La 2017 Mercedes-Maybach Vision 6 cabriolet à Pebble-Beach…
Certains journaleux y voient la voiture “du loup de Tex Avery” qui était la caricature de la Mercury 1950 “Spécial” de Lloyd Templeton, une voiture “customisée” qui fut la vedette d’un film Hollywoodien avec Bob Hope (tapotez sur Google pour en connaître plus et voyez les photos jointes) …, perso j’y vois l’opposé de la Smart…, ce qui est suave car les deux marques sont du même groupe automobile.
Au Concours d’Elégance de Pebble-Beach en 2016, la “Mercedes-Maybach Vision 6 coupe”…, un spectaculaire coupé rouge comme la voiture du dessin animé…, a fait sourire la foule, sans plus…
Personne n’a proposé de verser des sommes folles et pantagruéliques pour obtenir un exemplaire.
Rebelote en 2017, toujours au même endroit : Mercedes-Maybach présente la même folie, mais en version cabriolet de 5,70 m de long, “Le Cabriolet Vision 6 de Mercedes-Maybach est mieux adapté au climat californien”…, dixit les brochures luxueuses…, exit le “Fire-Red”, vive le “Nautical-Blue-Metallic”.
Il y est précisé, pour les imbéciles, que :
“Cette nouvelle étude de style mise sur un luxe incomparable dont l’inspiration vient de l’univers des yachts de luxe… L’intérieur blanc est assorti à la capote, brodée de fil d’or rose, mais le plus spectaculaire demeure l’éclairage d’ambiance bleu, qui inonde complètement les deux fauteuils la nuit…, seuls les compteurs ronds demeurent classiques. Sous le capot avant, on ne trouve pas de moteur…, les deux volets symétriques laissent en effet la place à des bagages et tout un nécessaire de pique-nique”…
Si on ne trouve pas de V12 sous le capot, c’est parce que ce concept-car est électrique…, la Mercedes-Maybach Vision 6 cabriolet dispose en effet de quatre moteurs (un par roue), développant un total de 750 chevaux, de quoi passer de 0 à 100 km/h en 4 secondes et atteindre une vitesse de pointe (limitée électriquement) de 250 km/h.
Les pontes de Mercedes-Maybach soulignent, en sus que :
“La batterie promet une autonomie de 500 km sur le cycle NEDC, et elle est compatible avec le standard CCS, pour une recharge rapide à 350 kW”…
Et tout le monde s’en f…, les millionnaires et surtout les milliardaires s’en branlent totalement !
Promouvoir la fée électricité pour les bagnoles d’hyper luxe, c’est déjà “coton”, quoique pour des voitures d’usage passe-partout, pratiques, simples, ludiques mais fonctionnelles… et d’un petit gabarit…, là c’est OK…, quasi tout le monde est pour…, même les moins nantis…, mais promouvoir le bonheur énergétique électrique avec une bagnole de presque 6 m de long dont le capot-phallus développe sans doute 3m… et ne sert qu’à entreposer des bagages sur-mesure et un attirail de “pique-nique-les meufs”…, c’est grotesque !
Question “design”, Raymond Loewy, qui disait que la fonction crée la forme, doit se retourner dans sa tombe…, de plus, cette voiture grotesque et stupide annihile toutes les “avancées” du design pour n’en garder que l’enveloppe.
On ne peut que constater la déglingue générale, les automobiles actuelles sont de plus en plus débiles…, ce sont des “designers-crétins” qui en sont la cause, il s’auto-masturbent entre-eux et elles… en réalisant des dessins délirants, sans penser une seconde au contenu, que ce soient les gens, leurs bagages et la mécanique…
Dans leurs tours-d’ivoires, ils s’imaginent pontifes et n’en ont cure de ces bassesses techniques que des ingénieurs (beeerkkk !) doivent “arranger“…, on en arrive à des bagnoles stupides ou l’accès à bord exige des contorsions simiesques (en sortir est pire), souvent affublées de calandres de radiateurs (gag !) alors que la motorisation électrique par roue permettrait d’autres solutions… et, ou l’aspect “réparation” est une inconnue qui obligera à quasi démonter toute la voiture pour des interventions.
