2015/2017 Sin R1…
(Le retour caché de l’Artéga GT)
On fait des choix bizarres dans la vie…, d’un coup tout hypothéquer, sur un coup de tête, repartir à zéro, s’arracher à un quotidien, sans trop savoir pourquoi…, parfois tu n’as même pas le choix, on te l’arrache sans te demander ton avis et on te crache à la gueule…, alors tu te dis : “Pourquoi pas, repartir à zéro, ce n’est pas toujours une mauvaise chose”…
On espère retourner le monde, on est confiant de sa force intérieure, on est convaincu que de continuer à marcher, sans se retourner le plus loin possible, c’est la meilleure solution…, après tout, quand plus rien ne fonctionne, faut-il rester en boule à prier dans son église en espérant que tout aille mieux, ou tout brûler et aller chercher nouvelle paroisse ailleurs ?
Aucune idée, car dans les deux cas, ça peut vite mal tourner…
Histoire de dissiper un éventuel malentendu qui se profilerait (déjà ?) dans les méandres envapées de vos esprits pervers, cet article ne va pas flatter les hommes-cougar traquant la sugar-mammy en des lieux propices et touristiques…
Non, car la Sin R1 se voudrait ne pas être une ancienne tendance youngtimer fin de siècle, un marché en plein boom consumériste, boosté par des investisseurs retors/escrocs… et dont les récentes cotes pulvérisées aux enchères font la une de la presse économique et financière, signalant que, désormais, mieux vaut avoir une Ferrari 275 GTB4, une Facel-Vega HK500 ou une Corvette Sting Ray dans son garage plutôt qu’un VanGogh dans le salon.
Sur le terrain, cet engouement sonne comme une riposte aux interdictions jetées façon fatwa par les ayatollahs verts de la tuture pour qui tout ce qui roule sur deux et quatre roues motorisées mérite l’exil à Cayenne (l’île, pas la Porsche), voire l’étouffement par immersion dans une colonne de pneus reshapés… ou torture par ingestion à l’entonnoir d’huile de vidange de Dacia…, mais c’est puni par la loi.
Clubs, rallyes, conventions, parades, anniversaires, raids, bourses, mariages, garages-ateliers, roulages sur circuit, musées, salons, petites annonces et ventes aux enchères : les canaux de passionnés se multiplient, au grand bonheur de la presse spécialisée, luxueuse ou populaire, qui abonde, car le public va croissant, sans oublier l’édition qui carbure plein gaz avec librairies dédiées, en ligne comme physiques… même si les ventes ne suivent pas…
Propice à sauter sur la vraie peau de skaï du siège conducteur d’un cabriolet 504 Peugeot Pininfarina, classé 1er par les lecteurs d’Auto Plus Classiques, rayon Vos Peugeot Préférées, l’approche de l’été titille l’amateur, qu’il soit chevronné ou béotien…, quoiqu’un cabriolet vintage s’achète en plein hiver quand sa cote est plus faible…, en juin, elle flambe…, quant à faire original, à bord d’une italienne ou d’une anglaise, autant savoir ouvrir un capot et faire la différence entre une bougie et une bougie…, pas donné à tout le monde à l’heure du tout-électronique…
Exception faite de quelques bolides monstrueux (Lamborghini Miura, Iso Grifo 7 litres par exemple), l’ancienne se réclame du slow-driving, si possible décapoté, le cabriolet étant ici “suprématique”…, nostalgie de l’insouciance entre Nationale 7, Grande Corniche et le plein de super (ne pas regarderl’infâme Week-End de Godard, film juste bon pour la ferraille)…
Imaginée par un Bulgare, développée par des Allemands et motorisée par un V8 américain, la Sin R1 qui a fait ses débuts (et sans doute en même temps sa fin) au salon de Francfort 2015, est l’œuvre d’un constructeur indépendant allemand, financé par un homme d’affaires et pilote automobile bulgare du nom de Rosen Daskalov…
La Sin R1 est présentée aux beaufs comme une légende en devenir (incertain), aussi exotique que l’histoire de la marque…, reste que les Maîtres-d’œuvre n’avaient pas anticipé que changer de vie à 99%, avec pour continuité du passé : un ordinateur et un appareil photo…, allait brûler autant de leur énergie.
Cela fait tout bizarre de se recentrer sur ses besoins primaires…, pas d’autre objectif que de bosser comme un benêt, pour racheter le droit de reconstruire…, tu foires ton boulot, c’est mort…, surtout quand personne n’est à la réception de la chute…, alors tu “taff’s” comme un forcené, le couteau entre les dents…, forcément, tout à coup, le sens des réalités passe parfois au second plan.
A t’on le temps de vraiment se plonger dans un turbin quel qu’il soit, en âme et corps quand ce dernier crame en auto-combustion ?
Tout cyclone a un œil, et il arrive parfois d’attraper une bulle d’air… et de se retrouver seulement éclairé par la lumière blafarde de son ordi à se laisser aller… et l’on se dit que l’on a raté pas mal de chose.
