CORVETTE KARL-KUSTOMS C2/C6 PARTIE #1
De nombreux Corvettophiles désignent la Sting Ray ’67 comme la meilleure des Vettes de deuxième génération. Mais comment améliorer le meilleur lorsqu’il est déjà bon ? Karl Kustom Corvettes a œuvré pour nous présenter SA réponse : mixer le look de la Sting Ray C2 ’67 sur la base roulante mécanique comprise de la Corvette C6. Le résultat a tellement enthousiasmé les non-respectueux des normes que Karl Kustom Corvettes a appliqué la même formule aux C1… dans toutes leurs déclinaisons. Situé juste au nord de Des Moines, dans l’Iowa, cet atelier de re-design s’étend sur les 12 000 m² appartenant à la même entreprise qui possède également une concession Chevrolet à Ankeny…
Ces transformations ont propulsé Karl Kustom Corvettes dans la création de mirifiques profits, ce qui a amené les beaufs sidérés à demander aux miraculés comment comment cela a-t-il commencé ? Dave Carnock, chef d’équipe de l’atelier de customisation, se souvient qu’un client très particulier, Jarred Johnson, qui avait eu de nombreuses Vettes de toutes les générations au fil des ans, a eut l’inspiration de ce mixage et a donc demandé à Karl Kustom Corvettes de lui construire une série d’anciennes sur les nouvelles : sa motivation est venue à force d’acheter et rouler avec un exemplaire de chaque série.
Une ’54, une ’57, une ’59, une 67 split, une par série… En finale une vingtaine de Corvettes ! Waouwww ! Mais en finale de ces cruising, c’était la déception à chaque fois en comparaison de la conduite de ses Corvette’s récentes. A chaque voiture, il pensait qu’il avait acheté une mauvaise Corvette, alors il en achetait une autre, puis encore une autre espérant enfin “tomber” sur une “bonne”... En finale, ces Vette’s avaient le look mais rien grand-chose sous la ceinture de caisse ! Il a toutefois persévéré, mais ce n’était jamais mieux.
Son fils lui a dit : “Papa, tu n’achètes pas de mauvaises Corvettes, tu achètes des vieilles Corvettes ! Elles sont comme ça, d’une autre époque, si tu veux une Corvette ancienne qui fonctionne comme une Corvette contemporaine, tu mets la carrosserie de la vieille sur une nouvelle”… Il s’est avéré à force de constatations au fil du temps de ses périples, que son fils avait raison et, après un bain bouillant suivit d’une douche glacée, son cerveau s’est remis à penser et, tout nu en sautillant il a crié : “Eureka ! Je vais utiliser des C6 et C7 et les recarrosser en pièces polyester de C1 et C2”... Il a foncé comme un fou chez Karl Kustom Corvettes en demandant qu’ils lui construisent plusieurs Corvette sur base de cette idée…
Si on peut avoir de l’adoration pour une C7 (la dernière Vette à moteur avant) et une forme de rejet pour la C8 a moteur central, il y a beaucoup plus à aimer à propos de la C6, surtout que son moteur LS3 standard produit autant de puissance annoncée que l’ultra-rare C2 ’67 RPO L88 427 ! Arrêtez de rire ! Les Corvettomanes savent que la puissance “annoncée” de 430cv du V8 L88 était à la fois un moyen de garder une option réservée à la course, ainsi qu’une blague “interne” de la communauté Vette qui savait que c’était “bidon”. La C2 L88 n’était une monstruosité de la route destinée aux satisfaits d’eux-mêmes et réservée à la course des feux de trafic !