J’avais déjà souligné cela avec la Smart avant qu’elle ne s’électrifie…, démontrant (à l’usine) qu’il aurait été facile de créer un berceau arrière ou se trouve la mécanique complète, qui serait démontable en quelques minutes, l’arrière de la voiture étant dessiné en ce sens…, ce qui permettrait un système d’échange standard immédiat…
Mais non… l’engin a été dessiné de telle façon qu’il faille une journée pour tout démonter pour accéder aux 3 bougies arrière du bloc (le moteur Smart 3 cylindres Turbo dispose de 2 bougies par cylindres, celles de l’arrière du bloc (comprenez celle qui sont situées vers l’avant de l’auto) étant impossible d’accès, il faut démonter le moteur, ce qu’aucun garage Smart-Mercedes ne fait jamais…, de surcroit les réparateurs indépendants et les propriétaires de Smart, l’ignorent…, de sorte qu’au fil du temps les moteurs ratatouillent)…
J’avais soulevé un autre gag avec les premières Mercedes A ou il fallait démonter l’intégralité de la face avant pour changer les ampoules de phares…, la liste des conneries est longue…
Donc, pour en revenir à cette Maybach 6, c’est donc une pitrerie de luxe…
Par contre avec un double V8 ou un V12… voire un double V12…, là, Mercedes-Maybach frappait sous la ceinture, on aurait eu droit à la totale : branlette, fellation, coït et sodomisation en finale…, les millionnaires et milliardaires auraient fait “la queue” pour en jouir, même si proposée à 10 millions d’euros comme la dernière Rolls-Royce…, elle aurait été le panard d’enfer, la trique jours et nuits qu’il fallait avoir !
Rien que la clientèle des Princes héritiers multimilliardaires des pays pétroliers aurait ainsi permis à Mercedes d’engranger des sommes records, comme avec la fumeuse Mercedes G 6 roues… et pour parfaire, au lieu de remontrer Adolf dans une Mercedes G de guerre, ici on aurait pu ressortir des photos d’Herman Goering au volant de sa Mercedes 540K…, de sorte qu’il fallait la présenter non pas en Maybach dont tout le monde se tamponne, mais en Mercedes 600K (V12) ou Mercedes 1200K (V24)…, la totale !
Imaginez les propos dithyrambiques que la presse allemande destinée à ce beauf-monde et aux nostalgiques pourrait publier : “La Mercedes 1200K Maybach Vision 6 Cabriolet symbolise enfin le retour à nos vraies valeurs d’un passé glorieux, l’automobile d’un Reich enfin recréé : une beauté indescriptible…, une forme Wagnérienne…, une ligne hallucinante qui vous liquéfie les méninges…, une beauté sinistre, terrifiante, pétrifiante… Sieg Heil…”…
Certains nostalgiques lèveraient à nouveau le bras, la main tendue, saluant son passage au garde-à-vous…, quoique d’autres fermeraient les volets et sortiraient les provisions de sucre !
C’est que le capot gigantesque Wunderbar et la forme de la calandre, évoqueraient à dessein les formes majestueuses de la Mercedes 540K qui se distingua dans d’opulents défilés des années ’30 et ’40 (Brrrrrrrrrr !)…
Une voiture réservée aux tenants d’un élitisme transcendental qui ne peut qu’être partagé qu’avec d’autres nostalgiques ayant les moyens financiers d’affirmer leur individualité…, une sorte de Franc-Maçonnerie contemporaine, une caste intellectuelle extravertie qui ne tolère en automobile que le grandiose, le somptueux, l’extraordinaire…, car de par son prix, cette Mercedes-Maybach V12 ou V24 ne s’adresserait qu’à une élite d’illuminatis érudits, amateurs éclairés pour qui l’automobile s’écrit avec un « A » majuscule, un prolongement de leur personnalité propre, une affirmation tangible de leur vision du monde, une extension visible de leur manière de vivre… “Sieg Heil… Eine Land, eine Got, eine Fürher, eine Auto : Das Mercedes” !
Ne plus pouvoir cerner sa fragilité psychique après avoir été inoculé du virus est la résultante de l’affaire…, après, outre qu’on éradique à tout va, qu’on refabrique du Zyclon-B, qu’on ressort les chemises brunes et les culottes en daim avec bretelles… on croit de nouveau aux cloches de Pâques dans la tranche de Noël, on confond le houx et le muguet et on persiste à vouloir acquérir des engin dantesques qui ne manquaient pourtant absolument pas pour avoir du bonheur.
