Américabilia…
Des hommages à l’Américabilia, il y en a tous les mois partout dans le monde, les Rock’And’Rollers en profitant pour se déguiser en Cow-boy avec vestes à franges et Santiags, sans oublier le Stetson réplica en carton bouilli…
Mais des hommages de cette trempe, venant de la Russie profonde, c’est assez rare pour être signalé. C’est virtuel et assez “dow tempo” pour nuits noires et réverbères, aride et parfois dépouillé, mais jamais (au grand jamais) avare en effet de style.
Conduire à fond la caisse sur les High-Ways, puis lentement dans les mégalopoles, Elvis à fond sortant du poste, et contempler d’un œil torve les lumières défiler : soleil ou néons qui se reflètent dans la carrosserie, yeux fatigués, taches de couleurs et destin qui grille.
Un gros crade qui te hurle via les haut-parleurs qu’il va dépuceler ta sœur, le gros thon, pendant ses règles, ça peut toutefois sonner bizarre, mais les franchouillards Rock’And’Rollers ne connaissent pas la traduction des borognymes crachés par un mec qui s’en fout de tout, qui veut juste déblatérer sur sa grosse bite, sur les filles aux cheveux rouges et sur l’envie de souiller le string de sa mère…
Parce que les franchouilles amateurs de Rock et de Country se contentent de se se prendre la tête en tentant de parler de l’histoire de la Country et du Western façon Hollywood, le sourire aux lèvres… et à guetter les multiples pirouettes dépravées, décuplées par la voix inimitable d’un gars interchangeable, parfait mélange entre un débile qui aurait fumé de l’amiante et un glandeur sous dogmatyl atteint d’un cancer de la thyroïde…, des paroles littéralement dégueulées dans les oreilles.
Bref, c’est un peu comme avoir devant soi un mec qui te crie dessus, avec une voix de charretier : “Ta gueule, mes grandes passions dans la vie, c’est l’alcool et la baise”... avant que le tout s’emballe, orgasmes sur orgasmes, distillé avec une préciosité affolante qui pue le cul à outrance, mais noyé dans un épais nuage de fumée psychotropé…
Le mec qui a créé ça (je parle des images)…, mis à part qu’il est Russe…, je ne sais pas d’où il sort, je ne sais pas ce qu’il avait fait avant…, que dalle…, tombé sur ses créations par hasard, comme on le fait souvent au gré du net, la claque fut gigantesque, non pas par la grandeur ou la sophistication… mais tout simplement parce que c’est beau.
Vraiment, c’est superbe, ultra abouti, le tout est en plus complètement réalisé, c’est comme regarder un porno romantique dans une cave pleine d’opium, ce qui prouve surtout que dans la création, tout est une histoire d’être transporté dans les nuages, histoire d’avoir des papillons dans le ventre. Il y a un potentiel hallucinant dans tout cela.
L’Américabilia, pue le sexe flingué dans une nappe de brouillard… et le mythe des gros camions pilotés par des chevaliers du bitume en est le pendant bandant et fringant…., l’opposé des parties de jambe en l’air avec un mannequin après avoir fait le beau toute la soirée en couple sur Hollywood Boulevard, en paradant main dans la main et ray-ban sur le nez…, Stilettos qui claquent, clopes qui s’allument, expirations aguicheuses…
En attendant, on a tous envie de faire de l’échangisme dès qu’on voit les stars et les starlettes, donc merci bien, c’est déjà pas mal…, allez, sans déconner, c’est savoureux, que du bonheur… et en plus, je suis trop haut et loin dans mes délires textuels pour être rattrapé.
Donc bon…, un peu de déconnage puant le foutre et la transpiration, ça fait du bien, surtout quand c’est moite, du rentre dedans alcoolisé et de la baise en chiottes de club, largement assez bien branlé pour faire partie des coups de cœur…, une friandise testiculaire, loin des mannequins en talons hauts…
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