Ces dernières années ont vu évoluer une forme particulière du monde étonnant de la collection des voitures anciennes : les shows de vieilles bagnoles…, entendez par là des expositions de voitures plus ou moins anciennes au milieu desquelles sont exposées des “bazars” plus ou moins modernes, souvent déclassés, rarement en parfait état…
Il n’existe que deux catégories de shows : les shows snobs chics et chers et les bourses d’ancêtres et de pièces…
Le bilan de ces foires est plus que mitigé…
Le premier constat est que ce sont les exposants de voitures qui font le spectacle et cela leur coûte une fortune, les transports, les nettoyages détaillés (show-room), les risques de vandalisme ordinaire (les griffes et petits vols), les risques de vandalismes extraordinaires (les sabotages et gros vols), le temps passé pour “cette foire“, ainsi qu’un jour avant et un jour après perdus en transports, ennuis divers et nettoyages…, sans compter les tracasseries administratives…
Le second constat est que ce sont les organisateurs qui empochent le prix des tickets d’entrée et le prix des emplacements, qui dans certains cas comme à Essen, Antwerpen, Bruxelles-Heysel et Paris, coûtent 2.500 euros par voiture…
Le troisième constat est qu’au fil des années qui passent, les gens n’achètent plus de voitures dans les foires, sauf celles qui sont super bradées…, que les exposants ont l’air d’y être des marchands de tapis, qu’ils y sont traités comme tels et qu’en finale ils revienent de ces foires totalement désabusés et dépressifs, fatigués et appauvris !
Il est de plus en plus fréquent de voir des exposants vendre une de leurs voitures rien que pour pouvoir payer les frais engendrés… et, comme les vautours et hyènes de l’automobile le savent, les fins de shows sont bien souvent des hallalis pathétiques…
Ce ne sont plus des rendez-vous de passionnés, mais de “chercheurs d’affaires”… c’est une des causes de la grande déglingue de ce genre de manifestation, car, au fil du temps, comme en période de braderie, ce sont des marchandises spécialement destinées au bradage qui sont exposées, ce qui détruit peu à peu les voitures rares et réellement intéressantes qui se retrouvent mêlées aux bassesses des pires !
Et dans ces “pires“, il y a les marchands sans scrupules et les acheteurs totalement crétins…, tous unis dans la même crasse confraternité imbécile…
Pas un mois, pas une semaine même où une gent ; tantôt fébrile pour réaliser ou profiter de coups d’affaires sur le dos des autres ; tantôt un peu snob voire un peu mondaine soucieuse de collectionner l’une ou l’autre soi-disant perle rare ; tantôt amateur éclairé ou non d’une passion mécanico-maniaque parfois déprimante pour qui doit écouter leurs sommets leurs records leurs ascensions et aussi leurs dépressions ; ne se voit sollicitée par l’un des nombreux salons, foires, shows qui se déroulent un peu partout dans les pays de la Communauté Européenne.
Le défunt Brussels old-Timer car show du Heysel en témoignait, mais il n’était qu’une goutte d’eau dans l’océan des événements Européens ; Rétromobile/Paris, Techno-classic/Essen, Classic-salon/Antwerpen, Flanders Old-Timer/Gent, pour ne citer que les foires les plus courues en matière d’automobiles anciennes dites “de collection“.
Toutes sont devenues des institutions à part entière dont le “management” appartient à des professionnels de l’automobile ancienne ou de la gérance financière, qui ont leurs enjeux propres, économiques et “idéologiques“.
Ce “marché” a, depuis belle lurette, été capté par diverses mouvances, marchands officiels ou “en chambre“, collectionneurs avisés ou non, ferrailleurs, brocanteurs et artistes désabusés…..
Un phénomène dont les États-Unis, une fois de plus, sont le faux modèle et dont les participants en amont, ne peuvent pas ne pas tenir compte, fût-ce plus ou moins consciemment…, quoique le modèle de l’immense foire de Hershey (20.000 voitures anciennes sur 60 kms d’allées), ainsi que les shows de ventes aux enchères (Kruse, Barrett-Jackson etc. etc. par centaines chaque semaine), n’ont strictement rien à voir avec ce qui se passe en Europe…
Voyez, à notre modeste échelle de petit pays, les “Shows” qui s’y déroulent chaque année.
Le style “classieux” y est de rigueur.
