1929 Duesenberg Model J ‘Sweep Panel’ Dual-Cowl Phaeton by LeBaron
Je me suis trompé, j’aurais du rêver de Duesenberg’s et non d’Excalibur’s ! C’est la faute à Johnny du temps de mon adolescence. De nombreuses forces conspiraient pour qu’on ne puisse pas percevoir les réalités, elles travaillaient dans l’ombre et très peu annonçaient ce qui devait venir, survenir et nous ensevelir. A l’époque des sixties, il n’y avait que la radio, un peu de TV d’Etat (aux ordres) et pas de réseaux asociaux car pas d’ordinateurs ni de portables.
Tout était contrôlé par des puissances hégémoniques qui patiemment construisaient un “Monde-Caverne”, pré-propriété de l’Amérique. C’était un gros investissement : des milliards dépensés pour construire une caverne emplie de vérités mêlant Yé-Yés, Guimauves, Cadavres et Propagandes, un tout “interposable”, mêlant sombres sentiments et profondes racines collectives nourries d’amour et de haine, mais aussi d’expressions politiques sanglantes !
C’étaient deux visages d’un même Janus. C’est ainsi qu’est né le nouvel occident de mai’68. “Ils” n’ont dit aucune vérité en nous priant d’avancer vers un abime. S’y trouvaient les modes les plus ridicules venues du pays des Yankee’s, leurs musiques, leurs vêtements, leurs sexualités-anglo-saxonisées amenant par la suite “Black lives matter”, “Me too”, “Empowerment”, “LGTBI+”, “Véganisme”, “Animalité”…
Des problèmes créés et enracinés par lobotomisations merdiatiques. On s’est alors révolutionné, préparant la mort du Général de Gaule qui avait pourtant compris avant “tout le monde”, qu’il fallait mettre “le grand Machin OTAN” à la porte de la France pour conserver la liberté ! Visionnaire ! La Révolution de mai’68 n’était que la première des “Révolutions de couleur” organisée par l’Amérique… Un avant-goût de celle du Maïdan à Kiev en Ukraine… Duperies !
Si vous pensez que ce sont les causes des problèmes actuels, oui, vous avez cerné le problème. Car le problème c’est la caverne et vous ne voulez pas le savoir car y vivant et ne le sachant pas, ne désirant pas en sortir, le problème vient donc de vous. [L’allégorie de la Caverne est publié dans “La République”, le premier livre de philosophie politique sous forme d’un dialogue de Platon développant une conception de la vie sociale à l’intérieur d’une Cité idéale.
Platon y affirmait l’existence d’un monde intelligible : le monde des Idées. Alors que la mathématique déduisait des hypothèses d’autres hypothèses jusqu’à une conclusion, qui restait hypothétique, mais était prise, à tort, pour un principe anhypothétique, la dialectique de Platon, remontait d’hypothèse en hypothèse jusqu’à un principe réellement anhypothétique,doté d’un degré de certitude absolu, un principe universel qui ne suppose plus de condition]…
Observez le “cycle long” de l’histoire qui s’appelle la Modernité. La montée du capitalisme a nécessité une nouvelle classe d’hommes : “l’homo liberalis”. Il fallait démembrer les liens communautaires, arracher les racines, créer des hommes et femmes “poupées solitaires et égoïstes”. L’égoïsme toujours au fond de tout. Certains ont toutefois résisté à cette mutation anthropologique créée par l’idéologie libérale, simple transcription des besoins capitalistes.
Les protestants succombèrent les premiers, après eux les catholiques. Le monde orthodoxe était en train de le construire…. mais l’homo libéralis a persévéré à détruire toutes les croyances en niant les différences et, arrivant à saturation, la révolution gronde car l’empire de l’homo liberalis est partout où il y a un McDonald’s… Mais, l’Ouest collectif se réveille car les Yankees qui savent où mettre leurs bottes, en abusent.
En effet ce bruit des bottes évoque auprès de nos grands-parents presque-morts, les défilés de guerre des années’40 et la situation de 1945, dans laquelle les constructeursYankee’s de “la caverne Europe” sont devenus propriétaires de ce qu’ils appellent le Vieux Continent, ce qu’ils n’oublient jamais de nous rappeler… Nous vivons donc dans cette caverne remplie de rêves dont ceux d’objets roulants pas toujours bien identifiables,..
Cela qualifie les véhicules dits “de grandes valeurs sentimentales” sur lesquels certains investissent tous leurs avoirs financiers, plus des années de leur vie y incluant des années de salaires (misérables) pour tenter de leur redonner un aspect potable et une nouvelle vie, tout en sachant qu’avant l’aboutissement de ce projet sans fin, d’autres, viendront s’y ajouter, contribuant inéluctablement à la stagnation désespérante de la totalité des projets en cours.
Les initiateurs de tout cela finissant souvent comme propriétaires connus et reconnus d’une flottille de semi-épaves non roulantes nécessitant le loyer conséquent d’un hangar pour mettre à l’abri le cheptel précédemment décrit ! Certains d’entre vous vont se reconnaître et immédiatement m’en vouloir de les décrire tels qu’ils sont ! Les pièges communs et les aspects romantiquement mièvres liés à un certain sentimentalisme, forment un cycle vicieux…
. à 05 ans tes parents décèlent en toi, mon Popu, des “différences notables” et savent qu’il vont en baver longtemps.
