Alpha Bêta Gamma…
Après notre article concernant “Qui a tué la voiture électrique” ou l’EV1 de la General Motors était décortiquée… nous revenons dans l’ère de l’automobile électrique, mais avec davantage de complications issues des technologies qui en découlent… Comme en début du siècle dernier, une multitude d’entreprises survoltent, disjonctent, pètent les plombs et court-circuitent les idées préconçues, c’est le grand retour des fausses vérités authentiques, des vraies entourloupes des vendeurs d’espoirs et des charlatans plus ou moins anonymes dans le secteur automobile prétendant développer des modèles 100 % électriques d’avant-garde ! GatsbyOnline et GatsbyMagazine s’aventurent dans ce cloaque pour vous éclairer (gag !) dans cet univers de rêves, d’espoirs et d’arnaques… Notez que ce renouveau de l’électrique-automobile part d’une sorte de “bon” sentiment, diminuer drastiquement la consommation de produits pétroliers qui nous ont rendus hyper-dépendant des producteurs de pétrole, ce qui a engendré des guerres interminables et aussi une guerre économique discontinue. En roulant “électrique” notre club de dominateurs/profiteurs calcule anéantir les pays producteurs de pétrole. Le problème est que cela va nous rendre hyper dépendant de l’extraction des métaux rares nécessaires aux batteries, donc de la Chine. Un moindre mal ?
Dieu, Zeus, Thor, Indra, Chac, Tlaloc… si on y croit, est aussi mystérieux que l’électricité et ces deux choses ont de nombreuses caractéristiques identiques : On ne peut jamais les voir sinon qu’on dit que Dieu est lumière et que la manifestation visible la plus évidente de l’électricité, c’est l’éclair. Encore que l’éclair n’est pas l’électricité elle-même mais seulement le phénomène visible d’une force qui se manifeste. Les deux représentent la force ; on parle aussi bien de la puissance de Dieu que de la puissance électrique. On recommande aussi bien de craindre l’un comme l’autre. Les deux ont un aspect positif et négatif et ils n’existent qu’en fonction de la présence simultanée de chacun de ces deux pôles : Dieu – Diable – Positif – Négatif. Les deux répondent à l’attribution d’infinité : Dieu est infiniment bon, infiniment aimable, omnipotent, etc. Dieu est partout ; il est omniprésent. Les électrons qui sont le véhicule de la charge électrique sont à la base de la constitution de toute matière. Les initiés savent bien que l’électricité a aussi une tendance vers l’infini. Lors d’un court-circuit le courant serait infini, s’il n’était limité par la résistance du matériau qui la transporte. Et, en y réfléchissant bien, je trouve intéressant de constater qu’à mesure que notre compréhension des phénomènes électriques progressait, pendant le siècle des lumières, notre foi en Dieu s’amenuisait. L’application généralisée de l’utilisation de l’électricité qui s’est imposée dans presque tous les domaines de la vie courante me fait penser que, lorsque le mystère est disparu, la foi en Dieu aussi est disparue… À quoi bon adorer un dieu Soleil ? Si l’on dispose des moyens de produire de l’électricité en abondance, on n’a qu’à toucher un bouton pour dire : “Que la lumière soit !”… Et le mystère s’éteint.
Petit résumé rapide :
-En 1832, le premier véhicule électrique a fait son apparition, il s’agissait d’une carriole électrique oeuvre de Robert Anderson, un homme d’affaires écossais.
-En 1835, l’américain Thomas Davenport construit une petite locomotive électrique capable d’atteindre 4km/h…
-En 1838 l’écossais Robert Davidson présente une copie “à l’identique” qui peut rouler jusqu’à 6 km/h ! Ces deux inventeurs n’utilisaient pas de batterie rechargeable.
-En 1859, le français Gaston Planté invente la batterie rechargeable au plomb acide. Elle sera améliorée par Camille Faure en 1881.
-En 1884, Thomas Parker invente la première vraie voiture électrique au monde.
-En 1891, l’américain William Morrison construit la seconde vraie voiture électrique du monde !
