GT, GTi, R, RS, S, ST, Turbo… : Les familiales se dévergondent et s’encanaillent…
Par Marcel PIROTTE
1975, salon de Francfort…, le stand VW est littéralement pris d’assaut, le géant allemand présente en effet le prototype de sa future Golf GTi, Grand Tourisme Injection, une berline trois portes dérivée de la Golf lancée un an plus tôt mais qui devrait plaire aux amateurs d’une familiale compacte revendiquant un certain tempérament.
Et d’annoncer que cette GTi 1600 cm3 de 110 chevaux entrerait seulement en production à l’été 76 tout en étant seulement fabriquée à 5.000 exemplaires.
Du coup, les bons de commande vont tellement s’accumuler que les dirigeants, dépassés par un succès auquel ils ne s’attendaient vraiment pas, vont sérieusement revoir leurs prévisions à la hausse.
Tout cela sous le regard ébahi des pontes d’Opel qui dévoilent pour l‘occasion le coupé Kadett GT/E à moteur 1900 cm3 et 105 chevaux.
Juin 76, du côté d’Heidelberg, présentation à la presse internationale de la version de série de la Golf GTi…, j’y étais.
Enfin, la voilà cette Golf GTi trois portes très attendue, look légèrement revu, calandre noire entourée d’un filet rouge avec en-dessous un déflecteur aérodynamique, passage de roues élargis afin de permettre le montage de pneus de 175/70 HR 13, quatre roues indépendantes avec stabilisateurs avant et arrière, garde au sol abaissée, freins à disques à l‘avant, bref, cette brave Golf s’est un peu métamorphosée mais pas trop.
A ‘intérieur, on note un volant à trois branches, d’excellents sièges baquets avec un motif en tartan, compte-tours et manomètre de pression d’huile n’ont pas été oubliés. Petit clin d’œil amusant, le pommeau du levier de vitesses représente une balle de …golf ! Bref, l’ambiance est résolument sportive.
Mais c’est sous le capot que la différence est la plus marquante…, cette GTi emprunte le bloc 1600 cm3 de sa cousine Audi 80 GTE avec injection mécanique K-Jetronic Bosch qui développe 110 chevaux à 6.100 tr/min ainsi qu’un couple de 15 mkg, la transmission aux roues avant étant confiée à une boîte mécanique 4 vitesses.
Comme cette « bombinette » ne pèse qu’un peu plus de 800 kg, son rapport poids-puissance a de quoi étonner : 7,4 kg/ch…. et cela va se vérifier sur la route et les autoroutes allemandes !
Jugez de la tête de certains propriétaires de Mercedes et de grosses Opel se faisant doubler à 180 km/h par une Golf, c’est un peu le monde à l’envers, d’autant que cette compacte de 3,7 m (aujourd’hui, une VW Polo dépasse la barre des 4 m !) se veut amusante à piloter, les virages les plus serrés ainsi que les grandes courbes, elle n’en fait qu’une bouchée avec en prime une tenue de cap assez souveraine, on n’en dira pas autant de l’angle de roulis parfois important mais les quatre roues semblent clouées au sol.
Jamais sans doute, les performances n’ont été démocratisées à ce point d’autant que cette GTi se veut avant tout très homogène…, elle restera durant de très nombreuses années la coqueluche des journalistes auto, car à l’équivalent de 5.400 €, il n’y a pas mieux sur le marché en ce qui concerne le rapport prix/plaisir/performances.
Cet essai s’est aussi achevé sur le circuit d’Hockenheim où cette GTi (de même que sa cousine Scirocco GTi) a prouvé qu’elle avait été pensée par des ingénieurs passionnés pour des conducteurs passionnés, ce n’était pas courant à l’époque, la Golf GTi avait ouvert une nouvelle niche de segment, les familiales sportives compactes.
Quarante ans plus tard et après une production largement supérieure à plus de deux millions d’unités, la VW Golf GTi de 4,26 m est toujours bel et bien d’actualité…, elle a montré le chemin à suivre pour de nombreux constructeurs qui n’ont jamais sans doute réussi à égaler son homogénéité.
En 2018, on peut sans doute lui reprocher de s’être un peu embourgeoisée, de faire payer assez cher son homogénéité mais aussi d’aller très vite dans un confort souverain, il n’en demeure pas moins vrai que ce deux litres turbo injection vraiment mis à toutes les sauces a toujours de la ressource.
