2017 Rolls-Royce Sweptail : Salauds de pauvres !
Au concours d’élégance de la Villa d’Este, Rolls-Royce a présenté la «Sweptail», un coupé de 14.000.000 d’euros (quatorze millions d’€uros, plus contrôles fiscaux inquisitoriaux, taxation d’office, ISF élargi, et emmerdements divers à répétition)…, produit sur mesure pour un client en quête d’exclusivité.
A sa vue, un cri unanime fuse : “Salauds de pauvres” !
La formule est de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline et date de près d’un siècle mais c’est Jean Gabin dans “La Traversée de Paris” qui nous l’a transmise : “Non mais regarde-moi le mignon avec sa face d’alcoolique, sa viande grise… Avec du mou partout… Du mou, du mou, rien que du mou… Dis donc, tu ne vas pas changer de gueule, un jour ? Et l’autre, la rombière, la guenon gélatine et saindoux. Trois mentons et les nichons qui dévalent sur la brioche… cinquante ans chacun, cent ans pour le lot… Cent ans de conneries… Salauds de pauvres !”…
Un pauvre, parce qu’il est pauvre et n’a pas de Rolls-Royce, et encore moins de “Sweptail”, peut-il être traité de salaud ?
Le riche, c’est différent, il est puissant, détient des privilèges, l’argent peut le corrompre avec des motivations qu’un pauvre ne sait avoir…, la saloperie serait-elle plus de son côté que de celui du pauvre ?
Notre culture chrétienne et humaniste accepte difficilement qu’on insulte le pauvre…, en ces temps de marasme et de crise, où les gueux nous rebattent constamment les oreilles de leur pourtant légitime malheur…, c’est différent !
La formule revient souvent dans l’actualité et dans le discours politique qui gangrène les Gouvernements…
Celui qui est né dans la ouate patronale, issu d’une grande famille d’industriels, un père directeur de la banque Indosuez, une mère maire, des brillantes études secondaires à Louis Le Grand, un bahut qui n’obéit pas exactement aux mêmes critères de recrutement qu’un quelconque lycée de banlieue, pas de ZEP, de ZUP ni même de ZIP à Louis Le Grand, mais une prépa à “Normal sup” et “Science-po”…
Il “connasse” quoi le Lolo à la pauvreté et à la misère ?
Vivre avec moins de 1.000 euros/mois, il n’imagine même pas ce que c’est possible…., mais c’est un expert en stigmatisation, diviser le peuple pour mieux régner, une technique de pouvoir qui ne date pas d’hier, la vomissure des gens de pouvoirs (j’ai mis un “S”)…, contre les bénéficiaires de rien du tout qui sont dans la misère parce qu’ils le veulent bien (sic !).
“Les avantages qu’on donne aux pauvres, créent davantage de pauvres, il faut donc supprimer ces pertes d’argent afin qu’ils fassent l’effort de gagner un peu”…, voilà le message subliminal qu’on ose maintenant lobotomiser au peuple…
C’est “LA” solution des riches et de ceux qui croient l’être ou qui font croire qu’ils le sont…
Travail gratuit obligatoire !
Salauds de pauvres…
Le premier Sinistre n’est là que pour garder le vase de Soisson intact…, pour affirmer que l’avenir sera radieux (et pas radioactif), pour que la machine infernale continue de fonctionner…, mais le mal (ou le bien, faut voir de quel coté on se trouve), est déjà fait…, aucun retour en arrière possible ni imaginable…
Il n’y a pas de petits bénefs pour les régimes bananiers de faucheurs invétérés qui n’hésitent pas à taper dans la caisse, à amener le pays à la ruine, à creuser le trou de la misère en guerres coloniales… et, à nous présenter les pauvres banquiers en grandes difficultés parce qu’ils ont eu le portefeuille plus gros que le cerveau, une loi a même été passée en douce pour que les avoirs des clients puissent être réquisitionnés.
La grandeur d’une société, serait de protéger les faibles…, c’est ce qui fait la différence théorique entre les animaux et les hommes…, les animaux mangent “normalement” les faibles, l’humanité devrait donc protéger les faibles…, le Darwinisme social n’existe pas parce qu’il ne peut exister selon ceux qui ne sont pas pauvres.
On en arrive donc forcement à des choses abominables…, comme la création d’une Rolls Royce Sweptail de 14.000.000 d’euros…., ce qui n’est pas grand chose en comparaison des Yachts de plus de 80 mètres (prix moyen 1 million le mètre)…
Et ça vient d’où ?