Mais moins les voitures proposées, en fait, sont engageantes et mieux cela vaut pour vendre, un peu comme si la connotation “crasse” était garante de “bonne affaire“.
L’attitude d’une grande part du public “acheteur” rend dépités les véritables connaisseurs de la chose automobile ancienne de par le manque de dynamisme du marché, ce qui les décident à produire finalement peu d’animation autour des expositions qui sont obligées de faire appel aux importateurs (ou constructeurs) de grandes marques qui se servent des anciennes voitures pour promouvoir leurs voitures actuelles…
Pour bon nombre de nos contemporains, ces “foires” représentent toutefois l’essentiel du marché.
Si les “shows-room-marchands” continuent d’exister, c’est moins pour eux-mêmes (ils sont désormais peu fréquentés), que comme antichambre de ces “foires“.
L’acquéreur d’une ou plusieurs automobiles de collection, aujourd’hui, est non seulement pressé, exigeant, comme dans la tragédie classique, unité de temps, de lieu et d’action (une foire, un lieu, une date) mais “internationalisés“, au courant de tout et notamment des “cotations“.
Il faut donc répondre à ses attentes au risque de voir ces shows se standardiser.
Heureusement, leur banalisation même sécrète un antidote.
Ils se ressemblent tous et finissent par provoquer une certaine indifférence, voire un ennui dangereux capable d’offrir à quelques adversaires de ce “collectivisme“, de nouvelles armes.
C’est justement parce que les gens vont dans les salons et souvent ne se souviennent même plus, après leur visite, des marchands qu’ils ont vus, que nous devrions les faire revenir en show-rooms.
Les shows vont finir par s’entre-tuer, il y en a trop et beaucoup ne se justifient pas.
Les mêmes voitures circulent d’une “foire” à l’autre, et comme ce sont souvent les mêmes collectionneurs qui les visitent, ces automobiles-là ne se vendent plus.
Ajoutons que la pression exercée par les maisons de vente aux enchères britanniques et françaises pour être présentes d’une manière ou d’une autre dans la “régulation” du marché des voitures anciennes, n’est pas faite pour arranger les choses.
Bref, ce gigantisme n’arrange pas tout le monde, certainement pas les ventes… et, on voit fleurir çà et là, aux quatre coins du monde occidental, une nouvelle génération de marchands et/ou collectionneurs convaincus que l’automobile est une passion et un plaisir et doit le rester !
Ce trop-plein d’automobiles anciennes dont les 3/4 ne présentent pas le moindre intérêt, ces multitudes de shows de plus en plus coûteux ou quasi plus rien ne se vend, parce que les ressources financières des collectionneurs ne sont pas infinies ou pas constantes dans leurs envies, voire fragilisées par les contraintes imbéciles de nos politiciens et fiscards rapaces, est occupé à gangréner le monde de l’automobile ancienne…
C’est la fin d’une époque…
Actuellement, la majorité des ventes se passe au départ d’annonces visionnées sur le Web.
Les gens regardent, téléphonent ou envoient un é-mail…, ensuite, si tout “est bon” rendez-vous est pris pour voir et essayer le véhicule.
Au vu et au vécu de cette évolution, beaucoup de collectionneurs ont modifié leur façon d’agir et d’être, ne participant plus aux salons que si les prix d’emplacements sont raisonnables et de toute manière, seulement avec une ou deux voitures…, n’oubliant pas que ce qui ne se vend pas aujourd’hui ou demain…, ça vaudra encore plus demain et les mois et années suivantes !
Strictement AUCUNE de TOUTES les voitures hors-normes qui passent entre les mains de collectionneurs ne vaut moins maintenant qu’avant…, toutes valent beaucoup plus, certaines dix fois et plus encore…
Alors, sauf à vivre des ennuis financiers et vouloir à tout prix thésauriser, il faut prendre le temps…
Si même vous trouvez moins cher ailleurs, mettez tout dans la balance…, acheter aux USA ou en Argentine, c’est pas pareil qu’acheter à Bruxelles ou Paris… et faut-il encore résoudre les “paperasses“… ; sans papiers ; sans aucune possibilité d’immatriculer ; pas entièrement finies ; mal restaurées par des amateurs pas éclairés et vendues au fin fond d’un bled en Islande, en Thaïlande voire en Australie…, sans oublier que la majorité ont le volant du mauvais coté (RHD)…
Beaucoup sont perpétuellement en retard d’une guerre !
