Airstream Spartan Imperial Mansion 1954 (12m)
J’avoue avoir longtemps hésité sur le titre, comme sur le reste de l’article d’ailleurs… comme sur le fait d’écrire cet article qui sera le #6 de la saga des Airstream, le dernier aussi, car après le chef-d’œuvre que je vais vous présenter, il n’y aura plus grand chose à raconter sur les Airstream… Le fait de présenter ce genre de figure de style-high-tech (qui n’en est pas une à proprement parler et qui risque de s’avérer totalement insupportable pour le lecteur lambda frayant avec le quidam sans autre goût que la redite des choses)… est pour moi un régal… en effet et de toutes façons, de l’amour au meurtre, il n’y a bien souvent qu’un pas, ou plutôt qu’un objet contondant… en tout cas… et donc, à défaut de parvenir à franchir indemne l’horrible épreuve de condensation de mes idées, je vais tenter de rendre justice à l’utilisation architecturale d’une Airstream Spartan Impérial Mansion datant de 1954 et mesurant 12 mètres de long.
Mais alors, quid de la batte à clou ou de la verge à foutre pour le sujet du jour ? En toute franchise, ce n’est plus possible sur Facebook… pourtant, plutôt que de vous causer “caravanes”… il me tenait à cœur de parler des sottes-sexy’s inondant nos écrans TV comme nos ondes, d’une étrange bonhomie putassière… et dont tous les inconnu(e)s se réclament afficionados de leurs saillies espérant les enduire de leur amour renvoyant au vestiaire de l’histoire toutes les masturbations pamphlétaires d’un Victor Hugo face à Napoléon III… et ce bien avant ce pseudo “bad buzz” faisant les choux-gras de la presse ordurière de Morandini et consorts.
Alors certes, si je m’étais laissé aller à vous causer de ses pots de fleurs décoratives plutôt que de l’Airstream Spartan Impérial Mansion 1954 (Ouf ! C’est long 12 mètres), il est vrai que j’arriverais désormais un peu tard… j’aurais dû, bien avant, surfer sur la vague de la critique facile ou alors de la défense tout aussi aisée… néanmoins je tiens à réaffirmer la sincérité de ma démarche. C’est que pour certaines, leurs ignobles voix de vendeuses d’acras chez Auchan, résonnent dans mon crâne telle une paire de burnes fripées contre une barbichette lors d’un tournage de gonzo en maison médicalisée… quand elles ne servent pas de quota de cyprine télévisuelle pour le pleutre Hanouna (qui parfois me fait sourire, surtout lorsqu’il met des lunettes à gros foyers pour faire croire qu’il n’est pas en mort cérébrale) et son équipe de visionnaires de la future abolition neuronale de l’être humain parlant de vagins comme de churros, vantant les vertus des frottis de dépistage du cancer de l’utérus à un parterre d’auditrices dont l’absence d’éducation sent les pois chiches et la semoule… une odeur de kébab-frite dans le nez !
Je pense toutefois qu’elles ne sont pas toutes de simples transfuges de Nova qui donnent envie aux branleurs de lécher deux kilomètres de murs en crépis, sur des années de hipsterisation de masse !Il m’apparaît davantage évident que toute cette verve de basse-cour, n’est que le résultat d’un investissement trop grand en tant qu’amuseuses et amuseurs ayant perdu leur respectabilité dans le bourbier que représente la génération fécale, colportant tout autant un profond vide psychique qu’un exhaustif catalogue de MST et formant leur auditoire. Il semble clair que faire preuve d’une abnégation telle qu’elle pousse ces hurluberlu(e)s à expliquer soir après soir à une assemblée d’infirmes sociaux pour qui la notion d’hétérocentrisme sonne comme un TP de physique quantique récité en summérien… à quel point la golden shower n’est pas obligatoire lors d’un premier rapport sexuel… réduit à néant toute volonté d’ascension intellectuelle.
Mais ma passion pour ses faussement idiotes aux voix rocailleuses réclame que je m’empare de la moindre occasion pour prouver à quel point les lignes nocturnes que je viens de tapoter avec des agrafes sur les paupières, reflètent un amour sans possibilité de conditionnelle ! Ne changez pas… mais ne vous reproduisez pas non plus. Bref, ce qui devait être écrit l’ayant été… j’en viens à un sujet autrement plus intéressant pour le devenir de l’humanité : Comment installer une authentique caravane de 12 m de long datant des années 1950 au bord d’une rivière sans risquer qu’elle ne soit emportée par l’une des crues éclair qui sont si fréquentes au Texas ?