Dans sa version GTi avec 245 chevaux et 370 Nm, il entraîne les roues avant via un différentiel autobloquant, c’est une berline qui n’est plus un « poids-plume » (1415 kg) et ce grâce notamment à sa boîte robotisée DSG à 7 rapports…, de quoi lui conférer des performances de tout premier plan : 6,2 s pour atteindre 100 km/h, 250 km/h en pointe, bref, ça déménage mais comptez 40.000 € de budget.
Si vous optez pour une Golf encore plus « radicale », la version R devrait vous satisfaire…., les motoristes ont encore « boosté » ce deux litres pour en extraire 310 chevaux et 400 Nm de couple ave en prime une transmission intégrale permanente et boîte DSG 7 rapports.
Mais le poids, c’est l’ennemi : 1500 kg, du lourd !
En revanche, 4,5 s pour atteindre 100 km/h, c’est mieux qu’une Porsche Cayman et toujours 250 km/h en pointe, mais plus de 46.000 €, c’est beaucoup…, honnêtement, c’est la version GTi que je préfère.
Au sein du groupe VW, les dirigeants ont voulu tirer parti de l’effet GTi…., et de concocter ainsi des versions Audi S3, Seat Cupra et Skoda RS…, de quoi utiliser toutes les possibilités offertes par le grand magasin VW, mais également réduire les coûts de développement, de mise au point et de fabrication de ces différents modèles.
Je vous en avais déjà parlé dans mon papier « les poupées russes du groupe VW », les dirigeants ont vraiment tout compris…, tous ces modèles utilisent en effet la fameuse plate-forme miracle modulable MQB spécialement étudiée pour des moteurs transversaux pouvant accueillir des versions traction ou quatre roues motrices, ce qui permet d’économiser jusqu’à 50 % de frais de développement.
Autre astuce, le choix du bloc quatre cylindres deux litres essence injection directe turbo de 1984 cm…, il peut être mis à « toutes les sauces », il suffit de changer sa cartographie pour qu’il développe entre 245 et 310 chevaux selon les versions.
Quant au choix de la transmission, mécanique 6 rapports ou DSG 6/7 vitesses, elle s’accommode à tous les types de Vehicles sportifs de la gamme qu’ils soient entraînés après les roues antérieurs ou bien faisant appel aux quatre roues motrices.
Côté suspensions ou liaisons au sol, elles sont pratiquement identiques à quelques détails près, le choix des jantes étant laissé à chaque marque mais en faisant l’inspection dans une fosse d’une Audi ou bien d’une Seat Leon Cupra, un néophyte n’y verra que du feu !
On pourrait me rétorquer que la finition est mieux soignée chez Audi !
Oui mais à quel prix…, il suffit d’ajouter l’un ou l’autre isolant, de soigner davantage la texture des plastiques, pour avoir l’illusion qu’une Audi est sans doute mieux présentée qu’une Skoda Octavia ou qu’une Golf GTi !
Pas sûr en effet d’autant que si vous regardez derrière la planche ou le tableau de bord, les modules électroniques de navigation et d’info divertissement sont identiques à quelques petits détails près (Ou comment faire croire à l’acheteur qu’une Audi est largement « supérieure » et qu’il faut donc y mettre le prix pour devenir le propriétaire d’une voiture aux quatre anneaux).
Les stratèges du marketing sont passés maître dans l’art de vous enfumer…
Chez Audi, pas de GTi au programme, mais une gamme S3 faisant appel à tous les ensembles détaillés plus haut.
Quatre type de carrosseries au menu, berline 3, 4 ou 5 portes et surtout un cabriolet de toute beauté, compact, de 4,41 m.