Cette Mercedes-Maybach n’est qu’une vue de l’esprit, une façon de se marginaliser, une manière d’exister un peu à la manière dont Charles Dickens parlait du rêve :
“Les forces qui pèsent sur notre vie, les influences qui nous façonnent, sont souvent comme des murmures venant d’une pièce éloignée qui nous importunent tant par leur caractère indistinct qu’on les saisit alors qu’avec difficulté”
Au lieu de ça…, ce n’est même pas l’ivresse de folies avec une transsexuelle électrisante super-équipée de seins apocalyptiques capables de damner tous les saints… et munie d’une trique comme un changement de vitesse de Cobra 427S/C… sans oublier une paire de couilles dignes de la taille d’un sac de sport de chez Vuitton…, la totale !
Sur ce mauvais coup, on se retrouve avec des illusions…, c’est juste beau comme un mannequin de défilé d’une maigreur à jouer aux osselets, avec des jambes d’échassier…, un look putassier de luxe un peu comme les enfants-femelles maquillées en prostituées que leurs mères exhibent dans des concours de mochetés…, le genre de saloperies qu’on devrait interdire…
Y a de la honte là-dessous… et je pointe Mercedes de nous infliger ça !
Comme d’hab, les journaleux vont en dire un max de bien et recopiant les communiqués de presse afin de continuer a être invités aux présentations des modèles destinés aux beaufs…, ils ajouteront des formules ampoulées du genre : “Mercedes s’est contenté d’enlever le pavillon en dur, le design des parties avant et arrière n’évoluant pas. La proue conserve son immense calandre qui contraste avec les fines optiques. La poupe est fidèle au bandeau de feux positionné bas. Entre, le profil peut se résumer à une ligne, qui forme un léger arc de cercle, marquée par un chrome qui parcourt toute la longueur de la voiture. Sans le pavillon, le porte-à-faux arrière semble encore plus étiré. Mais la Vision 6 mesure toujours 5,70 mètres (une Classe S Cabriolet s’étire sur 5,03 mètres). Le cabriolet reçoit d’inédites jantes à bâtons de 24 pouces”…
A vomir…
A Pebble-Beach, j’ai quand même passé un pneu de temps autour de l’endroit ou était exposée la Mercedes-Maybach afin de questionner quelques méga-riches en extase devant elle…, une seule question, plusieurs réponses !
(je précise que je suis tombé sur une bande de rappeurs hyper-fortunés)…
– Vous en pensez quoi de cette voiture ? Qu’en serait-il dans la circulation automobile en ville ?
– On continue à nous dire qu’il faut regarder à gauche ou à droite pour traverser dans une société où les pare buffles texans permettent de venger les heures les plus sombres avec le Mexique, je sais que c’est raciste, ou bien t’assume d’être nazi car t’as probablement déjà chassé du Juan près de Rio Grande avec ton Garand pour te la jouer Eastwood, men…, va chier… Oui, j’ai envie de l’acheter mais avec un vrai moteur V12 !
– A 3H du matin à Miami quand je change de boîte de nuit, tu crois que je vais attendre que le feu passe au vert, ok ? J’ai 550 chevaux bavarois et deux putes croates squirtant comme du lave glace à l’arrière ? T’es raciste avec tes questions, le feu vert symbolise l’espoir et la fin de l’oppression chinoise au Tibet…. donc si Mercedes la commercialise j’en achète une en double V8 avec compresseur…
– Faut-il acheter une doudoune “Canada Goose” pour avoir du style ?… Faux… Nul… Hors Sujet… Les vrais mecs, c’est B3 Jacket, McDouglas, et rouler en Aston Martin édition Saxo VTS en fibre de bougnoule… et si t’as plus de place pour foutre des chevalières en or sur tes mains, balance sur tes pieds !
– Tu veux bouffer rapidement frenchie ? Va chez McDo ! Tu crois que les vrais patriotes américains t’attendent pour avoir le six pack de suif sur le bide ? Fuck-men, dépèce un porc, fais toi un arc avec ses tripes et va chasser la pute en camionnette sur les bords de nationale 7 dans ton bled : fait bouillir avant de grailler, ça se trimballe des bactéries de l’ère glaciaire ces saloperies…, ouais… j’en achèterai bien une en V8 Hémi a compresseur Rootes…, rien à branler de l’électrique.