Cette question a longtemps taraudé Andrew Hinman… et pour cause : cet architecte s’est vu confier par le directeur d’une société multinationale de cosmétiques l’installation d’une Airstream Spartan Imperial Mansion de 1954 au plus près du fleuve Nueces, à Uvalde, au Texas (USA).
Grâce à des pilotis en béton, Andrew Hinman a habilement élevé la caravane à une hauteur de 2 m au-dessus de la zone inondable, soit 10 m en surplomb de la rivière…, il a également conçu une imposante structure comprenant une véranda fermée et une tour avec chambre et salle de bains, à la manière d’accessoires qui viendraient s’ajouter à un couteau suisse.
La propriété s’étend sur plusieurs milliers d’hectares à Uvalde, au Texas… Andrew Hinman ne connaît pas la superficie exacte du terrain puisque, selon lui : “La coutume au Texas veut que l’on ne demande pas aux autres combien d’hectares ils possèdent“… Une jetée de 8 m de long s’avance au-dessus de la rivière, elle est maintenue par des poutres en acier mesurant 15 m : “C’est comme un radeau fait en poutres d’acier”, m’a expliqué l’architecte, ajoutant qu’on pourrait y faire atterrir un hélicoptère.
La caravane et son “enclos” sont perchés à 10 m au-dessus du Rio Nueces, sur des pilotis ancrés à une profondeur de huit mètres… la famille peut ainsi profiter du cours d’eau, surtout au moment des crues printanières…, pour s’adonner à la chasse, la pêche et la baignade. La structure (fabriquée par Boothe General Contracting) qui entoure la caravane, est presque entièrement faite de tubes en acier assemblés sur place… Andrew Hinman compare cette installation à un couteau suisse : “Toutes les améliorations apportées sont des accessoires spécialement conçus pour la caravane”…
Solidement fixée au sol, la tour en béton reprend la forme des récupérateurs d’eau que l’on retrouve un peu partout sur la propriété…, si l’habitation est déjà placée à 2 m au-dessus de la zone inondable, la tour offre une chambre située en hauteur pour offrir un refuge supplémentaire en cas d’urgence : “Même si un tsunami descend la rivière, on dort tranquille là-haut. Croyez-moi, ça ne bougera pas, elle est très bien ancrée”, m’a affirmé Andrew Hinman.
À l’image de celle qui mène jusqu’à une baignoire en séquoia récupérée par le propriétaire, les terrasses sont en ipé, un bois dur en provenance d’Amérique du Sud… le toit en métal reflète les rayons du soleil, tandis que le plafond en pin permet d’isoler l’habitation de la chaleur et du bruit pendant les tempêtes.
Andrew Hinman a mis au point une rampe afin de pouvoir hisser la caravane sur la structure, la caravane n’est pas fixée à la véranda, elle y est simplement connectée par un système de joints d’étanchéité…, la véranda semble faite de parois en verre, il s’agit en réalité d’une maille très fine, fabriquée par Phifer… les seules véritables fenêtres sont celles de la caravane et de la salle de bains.
Le propriétaire étant allergique aux piqûres d’insectes, un soin tout particulier a été apporté à la conception de la structure pour assurer sa sécurité… il y a même une moustiquaire métallique sous le parquet… Andrew Hinman a également rénové l’intérieur de la caravane, le pin moisi qui recouvrait les murs, le plancher et le plafond ont été remplacé par du bambou.
La chambre, agrandie aux dépens de la douche qui se trouvait auparavant dans la caravane, accueille un grand lit… tandis que des lampes à LED ont remplacé les luminaires d’origine, datant de 1954… le réfrigérateur était lui aussi trop ancien et trop bruyant pour être réutilisé, à sa place ont été installés des tiroirs congélateurs de chez Sub-Zero…
Je termine avec le comptoir en Formica et les chaises rétro, qui font un habile clin d’œil aux années 1950… alors que, par contre, les fils du propriétaire se plaisent plus particulièrement dans la chambre installée au sommet de la tour, comme une cabane en haut d’un arbre. Voilà… c’est fini