Pourquoi une toile de Van Gogh trouve-t-elle acquéreur à 75 millions d’US$… et qu’une peinture d’un quidam quelconque (même plus belle) ne trouve pas acquéreur à 10 euros ?
Entrez dans la danse des automobiles extraordinaires…, spéculer en s’amusant !
Pourquoi une Rolls Royce neuve vaut-elle 500.000 euros et une Golf neuve 20.000 ?
Pourquoi une Lada d’occasion ne vaut-elle rien du tout et qu’une Corvette 1967 Sting Ray Roadster Big-Block type L88 vaut-elle 1.550.000 US$ pour quelqu’un quelque part sur cette f… planète ?
Pourquoi certains gagnent-ils 100.000 euros par mois et d’autres 800 euros ?
Pourquoi Heather Mills (l’ex-épouse de paul Mc Cartney) a t’elle reçue 74 millions d’euros suite à son divorce après seulement 4 années de mariage unijambiste… et que nombre de femmes ne recoivent que du mépris, la charge de plusieurs enfants et 250 euros par mois… pas toujours payés ?
Répondez-moi…
Si vous allez directement voir un autre marchand après avoir acquis cette Golf et que vous voulez la vendre, il vous en proposera 3.000 euros…, la différence c’est son profit moins ses frais et son risque financier pour l’immobilisation de son capital.
Ce qui se passe, c’est que certains jouent à l’art (dans son ensemble) pour spéculer…
Cela s’applique aussi à des machines à laver, à des vêtements, à tout et n’importe quoi, en ce compris des choses qui sont définies comme des “objets d’art“…
Il est maintenant établi, à tort ou à raison…, que toutes les Bugatti’s sont des œuvres d’art…, or en leur temps d’existence, ce n’étaient que des voitures de luxe et/ou de course à la fiabilité douteuse… (et elles sont restées peu fiables et douteuses)…
Pour mille raisons plus ou moins bonnes et mauvaises, ces voitures qui sont des cauchemars mécaniques…, sont devenues des automobiles extraordinaires, puis des pièces de musées, puis des raretés… et sont maintenant des œuvres d’art… (cela peut arriver même à un frigo…) !
Justement, question de frigo…, une Bugatti Royale (qui fut en son temps un échec commercial total) fut échangée en 1946 contre 5 frigos…, maintenant une Royale dépasse les 100 millions d’US$ !
Pourtant elle est toujours aussi camionesque à conduire, consomme 80 litres aux 100Kms et coûte la valeur d’une Golf neuve en frais d’entretien annuel…
C’est pareil pour d’autres voitures…, la rareté attire les convoitises et s’y ajoute le désir de spéculer tout comme on joue en Bourse…
Dans la vie courante c’est toujours pareil…, pour marier Carla Bruni, vaut mieux être un Président célibataire que Quelqu’un qui divague sur www.GatsbyOnline.com !
Comme sur les marchés boursiers, il n´est pas nul, mais globalement, la volatilité des prix est bien moindre.
Avant d´investir sur le marché de l´art, au delà de la connaissance du marché, se pose la question du risque du placement.
A titre d´exemple, entre le 1er janvier 1997 et le 1er juin 2004, les fluctuations trimestrielles de Artprice Global Index étaient en moyenne 2 à 3 fois moins importantes que celles du Dow Jones IA et du S&P 500.
Le marché de l´art est donc bien moins sensible aux crises économiques et aux événements géopolitiques que les autres actifs.
Il a par exemple résisté aux évènements du 11 septembre et de la guerre en Irak : au troisième trimestre 2001, les prix des œuvres d’art n´ont baissé que de 1,2% et ils ont progressé de 7% pendant les 6 premiers mois de l´année 2003 pour finalement atteindre 80% de rendement en début 2008 et 100% actuellement !
Tout comme en bourse, dans les périodes d´incertitude, le marché se contracte.
Aux enchères, le volume de transactions annuelles d´œuvres d´art aux enchères a chuté de 36% entre 2000 et 2003 pour finalement doubler en 2007 !
Si les cours de la bourse cristallisent la moindre inquiétude des investisseurs, la baisse en valeur n´est pas automatique sur le marché de l´art (en ce inclus les automobiles extraordinaires dites “de collection“).
Avant de céder sur le prix, les acheteurs et vendeurs d´œuvres d´art deviennent d´abord bien plus sélectifs.