– Ecouter de la musique techno c’est hype et ça fait contre culture… Là avec ta question-con, on touche le fond, de toute façon si t’as pas le minimum requis, t’es une merde, t’es raciste. Quand je parle de minimum, c’est au moins de quoi te payer une Bugatti Veyron, et pour les méritants une Maybach en prime. J’ai trente albums de funk à la ceinture et là tu peux venir en MP et on causera du bienfait de l’uranium appauvri.
– Putain, t’es un mec ou une tarlouze, tu fais 100kgs et t’as des airs de phacochère en pleine nuit avec ta question. Bon, je vais être sympa et je vais pas te casser la gueule…, j’ai commencé à jouer avec du Mercedes trucks, le G 6 roues avec V12 AMG…, là faut avoir mini un starter pack VAB ou AMX30 et sans rétros.
– Tu regardes Dragon Ball Z Man ?, t’es machiste, sexiste, raciste, universelophobe et t’aimes pas le caractère darwinien de Kofi Annan ? J’ai rien à branler de ta question-con… Moi, j’me vois bien dans cette bagnole en rose fluo.
Il y a des moments dans la vie où il faut savoir reconnaître une bouse quand on en voit une…, en général, on s’en rend mieux compte quand on y est plongé jusqu’au pif…, qu’on a le fond de la gorge qui cherche à recracher ce qui rentre par les naseaux.
Avec cette bagnole, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres, la boîte de nuit de Pandore…, je suis certain que nombre d’entre-vous vont se se mettre à commenter, sans attendre, juste parce que vous avez n’importe quoi à écrire faute de dire… et même et surtout quand il n’y a rien à écrire de constructif et d’utile…, le genre d’analyse réalisée avec finesse et lourdeur…, avec partialité et une objectivité teintée d’un effroi voluptueux, la philosophie de comptoir, la politique Facebookiènne, la carpologie et la bobologie, sans oublier de régulièrement donner son opinion sur le dernier numéro de “Confessions intimes”.
Mais le temps passe et emporte avec lui les trolls et les lols…, je ne m’étonne donc pas d’avance de recevoir un post super inintéressant sur la pauvreté en France avec en conclusion : “Les commentaires sont décédés, partis sous d’autres cieux liker des retweets”…
Après avoir relancé ce projet foireux, ce concept débile comme on sème son sperme dans un bordel…, après avoir laissé végéter…, la conclusion est que : “Quand ça sent la daube, il faut savoir lâcher l’affaire” !
Sous la lumière électrique des stroboscopes du club des milliardaires de Peeble-Beach, j’étais tranquille, sirotant un Mojito…, assis confortablement sur une des banquettes du club, je m’hydratais…, il me faut vous dire que tout est fait là-bas pour mettre le monde en condition.
Depuis le mercredi, l’endroit s’est transformé en une sorte d’immense cirque d’éméchés dès la nuit venue…, les mines étant boursouflées tant les corps cuvent sans discontinuer…
Pour que vous compreniez, chers tousses…, les clubs sont partouzes à Pebble-Beach, partouze…, même au delà…, il y a aussi un tas de salons de thé sexuels privés pour les plus connectés des milliardaires, ceux qui ont réussi à se procurer les badges et les invitations pour la finale…
Dans ce bordel général, il s’agit pour eux d’évoluer comme des papillons de nuit en volant d’un endroit à un autre avec une caisse de Viagra dans le coffre, après avoir soigneusement enregistré le numéro des urgences spéciales sur leur GSM…, pour ces gens-là, le marathon nocturne commence généralement là ou gravitent de manière quasi permanente, toute une ribambelle de jeunes-femmes en quête d’aventures…
J’étais donc bien heureux d’être là… et pas aux Galapagos où pourtant la cueillette des œufs de tortue battait son plein…, surtout la nuit où, perdant ce qui leur restait de sens commun et faisant fi de toute prudence, des zamis milliardaires venaient me parler, s’inquiétant même de ma santé…
Dans le genre : “Et alors Patrice ? Pas encore mort ? Et ton site de critiques, pas encore explosé ?”…
Autre exemple, une importante jeune réalisatrice habillée “en toute nue” qui, tout en me broyant les coucougnettes d’une main et l’avant-bras de l’autre pour me convaincre de coucher avec elle, m’expliquait :
“Attends, j’ai fait un documentaire sur des filles qui bougent leur cul sur du hip-hop en se racontant des trucs girly, mais quand je vois les films de tonton Spielberg, je comprends pas pourquoi il m’a pas baisée toute la nuit passée”…
Et d’aller bouger son cul sur du hip-hop pour oublier cette vraie injustice !
