Akrapovic Morsus & la Kustom-KultureÇa va faire presque cent ans dans quarante cinq ans (environ) que je consacre chaque jour, mon existence aux engins roulables à-la-con…, maintenant, arrivant au dernier tiers (le seul non-payant) de ma chienne de vie (wouafff, grrrrrr !), il est temps que je reconnaisse (tout ceci est écrit sous la torture d’une pression morale insoutenable) que cela m’a aidé à traverser les périodes troubles de ma vie (en réalité c’est l’inverse)…
Je béni donc Dennis Hooper, Peter Fonda, Jack Nicholson et Phil Spector…, de m’avoir fait découvrir (en 1969) les Choppers via le film Easy Rider que j’ai visionné par hasard dans le cinéma (glauque) d’un quartier (paumé) d’un bled (pourri) perdu au fin fond de la campagne (lointaine), coincé entre un biker bi-gameur hirsute… et une pute transsexuelle au grand cœur qui, durant ce film mythiquement débile, a tenté de jouer avec mon instrument en me faisant les poches.
Franchement, ce film était peut-être cool et réaliste à sa sortie, mais aujourd’hui il est aussi pertinent que genre “Into The Wild”..., n’importe quel reportage M6 sur les rassemblements de bikers dans le sud de la France au mois de Juillet (ils ne paient pas les péages) a la même portée philosophique que ce film de baby-boomers…, les road trips dans le désert sont bons pour les étudiants branleurs qui ont besoin de liberté et de confiance en eux.
Il n’empèche qu’après avoir vu ce navet, le cerveau gravement parasité…, j’ai sauvagement transformé la Mobylette 47cc de mon Pépé en Chopper (avec trompettes, grand guidon et une antenne flexible fixée au porte-bagage, surmontée d’une queue de renard et de drapeaux-fanions)…, puis fait de même (mais en pire) avec une motorette Supéria 49cc… et peu après avec une Harley-Davidson 750cc déclassée de la Gendarmerie Belge, achetée une croûte de pain (l’équivalent actuel de 150 euros), à un garage d’escrocs…
Hot Rods To Hell, un navet de 1967 joué (par hasard) dans une salle (très obscure) en 1970 m’a ensuite initié aux Hot-Rods…, ce qui m’a entrainé à collectionner les maquettes plastiques à monter au 1/8ième…, tandis que Vanishing Point (Point limite zéro, sorti en 1971 ou la vedette est une Dodge Challenger R/T), m’a poussé à Kustomiser ma Dauphine…
Je me suis efforcé, en cette suite, à m’intéresser à chaque déclinaison engendrée par ce que beaucoup de beaufs considèrent (maintenant) comme un sous-genre foireux de l’histoire de l’automobile (et de la moto)…, arrivant pneu à pneu à la déraison en tronçonnant en tous sens une pauvre Oldsmobile Sedan 1948 et en la badigeonant en noir avec des flammes… https://www.gatsbyonline.com/main.aspx?page=text&id=918&cat=auto
Et, là ou tout un chacun/chacune aurait eu de pluche en pluche l’impression d’avoir fait le tour de ce que tout ce barnum avait à offrir en vivant la gueule perpétuellement coincée dans un cloaque géant…, j’ai passé un temps considérable à m’inspirer de cette folle aventure, avant de m’en servir pour une campagne de putes (j’œuvrais dans la pub’ chez Norman, Craig & Kummel, une agence ad-hoc) pour le lancement d’une nouvelle marque de cigarettes : Viking…, appartenant à American Tobacco)…
L’Olds’48, Hot-Rod malgré elle, maquillée autant que les trois péripatéticiennes que j’avais détournées de leurs vas-et viens sur les trottoirs pour les affubler de peaux de bêtes (façon Viking) afin qu’elles s’exhibent semi-nues à coté, servant à démontrer (par l’absurde), que Viking était le renouveau de Marlborro, le cow-boy cancéreux solitaire faisant place au Hot-Rodder entouré de Valkyries prètes à toutes les déviations sexuelles (en réalité, mon action qui visait les d’jeunes, plutôt que les faire fumer, les a fait se branler)…
Après toutes ces années ou le port d’un perfecto et de santiag’s m’obligeait à marcher les jambes arquées…, on m’a dit que j’y connaissais que dalle en matière de pub’, que mon Olds’48 était le truc le plus badass qui avait jamais été donné de voir…, que l’agence ne recevait plus ses sur-commissions… et on m’a viré avec un confortable préavis (pour éviter un procès à la Cour du Travail)…, navré, j’ai constaté que le monde était en réalité assez chiant…, je me suis donc tourné vers un nouvel avenir capable de convenir à ma frustration… et j’ai créé le mag’Chromes&Flammes…
Rendu hyperactif par tout cela, possiblement meilleur (sic !), je ne savais pas encore que :- l’agence de putes allait faire faillite deux ans plus tard…- B.A.T. (British American Tobacco) devrait stopper Viking parce, après avoir modifié le look de son paquet de clopes et radicalement ré-orienté sa campagne de publicité de manière plus “classique” (principalement des affiches 20 m² représentant un cow-boy avec un casque de viking façon cow-boy Marlborro, avec un texte intellectuel du genre “Les vrais cancéreux savent pourquoi”)…, n’arrivait qu’à générer 10% des résultats de ma campagne : “putes habillées de peaux de bêtes”… – Chromes&Flammes, 5 ans plus tard serait diffusé à 500.000 exemplaires mensuels en 5 éditions/langues dans le monde entier
Cela allait m’amener à vivre en boucle avec un enthousiasme sans cesse renouvelé…, jusqu’au jour ou, lors de la concentre d’Arcachon milieu des années ’80, je me suis rendu compte que le Kustom Franchouille et sa quête permanente d’autodestruction et de médiocrité, allait réussir à transformer la Kustom-Kulture et le Hot-Rodding en un torrent de merde, à peine contrarié par quelques rares bonnes idées de certains plus malins, chacun des “ceusses” impliqués dans la réalisation d’autos et motos (kulteurs) traficotées…, réussissant à donner naissance à un sommet d’art vulgaire…, ceci me confortant dans l’envie de vivre sur une ile déserte (je précise que la photo ci-dessus est une satire caricaturale)…
Quelle conclusion y a-t-il à tirer de tout ça, si ce n’est qu’on s’en branle et que je ne cherche pas à critiquer systématiquement (mais je ne veux pas non plus tomber dans l’inverse)…, car je tiens à savoir à l’avance si le reste de ma vie (qui est de plus en plus courte, rassurez-vous), sera de me faire broyer les couilles avec un tout petit marteau ?…
Et oui…, ça me fait vraiment c… de me sentir obligé d’aduler ce qui n’est rien de plus qu’une occupation de week-end pour des gens qui cherchent une occupation de week-end (gag !) pour tuer quelques heures de leurs vies en partageant quelques bières chaudes avec d’autres qui font pareil plutôt que passer leur temps (déjà perdu) dans des cabines de sexshops, pour qu’ils puissent se donner des fessées !