-En 1896, la Riker électrique de Andrew Riker remporte une course automobile ou elle est la seule concurrente (sic !)
-En 1897, le premier taxi électrique circule dans les rues de New York.
-En 1899 en Belgique, Camille Jenatzy pilote “La Jamais Contente” la première automobile électrique capable de dépasser les 100 km/h (elle atteindra 105 km/h).
-Dès 1900, la voiture électrique connait ses beaux jours. Plus de la moitié des voitures en circulation sont électriques, le reste étant des autos à essence ou à vapeur.
-En 1902 la Phaeton électrique de Wood pouvait rouler 29 kilomètres à une vitesse de 22,5 km/h et coutait 2.000 dollars.
-En 1907 250.000 automobiles sont dénombrées…
-En 1914 l’apparition de la Ford T d’Henry Ford fonctionnant à l’essence, vendue 50% moins cher que la moins couteuse des voitures électriques selon un “deal-Dumping” avec John.D.Rockfeller qui contrôlait 90% de la production de pétrole aux États-Unis (1,5 milliard de dollars en 1918, soit l’équivalent de 2% du PIB américain de l’époque ce qui représente presque 350 milliards de dollars actuels), permet de vendre 500.000 automobiles “essence” et de couler le marché des voitures électriques ! Rockfeller est considéré comme le premier milliardaire de l’époque contemporaine, il est la représentation parfaite du fameux self-made-man à l’américaine, sa société, Standard Oil, deviendra ensuite Esso et puis ExxonMobil. Le parc automobile devient 99,999% essence et diesel, John.D.Rockfeller et Henry Ford ont tué l’automobile électrique dès 2014 aux USA, ce qui s’étendra également en Europe, permettant pendant les “Trente Glorieuses” d’atteindre les 300 millions de véhicules en 1975 !
-En 1988, le président de General Motors, Roger Smith lance un fond de recherche pour développer une nouvelle voiture électrique qui deviendra la EV 1. Cependant à partir de 2000 la voiture électrique va re-mourir à nouveau, G.M. et DaimlerChrysler poursuivent le California Air Resources Board (CARB) pour faire annuler la loi Zero Emission Vehicle (ZEV) de 1990. Le président américain George Bush se joint à eux.
-En 2003, c’est la fin de l’EV1. GM va récupérer un par un tous les véhicules pour les détruire, et ce malgré plusieurs mouvements de protestation. Chris Paine va ensuite publier “Who Killed the Electric Car ?”, analysant la montée en puissance et la mort de la voiture électrique à la fin des années’90, la même année Tesla Motors dévoile pour la première fois le cabriolet électrique Roadster qui sera produit jusque 2010.
-En 2009, Mitsubishi Motors lance la i-Miev au Japon. Suite à un partenariat avec le constructeur japonais, PSA Peugeot Citroën présente les cousines européennes de la Miev, la Peugeot ion (2009) et la Citroën C-Zero (2010).
-En 2009, Renault produit sa première voiture électrique, la Fluence ZE, basée sur la Renault Mégane III. Suivront les modèles Twizy (2011), Kangoo ZE (2011) et Zoe (2012).
-2010 voit la naissance d’une référence de l’électrique, la Nissan Leaf, qui va être pendant une décennie le véhicule électrique le plus vendu dans le monde.
-En 2012, Tesla sort la berline sport Model S. Puis le SUV Model X (2015), et la berline familiale Model3 (2017).
-Les années suivantes s’avèreront être celles de la course géante à l’arnaque, les voitures pourtant 50 fois moins complexes à fabriquer sont vendues à des prix stupéfiants (un moteur électrique est basique et simple, similaire à un gros alternateur). Il n’y a pour 99% aucun génie de design puisque, alors qu’il n’y a plus besoin de capot avant avec calandre (ex-radiateur de refroidissement) et moteur, les constructeurs d’évertuent à réaliser des automobiles avec de grands capots, le comble de l’absurde étant les Maybach Coupé et Roadster dont les immenses capots ne renferment que le nécessaire destiné aux pique-niques !!! Seules deux Françaises sont réellement innovantes en adéquation avec ce que doit être une automobile électrique urbaine, bon marché et pratique : la Renault Twizzy et la Citroën AMI !
