2022 Morgan Super 3 (Trois roues, trois cylindres)…
Sans prétendre à l’exhaustivité, cet article vous propose de réfléchir à l’inutilité nécessaire de l’évolution de la Morgan à 3 roues. Cette étude m’a amené à sonder et tenter de démêler divers liens très étroits qui lient les notions consubstantielles de mythification et de mystification qui confrontent simultanément le conscient et l’inconscient dans la perception de l’histoire de cette marque Britannique, lié à une déformation historique consciente, à des fins propagandistes, du ressenti des “Morganistes” à 4 roues qui s’auto-définissent comme les seuls détenant la vérité. Pour comprendre, il sera utile que vous vous interrogiez sur la légitimité de la manipulation historique de l’histoire des Morgan à 3 roues, dont on peut se demander si elle est inéluctable, où, nécessaire à la connaissance.
Toutes les dites mythifications et mystifications mélangées mis à part, comme cet article est patiemment tapoté à Saint-Tropez, qui, depuis le Covid issu d’un potage chinois de chauves-souris… les vaccinations intoxicantes obligatoires… et la guerre d’Ukraine entrainant le gel des avoirs des Oligarques Russes (qui maintenaient la prospérité des boutiques et restaurants de luxe)… est devenu un endroit pour masturbateurs ruinés et solitaires, d’un avenir difficile pour l’ensemble des putes d’affaires et de sexe qui prospéraient sous le soleil entre le bord de la Méditerranée et haut les étendues de désolation dues aux constructions de villas-châteaux conservées à l’abandon promises à tomber en ruine et en inutilité par pourrissement, soit à être rasées et remplacées parfois par quelque chose de mieux, parfois non, à usage de qui rêve de venir mourir lentement d’ennuis et de désespérance…
Bref, comme cet article est tapoté à Saint-Tropez (patiemment), je doute, moi-même, que l’étude de l’évolution de la Morgan à 3 roues, sujet de cet article, soit objectif ! Je ne vais donc pas m’appesantir sur cette machine qui promettait (et promet encore) d’améliorer la qualité du style de vie de n’importe qui disposant de moyens financiers conséquents (la contrevaleur de 10 Citroën AMI électriques). Etant abonnés à GatsbyOnline, donc disposant de moyens financiers vous spermettant de supporter payer un euro le premier mois et 4,99 euros chaque mois suivants, vous ne serez pas choqué d’apprendre qu’une Morgan 3 roues soit aussi cher. Mais ses références sont fragiles : il lui manque un haut, une radio et, surtout, une quatrième roue ! Pourtant, l’engin s’avère étonnamment efficace pour parcourir le désert du Var, un paysage ravagé qui s’explore façon UBEX en explorations dantesques.
La nouvelle Morgan “3 Wheeler-3 cylindres”, est un concept pré-démodé dans lequel on se retrouve à quelques centimètres du sol mais jamais vraiment à l’extérieur, le contrôle du climat par le soleil, le vent et la pluie étant “Top-Class” pour découvrir la Cote d’Azur désertée. Peut-être que rien n’est aussi typiquement britannique que cette Morgan 3 roues, une incarnation finaude de la rigidité britannique Victorienne. On dirait qu’elle a été assemblée à partir de grandiloquences diverses, de pièces de vélos, de draisiennes et de débris d’avions Sopwith-Camell et Handley-Page-Victor. L’exemple de février 2022 que j’ai reçu par colis-postal, m’a semblé, une fois déballé, tout droit sorti de l’apogée d’avant-guerre du modèle, époque où les premiers Cycle-cars Morgan étaient entrainés par des moteurs de moto Matchless et JAP (JA-Prestwich) !