Aux enchères, la hausse du taux d´invendus reflète cette exigence : celui-ci a augmenté de 9% entre 2000 et 2003.
En France ou en Allemagne, alors que la question sur le pouvoir d´achat est au cœur des préoccupations de la population et que la Banque centrale européenne, devant les tensions inflationnistes, reste inflexible dans sa politique d´assouplissement monétaire…, les acteurs du marché de l’art estiment que les investissements opérés dans divers achats d’oeuvres d’art et d’automobiles de collection, malgré la conjoncture économique qui risque d’être défavorable…, leur permettra un horizon économique porteur de profits importants.
Dans cette mouvance, les ventes aux enchères d’automobiles de collection, voient affluer un grand nombre de personnes désireuses de stabiliser partie de leurs avoirs via l’achat d’automobiles classiques dont la valeur est démontrée.
L’inquiétude perpétuelle sur le climat des affaires est à l’opposé, un vecteur positif qui avantage le marché de l’Art, car les experts estiment que le moment est d’autant plus favorable pour acheter des œuvres d’art et des automobiles de collection.
Ces intentions d´achats d´œuvres d´art, dans un contexte à forte volatilité boursière, reflète le sentiment profond que l´art reste à leurs yeux une valeur refuge de premier choix, une majorité anticipant que les prix des œuvres d´art devraient augmenter !!!
Cette anticipation est déjà validée après les ventes orchestrées par Sothebys´, Christie´s, Bonhams, Mecum et RM Auctions…
La qualité des pièces échangées est une garantie de retour sur investissement et la contraction du volume des échanges soutient les prix.
Pour certains d’entre-vous, il y a confusion entre le plaisir puéril de la passion automobile et le jeu de la vie…, alors que depuis longtemps, c’est mélangé…, difficile de cerner les choses…, non ?
Essayez…, vous en retirerez du plaisir et sans nul doute des plus-values !
Afin de profiter de cet engouement, nombre d´acteurs ont remis sur le marché des pièces acquises quelques années plus tôt à des prix très en deçà de ceux négociés actuellement.
Il suffit de consulter une sélection d´allers-retours pour voir à quel point les œuvres d´art peuvent séduire en tant qu´actif spéculatif….
Que dire de ce portrait d´Elizabeth Taylor par Andy WARHOL vendu 21 millions de $ chez Christie´s, alors qu´il avait été acquis 3,25 millions de dollars par l´acteur Hugh Grant à peine 6 ans plus tôt ?
Comment justifier, autrement que par le jeu de la spéculation, qu´une toile de Frank AUERBACH (Reclining Figure of Jym, 1985) puisse trouver preneur à 270.000 £ contre 30.000 £ en octobre 2003 !
A ce jeu, même une valeur sûre comme Claude MONET reprend des couleurs par rapport à 1990, au sommet de la précédente bulle spéculative : Waterloo Bridge, temps couvert a été adjugé 16 millions de £ (31,7 millions de $) le 18 juin 2007 à Londres à un collectionneur américain, décuplant le prix payé par son ancien propriétaire 17 ans auparavant (1 million de £).
Même à moins de 10.000 euros, secteur qui représente traditionnellement 90% des transactions, de tels allers-retours sont tout aussi fréquents.
Nombre d´exemples illustrent le va-et-vient spéculatif.
Un simple passage de frontière permet encore de spéculer facilement d´une salle des ventes à une autre.
Jeune fille avec chat et fleurs, une encre d´Odilon REDON acquise 3.200 euros chez Christie´s Paris en décembre 2006 est repartie pour 6.500 £ (9.500 €) trois mois plus tard chez Sotheby’s Olympia (Londres).
Relief sur l’idée du Requiem, un pastel de Jean TINGUELY, adjugé 4.500 € en 2006 chez Villa Grisebach (Berlin) a changé de main pour 10.100 € chez Piasa (Paris) en décembre dernier.
Danza, danza all’erta fratellino, une toile de Mimmo PALADINO acquise 6.000 £ (8.735 €) en juin 2006 à Londres a été disputée 30.000 € douze mois plus tard chez Meeting Art (Vercelli).
Le Tir Forain d´André LHOTE a même été adjugé trois fois en 2007 : 8.200 € à Limoges, puis 12.580 € à Londres et enfin 20.000 € à Versailles !!!