-Rien qu’en 2018, la production annuelle mondiale d’automobiles a atteint 94,2 millions d’unités d’automobiles “combustibles” fabriquées et vendues ! Les effets de l’automobile sur la vie sociale ont été sujets de controverse dès son apparition et le sont, plus que jamais, aujourd’hui. Perçue au début de sa diffusion massive dans les années 1920, lors de l’engouement pour la voiture des “années folles”, comme un progrès en matière de mobilité et de confort, l’automobile a fait l’objet de critiques importantes tant dans ses conséquences environnementales que sociales. Son emploi est venu concurrencer les modes de transport collectifs comme les tramways en ville ou le train pour les trajets interurbains..
Mais, rôdent les prédateurs de l’électrique…
Un petit coupé américain au look délicatement néo-rétro qui s’inspire des coupés des années’70, l’Alpha Ace a d’autres ambitions ! L’Alpha Ace mesure 4,18 mètres de long, 1,89 mètre de large et 1,45 mètre de haut. Elle se distingue par des faces avant et arrière quasiment à la verticale, un pavillon fuyant et l’absence de démarcation extérieure entre les vitres avant et arrière. Ce petit coupé quatre places est, de l’aveu même de son créateur, plutôt une deux places puisque la banquette arrière accueille difficilement des occupants. Le coffre, accessible via un hayon, offre un volume de chargement cumulé de 396 dm3. Une fois à l’intérieur, on ne peut pas ne pas faire le parallèle avec la Honda e, dont la firme américaine s’est très certainement inspirée pour créer l’Ace. On retrouve notamment un grand écran horizontal, pas aussi imposant qu’à bord de la petite japonaise, certes, mais l’ergonomie et le dessin de la planche de bord présentent quelques similitudes.
Sur le papier, l’Alpha Ace dispose d’une fiche technique, pour le moment, théorique, avec une autonomie de 402 kilomètres, un 0 à 100 km/h abattu en 6,0 secondes, 1633 kilos à vide ou encore une architecture propulsion. Si les données techniques sont officieuses, Alpha a déjà une petite idée des tarifs pratiqués. Ils devraient être compris entre 32’000 et 39’000 dollars, soit environ 26’000 et 31’900 euros. Les clients peuvent déjà manifester leur intérêt via un formulaire de pré-réservation en ligne, mais si l’Alpha Ace voit le jour, ce ne sera pas avant 2023 et quoique l’entreprise compte aussi développer une berline et un SUV reposant sur la même plateforme, il reste à voir si Alpha Motors a les moyens de ses ambitions et s’il ne s’agit pas là d’un énième concept de voiture électrique qui ne verra pas le jour, comme ce fut le cas à de nombreuses reprises ces dernières années, notamment du côté de la Chine.
Alpha Motor est-il un véritable constructeur en devenir ou un écran de fumée ?
Alpha Motor Corporation est une société dont personne ne sait grand-chose. Des questions ont été envoyées à Alpha Motor, mais la société a refusé de répondre ce qui est pire que de ne pas répondre du tout… Suspicion !
La seule chose qu’Alpha Motor Corporation a décidé de partager est qu’elle est basée à Irvine, en Californie. Son excuse pour ne pas répondre à nos autres questions était que sa politique d’entreprise ne lui permet pas de “rendre publics les détails sur ses investissements”.
Le problème, c’est que la seule question que nous avons posée concernant les investissements était de savoir comment fonctionne son processus de réservation. Si vous êtes intéressés par l’une des quatre voitures proposées, vous devrez remplir un formulaire sur le site web de l’entreprise et vous recevrez le message suivant : “Merci. Votre demande de réservation est confirmée. Nous vous contacterons en temps voulu avec de plus amples informations pour compléter le processus de réservation”…
Nos autres doutes portaient sur les points suivants : Qui fournira ses batteries ? Qui est le PDG de l’entreprise ? Quand a-t-elle été fondée ? Quelle est la “technologie modulaire exclusive” qu’elle prétend avoir développée ? Quel sera le premier prototype qu’elle construira ? En ce qui concerne le processus de réservation, nous avons voulu savoir le montant réclamé par l’entreprise et si cette somme est remboursable ou non.
