire de la marque, les proportions autant que l’allure générale évoquent la fameuse Miura qui avait révolutionné l’univers des GT au milieu des années 1960 en étant la première voiture de série à installer le moteur en position centrale arrière…, quant au postérieur de l’Asterion, il renvoie à l’Huracan…
L’allure générale de cette berlinette à la garde au sol relevée et aux formes moins agressives qu’à l’accoutumée, ne manque d’interpeller…, si certains ont pu penser à la renaissance de l’Espada 4 places avant de la découvrir, l’Asterion demeure une stricte 2 places et non une 2 + 2…, il n’empêche, l’inspiration est davantage grand tourisme que sportive.
Si l’on retrouve le V10 5,2 litres de 610 chevaux dans la dernière évolution proposée par l’Huracan, il est associé à trois moteurs électriques développant chacun 100 chevaux…, à l’arrivée, le bolide hybride rechargeable italien affiche la puissance impressionnante de 910 chevaux, soit 23 chevaux de plus que la Porsche 918 Spyder.
Deux des trois moteurs électriques sont installés à l’avant (cela permet à l’Asterion de disposer de quatre roues motrices)…, le troisième est installé à l’arrière…, la mécanique étant associée à une boîte à double embrayage à 7 rapports…, la technologie hybride embarquée permet à l’Asterion de parcourir près de 50 km sur la seule énergie électrique en poussant quelques brèves pointes à 125 km/h sans une goutte d’essence…, par la magie de la technologie, la consommation descend ainsi à 4,2 l/100 km, avec des émissions de CO2 de seulement 98 g/km…, l’engin étant capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 3 secondes…
L’intérieur est également d’inspiration néo-rétro en cuir bicolore ivoire et marron allié au design des aérateurs, de la planche de bord et du volant…, le tableau de bord très épuré rejette l’écran de navigation sur la console centrale qui intègre le bouton rouge de mise à feu du V10 ainsi que les boutons poussoir actionnant notamment le lève-vitres électrique (clin d’œil de la Miura, des commandes sont également implantées sur le plafonnier).
Mais voilà, je suis saoulé…, encore…, principalement par les automobiles inutilisables, que les beaufs regardent l’œil bovin alors que leur quotidien est d’aller au turbin par monts et par vaux vers les cimes de leur quotidien d’une banalité à faible salaire…, alors que, s’ils veulent se payer cette Jézabel-Astérion d’une tonne et quelques, voici ce qui va s’offrir à eux pour faire face à cette exécrable situation d’hommes modernes :
Après avoir vendu un de leurs reins afin d’enrichir les actionnaires de VW (qui possède Lamborghini)…, s’ils roulent trop, ils vont devoir payer les réparations de cette sale ingrate… ou alors l’abandonner dans un fringuant quartier afin que la simiesque faune locale puisse aller lui dire ses 4 vérités, dans un champs de betteraves, le bidon d’essence à la main, comme envers une prostituée bulgare un peu bêcheuse, pas foutue de vidanger convenablement un groupe d’amis chasseurs l’ayant pourtant grassement rémunérée à coups de crosses et de surin à l’arrière d’un C15…
Trêve d’inepties motorisées faisant grimper la tension de tout individu normalement constitué, élevé au picon-bière, à la bâtardise au sourire immaculé…, à voir…, innocemment soufflée par un charmant pervers-polymorphe dont le nom à l’étymologie toute catholique soit-elle, ne doit en rien vous tromper sur la noirceur abyssale de ses penchants…, cette Asterion m’aura, sans le savoir, fait le plus beau des cadeaux : une très constructive/instructive séance de rire…, suivie d’une magnifique session avec une jolie plante payée pour poser devant les autos…
J’ai beau utiliser les superlatifs les plus imagés pour vous parler du poids charnu de mes névroses, je ne saurais vous dire à quel point elle a pu m’obnubiler…, que ce soit à cause de l’invalidante paire de loches sur son corps de poupée de chiffon (l’empêchant de s’envoler, la première brise venue)…, que ce soit à cause de l’incohérence de son visage paraissant sortir d’un atelier Mattel dont le quota d’handicapés mentaux aurait dépassé la barre des 30%…, ou de ses hanches si menues qu’un accouchement aux forceps serait indispensable, mais rappellerait l’horreur des tranchées…, ses employeurs seront sans nul doute comblés de savoir qu’elle a pu servir à autre chose que poser devant leurs autos…