Ca n’engage que moi, mais franchement les berlines S3 manquent de personnalité et de « peps », on dirait des « vieilles autos », oui, je sais, ça va déclencher une volée de bois vert, mais Audi aurait pu faire mieux…, en revanche, le cabriolet S3 de 310 chevaux (c’est le même moteur pour tout le monde) est remarquablement dessiné, bien proportionné, un cabriolet très rigide qui réussit à combiner tous les avantages de plusieurs voitures en une seule…, il se veut compact ( 4,41 m), accueillant, quatre vraies places, un coffre digne de ce nom, davantage de sécurité active avec le système Quattro et ses quatre roues motrices en permanence, boîte DSG 7 rapports ( S Tronic chez Audi mais c’est la même qu’une DSG), des performances de tout premier ordre pour une consommation pas trop importante, 10 l/100 km en moyenne et surtout la possibilité de rouler décapoté par beau temps ou fermé avec une excellente insonorisation si les conditions météo se dégradent.
A 50.000 € (sans les options…), je ne dirais pas non…, en plus, c’est discret, homogène et très fiable…, et puis quel beau bruit de fonctionnement, plusieurs modes de fonctionnement figurant au programme
Chez Skoda, les versions RS ont fait le bonheur des modèles Octavia.
Pour 2018, la plus « familiale » des compactes du groupe VW, 4,57 m de long, livrable en berline ou break avec un coffre immense et beaucoup de place à l’arrière, se dévergonde elle aussi, avec sous le capot de cette traction, le bloc 2 l limité à 245 chevaux mais avec 370 Nm de couple et surtout une boîte DSG 7 rapports.
A moins de 37.000 €, c’est une affaire : différentiel autobloquant afin de juguler le couple envoyé aux roues avant, superbement finie, accueillante au possible, cette Octavia RS baptisée « Greentec », là, il faut oser car « une version sport en mode green », ça ne passe pas toujours.
Polyvalent, rapide, sécurisant ce combi tchèque se passe à merveille de la transmission intégrale qui limite le poids à moins de 1400 kg.
Bref, un modèle à recommander, le confort n’étant pas non plus trop dégradé même avec les jantes de 19 pouces… et puis quel design élégant et surtout une finition qui approche le « premium ».
Seat, ce constructeur espagnol (ou plutôt catalan, ne rajoutons pas de l’huile sur le feu) a également pris le train en marche…, ses modèles Cupra ont depuis longtemps déjà défrayés la chronique.
Pour 2018, la Leon Cupra se remet au goût du jour avec une version break « pas piquée des vers », Cupra ST 4 Drive DSG…, en d’autres termes, le bloc deux litres TSI deux litres a été boosté via une nouvelle programmation de la cartographie à 300 chevaux avec en prime 380 Nm de couple, disponible dès 1800 tr/min et là, ça pousse tout le temps.
Côté carrosserie, c’est le break Golf Variant (4,55 m avec coffre de près de 600 l ) qui a été repris mais un rien « relooké », rabaissé pour la circonstance et équipé de jantes de 19 pouces…, avec en prime la transmission quatre roues motrices via le système Haldex de la dernière génération.
Une « survoltée » ibérique, performante à souhait (de 0 à 100 km/h en moins de 5 s), polyvalente et homogène, mais dont la présentation intérieure demeure toujours aussi austère…, de la couleur que diable, ce n’est pas possible que des designers espagnols aient pu faire l’impasse sur ce mélange de couleurs qui fait ici défaut…, preuve que cette Seat n’a pas été conçue aux studios de Sitgès près de Barcelone, mais bien du côté de Wolfsburg…
En revanche, dès les premiers tours de roues, c’est l’extase : Motricité jamais prise en défaut, le quatre cylindres ronronne de bonheur avec ses différents modes de conduite, boîte 6 rapports DSG bien calibrée, motricité exceptionnelle sur n‘importe quel revêtement, ce break pas très léger (1545 kg) pourrait en remontrer à des sportives pures de renom, d’autant qu’il se veut toujours aussi discret.
A un peu plus de 40.000 €, c’est une véritable bonne affaire.
Il va s’en dire que le groupe VW a depuis 40 ans largement dominé les débats et qu’aujourd’hui encore il fait toujours la pluie et le beau temps avec ses quatre cylindres 2 l TSI…, des quatre cylindres que la concurrence va s’empresser d’utiliser également à outrance depuis les années ’70 couvrant une gamme de cylindrée allant de 1,6 l à 2,3 l.
En septembre 1975 à côté de l’Opel Kadett GT/E de 105 chevaux, Ford dévoilait également son Escort RS 2000 de 110 chevaux mais cinq ans auparavant, le département sport avait créé la surprise en dévoilant une redoutable Escort RS 1600 livrant 120 chevaux.
