Sixties day’s, “le” festival Rock-Vintage d’Avignon, annoncé comme une super-production cinémascope “Il était une fois à Avignon”…, s’est en finale mué en nanar…
Pin-up’s, voitures cultes, drive-in, burgers et rock’n’roll… yeahhhhhh… pendant deux jours, c’est sur le mode Happy day’s que le public convié à grands battages devait vivre au Parc des expositions d’Avignon, comme l’assuraient Arnaud Gerbaud et son égérie Maelys Meneveaux…
Légèreté, insouciance, pin-up, belles carrosseries, drive-in, ciné en plein air, hamburgers, rock, swing, robes virevoltantes, talons hauts et gomina… wouahhhhhh, ne rêvez pas, c’est bien ce qui devait vous attendre le week-end des 14 et 15 septembre 2019 , au Parc des expositions de Châteaublanc/Avignon…, une plongée dans le rêve américain des années ’50 et ’70, un véritable voyage dans le temps proposé par le festival Sixties day’s, premier du nom dans la cité des papes… yeahhhhhh, Rock’and’Roll attitude !
Ce devait être un spectacle sur deux journées annoncé permanent sur 10.000 m² (6.000 dans le Hall A et 4.000 sur l’esplanade).., une immersion chère à Arnaud Gerbaud, passionné, voire amoureux d’une époque bercée par les refrains et les images de Grease et l’incontournable série Happy day’s que chacun/chacune fredonne encore le générique.
40.000 visiteurs étaient attendus… mais peu sont venus ce qui pourrait expliquer que l’affaire s’est terminée en un Rock’and’Roll de fausses notes, ou plusieurs Cow-Boys et Cow-Girls se sont retrouvés scalpés tandis que le BO$$ partait vers l’horizon au soleil couchant en chantant “I’am a poor lonesome Cow-Boy”… chevauchant son Mustang qui était le premier prix du fantastique concours annoncé…
Qu’affirmait le BO$$ AVANT de filer ?
-“Nous avons créé ce festival pour développer encore l’engouement pour cette époque et montrer ce qu’on peut faire”… et Arnaud Gerbaud d’ajouter qu’avec ses équipes, il comptait bien accueillir 40.000 visiteurs : “C’est jouable. Cette époque fait rêver, et puis nous ne devons pas nous planter. Nous avons conçu ce week-end comme un show, ouvert à tous ceux qui veulent tenter l’expérience, s’habiller en conséquence, un retour vers un passé toujours aussi présent. Ainsi, en deux jours, 17 spectacles seront donnés. 17 rendez-vous parmi lesquels la projection en plein air de l’incontournable Grease, une projection à regarder dans sa voiture (à la condition qu’elle soit des bonnes années), en dégustant des burgers servis par des hôtesses en rollers et sirotant une bouteille de soda. Ce que nous voulons, c’est offrir deux jours de rêves, avec une fête foraine vintage pour les plus petits, du shopping pour les dames et de belles voitures pour les hommes, un cliché, peut-être, un style de vie sans doute”…
Parmi tous les rendez-vous, il y en avait un qui tenait particulièrement au cœur du bouillonnant Arnaud Gerbaud : réaliser un record, celui du plus gros rassemblement de pin-up.
-“Habituellement dans les festivals comme à Béthune ou Tours, elles sont une trentaine. Là nous visons les 1.000. Et la porte est ouverte à toutes celles qui voudront poser pour la photo de groupe le dimanche à 14 h. Le jury désignera la Reine de cette première édition avec à la clef un prix de 3.000 €, il y a de quoi jouer le jeu ! Les fans de belles mécaniques pourront aussi participer à une tombola sous contrôle d’huissier permettant de remporter rien de moins qu’une authentique Ford Mustang de 1967… Quant aux bénéfices espérés, ils serviront à deux choses. Déjà, pour chaque entrée adulte, un euro sera reversé à l’association “Sourire à la vie” qui œuvre en faveur des enfants atteints du cancer. Par ailleurs, les autres fonds recueillis permettront la réalisation d’une mini-série de 12 épisodes d’une fiction entre Happy day’s et Friends sur un format Caméra Café, racontant avec humour les aventures de quatre jeunes vivant en 2019 et se replongeant tous les jours dans les années 50-70″. C’est une mini-série en préparation. L’idée a séduit et le film-pilote (tourné au Tommy’s du Pontet) a été acheté par un groupe de télévision dont le nom est encore tenu secret. Si tout va bien, les tournages devraient pour majorité avoir lieu dans le courant 2020 dans le Vintageland de Bône qui ouvrira prochainement et la livraison se faire en septembre de la même année. Ce qui n’était qu’un rêve devient réalité. Pour en revenir à Avignon, sachez que, sûr de mon coup, le Sixties day’s se réinstallera au parc des expositions pour l’année prochaine avec cette fois un festival sur 60.000 m². En attendant, ne cherchez plus que faire les 14 et 15 septembre 2019″.
Samedi 14 septembre
9 h 30 : Ouverture du festival avec parade.
10 h 30 : Show avec les pom-pom girls Lolipop.
13 h 45 : Show de Moment de danse et démonstration
De 14 à 15 h : Concert avec les Stardusters.
16 – 16 h 30 : Spectacle avec les pin-up d’Alsace
17 – 19 h : Démonstration de danse et animation avec les jeunes danseurs avignonnais.
19 h 30 – 21 h 30 : Cinéma en plein air.
22 h 30 : Spectacle de feu avec Miss Tea.
Dimanche 15 septembre
9 h 30 : Ouverture du festival.