– Des grands patrons qui se versent des salaires et avantages indécents… et licencient des pauv’cons pour gagner plus ?
– Des politiques qui remuent la merde des autres pour se faire réélire mais n’hésitent pas à contourner les loi pour verser des centaines de millions à un marchand de Tapie ?
A moins que la précarité ne serve qu’à faire pression sur les salaires…, à rendre les pauvres encore plus pauvres ?
Cette politique d’humiliation permanente, d’atteinte à la dignité de celles et ceux qui se retrouvent dans les conditions les plus difficiles, est contradictoire avec les fonctions de nos gouvernants…, il est inadmissible que 60% des chômeurs ne soient pas indemnisés…, que les minima sociaux soient si faibles…, que des jeunes en dessous de 25 ans n’aient rien pour vivre…, coupables de toucher le RSA…, coupables d’être pauvres et de ne pas trouver d’emploi…, jamais on n’était allé aussi loin dans le mépris de ceux qui souffrent.
Salauds de pauvres !
Et c’est dans ce contexte que les merdias présentent la dernière Rolls Royce fabriquée, comme étant le nirvana suprême, l’apothéose du bon goût, le summum du grandiose top-class… comme si le prix de 14 millions d’euros qu’un illuminé à accepter de payer, était logique, normal et humain (dans le sens d’humainement acceptable)…
Ben non…
Elle n’a pas de sens, pas de logique, elle ne sert à rien, n’est pas une œuvre d’art, n’apporte rien au devenir de l’humanité…, elle n’est pas même astucieuse et intelligente d’autant que toute la partie arrière ne sert qu’à du kitch…, c’est typique de ces très moches villas pompeuses avec des angelots-statues-jets-d’eau et enluminures baroques… elles sont faites aux mauvais goûts de clients fortunés parce qu’ils payent très chers…, rien en commun avec les créations innovantes d’architectes-artistes-créatifs…
Cette Rolls-Royce n’est que de la bassesse consumériste !
Et c’est d’une tristesse…, car Rolls-Royce est capable de créer des automobiles avec bien plus de panache et d’avant-gardisme (voir les 3 photos ci-après).
Tant qu’à dépenser 14 millions, autant contribuer à se voir créer une quasi œuvre d’art !
Il y a près d’un an, Rolls-Royce présentait le concept 103EX qui introduisait un nouveau luxe : avoir une voiture personnalisée, unique au monde, qui coute au moins 10 millions d’€uros, le look était avant-gardiste…, mais il n’en est rien resté….
En 2013, un client de la marque, collectionneur d’avions et de yachts, a fait part de son désir de posséder une voiture à son image…, énorme, lourde, moche, kitch, mais qui doit en imposer dans le style “crétinesque”.
L’idée était la même que pour la Fiat 500 Riva… qui est bien plus drôle, bien moins chère pour tout autant d’effets.
Cette création “Rolls-Rollsiènne” a été présentée lors du concours d’élégance de la Villa d’Este dont elle a le style ampoulé “rassurant” de la pérennité.
À modèle unique, prix unique… et exorbitant…, de quoi lui attribuer, et de loin, d’office…, le titre de voiture neuve la plus chère du monde, avec un montant de valeur (sic) plus de quatre fois supérieur à la Lamborghini Veneno Roadster (3,3 millions d’euros), conçue pour le 50e anniversaire de la marque italienne…, et même presque six fois plus élevé que la Bugatti Chiron (2,4 millions d’euros)…
Salauds de pauvres…
L’arrière de la «Sweptail», selon les gens de Rolls-Royce, a été directement inspiré du monde des yachts… mais ce coupé deux places prétend aussi s’inspirer des Rolls-Royce des années 1920 (ah bon !), qui occupaient une place à part dans le cœur des clients (c’est presque romantique, cette image)…
On en retrouve trace dans le traitement de l’arrière de ce véhicule d’hyper luxe (ah bon !)…. et, pour y parvenir (et justifier du prix astronomique), les stylistes de Rolls-Royce auraient travaillé plusieurs années durant (avec le client ?)… afin d’exaucer ses rêves (sic !), tout en respectant l’ADN de la marque (re-sic et gag !)…
C’est-y-pas un conte merveilleux ?