Il ressort de tout cela que l’audacieux moteur 3 cylindres boulonné au nez de cette chose (caché derrière un capot-coffrage) est son principal révélateur moderniste. Dans l’ordre : Conception automobile. Nuit noire. Pneu riquiqui. Route défoncée. Étoiles. Objets astronomiques étranges. Éclairage défaillant. Espace restreint. Introvertissement. Groupe social. Lunettes de soleil. Voyage. Ingénierie 1930, Pare-chocs à inventer. Lunettes. Avion. Ingénierie dépassée… Morgan, s’est souvent délecté de “l’obsolescence”. Enroulez-vous dans une Morgan Plus 4 actuelle, par exemple, et les passants pourraient être pardonnés de penser que vous conduisez une antiquité d’avant-guerre. En gros, vous l’êtes pis encore en Morgan 3 roues. Les planches le prouvent. Pourtant, la marque Morgan revendique plus de dynamisme qu’elle n’en a eu en un demi-siècle.
Plus tard, Je me suis arrêté à la seule station-service de la région (qui, en plus d’un restaurant, est plus ou moins la seule chose utile du Var)… et un adolescent s’est penché hors d’une fourgonnette et a dit : “Hé Pépé ! (J’ai 73 ans, j’avoue) J’en ai vu un sur Top-Gear ! Ils faisaient des beignets et des trucs dedans!”... De toute évidence, ce sale gosse pourri n’avait pas été dans la salle d’attente d’un dentiste récemment pour y feuilleter quelques anciens magazines Chromes&Flammes où Calandres, où Gatsby. Où jamais ! J’ai bâillé et marmonné, accroché une plante vénéneuse qui proposait ses charmes pour pas cher hors du parking, puis j’ai été dépassé par une Citroën Ami et j’ai remonté la Nationale en direction de Sainte-Maxime.
En supposant que l’on ne reste pas coincé derrière un touriste lent, ce tronçon venant (où allant) à Saint-Tropez est l’une des routes les plus magnifiques de la région, un quickie interminable regorgeant de palmiers en dégradation sur les côtés. Véhicule à moteur. Roues. Pneus. Conception Victorienne. Mode de transport archaïque. Véhicule-autocyclette-terrestre… Le visage replié derrière le pare-brise vestigial pour éviter une averse soudaine possible, j’ai décidé que la vitesse était le seul moyen de rester au sec malgré qu’il n’y avait aucun nuage. Un insecte sur la joue n’a fait qu’augmenter ma détermination d’en finir. Les pédales rigides et la transmission provenant de je ne sais où fonctionnent de concert à grande vitesse, ce qui a plus de sens sous un levier et un martèlement frénétiques qu’ils ne l’ont fait lors de la traversée inhospitalière des campings entre bord de mer et bord de route.
J’ai poussé plus avant, plus loin dans le désert… Que des pièges à touristes, véritables victimes du progrès, quoique maintenant c’est juste un large endroit qui est progressivement rétréci par les rats-promoteurs immobiliers. Il fut un temps où les deux voies de la route étaient jugées suffisantes et constituaient une amélioration considérable par rapport au chemin de terre d’auparavant, et il semble cliché de noter que la Morgan 3 roues, après une journée d’endolorissement de mon siège, a finalement tenu la promesse d’un type spécial de nirvana automobile. Annoncé fin janvier 2022, le tout nouveau modèle à trois roues de Morgan s’est ainsi présenté pour enfin repartir. Enfin ! J’ai oublié de vous écrire que la bestiole ne se nomme plus “3 Wheeler”, mais “Super 3” !
La marque m’avait déjà confirmé que son cigare à trois roues allait revenir, mais je n’en avait cure ! Rien à Foutre, d’autant qu’espérer avoir de la pub comme au bon vieux temps des années ’70, c’est terminé. Les connaisseurs auront remarqué sur les photos illustratives qu’il manquait un élément-clé à cette nouvelle chose. Voyez-vous, depuis 1900, la Morgan 3 Wheeler avait toujours fait appel à un bicylindre “hors-bord”, placé devant son museau à l’extérieur de son fuselage. Mais sur cette nouvelle génération, le moteur est sous la carrosserie. Toujours boulonné plein avant, mais le capotage est une véritable révolution.