Certains internautes ont affirmé que l’équipe d’Alpha Motor Corporation ne comptait que deux personnes. Un autre utilisateur a déclaré que “D&B les compte à 3”. La propre page LinkedIn de l’entreprise, indique qu’elle compte entre 11 et 50 employés. Mais rien n’y étant vérifié, ces chiffres sont totalement farfelus et mensongers !
Sans réponse, nous avons essayé d’en savoir plus sur Alpha Motor Corporation. Nous avons fait une recherche Google, et il est indiqué que son siège social est au 530 Technology Dr. Suite 100, Irvine, Californie, comme l’entreprise l’a déclaré. Avec l’aide de Google Maps, nous avons découvert qu’il s’agit de l’adresse de Discovery Park Irvine Spectrum, une société de location de bureaux. La suite 100 est occupée par ‘Spaces The Squad’, une autre société de coworking qui propose plusieurs formules de bureaux, allant d’un espace physique (coûtant 430 dollars par personne et par mois) à un bureau virtuel (103 dollars par personne et par mois). Nous avons demandé à l’entreprise si Alpha Motor Corporation est l’un de ses clients et elle a confirmé que cette startup est en effet l’un de ses clients mais n’y a pas de bureaux.
Toujours avec l’aide d’internet, nous avons trouvé les marques déposées que possède Alpha Motor Corporation. En dehors de celles liées aux véhicules qu’elle a déjà présentés et à certaines de ses devises (“Move Humanity”, “Accelerate Innovation For Humanity” et “Purpose Driven Mobility”), il existe des marques pour un camion électrique “Super Wolf”, un “Alpha Icon”, un “Ares GT” et quelque chose appelé “Alpha Go” qui semble être lié aux technologies de conduite autonome. L’entreprise compte 15 marques déposées.
Ces documents confirment l’adresse de la société que nous avons trouvée lors de la recherche Google et affirment qu’il s’agit bien d’une société établie dans le Delaware. En recherchant Alpha Motor Corporation auprès de la division des sociétés de l’État du Delaware, nous avons trouvé un peu plus d’informations sur la startup EV, qui y a été enregistrée le 20 août 2020, sous le numéro 3494351.
On découvre aussi un nom : Lee Edward Y. Cet homme est répertorié comme l’un des déposants de 8 des 15 marques. Il présente également une adresse postale à Tustin, en Californie.
Lee Edward Y est un avocat. En recherchant ce nom, nous avons trouvé un avocat en Californie appelé Edward Y. Lee. D’ascendance chinoise, Lee a une page sur CCYP.com, une petite annonce uniquement en chinois. Il est spécialisé dans le droit des dommages corporels et la défense pénale !
Les adresses de ses deux bureaux sont différentes de celle présentée sur le brevet. Pourtant, son bureau lié à son site internet “EYLLaw.com” est à la même adresse qu’Edward Y. Lee qui avait déposé les marques pour Alpha Motor Corporation et deux autres sociétés : “Alpha EV LLC” et “EYLART LLC”, selon Bizapedia. Les deux ont été déposées en mai 2020 et sont maintenant annulées. Nous supposons qu’Alpha EV LLC était le prédécesseur d’Alpha Motor Corporation.
Nous avons contacté Lee pour confirmer s’il s’agissait bien du même avocat que celui qui figurait sur la liste des enregistrements de marques et, dans l’affirmative, quelle était son implication dans Alpha Motor Corporation. S’il y avait quelqu’un qui pouvait nous en dire plus sur les projets de l’entreprise, c’était bien lui.
Il nous a été répondu qu’aucune réponse ne serait donnée et que si la société était prête à partager des informations, elle l’aurait déjà fait. Nous nous devions d’en savoir plus sur l’entreprise avant de pouvoir recommander à quiconque de réserver l’un de ses produits…