. à 15 ans tu as plein de projets en tête, en tous cas bien plus que tes petits camarades “non atteints”.
. à 25 ans la construction des bases des mêmes projets est bien entamée.
. à 35 ans la plupart des ces projets sont en pleine croissance et une partie a heureusement déjà abouti.
. à 45 ans tu fais mentalement un bilan de ce qui est fait et de ce qui reste à faire en révisant tes plans initiaux.
. à 55 ans tu prends conscience d’avoir passé le cap de la moitié du parcours
. à 65 ans tu commences à faire le ménage pour plein de choses.
. à 75 ans tu te dis que tu aurais dû commencer le ménage plus tôt pour te consacrer mieux à moins de choses à la fois.
. à 85 ans tu évites d’aborder le sujet avec tes potes.
. à 95 ans tu envoies ch… ceux qui abordent le sujet avec toi.
. à 105 ans tu as du mal à te souvenir qui tu as oublié d’envoyer ch… alors tu envoies ch… tout le monde.
. à 115 ans des journalistes viennent t’emmerder avec caméras et micros pour que tu racontes ta vie au JT de 13 heures.
. à 125 ans tu es une célébrité nationale… Popu Superstar !
. à plus vieux dans le temps qui passe, 135 ans ?… je ne sais pas ce qui se passera !
Le problème, mon Popu, c’est qu’à l’instant où j’écris ces lignes je viens d’avoir 74 ans et que je vais direct brûler les étapes et envoyer c… tout le monde !
Je vais malgré-tout tapoter un texticule couillu sur cette Duesenberg en soulignant que je regrette que je n’ai pas rêvé de Duesenberg’s étant jeune plutôt que d’Excalibur’s à cause de Johnny Halliday qui avait troqué sa Lamborghini Miura contre une Excalibur S1 Roadster… L’est mort le Johnny… Et moi, je me suis mélangé les pinceaux avec le Mythe de la Caverne extrapolé à mon époque… Pour en savoir plus tapotez sur Google !
Livré à l’origine à Philip K. Wrigley, héritier de la fortune du chewing-gum Wrigley, cette Duesenberg a fait l’objet d’une restauration complète de 5 ans réalisée par Brian Joseph et achevée en 2004. Auparavant cette merveille a passé plus de trente ans de propriété unique dans la collection de Terence E. Adderley. Cette Duesenberg a remporté le Best of Show de l’ACD Club National 2010 et a été vedette des Concours d’Elégance Pebble Beach 2004 et 2022.
Son histoire méritait cet article. Fin 1929, quelques 8 années avant que la société ne soit vendue et dissoute par E.L. Cord en 1937, Duesenberg avait lancé une campagne publicitaire de la dernière chance, simple mais efficace pour inciter ceux qui pouvaient se permettre d’acheter une voiture spectaculaire à découvrir la meilleure automobile construite aux États-Unis et, sans doute, dans le monde.
Apparaissant dans des magazines tels que Country Life et Vanity Fair, ces publicités présenteraient un simple dessin en noir et blanc d’un individu glamour et riche dans un cadre tout aussi glamour, un homme vêtu d’un pull et d’une cravate, fumant un cigare et se tenant sur un yacht regardant au loin, avec en arrière plan une femme portant des talons hauts et une longue robe parlant à un jardinier tout en surplombant un vaste jardin.
Aucune voiture n’était incluse dans le dessin, et ces dessins étaient toujours sous-titrés avec seulement quatre mots : “Il conduit une Duesenberg”. Lorsque vous produisez ce qui est considéré comme la meilleure automobile au monde, pourquoi faire de la publicité pour la voiture elle-même ? La publicité d’un style de vie est un moyen plus puissant de montrer que votre produit s’inscrit dans le style de vie existant de vos clients cibles.
Si vous possédez un yacht ou une propriété extraordinaire, posséder une automobile de stature égale va de soi… Comme on pouvait s’y attendre, et comme Duesenberg l’a si bien annoncé, il n’y avait pas de propriétaire non-original ni ennuyeux qui possédait une Duesenberg, tous étaient des Tyccons façon Gatsby… et Philip K. Wrigley ne faisait pas exception à cette règle.
Né en 1894 en tant que fils de William Wrigley Jr, son père avait fondé la Wrigley Jr. Company en 1891 afin de vendre du savon. Passant à la levure chimique, Wrigley a offert deux paquets de gomme à mâcher avec chaque vente de levure chimique, mais a rapidement constaté que la gomme était plus populaire que la levure chimique avec laquelle elle était vendue, alors il a changé son entreprise pour répondre aux besoins de ses clients en gomme à mâcher.
Le reste appartient à l’histoire. Wrigley est rapidement devenu un nom familier et a amassé une énorme fortune en conséquence. En dehors du chewing-gum, William Wrigley Jr. est devenu le propriétaire majoritaire des Cubs de Chicago en 1921, et la famille était également un actionnaire important de la Auburn Automobile Company, leur permettant un accès privilégié aux meilleures voitures dont la société disposait.