Elle va faire la loi dans les rallyes internationaux et ce durant de très nombreuses années.
S’il fallait savoir « conduire et surtout bien apprivoiser » cette propulsion, il n’en va pas de même aujourd’hui avec celle qui a pris la relève, la Ford Focus RS, démoniaque, quatre roues motrices ainsi qu’un mode « drift »…, on n’avait jamais vu ça !
Il y avait bien cette focus RS de 2009 avec son bloc 5 cylindres d’origine Volvo au son envoutant, oubliez tout cela, la nouvelle Focus 5 portes berline hérite d’un modeste quatre cylindres Ecoboost turbo de 2,3 l (c’est le même que celui monté sur la Mustang) livrant 350 chevaux ainsi que 440 Nm de couple dès 2.000 tr/min, la boîte mécanique comportant 6 vitesses.
Malgré un poids de près de 1600 kg, cette Focus RS est pour un prix un rien supérieur à 40.000 €, la « reine des sportives familiales compactes ».
Aucune ne lui arrive à la cheville en termes d’efficacité et de performances…, rien que le 2,3 l turbo est impressionnant, bande son à tous les régimes, il accroche le 100 km/h en moins de 5 s et dépasse 260 km/h en pointe, les Porsche n’ont qu’à bien s’accrocher.
J’aurais cependant préféré que Ford puisse laisser le choix à ses clients entre une boîte mécanique ainsi qu’une solution robotisée à double embrayage, mais chez Ford, cette proposition ne les passionne pas outre mesure…, en revanche et malgré une suspension un peu trop sautillante, inconfortable sur certains revêtements avec un bruit de moteur qui gâche un peu la fête (il aurait pu être plus mélodieux), cette Focus RS se rachète si la route commence à tourner, c’est une « négociante en virages ».
Quatre modes de conduite à la disposition du conducteur dont également un mode « drift » qui va épater la galerie mais prière d’avoir beaucoup de place pour la « glisse »…, c’est phénoménal ce que l’on peut faire avec cette berline qui avale entre 10 et 15 l/100 km avec en prime un mode « launch » qui vous plaque le dos dans le siège, un peu à la manière des pilotes de chasse qui encaissent pas mal de « G » à l’accélération.
Ford place vraiment le curseur très haut, cette Focus RS met véritablement la concurrence à genoux.
Un constructeur généraliste qui se paie le « scalp » d’une marque comme AMG avec notamment sa version A 45, ce n’est pas courant !
Et pourtant, c’est le cas…, car l’AMG A 45 à un peu plus de 50.000 € en prix de base, 65.000 € avec quelques options… ne peut tenir le rythme de la berline à l’ovale bleu…, et pourtant, ce modeste quatre cylindres 2 l turbo revendique pourtant 381 chevaux et 475 Nm de couple, les meilleures valeurs du segment, avec en prime une boîte robotisée 7 rapports et surtout la transmission intégrale permanente…
L’AMG devrait logiquement survoler la concurrence…, et bien, non !
Certes, les performances sont à l’avenant pour ce quatre cylindres, 250 km/h en pointe, de 0 à 100 km/h en 4,5 s, mais ça ne fait pas vroom vroom dans la tête de la clientèle… et ce malgré un bruit assez rauque au lever de pied.
Efficacité tranchante, tenue de cap rarement prise en défaut, virages effacés et malgré un poids inférieur de 100 kg vis-à-vis de la Focus, et ça ne semble pas aussi efficace…, pourtant, ça déménage, oui, croyez-moi sur parole mais ça manque probablement de caractère que l’on aurait aimé moins « lissé ».
Le côté « germanique » étant omniprésent, ça manque d’émotion, moins joueur qu’une Focus RS, dommage !
D’autant que le confort de marche n’est pas sa qualité première et que les longues étapes ne sont pas sa tasse de thé…, avec là aussi un appétit de 10 à 15 l/100 km.
Certes, tout fonctionne à merveille, mais l’habitabilité de cette classe A n’est pas exceptionnelle.
Après ces deux concentrés de technologie allemande, difficile d’évoquer la concurrence « teutonne »…, dont Opel qui doit se cantonner à une « classique » Astra GTC coupé trois portes avec hayon dont le deux litres livre tout de même 280 chevaux ainsi que 400 Nm de couple, le tout transmis aux roues avant via une bonne vielle boite mécanique 6 vitesses.