10 h : Show avec les Pom-pom girls Lolipop.
12 h 30 – 13 h 30 : Concert des Stardusters.
14 – 15 h : Spectacle “Loli Yéyé”.
15 h 30 – 16 h : Spectacle les pin-up d’Alsace.
16 h 15 – 16 h 45 : Remise des prix des jeux.
17 – 18 h : Danses et démonstrations par les Jeunes danseurs avignonnais.
Tarifs : 6€ adultes, 3€ pour les 12/18 ans, gratuit pour les moins de 12 ans. Pass week-end : 10€. Pour en savoir plus, réserver, acheter vos billets en ligne : sixtiesdays.fr et 06 95 19 94 08.
En finale, le lendemain de cet “évènement”, le lundi 16/09/2019 à 13h24, avec mise à jour à 16h37, dans la rubrique “Faits divers/Justice/Avignon” le journal “La Provence” titrait : “Soupçon d’arnaque au salon des Sixties Days d’Avignon – L’événement vintage qui a eu lieu ce week-end au Parc des expositions d’Avignon semble ne pas s’être terminé dans de bonnes conditions. Plusieurs prestataires ont en effet déposé plainte après que l’un des organisateurs de l’événement a quitté les lieux de façon rocambolesque, à bord de la Mustang jaune qui devait être gagnée lors d’une tombola visiblement bidon, sans honorer la plupart de ses factures ! Des exposants et forains accusant l’organisateur du salon Sixties day’s de ne pas les avoir payés et d’être parti avec la caisse et la Mustang 1er prix du concours… Arnaud Gerbaud a été arrêté ce lundi et placé en garde à vue”…
Le surlendemain de ce même évènement, le mardi 17/09/2019 à 09h11 toujours dans la rubrique “Faits divers/Justice/Avignon”, le journal “La Provence” titrait : “L’organisateur du festival Sixties Day’s a été interpellé et placé en garde à vue. Dimanche, il aurait quitté les lieux précipitamment au volant d’une Mustang destinée à la tombola qu’il organisait…, l’organisateur s’est-il enfui avec la caisse ? Après le salon consacré ce week-end aux années 60, le promoteur n’aurait pas payé ses prestataires. Des plaintes ont été déposées. Il a été arrêté Une Mustang jaune des années 60 qui disparaît au loin dans un coucher de soleil… Voilà une scène qui clôturerait à merveille un film d’aventures hollywoodien. Sauf que cette fois, l’action ne se déroule pas à Los Angeles mais bien à Avignon, qu’elle n’appartient en aucun cas au septième art, mais bien à la réalité. Cette scène, c’est celle à laquelle des prestataires et visiteurs du festival vintage “Sixties Day’s”, qui se déroulait ce week-end au Parc des expositions de Châteaublanc, disent avoir assisté. Hier, dès le début de matinée, le bruit se répandait comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux : “l’organisateur de l’événement est parti avec la caisse, sans prendre le soin de régler la plupart de ses prestataires”… Et cerise sur le gâteau, c’est au volant de la très belle Mustang de 1967, premier prix de la grande tombola, qu’il aurait mis les voiles. Très vite, le groupe “Arnaque Sixties Day’s Avignon” a vu le jour sur Facebook https://www.facebook.com/Arnaque-Sixties-Days-Avignon-112035200186387/ et les témoignages se sont enchaînés : Plusieurs milliers d’euros non payés !”…
Car nombreux sont les prestataires qui affirment ne pas avoir été rémunérés pour leurs services du week-end.
L’animatrice de l’événement, par exemple, a seulement reçu un acompte de 300€.
-“Il n’a pris en charge aucun de mes frais et n’a pas payé mon travail. Quand il est parti, je me suis retrouvée seule, sans moyen de rentrer à mon hôtel et sans les sous qu’il me devait”, explique celle qui craint devoir s’asseoir sur presque 1.000€.
Même son de cloche chez une foraine, qui avait installé l’un de ses manèges pour le festival.
-“Quand nous sommes arrivés sur place, nous lui avons demandé la somme qu’il nous devait. Il a alors prétendu qu’il nous la donnerait plus tard. Ça a été comme ça tout le week-end ! Il avait toujours une excuse… J’ai réussi à récupérer 4.000€, il m’en manque 5.800…”, se désole-t-elle.
Idem du côté d’une troupe de danseurs, qui a assuré quatre représentations.
-“J’ai obtenu qu’il nous paie la moitié le samedi. On était censé recevoir le reste de la somme dimanche. Mais, rien… Il avait une excuse toute prête à chaque fois”, explique la directrice artistique… et quant à la grande scène finale, elle en a été en partie témoin.
-“Au moment de la tombola, il a tiré le ticket d’une personne qui n’était pas dans la salle. Il a donc soi-disant appelé le numéro de téléphone du gagnant et laissé un message assez étrange. Puis, il a disparu. À 17 heures, tout le monde le cherchait et c’est là que certains l’ont vu s’enfuir. À 17h20, il a appelé son assistante en prétendant qu’il était menacé par des forains. Quelqu’un a donc appelé la police, qui est arrivée sur place pour constater qu’il n’était plus là…”
L’homme, activement recherché par les forces de l’ordre, a été rapidement interpellé sur la commune d’Aubignan, vraisemblablement au domicile de son frère, puis placé en garde à vue au commissariat d’Avignon où plusieurs plaintes ont été déposées…, avait-il prémédité son geste ou s’est-il senti menacé pour une quelconque raison qui l’aurait poussé à fuir ?
L’enquête menée par la Sûreté départementale s’annonce complexe.
Le film n’est pas terminé !