Et pour ce qui est des automobiles de collection dans ces gammes de prix, les exemples de plus values sont légion…
Avouez que c’est agréable d’ainsi s’amuser tout en gagnant beaucoup…
C’est ce système là que j’aurais tant voulu proposer aux quelques membres du club “Les Automobiles Extraordinaires”, leur suggérant de s’amuser…, à la fois au volant de la voiture acquise…, à la fois via le prestige de posséder une automobile hors normes… et à la fois en réalisant une petite plus-value, peut-être dans la même année, ou tout au moins dans les années suivantes… et si, quand bien même ils faisaient une petite perte, cela ne présente aucune importance par rapport aux joies d’avoir posséder une voiture de collection !
“Le marché reste très bon pour les meilleures voitures de collection, car il y a peu d’offre et beaucoup de demande“, estime Tom duPont, président du duPont Registry, un magazine spécialisé dans les annonces de voitures de luxe.
Les incertitudes sur l’économie ne secouent pas le marché des automobiles de collection aux États-Unis, où les produits les plus rares continuent à prendre de la valeur.
“Les gens vraiment riches ne sont pas affectés par les problèmes de l’économie, ils ont beaucoup d’argent et veulent le meilleur, les voitures sportives et de haut de gamme sont très demandées et leur valeur croît toujours“, affirme Mark Hyman, un négociant d’automobiles de collection installé à St Louis, Missouri, citant l’exemple des Ferrari des années ’60 ou des marques américaines Packard, Pierce-Arrow et Duesenberg de la décennie 1930.
Les muscle cars, voitures américaines aux gros moteurs Big-Blocs produites dans les années précédant le choc pétrolier de 1973 et dont la hausse des prix constante est alimentée par des baby-boomers nouvellement retraités, continuent elles aussi à monter de valeur, s’accordent à estimer ces experts.
“Les Ford Mustang Shelby de la fin des années ’60 sont très demandées et cotées plus de 100.000 dollars, tout comme les Corvette ’66 et ’67 équipées de Big-Blocks dont une est montée jusque 1.550.000 US$…, cela va toutefois être un peu difficile pour les collectionneurs américains de muscle cars de battre ce montant “, prédit M. duPont.
“Le marché des muscle cars est encore monté de 30% à 50% ces derniers mois“, affirme de son côté Mark Hyman, en saluant ce qu’il considère comme un juste retour des choses, les américaines valant autant si pas plus que les italiennes.
“Il n’y a aucune raison pour qu’une Hemi Cuda (gros coupé américain de la fin des années ’60), amusante à piloter et facile à entretenir, soit moins chère qu’une Maserati “, résume-t-il.
Pour M. Hyman, qui vend entre 250 et 300 voitures par an dont la moitié à l’étranger, il ne faut pas oublier les Russes : “il existe beaucoup de Russes qui possèdent énormément d’argent et leur culture reflète celle des États-Unis : ils aiment beaucoup la frime, les Mustang et les Corvette “, dit-il.
“En revanche, le réveil économique de la Chine ne se traduit pas encore par un appétit en véhicules de collection“, selon M. Hyman, “tout le monde parle beaucoup de la Chine, mais à l’heure actuelle, je ne connais personne qui y envoie des conteneurs de voitures “, précise-t-il.
Pour M. duPont, l’intérêt des étrangers pour le marché automobile américain de prestige peut faire quelques heureux aux enchères : “tous ceux qui viennent vendre une voiture peuvent espèrer qu’un acheteur de Dubaï va se la disputer avec un acheteur de Londres“, plaisante-t-il.
“Les ventes internationales sont bien plus faciles que des ventes nationales“, nous dit Matthieu Lamoure directeur France du département automobile de Bonhams, “vendre une voiture à deux millions d’euros est plus simple que de vendre une auto à dix mille euros ! Les voitures de compétition et à palmarès sportif sont celles qui font les gros prix. Elles sont simples à vendre car seuls quelques collectionneurs peuvent se permettrent de se les offrir, et on les connaît. Au fond, tout est fonction d’organisation et de stratégie marketing et sur ce point, les maisons de ventes internationales sont mieux armées pour s’exporter partout. D’autre part, le marché de l’art a terriblement évolué depuis l’arrivée de l’Internet. Aujourd’hui, n’importe qui peut tapoter le nom d’un objet ou le modèle d’une voiture et sortir tout ce qui est proposé à la vente. Résultat, quand on arrive chez un collectionneur, il pense mieux connaître le marché que nous qui vivons dedans !“…
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