Cela dit, pour les touristes qui n’y comprennent rien, Pebble Beach by night, c’est continuellement la journée dite à la rue, on est à poil au niveau du billet…, le débat sur les riches désœuvrés fait rage, du genre : “En voyant George Clooney au volant de sa Lamborghini Gallardo chromée, j’ai pensé me suicider trois fois, dont une au Kinder Bueno”…, ou encore : “T’as vu les nouvelles lèvres de Nicole Kidman ? A sa place j’arrêterais de sucer des guêpes”…, et enfin : “Ce qui est embêtant avec le Samsung 8 c’est qu’on voit plus rien en plein soleil. Or, j’ai une piscine à déplacer dans l’Âge de glace et en plus j’ai pas assez de jetons pour jouer au kung-fu piranha” !…
J’ai particulièrement aimé le torrent de gentillesse et de respect du genre humain que j’ai découvert dans ces soirées amicales ou tout le monde cherche à baiser tout le monde : “Bonsoir amour ! Salut mon cœur ! T’as pas 1.000 dollars pour une bonne cause ? La mienne” !…, une atmosphère chaleureuse qui inonde les survivants et survivantes du concours d’inélégance de Pebble-Beach, surtout entre les filles qui bougent leur cul sur du hip-hop :
“T’as vu la pouffe, elle s’est tellement épilée les sourcils que des morceaux de cerveau sont venus avec”…, ou bien : “C’est bien Kelly Minogue, assise là-bas sur le capot de la Lamborghini Murcielago chromée de Sylverster Stalone” ?…
De quoi également, pour moi, d’oublier les vingt mauvaises minutes de baise avec je ne sais plus trop qui… sauf qu’elle était totalement bourrée et ne se rendait plus compte de rien de ses folies et furies…, avant d’émigrer vers le bord de mer, du côté de la villa de John Travolta ou les choses “sérieuses” pouvaient continuer de se passer.
En sueur et en érection…, haranguant la foule de quelques mots de français, j’ai alors eu l’idée de faire valdinguer les allures beaufs des personnes alentours…, de quoi leur faire oublier les longues heures d’attente pour se procurer un gobelet de coke tiède ou une canette d’un mélange douteux en attente qu’un milliardaire vienne leur serrer la pince, demander des nouvelles de tante Berthe et du petit dernier qui a la rougeole… pendant que mémé fait des photos !
Sous sa grande tenture en toile cirée, sa villa avait les airs d’une pergola de luxe, on pouvait se croire dans un club de vacances si l’on ne remarquait pas les drapeaux Américains ainsi que ceux de sa secte…
Sur le parking, pas loin de la piscine, certains marioles titubant, tentaient tant bien que mal de reproduire une formation militaire en quinconce, guinchant coude à coude avec des molosses serrés dans des vestes de cuir ciglées Hell’s Angel, pas loin d’un rappeur et de ses donzelles étriquées dans des dentelles bien raccourcies ainsi qu’avec un duo d’actrices anonymes débarquées ici “pour faire de belles rencontres et trouver du travail”…
Carte de visite dans le corsage, les demoiselles avaient l’air plutôt certaines de leur démarche : “On nous a présenté Justin Bieber… On lui a parlé ! Surtout, on a rencontré un producteur qui veut nous faire rencontrer plein de gens, dont Nicolas Cage. Et le comble, c’est qu’il ne semble pas vouloir coucher avec nous, il fait juste ça pour nous aider” !…
Le troisième tiers-temps de ce type de soirées entr’amis milliardaires, démarre généralement autour de deux heures du matin…, au contraire d’un cabaret riquiqui capable de rendre claustrophobes même les plus claustrophiles, ce bastringue réservé aux gens du gratin carbonisé, a pris ses quartiers.
Pour y accéder, il faut d’abord s’attirer les grâces de Bill, sosie de Bill Clinton, d’ou son surnom, car en réalité il s’appelle Dick…, puis gravir une bonne cinquantaine de marches le long d’une montée (ben oui !) qui donne sur la marina.