Une version qui procure toujours des sensations…, mais un peu « dépassée » techniquement, alors que la grande sœur, l’Insignia Grand Sport de 4,90 m (on sort de la catégorie compacte) est une superbe réussite, surtout avec le 2 l turbo de la version GSI de 260 chevaux et couple maxi de 400 Nm avec boîte auto 8 rapports et transmission intégrale permanente avec répartition vectorielle de couple.
Efficacité, finition et comportement routier sécurisant sont au rendez-vous, tout cela pour 42.000 €, c’est véritablement donné, comparé à la concurrence des constructeurs « au sang bleu ».
En fait, Opel est sans doute la marque sérieuse et traditionnelle germanique, mais elle a vraiment du mal à se positionner par son manque d’image et de prestige…, on se demande d’ailleurs comment ce constructeur peut offrir autant « de bonnes voitures pour si peu d’argent ».
C’est sans doute ce qui explique en partie pourquoi Opel perd toujours autant d’argent aujourd’hui alors que cette marque « brade » toujours à tour de bras ses modèles.
Chaque jour ouvrable, c’est plus de trois millions d’euros qui s’inscrivent au niveau des pertes…, cela ne peut plus continuer ainsi, il faut faire “quelque chose”, le groupe PSA a du pain sur la planche…, avec dans un premier temps une décision logique mais qui en dit long sur l’avenir d’Opel, la marque au « Blitz » ne sera pas présente au salon de Genève…
BMW et ses séries M ne rentrent pas dans le canevas des quatre cylindres sportifs, pour cela, le constructeur munichois a préféré que sa filiale anglaise Mini se fasse une place au soleil avec notamment les versions John Cooper Works (du nom du regretté préparateur d’anciennes Minis)…, ces initiales JCW, on les retrouve sur la Mini 3 portes, le cabrio, la nouvelle Clubman ainsi que sur la Countryman quatre roues motrices.
Avec le bloc 2 l BMW turbo de 231 chevaux et 320 Nm de couple dès 1250 tr/min, la berline 3 portes qui pèse un peu plus de 1200 kg, est une petite bombinette de 3,82 m qui au fil des ans a bien pris de l’embonpoint, un peu beaucoup dans sa version Countryman pas très « gracieuse ».
Avec au choix une boîte mécanique ou bien une solution automatique 6 rapports, Mini nous annonce l’arrivée pour 2018 d’une solution Steptronic robotisée à double embrayage et 7 vitesses…, reste à voir sur quels modèles, cette boîte sera installée.
Au stade actuel, une Mini JCW, cabrio ou trois portes, se déguste avec beaucoup de plaisir même si l’espace est toujours aussi compté…, sur la route, c’est un véritable « kart », ça tient le parquet avec une aisance stupéfiante et des performances à l’avenant, mais ce n’est pas donné : comptez sur plus de 40.000 € pour une Mini cabrio JCW, un peu moins de 50.000 € avec quelques options, ça reste une Mini, bien dans la philosophie de BMW…, mais c’est toujours aussi craquant et bien dans l’air du temps…
Allez France, la vie en bleu, ça vous dit quelque chose ?
Renault y est pour beaucoup…, avec tout d’abord les modèles Clio RS de 200/220 chevaux, de la dynamite…, le 1600 turbo pousse tout le temps et puis quelle souplesse d’utilisation, mais sa grande sœur Mégane GT fait encore mieux, surtout en version quatre roues directrices 4-Control…, avec notamment son quatre cylindres turbo 1600 GT essence de 205 chevaux et 280 Nm associé à une boîte robotisée EDC 7 rapports avec commande via des palettes au volant.
A un peu plus de 30.000 €, c’est que du bonheur, cette Mégane (livrable en berline ou bien en break) se veut performante, amusante à conduire et surtout à piloter avec ces « quatre roues directrices » qui lui confèrent une incroyable maniabilité tout en réduisant le diamètre de braquage…, c’est bluffant d’efficacité, d’autant que le mode sport lui confère en plus beaucoup de personnalité.