On ne va pas se mentir…, Rosen Daskalov, presque tout le monde ne le “connasse” pas…, certes, il a marqué pas mal de gens en Bulgarie avec des créations sorties pile au moment ou le genre commençait à mourir, après son âge d’or…, mais c’est surtout qu’il n’est pas un mec qui occupe le devant de la scène, loin d’un étendard comme McLaren…, alors on l’oublie, tranquillement avant même de le connaître…
Sa Sin R1, est plus qu’une esbroufe pour un genre presque dépassé… et pourtant, elle capte tout de suite…, parce que Rosen Daskalov était l’un des plus talentueux créatif automobile des pays de l’Est… et reste toujours l’un des meilleurs…, mais il est surtout fort dans l’embrouillamini…
Les éléments de design-carrosserie qui te tombent sur la gueule sans crier gare, filant presque le vertige, alors que des petits angelots chantonnent dans le fond de l’écran, c’est putain de beau…, ça ne va pas durer longtemps, mais tu sais déjà que tu vas aimer durant ce temps…, d’autant plus que Rosen Daskalov sait aussi faire dans l’imprévisible.
Toi, lecteur-internaute depuis des années, tu sais que les délires graphiques pitchées puputes sur de l’asbtract, ça drague instantanément l’échine…, façon Garfield devant ses lasagnes (tu peux m’en servir toute la journée)… et Rosen Daskalov maitrise bien la recette de l’entremélage des pinceaux à n’en plus finir…, c’est sensuel à mort, ça pue le sexe mais entre deux personnes qui s’aiment, la baise sereine au petit matin, c’est la perfection… quoique tu te dis que cette forme là a déjà été vue…, oui…, mais ou ?
Dotée d’un châssis tubulaire, la R1 pèse 1200 kg, un chiffre qui impressionne d’autant plus lorsque l’on jette un coup d’œil aux différentes puissances proposées : 430, 530 et 650 chevaux…, pour les obtenir, Sin Cars est allé emprunter à GM plusieurs V8 Corvette afin de les mettre sur sa R1 en position centrale arrière.
Pour l’entrée de gamme, on retrouve ainsi le LS3 6.2 atmosphérique de la Corvette C6…, la version intermédiaire est quant à elle animée par le LS7 7.0 atmosphérique de l’ancienne Z06…, enfin, la déclinaison la plus puissante reçoit le LS9 6.2 compressé de la dernière ZR1…, chacun de ces V8 peut être couplé à une boîte séquentielle ou manuelle (à noter que la version “basique” de 430 chevaux abat le 0 à 100 km/h en seulement 3,5 secondes).
Let’s go…, grand écart entre la putasserie dépressive du style “à l’italienne” et une mélodie mécanique quasi religieuse pour les fanatiques de V8 Yankee…, c’est beau à s’en damner !
Longue montée progressive du V8 type orgue façon église…, avant de soudainement partir dans un abstract psychodramatique tellement jouissif que l’on rêverait presque d’en faire le fond sonore d’une zique de rappeur fou crachant sa haine du reste du monde.
Quel bonheur…., celui ou celle qui ne serait pas épris de ce vacarme, c’est qu’il y a un problème dans son palpitant.
Le consortium européen derrière la “supersportive Sin R1” (sic !) sous la bannière “Sin Cars UK” (gag !), affirmait que le modèle exposé à l’occasion du salon de Francfort 2015… créerait un choc “automobilistique” auprès des millions (sic !) de visiteurs européens (re-sic !) et de la presse planétaire et au-delà (re-re-sic !)… qui permettrait la réalisation des prophéties (re-re-re-sic !) de Rosen Daskalov à ses financiers…, divinations qui pronostiquaient un “boom” planétaire de ventes ininterrompues pour les 100 prochaines années…, ce pourquoi “Sin Cars UK” prétendait que les premiers exemplaires de série allaient entrer en production dans le courant de l’été 2015…, sans pour autant fournir copie des dites prophéties ni de données concrètes complémentaires (gag !)
Les choses semblaient sérieusement délirer…, c’était un vent de folie !
D’ailleurs, lors de la présentation officielle devant un parterre de ploucs non triés sur le volet (amis d’amies et amies d’amis, belles-doches et ex-pantins largués, cousins arnaqueurs balançant un petit couplet presque parfait, petits enfants inconnus, pique-assiettes et randonneurs égarés), une nanana bulgare, sexy à mort, est venue me susurrer quelques mots en fin de course pour me faire définitivement tomber amoureux (de la voiture).
Je rêvais de siroter un cocktail sur une plage alors que j’étais obligé d’écouter des auto-discours et des réponses en auto-flatteries… et, en finale…, claqué de cette journée, ou j’étais comme enfermé dans un clapier à lapin, j’ai disjoncté grââââve en menaçant de violer la nanana sexy à mort…, qui s’est enfuie je ne sais ou…
J’ai toujours beaucoup de mal avec les transitions, mais me force néanmoins à vous en affliger, à vous parler de polissonneries purulentes…, en ce cas, son corps faisait que ni le temps, ni la gravité, ne semblaient s’y appliquer…, âgée de 25 ans, son physique délicat de Pokemon avant sa première évolution, affichait un sourire bucco-dentaire semblant promettre des fellations ethnocentrées…, elle semblait prédisposée pour toutes formes de violences physiques (des branlettes BDSM par exemple).