À l’intérieur, flotte la douce impression de retrouver plein de copains-copines de partouzes friquées…, on n’y croise que des tronches connues qui n’ont pas grand-chose à voir avec le vulgum-pécus…, une triste ornière dont on se libère plutôt facilement lorsqu’on réalise que l’on est bien à Pebble Beach.
Pour ce faire, on peut choisir de trinquer avec n’importe qui…, tous sont connus et toutes sont bonnes et méritent le détour…, ce soir tout particulièrement une star montante, qui susurrait “I Will Allways Love You” en me regardant droit dans les yeux tout en me faisant sentir son souffle chaud : la nuit avait bien commencé…, mais elle est morte le lendemain d’une overdose…, toutefois, en attendant que je publie la liste des assassins, j’ai repris le flambeau…
L’an passé, un meurtre ignoble et toujours non élucidé, privait les habitués et habituées de Doug Chalmers, laissant orpheline aussi bien la presse people locale (Doug tous les jours était bien le seul comme moi à écrire la vérité), que les habitué(e)s du coin… et un tout petit peu à tapettes…, où toutes les nuits Doug faisait chanter tout le monde, à cause des secrets qu’il découvrait…, dont une fête privée à consistance sexuelle “Gay”…, à la gloire de John Travolta et son masseur-chauffeur…
Un coupe-gorge (peut-être un coupe-George mais il est mort)…, sans l’ombre du moindre physionomiste…, pas de voiturier…, ni de service d’ordre…, pas une seule fille en mini sans culotte qui hurle qu’elle a couché avec George Clooney et donc qu’elle peut rentrer n’importe où…
Pas même de garçon en jean’s ras la bite qui hurle encore plus fort que lui aussi a couché avec les deux George : Clooney et Michael…, en compagnie de Ricky Martin et John Travolta… et qu’il peut donc encore plus rentrer partout (c’est un double sens en triple sens sexuel).
C’est donc très seul et à lueur déclinante de mon portable que j’ai emprunté un sentier à flinguer mes semelles, pour enfin accéder à l’événement !
Et là, personne de très gai, seulement des gay en maraude…, c’était la fête style “Tout le monde aime tout le monde, mais tout le monde déteste les enculés qui refusent de se faire sodomiser”…, typiquement Californien, avec un doux parfum de San Francisco, pas très loin de Pebble-Beach…
Donc ruée sur le buffet.
J’ai passé sur la bande-son crachée par un sound system débile.
Rien à manger !
Et les boissons ?
Que des cubis d’un vin pas à tout fait rouge en provenance de différents pays sous-développés… et une vodka de contrebande distillée dans une cave de Zagreb (interdiction de fumer en buvant, sinon c’était le retour de “Die flambierte Frau”…
Bande de radins… et les invité(e)s alors ?
Que des pipoles, mais dans un rayon de 20 mètres autour des sosies mâles de Penelope Cruz, Nicole Kidman, Jessica Alva, Dalida et Mireille Mathieu (si, si, c’est vrai !) entourant Jude Law et Ewan McGregor…, Brad Pitt ayant curieusement préféré le ragoût de Tom Cruise organisé à la même heure dans une villa voisine…
C’est donc divers inconnus déguisée en connues…, qui tentèrent individuellement, puis en groupe, de me survioler dans un buisson propice.
Non seulement aucune puissance invitante ne tenta de s’interposer, mais en plus j’en ai vu un (en une) qui filmait.
Cela écrit, quel tempérament !
L’estomac chargé en soft, en hard, en cocktail, en shot et en bière, ils sont repartis tout penauds le jeudi, pressés de retourner à la vie normale où l’on ne trinque et sodomise passionnément que le week-end.
Dans le virage menant à la clôture de ces évènements ludiques, des dizaines de fétards en fessardes ont peu à peu déserté le front de la fête, épuisés par diverses sodomies une semaine qu’ils, en elles, avaient traversés sous pénétrations perfusions (double sens) alcoolisées continues.
De fait, ces derniers jours, la terrasse avait des airs bien clairsemés…, plus de pogos nerveux aux abords du bar, plus de verres ni de coupes qui valsent suite à quatre coups de coudes croisés.