L’engin a aussi gagné un cylindre dans l’opération. À la place du V-twin 2.0 de chez S&S, on trouve en effet maintenant un Ford trois cylindres en ligne 1L5, celui de la Ford Fiesta ST mais sans le turbo. Morgan ne donne aucun indice sur la puissance pour éviter aux gens de pleurer sur les 82chevaux qui animent l’unique roue arrière via une boîte manuelle. Le nom de ce nouveau modèle à trois roues n’est pas encore confirmé, il sera défini pluche tard !
La nouvelle-vieille “Super 3” est fabriquée à Malvern, Worcestershire, dans l’usine de Pickersleigh Road. La carrosserie repose en paix sur une plate-forme monocoque en aluminium collé, la firme britannique s’est crue obligée d’affirmer qu’il s’agissait d’une véritable monocoque dont les surfaces extérieures en “A” sont sollicitées ! Cette technologie étant une version évoluée des plateformes 2020 des 4 roues Plus Four et 2019 des 4 roues Plus Six, rendant le véhicule plus léger et lui conférant un châssis plus rigide.
Alors que le “3 Wheeler” a été créé dans le style des trois roues à moteur V-twin des années 1920, cette “vieille-nouveauté avant-gardiste du passé” s’inspire du milieu et de la fin du siècle ! L’intérieur de la “Super 3”, compte tenu de la vocation indéfinie du véhicule (sic !), a été conçu de A à Z pour l’aventure aventureuse. L’ensemble de l’habitacle est garanti entièrement étanche à la poussière et à l’eau (une première planétaire pour la marque), jusqu’aux prises USB intégrées et aux écrans ronds désormais entièrement numériques. Chaque contacteur à l’intérieur de la “Super 3” est fait de métal et est froid au toucher (gag !). L’un des rares éléments repris de son prédécesseur est le bouton de démarrage et d’arrêt du moteur, qui s’inspire du bouton de déclenchement des missiles sur les avions militaires (ce qui est actuellement “à-la-mode”).
Le prix de départ au Royaume-Uni est de 34.958 £, soit environ 42.000 € aux taux de change actuels, hors taxes. Réinventer une relique pour l’époque moderne et au prix de 10 Citroën Ami électriques, c’est osé ! Lunettes : vérifié. Bouchons d’oreilles : vérifié. Bonnet : vérifié. Esprit aventureux : check, check, check ! En 1909, un jeune homme nommé Henry Frederick Stanley Morgan (mieux connu sous le nom de HFS) avait besoin d’un moyen de se déplacer. Les chevaux avaient du mal à gravir les collines, les motos étaient trop dangereuses et les voitures étaient trop chères. HFS a donc entrepris de transformer une voiture en moto et c’est ainsi que la Morgan 3 Wheeler Runabout est née.
La première Morgan Runabout à 3 roues avait un moteur monté au nez, flanqué de deux roues pour diriger et d’une seule roue centrale à l’arrière pour l’entraînement. Enfin, HFS n’avait plus besoin de dépendre d’un cheval pour franchir les collines de Malvern. Et, en 1911, un an après avoir présenté pour la première fois son runabout monoplace au Salon de l’automobile d’Olympia, HFS est revenu. Cette fois, il est entré avec une voiture à trois roues avec deux sièges et un volant. La demande pour sa voiture à trois roues pratique et abordable a grimpé en flèche après cela. Et bientôt, la possession d’une voiture était possible pour tous. Les 30 années suivantes ont été une période de changement radical dans le monde. Par exemple, le Titanic, le plus grand navire à passagers de l’époque, a tenté et échoué à traverser l’Atlantique.