Son regard incandescent, semblait dire qu’elle était fin prête à se faire éteindre la dernière lueur d’amour-propre par une éjaculation puissante…, quoiqu’à défaut de se faire rayer le fond du tiroir par les vits flaccides d’un régiment de hardeurs dénutris, elle espérait sans nul doute compter sur un presse-purée fortuné, style branlant réduit à se faire branler) pour l’emmener effleurer les étoiles dans une mare de cyprine où se côtoient méduses kawaï et chlamydias (et aussi des liasses de billets de 500 euros)…
C’est en quelque sorte le sacerdoce quotidien auquel on tente de me contraindre, même si “contraindre” reste un terme bien faible quand on sait avec quel laxisme j’aborde un quotidien trop ensoleillé.
Mais quand ses yeux pleins de tendresse sont venus se perdre dans la vacuité des miens, je n’ai pu que m’extraire d’une joyeuse catatonie pour enfin manifester l’étendue de l’affection que je portais à cette jeune femme venant m’offrir (l’addition est toujours présentée à la fin, sauf dans les Fast-foods), la perfection de sa peau satinée.
Alors bien sûr, ce ne fut pour moi qu’un début, car lorsque mes sombres obsessions se posent sur un minois aussi charmant, je ne peux m’empêcher de prier de m’en montrer plus, toujours plus…, parce que toujours plus n’est jamais assez, comme ça, sans contrepartie, juste parce que la gentillesse en entraîne toujours plus…
Je pense que bien des litres de sueur (entre autre) vont encore bien longtemps s’agglomérer sur les vitres de vos “chez-vous”…, à cause de votre imagination vous faisant rêver de ses petits seins roses défiant sans cesse la gravité)…
Le fait que j’imaginais qu’elle allait se retrouver sans fibre textile aucune sur le dos, tout en étant capable d’aligner un discours intelligible, avec le sourire… et dans une bonne humeur communicative…, il ne m’en a pas fallu plus pour disjoncter…
Et le discours final, qui était assez cohérent sur sa première moitié, débité sur un ton joyeux semi émotif, a changé légèrement de direction après que j’eus mis la main aux fesses de cette nanana potiche (superbe créature, totalement enfumée de mes délires) !
J’ai retrouvé le gribouillis que j’avais fait en résumé-points-forts de l’auto-discours, heureusement incomplet :
“Notre Sin R1 est une sportive européenne aux entrailles américaines grâce à un V8 d’origine General Motors…, qui profitera du salon de Francfort pour justement se dévoiler dans ses attributs de production. Entre les premières maquettes et les premières unités, notre Sin R1 finale s’est modernisée et a gagné en terme d’équipements de sécurité et de confort. La version de série gagne ainsi un nouveau volant, une console centrale inédite avec tablette tactile de 7 pouces, l’ABS, un nouvel aileron arrière, un habitacle revu, l’air conditionné et encore des sièges Recaro ainsi qu’un un nouveau système d’échappement”.
Visiblement aucun changement sur le plan mécanique…, de quoi confirmer la présence du V8 GM de 525 chevaux couplé à une boîte manuelle à 6 rapports d’origine Graziano…, la Sin R1 promet de la sorte son lot de sensations avec 320 km/h en vitesse de pointe pour un 0 à 100 km/h annoncé en 2,5 secondes…
Les automobiles se compliquent trop…, tout devient chaque jour qui passe, un peu plus électronique, un peu plus progressif, un peu plus triste…., ce n’est pas flagrant, et pourtant on se retrouve avec une conclusion portée sur l’émotion brute…, ce qui fait qu’en finale d’usage, il n’y a plus que des gens qui pleurent, écorchés vifs !
Est-ce que la Sin 51 est une grande œuvre d’art automobile ?
Pas du tout…
Est-ce une super sportive ?
Vachement….
C’est beau, cohérent, certes, c’est presque du sadisme, mais le tout est tellement réussi que rien n’empêche de faire tourner le bordel trois fois d’affilée.
Pourquoi j’écris ça ?
Parce que je subodore que cet engin est une réutilisation plastique d’un autre qui était pompé sur un autre encore…, chacun se terminant dans un crash financier total…
A lire ICI :
2008-2012 Artega GT… Un désastre, une déconfiture, une faillite…
https://www.gatsbyonline.com/automobile/2008-2012-artega-gt-un-desastre-une-deconfiture-une-faillite-357975/
https://www.youtube.com/watch?v=JVtL8nFuQPMhttps://www.youtube.com/watch?v=iqX6L0nvVpMhttp://www.autodeclics.com/sin_cars/nouveaute/59574-sin_r1.html