Une impression de fin de règne d’autant plus renforcée par la disparition soudaine du piano qui trônait fièrement jusque-là au bout de la terrasse comme la proue d’une caravelle pleine d’allure :
“Les voisins se sont plaints du bruit que l’on faisait, passé 4 heures du matin en chantant autour du piano. La police nous a demandé d’arrêter”…, m’a expliqué tristement le maître des lieux et des mâles…
“Il apparaît de plus en plus loin le temps où je débarquais par surprise au bout de la nuit, me vautrant confortablement sur le dos du piano et me lançant dans un medley endiablé… La sensation que c’était il y a des lustres ; c’était hier”…, m’a-t-il dit les yeux embrumés…
Une impression de fin de règne, oui…
Cela écrit, pour tenir son rang de haut-lieu de la nuit locale, ce bastringue pouvait encore se reposer sur un petit bataillon d’irréductibles fêtards prêts à violer (vider) les dernières femmes bouteilles jusqu’au dernier matin du dernier jour d’après Pebble-Beach.
J’ai donc résolu de retourner une dernière fois avant mon retour en Europe dans cette sorte de petite communauté clubesque dont les membres restent unis par les liens de l’ivresse.
En quelques nuits, ces derniers étaient devenus les mascottes ultimes ; premiers arrivés sous les coups de minuit, ils étaient, à chaque fois, les derniers à partir aux alentours de 7 heures et des brouettes.
Image aussi hallucinante qu’amusante que de voir ces histrions débraillés avec leurs nœuds papillons de traviole, les cernes tracés au milieu des joues, titubant, à l’heure où les beaufs s’installent fébrilement sur les banquettes des stations de bus pour rejoindre leur travail et où les journalistes engagent une course effrénée pour arriver à temps au point-presse du matin.
Parmi ces mohicans de la nuit festivalière, par exemple : Jeff Bolwing, hirsute, fieffé lascar avec son dentier en or.
Le bonhomme a passé toutes ses soirées lové sur les banquettes à s’enfiler au goulot des bouteilles de tous les genres.
Se présentant comme un collectionneur de Duesenberg, il a surtout pris le temps de refourguer sa carte de visite à tout le monde.
Plus les nuits passaient, plus les litres d’alcool passaient et plus les gens se sont mis à douter des réelles qualification du type…, tout en louant ses qualités de fêtard invétéré.
A noter qu’il a perdu (on ne sait pas trop dans quelle condition, quoique les rumeurs laissent supposer qu’il aurait fait une fellation à une fausse Eva Longoria… et y a perdu son dentier en or : “5.000 dollars dans la nature” !… lui ont crié certains…, une disparition étrange qui illustre toute la brume qui entoure les nuits de Pebble Beach .
Augmentant son coefficient de sociabilité à mesure qu’il enquillait, ce blablateur babillard a réussi à se faire payer quelques coups.
Aux côtés de cet hurluberlu prétendument milliardaire, on pouvait régulièrement trouver un chroniqueur et journaliste pour le site d’une chaîne de télévision, qui avait la particularité de débarquer affublé d’un bob ciglé : Jay Leno…
Il s’est également échiné à poser toujours la même question incongrue à toute une série de people : “Et toi alors, que ferais-tu si tu étais Jay Leno” ?…
Drôle, barré, il pouvait être aussi tranchant…, comme lorsqu’il s’est retrouvé aux toilettes à uriner aux côtés de Johnny Depp et que, les yeux dans les yeux, il s’est mis à pourrir ce dernier de critiques pour le film qu’il venait de terminer : “Réveille les démons qui sommeillent en toi dans chacun d’entre nous”…, lui a-t-il soufflé, en même temps qu’il urinait dans ses bottes…, fataliste jusqu’au bout du goulot…
C’était vraiment Jay Leno…
P.S.1. : La personne ayant emprunté le cubi de Carmel (rosé) que Clint Eastwood m’a donné en cadeau d’adieu, est priée de le rapporter à l’hôtel Hilton Regency…
P.S.2. : La personne qui, lors du dîner d’ouverture du concours d’élégance de Peeble-Beach, m’a placé à côté de la porte d’accès aux WC est morte.
P.S.3. : La personne qui a glissé dans mon casier de presse un sex-toy en forme de petit canard rose fluo avec la mention « Hello Pat », est priée de venir s’en servir l’année prochaine (chambre 347, hôtel Hilton Regency).
@ pluche…
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