Discrète mais terriblement efficace avec le mode « launch control » autorisant des départs « canon » afin de passer de 0 à 100 km/h en un peu plus de 7 s…, elle est tout simplement géniale à conduire et ce malgré un amortissement assez perfectible.
Une Mégane GT, c’est bien, mais une Mégane RS, c’est encore mieux.
Dès le printemps 2018, cette nouvelle version encore plus radicale va donner le ton, surtout qu’elle inaugure une teinte assez inédite : « Orange Tonic » qui en dit long sur ses prétentions.
Avec ses voies élargies, ses jantes de 19 pouces, son cœur d’Alpine, un 1800 turbo livrant selon les versions 280 ou 300 chevaux avec près de 400 Nm de couple, de 0 à 100 km/h en moins de 6 s, cette cinq portes pourra être commandée avec une boîte mécanique 6 rapports ou bien une version robotisée à double embrayage augmentant le poids de la voiture d’une bonne trentaine de kilos.
Mais le plus important, est que cette RS traction avec différentiel autobloquant Torsen, adopte elle aussi la solution quatre roues directrices, ce qui devrait lui conférer une agilité tout simplement stupéfiante.
Intérieur typé sport, sièges baquets en alcantara, cette RS sera proposée à moins de 37.000 €, pas trop cher pour s’amuser avec plusieurs modes de conduite à la disposition du conducteur qui se la jouera plutôt « pilote ».
Au sein du groupe PSA, Peugeot-Citroën-DS, c’est la déferlante des SUV’S de toutes les tailles, à croire que ce groupe ne sait plus faire que cela, mais au moins il gagne de l’argent.
Bravo pour les finances, dommage que les gammes aient vues disparaître les Peugeot RCZ et autres coupés/cabriolets.
Heureusement, il subsiste toujours la 208 GTi de 200 chevaux, toujours une valeur sûre et surtout la grande sœur 308 livrable en version GT avec le bloc 1,6 l turbo de 200 chevaux et surtout la 5 portes GTi qui elle revendique toujours 270 chevaux.
Restylée depuis l’été dernier, cette 308 GTi by Peugeot sport n’évolue pas techniquement…, mais son quatre cylindres turbo de seulement 1,6 l livre toujours 270 chevaux, 330 Nm de couple, de quoi passer de 0 à 100 km/h en 6 s et plafonner à 250 km/h, pas mal pour une berline très confortable et sportive de moins de 38.000 €… et homogène en plus, cette familiale se sent à l’aise partout même si en mode sport la bande son du moteur aurait pu être un peu plus agréable.
En revanche, excellent confort de suspensions, une agilité plutôt démoniaque facilitée par le fait que cette 308 GTi soit la plus légère de la bande avec moins de 1300 kg en ordre de marche.
Finition au « top », équipement de série un peu plus « techno », la française n’a pas dit son dernier mot, son rapport prestations/polyvalence lui permet toujours d’occuper le haut du panier.
Chez Citroën, c’est un peu le désert…, oubliez les familiales sportives, là aussi on ne jure plus que par les SUV’S et autres Crossovers…, une véritable indigestion.
Heureusement qu’il subsiste toujours la DS3 vendue maintenant sous la marque DS… et heureusement que cette trois portes existe toujours, elle tire en effet le restant de la gamme DS qui depuis son lancement en 2014 n’arrête pas d’accumuler les pertes alors que ses ventes ne parviennent pas à décoller.
Et ce ne sont pas les DS4 et autres DS5 qui vont stopper l’hémorragie, chez DS, on attend beaucoup de cette DS7 Crossback renouant avec le luxe à la française avec par la suite des versions 4X4 et hybrides au programme…, en attendant, la DS3 doit faire bonne figure parmi les « petites sportives » avec le coupé mais également le « faux cabriolet », équipés du bloc 1600 essence THP de 208 chevaux et 300 Nm de couple entraînant les roues antérieures via une boîte mécanique 6 vitesses.
Amusante au possible, assez chic mais sans pas assez pour autant atteindre le « graal du premium », cette DS3, à moins de 28.000 € et malgré son âge, a encore de « très beaux restes »…, mais il serait sans doute grand temps de la revoir en profondeur et surtout que l’acheteur puisse enfin avoir l’impression de ne plus rouler dans une Citroën (cela n’a rien de péjoratif) mais bien dans une DS d’une toute autre facture.