J’ai maintenant un pneu pluche de bouteille (non consignée) et roulé avec pas mal de bagnoles et motos, du Scooter au Chopper… et de la Smart à la Bentley Turbo en passant par des centaines de bizarreries louftdingues dont quelques dizaines de Hot-Rods…, j’ai donc eu le temps de vérifier ceci : les gens… et plus particulièrement, mes (rares) amis, n’en ont rien à f…, particulièrement des Hot-Rods et des Choppers…, sans doute parce que les Hot-Rodders et surtout les Bikers ont une réputation à demie-fondée de gros connards barbus et fascistes…, ou du moins, c’est ce que disent d’eux toute une série de blaireaux !
Pour être franc (maçon), le meilleur moyen de foirer une soirée (de drague), est de parler de ces engins…, c’est l’une des premières choses que l’on devrait apprendre aux journaleux qui peinent à écrire (à la façon des autistes)…, des texticules non-couillus sur ces déviances mécaniques…, mon conseil est donc simple : pour faire perdre toute crédibilité à vos histoires, contextualiser par cette phrase : “Brûlez la gomme des pneus, pas votre âme”…
Je veux bien que l’Amérique soit un pays barbare, mais je n’ai jamais entendu parler de rassemblements (généralement des concentrations concentrationnaires de tentes de camping), où les membres de gangs viennent déguisés en cow-boys façon Tex-Mex…, où des bouseux “chics” font la course avec des caisses “Mexicano’s” sautillantes (gag !) au milieu de meufs “renous” en complet latex… et où tout le monde roule vite en faisant des burn-out…
OK, tout le monde est déjà d’accord sur ça…, mais surtout, on touche là, à l’un des plus gros problèmes : les mecs qui écrivent ces conneries barbantes, sans relief ni humour, n’y connaissent strictement rien…, ça peut se résumer à aussi ça : “la transmission transmet la puissance (terrifiante) du moteur, aux roues arrières”…, en réalité, c’est aussi con que de chercher à décrire la semelle des chaussures du conducteur.
Les photos d’illustration de ces débilités représentent souvent le héros-propriétaire faisant la gueule…, ou le même faisant un burn-out avec les roues arrière à l’arrêt (alors que celles-ci ne sont pas entraînée par le moteur)…, à un tel niveau (prendre les lecteurs pour des cons), je pense que ces magazines (survivants) doivent être financés par une association humanitaire visant à réinsérer les journaleux cocaïnomanes en voie de clochardisation… et si c’est effectivement le cas, je veux bien pardonner cette réalité virtuelle, quoique je n’aime pas trop cette impression de me faire super c… (virtuellement).
Toutefois, je trouve ça un petit peu limite, mais soit…, je me concentre…, en revanche, putain, en plus de nous voler nos thunes, notre Kustom-Kulture…, ces mecs s’attaquent à vos illusions (moi, je n’en ai plus)… et si certaines personnes sont assez crédules pour s’enfermer la tête deux heures devant de telles conneries, c’est leur problème…, mais, chers journaleux, intéressez-vous un minimum aux sujets…., faites-le pour tous ces mecs poilus à cheveux longs que vous aimeriez tellement être…
Bien…, je ne vais pas vous abandonner à votre (triste) sort sans vous donner quelques lignes de commentaires sur la moto illustrant cet article (quoique vous auriez préféré que je vous cause de la nanana qui pose)…
Le fabricant d’échappements adaptables Akrapovic a connu une forte croissance ces dernières années, la firme slovène s’est récemment lancée dans le custom et s’est fendue d’un superbe prototype de salon, réalisé avec l’aide du préparateur Dreamachine Motorcycles, qui vise à se positionner en tête dans l’univers des gros cruiser, Harley-Davidson en tête.
Baptisé Morsus, l’engin, motorisé par un bloc S&S de 1852cc et 114 chevaux, fait la part belle aux matériaux de prédilection d’Akapovic (titane et carbone) et du Kustom (acier et chrome)…, cette première réalisation commune a pu être vue dans divers bike-shows tels qu’à Faaker See, Barcelone, Morzine, mais aussi en Croatie, en Suède, etc… et elle n’y est pas passée inaperçue ayant remporté quelques premiers prix, décrochant sa place au championnant AMD à Sturgis où elle a fini 11ème.