Deux guerres mondiales ont remodelé les continents et réécrit l’histoire. Et le transport ne dépendait plus des chevaux pour l’énergie. C’était à cette époque quatre roues et un toit devenu le choix le plus pratique. À ce moment-là, Ford produisait en série le modèle T pour prendre le contrôle des routes aux États-Unis, tandis que la Fiat 500 faisait fureur en Europe. Même Morgan s’est joint à l’action, lançant sa première Morgan à quatre roues, la 4-4, une voiture équipée d’un moteur à quatre cylindres et de quatre roues. Ainsi, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Morgan “3 Wheeler” était déjà presque obsolète, vestige d’une époque où les chevaux et les automobiles partageaient la route. La construction du “3 Wheeler” aujourd’hui se passe comme il y a plus d’un siècle : à la main. Chaque Morgan “3 Wheeler” prend environ 100 heures à finir dans une petite usine de la ville anglaise de Malvern Link.
La “3 Wheeler” présente des surpiqûres soignées ornant les sièges en cuir, un tableau de bord inspiré d’un ancien cockpit de pilote de chasse, avec un klaxon à interrupteur à bascule, et une carrosserie bicylindre en V rappelant la Super Aero (la version de 1927). La Morgan “3 Wheeler” d’aujourd’hui vous donne l’impression de conduire un morceau d’histoire, capot et lunettes inclus. Mis à part le style rétro de la Morgan “3 Wheeler”, tout le reste est construit pour faire face au 21ème siècle. Vous conduisez sans climatisation, sans direction assistée et sans toit ! Aucun problème. La vraie magie de la Morgan “3 Wheeler” n’est pas ce qui est sur le papier ou même le confort qu’elle offre aux conducteurs. Non, la vraie magie réside dans ce sentiment que vous ressentez lorsque vous le conduisez sur la route, mémorable, exaltant et oh si magique! Avec le vent qui souffle dans vos cheveux et le moteur bruyant qui noie le monde bruyant, vous voudrez prendre la “3 Wheeler” pour un tour chaque fois que vous en avez l’occasion.
Même lorsque la Morgan Motor Company a progressivement abandonné la production de la Morgan 3 Wheeler en 1952, la société automobile fabriquait déjà d’autres voitures, y compris les 4-4 et 4+. Et même si l’industrie automobile évoluait, améliorait sa technologie et accueillait de plus en plus d’entreprises dans le domaine, Morgan Motor est restée stable, construisant 850 véhicules fabriqués à la main par an. Aujourd’hui, Morgan Motor Company produit actuellement quatre modèles en plus de la Morgan “3 Wheeler”, la 4/4, plus 4, la Morgan Roadster et la Plus 6. Chaque modèle reflète le style et les designs qui ont défini la Morgan Motor Company.
La Morgan “3 Wheeler” est un incontournable pour les conducteurs et les passants. Si vous avez déjà vu une Morgan “3 Wheeler” se frayer un chemin ou remplir son réservoir dans une station-service, vous vous êtes probablement arrêté et avez regardé, vous demandant ce que vous regardiez exactement. Mais pourquoi simplement regarder, alors que vous pourriez en faire l’expérience par vous-même. Que vous souhaitiez visiter le Var dans un style rétro ou revivre un morceau d’histoire de l’automobile en vacances, une chose est sûre d’être vraie : vous passerez un mauvais moment…
2 commentaires
Mon cher Gatsby, vous écrivez : “De toute évidence, ce sale gosse pourri n’avait pas été dans la salle d’attente d’un dentiste récemment pour y feuilleter quelques anciens magazines Chromes&Flammes où Calandres, où Gatsby”. Mais je peux vous affirmer d’expérience que ces magazines ne tiennent pas 2 heures dans une salle d’attente sans être volés ! Victimes de leur succès…
Je n’en puis savoir n’étant pas assidu des salles d’attente des dentistes, arracheurs de dents, rafistoleurs de dentitions et réputés menteurs. Ce dit sale gosse pourri des dents, j’eu dû préciser, mais je craignais d’indisposer mon lectorat de par trop commenter cette béance, n’était à mes yeux (révulsés) qu’un sinistre en exubérance comme on doit en supporter des légions. Je note donc votre remarque sans nul doute destinée à parfaire mes vains écrits descriptifs.
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