En attendant et afin de juguler les pertes, la marque DS sera elle aussi absente du salon de Genève.
Un nouveau directeur : Carlos Gomes, vient aussi d’être désigné afin de reprendre en mains les destinées de PSA et de « cette nouvelle marque qui a bien du mal à trouver ses marques » sur l’immense marché chinois…, un marché ô combien important et stratégique, sur lequel le groupe PSA fondait tellement d’espoirs…
Souvenez-vous des ces petites familiales italiennes pétillantes de santé !
Finies les Fiat Abarth familiales et les Lancia Delta Intégrale, aujourd’hui seul Alfa Roméo continue son chemin… et inscrit toujours à son catalogue la Giulietta TCT 240 chevaux.
Et pourtant, elle n’est pas de toute première jeunesse, sept ans, c’est beaucoup.
Faire du neuf avec du vieux, ce n’est pas toujours évident mais la Giulietta a toujours de « beaux restes »…, surtout avec le bloc 1750 turbo de 240 chevaux et 340 Nm de couple, disponible dès 2000 tr/min et envoyant ces valeurs aux roues avant via une boîte robotisée à double embrayage et 6 rapports.
Restylée en 2016 mais pas trop, cette Giulietta Veloce malgré un retour de couple dans le volant dans les phases d’accélération me fait un peu penser aux Alfa des belles années.
Elle a du cœur, elle veut en faire partager tous ces occupants, surtout en mode Dynamic nettement plus réactif.
Assez confortable, plutôt sportive mais pas trop, cette Giulietta brille par des performances bien dans la moyenne du segment et parvient toujours à émerveiller les amateurs du « trèfle à quatre feuilles ».
240 km/h en pointe, de 0 à 100 km/h e 6 s, 10 l/100 km en moyenne, 35.000 €uros bien équipée, c’est pas trop cher payé pour savourer une Alfa toujours dans le coup malgré son grand âge.
Que diriez-vous d’une belle suédoise au sang chaud ?
C’est Volvo qui s’en occupe avec une berline ainsi qu’un break V 60 badgés Polestar, la division sportive de Volvo mais indépendante depuis peu tout en ayant aussi été rachetée par le chinois Geely, propriétaire de Volvo.
Polestar, c’est un peu à l’image d’AMG ou de BMW M ou encore d’Audi RS…, rien que du lourd, avec une version quatre roues motrices, boîte auto 8 rapports d’origine japonaise avec mode sport et surtout un quatre cylindres 2 l mais boosté à la fois par un turbo ainsi qu’un compresseur.
Du coup, ce sont 367 chevaux qui déboutent au grand galop avec en prime 470 Nm de couple qui doivent pourtant entraîner ce break de 1800 kg d’une longueur de 4,64 m…, un break avec deux personnalités : doctor Jekill and Mister Hyde…
En ville, ça se conduit comme un diesel coupleux, mais dès qu’on libère la bride, les 367 chevaux s’en donnent à cœur joie avec en prime un superbe bruit de fonctionnement.
250 km/h en pointe mais de 0 à 100 km/h en moins de 5 s, des reprises époustouflantes, une motricité jamais prise en défaut, la suédoise (assemblée en Belgique) n’a jamais été aussi aguichante…, évidemment, elle fait payer assez cher ces charmes et sa conduite sportive à souhait : 67.000 €… mais avec un équipement bien pensé, c’est 20.000 € de moins que la concurrence « teutonne ».
A lire ou relire sur GatsbyOnline…, décoiffant : Volvo V60 Polestar, une suédoise boostée à l’aquavit..
Les petits hommes jaunes ne sont pas restés les bras croisés…, avec une offensive en règle de la part du groupe coréen Hyundai/Kia.
Tout d’abord, la berline Hyundai i30 N, cette lettre faisant référence au circuit du Nürburgring ainsi qu’à celui de Namyang au centre de recherche du groupe en Corée.
Cette I30 s’inscrit à merveille dans le cœur du segment des compactes sportives : 4,33 m de long pour cette 5 portes, bloc turbo 2 l de 250 ou 275 chevaux et 378 Nm de couple avec l’overboost, traction et boîte mécanique 6 vitesses sans oublier un prix d’attaque assez attractif (30.000 € ou 34.000 € pour la version la plus puissante) avec en prime un équipement très complet : grosses jantes alu, navigation, phares full LED, caméra de recul, bref, rien n’y manque…, tout comme les cinq modes de conduite ainsi qu’un différentiel avant à contrôle électronique.