La «Sweptail» est munie d’un toit en verre panoramique, parmi les plus grands et les plus complexes jamais installés sur une automobile (dixit Rolls Royce)…., le véhicule est plutôt à la limite de la catégorie autobus-poids-lourds…, mais ce modèle unique ne peut étonnamment accueillir que deux personnes…, les sièges arrière cèdant la place (re-re-re-sic !) à un pont en bois vernis qui fait penser à un Riva (comme pour la Fiat 500 qui peut servir d’annexe C-à-D canot de sauvetage)…
Il est vrai que dans l’espace arrière se découvre un porte-chapeau… et des glissières à bagages…, la console centrale se prolongeant par une «passerelle» reliée à la dite tablette porte-chapeau…, ça aide à justifier une grande partie des 14 millions !
Deux autres “surprises” ont, en outre, été réservées au client : de part et d’autre du compartiment arrière : deux emplacements ont été aménagés pour contenir deux attachés cases en fibre de carbone, revêtus de cuir qui font partie d’une collection complète de bagages développée par Rolls-Royce “Bespoke”…, exclusivement pour la «Sweptail»…
Bouche bée, vous êtes…, sur le cul… et…, pour la touche finale…, la console centrale abrite un mécanisme complexe qui recèle une bouteille de champagne de la marque préférée du client ainsi que deux flûtes en cristal, le tout réfrigéré et pouvant sortir à portée de mains…
Salauds de pauvres cons !
De temps en temps, il est de bon ton dans certaines sociétés masculines infantiles, d’organiser des concours de zizi.., et bien, les concours d’élégance comme celui de “Villa d’Este” et pire encore de “Peeble Beach”, c’est pareil….
Notons bien que le nombre de zizi étant exclusivement limité à un par personne (sait-on-jamais !), en conséquence le volume est ordinairement négligé (sauf dans les réunions de Hells-Angels ou des Dames bien sous tous rapports sexuels, contribuent au dit volume), on ne retient comme critère de classement que la longueur hors-tout du dit engin qui s’obtient en quelques tour de mains (tournemains) et pas des fellations.
C’est pareil (encore) pour les bagnoles “de collection”…, elles ne servent qu’à cela (par procuration, on fellationne “en chambre” le soir venu après un dîner somptueux et des promesses “en l’air”)… et sont totalement inaptes à un usage “normal” sur routes (quoiqu’il arrive que…) !
Concours d’élégance d’autos et concours de bites à la récréation, c’est donc idem et re-idem…, plaisirs garantis pour tout le monde…, d’abord les sucés, ensuite les suceuses… et pour finir, les voyeurs et voyeuses…, celui qui gagne, c’est parce qu’une Dame a pris (en main ou en bouche) les mesures des engins…
Des dégustations sont possibles…, des super dégustations mondiales…, que dis-je : universelles… sont mêmes organisées…. et ces “dégustations” (de millionnaires au minimum) agitent le landerneau “automobilo-grotesque” avant de retomber dans les limbes de la “débilitude” d’où elles n’auraient jamais du sortir (pareil que pour les zizis qui se retrouvent dans les slips comme les autos les garages)…
Les résultats sont connus d’avance, les voitures européennes (comme les zizis européens) sont magnifiques et dominent…, outre Atlantique les étranges étrangères brillent à l’étouffée (et parfois mâchonnent)… comme des merdes infâmes.
Sur quels critères ?
Excellente question…, je vous remercie de me poser la question : “On compare quoi et qui ?”…
Vous pouvez prendre un air de psychologue albanais dépressif et me répondre qu’à partir du moment ou heureusement pour les participants à cette pantalonnade (sic !), le ridicule ne tue pas…, enfin pas encore…, puisque ce n’est pas l’envie qui me manque de dégainer et de bastonner à l’aveugle… (jerking en anglais), et vous aurez raison gardée.
Vous me direz : “On s’en tamponne de ce genre de concours, de savoir qui a choisi les plus belles “zotos” comme les “zizis”… et encore plus de savoir qui a jugé, puisqu’on en est réduit à se branler”…
Je m’en bas les gonades aussi…, c’est sans issue…, comme dans la cour de récréation…
Tomber plus bas que la comparaison de nos bites, c’est sombrer sous les coups de boutoir anal-ytiques de la globalisation avec tout ce qu’elle a de ridiculement réducteur…
J’ai finalement demandé quel était le comment du pourquoi ?…
Réponse : “Vous savez, dans notre métier, on retourne souvent sa veste ! On essaie d’être esthète, mais…, on a un goût personnel…”
Le grand principe du commerçant, est de ne pas donner son avis personnel au risque de se fâcher avec une partie de sa clientèle.
Il faut toujours être acquit au (mauvais) goût des autres et au Dieu Pognon…