En comparaison, la C6 à moteur LS3 était livrée avec une série de fonctionnalités et d’options standard qui étaient autrefois les rêves les plus fous de tous les ingénieurs Vette depuis Zora Arkus-Duntov et de tous les patrons de la division Chevrolet depuis Ed Cole. Dave m’a dit qu’avec suffisamment de temps, tout est possible, et il m’a précisé que son atelier avait entrepris de fabriquer une carrosserie C2 adaptée au châssis C6, qui ressemblait à la Sting Ray ’67, quoique l’équipe a été contrainte de changer tous les panneaux de la voiture “donneuse”…
Au lieu d’utiliser une opération de moulage par presse de style usine, l’équipe de Karl Kustom Corvettes a utilisé de la fibre de verre “feuilletée à la main”, en utilisant de la résine vinylique de technologie moderne : “Chaque panneau que nous construisons utilise toutefois les fixations d’usine et se fixe à l’endroit où les pièces d’origine de la C6 se fixent. Chaque charnière, loquet de porte, verrou de capot et chaque joint d’étanchéité est une pièce C6 d’usine originale. Et le moteur, le châssis, l’intérieur, les composants électriques et électroniques sont également C6 d’usine. Notez que les panneaux de carrosserie enlevés ne sont pas gaspillés, ils vont dans le pipeline de pièces détachées pour réparer les C6 malheureusement accidentées”.
Bob Young, propriétaire de longue date de Vette, a eu vent de ces transformations et a demandé d’en bénéficier lui aussi lorsque la collection de Jarred Johnson serait terminée. Bob était lui aussi un client de longue date de Karl Chevrolet, ainsi que du fondateur de la concession Chevrolet incorporée par la suite par Carl Moyer créateur de Kark Kustom Corvettes. “C’est un vieux pilote champion de drag racing, qui pilote maintenant des Trucks dans les circuits de l’ARCA”, m’a expliqué Bob Young, alors qu’il venait prendre possession d’une des C2 Roadster commandées chez Karl Kustom Corvettes au fil des ans.
Bob Young avait toujours voulu une Sting Ray ’67 : “Environ tous les 5-6 ans, je veux m’acheter un cabriolet Corvette ’67, et après l’avoir conduit pendant dix minutes, j’ai à chaque fois la même confirmation en tête qui actionne un gyrophare rouge et me dit que je ferais mieux de ne pas l’acheter ! Elles grincent et vibres et tremblent tandis que l’embrayage haute performance fatigue la jambe gauche. Je n’ai jamais pu me résoudre à en acheter une ! Mais lorsque j’ai vu et pu essayer une C6 à l’allure de C2, direct, j’ai commandé ! Tout ce qu’il m’a fallu pour me décider c’est une courte balade. Les gars de Karl Kustom sont très doués ! Ces gars-là l’ont bien fait. C’est un groupe de qualité, ils aiment les automobiles”.
“Ne le faites que d’une seule façon : faites-le bien !”, c’est la règle d’or. Karl Kustom Corvette à glaner plusieurs grands trophées aux USA, le “Ridler Award” à l’Autorama de Detroit et le “America’s Most Beautiful Roadster” au Grand National Roadster Show de Los Angeles. À ce jour, il y en a environ 12 sur la route et cinq dans l’atelier en production. Les C6 au look ’67 reçoivent beaucoup d’attention, plus que les C1 sur base C6 : “Les gens sont tétanisés en regardant mes voitures” m’a dit Bob : “J’ai eu des gens avec leurs caméras de téléphone portable qui sont venus à côté de moi en pleine vitesse sur autoroute pour prendre des photos et certains coupent devant moi pour prendre une photo de l’avant, presqu’en chevauchant les pare-chocs”…
Au “Bash-Corvette” de Bowling Green géré par le club “The Colorado-Rockies” Rollie Purifoy était là-bas venu de Lupton, c’est un grand collectionneur de Corvettes Callaway et il a fait venir Ron Fellows pour un essai. Ils ont tout les deux direct commandé chacun une voiture : “J’ai 22 voitures différentes qui sont des voitures de très gros prix” m’a-t-il dit-il à propos de sa collection qui comprend également une paire de sosies-Vettes ’53 Commemorative Edition (un roadster et un rarissime wagon Nomad Waldorf). “Je suis vraiment pointilleux sur la qualité, l’ajustement et la finition, et ces gars-là le font vraiment bien, si bien qu’e j’ai commandé une C6/C2 Coupé’63 Split. C’est très subtil, très attrayant, c’est comme avoir le beurre et l’argent du beurre” !