Un peu plus de 6 s pour atteindre 100 Km/h, un train avant très incisif ainsi qu’une direction fort précise, cette i 30 N ne fait pas le détail, voilà bel et bien une GTi venant de très loin mais qui n’a pas peur de se mesurer au plan de l’efficacité avec les meilleures de la classe…, ca prouve que ce groupe automobile coréen a du potentiel et qu’il n’arrête pas de nous surprendre.
Tout comme d’ailleurs l’autre partenaire Kia qui avec son modèle Stinger va sérieusement remettre les pendules à l’heure, surtout en V6 quatre roues motrices.
Avec 4,83 m, cette 5 portes à la ligne très effilée n’est plus du tout une compacte, surtout avec un empattement de 2,90 m…, du coup, Kia a aussi changé son fusil d’épaule, plus de traction au menu mais bien une propulsion avec les blocs deux litres essence turbo de 255 chevaux et 353 Nm de coupe (c’est celui de la Hyundai i30 N mais un peu dégonflé) sans oublier un diesel, un 2,2 l de 200 chevaux et 400 Nm ainsi qu’une version du style « missile » (Stinger, c’est le nom d’un lance-missile américain sol air), un V6 3,3 l de 370 chevaux et 550 Nm de couple dont je n’ai pu lire que du grand bien : châssis d’enfer, efficacité diabolique, berline sportive élégante par excellence, un peu plus de 5 s pour atteindre 100 km/h, des reprises époustouflantes, le tout à 54.000 € avec un équipement ultra-complet, il n’y a pas photo.
Il me tarde de l’essayer au plus vite : I30 N et Stinger, retenez ces noms, ils vont dans les prochaines semaines venir troubler les GTi et autres grandes GT familiales.
En 2017, Honda n’a certainement pas brillé sous le capot des McLaren F1…, un euphémisme, mais cela n’a pourtant pas empêché ce constructeur nippon de crever tous les plafonds de ventes de ses voitures.
Durant l’année fiscale 2016/2017 qui se terminait fin mars, le chiffre de cinq millions de voitures aurait été dépassé, un véritable record, alors qu’en 2004, ce constructeur Nippon n’arrivait même pas à vendre trois millions de « cars ».
Ajoutez à cela 17 millions de deux roues vendus à travers le monde ainsi que six millions de moteurs, vous comprendrez alors beaucoup mieux ce que représente Honda, toujours indépendant.
On s’en réjouit, mais pas certainement Honda Benelux qui victime d’une mauvaise réorganisation…, a bien du mal à se réorganiser » !
Alors qu’en Belgique le marché automobile de 2017 dopé pour la moitié par les voitures de « société », a une nouvelle fois battu le record des immatriculations avec plus de 546.000 unités (1,3 % de plus qu’en 2016), Honda n’a vraiment pas le sourire, c’est un peu la soupe à la grimace…, seulement 3.266 voitures immatriculées en 2017, un recul de près de 10 % par rapport à 2016…, du coup, la marque nipponne redescend à la 24e place juste derrière Porsche (3450 unités au compteur, un incroyable succès compte tenu des prix pratiqués), Jaguar le talonnant de très près.
Coincé entre deux marques de prestige, Honda ne semble dès lors pas appliquer au mieux une politique de ventes cohérente d’autant que ses voitures ont de la personnalité, fiables, amusantes, pratiques, polyvalentes !
Franchement, je ne comprends pas que les ventes ne parviennent pas à décoller, c’est un peu le monde à l’envers…, voilà…
J’aurais voulu vous parler plus en détail d’une Civic R de 320 chevaux qui avec un prix de 36.200 € et des prestations radicales mettent la concurrence à genoux…, à vrai dire, je n’en sais rien, le département presse de l’importateur étant un peu à l’image d’une équipe commerciale dépassée par les évènements.
Et pourtant voilà une marque que j’affectionne tout particulièrement, mais qui aime bien, châtie bien…
Messieurs, la balle est dans votre camp, à vous de jouer…
Marcel PIROTTE