Selon l’historien de Duesenberg, Randy Ema, cela leur a permis d’acheter leurs Duesenberg au prix coûtant directement à l’usine. Travaillant dans l’entreprise familiale, Philip Wrigley a assumé le poste de PDG et a également présidé à la propriété familiale des Cubs de Chicago après la mort de son père, voyant la société et l’équipe de baseball croître au cours de son mandat.
Cette Duesenberg particulière, numéro de châssis 2177 (portant le numéro de moteur J-121), a été livrée à Philip Wrigley le 9 juillet 1929 avec une carrosserie coupé décapotable de Murphy. Cependant, la voiture ne conserverait cette carrosserie que pendant un peu plus d’un an et quelque 10.400 milles. Un échange de carrosserie a été effectué entre J-121 et J-147, qui portait une carrosserie Phaeton à double pare-brise LeBaron ‘Sweep Panel’ .
Elle appartenait à H. Leslie Atlass, un cadre de CBS à Chicago et ami des Wrigley. Pour Wrigley, l’échange de la carrosserie était préférable à l’échange de voitures. Après tout, Wrigley s’était rendu personnellement à l’usine Duesenberg pour superviser et participer à la construction de J-121. Conséquement, il voulait conserver le châssis, le moteur et la transmission d’origine, mais préférait la carrosserie LeBaron de la voiture d’Atlass.
L’historien du Auburn Cord Duesenberg Club Duesenberg, Ray Wolff, a noté que la carrosserie LeBaron d’Atlas était à l’origine noire et gris tourterelle, des jantes de 19 pouces et des enjoliveurs chromés. Wrigley avait une maison à Pasadena, et la voiture y a refait surface après la fin de la Seconde Guerre mondiale et a été acquise par Thomas Corn, un passionné de Duesenberg dans le comté d’Orange qui possédait une autre Duesenberg LeBaron Phaeton.
En 1948, la Duesenberg J-121 a été achetée pour la somme princière de seulement 20 $ à Clinton A. Reynolds d’Anaheim, passionné d’automobiles d’avant-guerre, la Duesenberg est resté sa propriété jusqu’à son décès en décembre 1962. La voiture a ensuite été héritée par son gendre Robert E. Garrison, qui était marié à la fille de Reynold : Evalyn… La Duesenberg est restée entreposée près de deux décennies avant d’être finalement vendue à Phil Renick.
C’était un concessionnaire Cadillac et collectionneur prolifique de Duesenberg. Lors de son achat, Renick a commandé à Tony Antone de restaurer entièrement la voiture en vert bicolore avec un intérieur en cuir brun. Après l’achèvement de la restauration, la voiture a été photographiée dans un article sur les Duesenberg’s dans le numéro de juin 1973 du magazine Car Classics. La même année, la Duesenberg J-121 a été vendue par Renick à Burt Sugarman.
C’était un producteur de télévision de Beverley Hills, mieux connu pour son travail sur “The Midnight Special”. Le prochain propriétaire de la voiture sera Harry Rinker de San Clemente, en Californie, qui l’avait acquise de Burt Sugarman en 1981. Rinker, collectionneur réputé d’automobiles d’avant-guerre et de classiques américaines, allait devenir propriétaire de la voiture jusqu’en 1992. Le prochain propriétaire verrait son premier départ du sud de la Californie.
La Duesenberg a rejoint la collection de Terence E. Adderley, un collectionneur de grandes classiques américaines : Auburn’s, Cord’s et Duesenberg’s, il était souvent considéré comme possédant l’une des plus belles collections au monde de ces voitures. Adderley a chargé le célèbre spécialiste Duesenberg, Brian Joseph, de Classic & Exotic Service à Troy, Michigan, de restaurer entièrement la voiture. Celle-ci a été chevée en 2004.
La Duesenberg a ensuite été présentée au concours d’élégance de Pebble Beach cette année-là, se classant troisième de la classe Duesenberg derrière deux coupés rarissimes. La prochaine grande apparition de la Duesie J-121 a eu lieu à l’ACD Club National Reunion en 2010, où elle a reçu le trophée Fred et August Duesenberg ainsi que le trophée Harold Ames. Cette réunion avait attiré 75 Duesenberg’s le plus grand rassemblement en un seul lieu endroit
Suite au décès d’Adderley en 2018, cette Duesenberg a été vendue en 2021 au propriétaire d’une autre collection de Duesenberg’s. La voiture est revenue au Concours d’élégance de Pebble Beach en 2022, se classant à nouveau troisième de sa catégorie. RM Sotheby’s a été chargé de la vendre pour 3 millions de US$ ce qui compte-tenu de son achat de 20 US$ en 1945 est une plus value de 150.000 fois la mise…
Spermettez-moi de faire un parallèle avec les grotesques affirmations des défenseurs des responsables du vol de ma LéaFrancis qui pour minimiser leur responsabilité financière prétendaient que les 200.000 euros en valeur sous Convention étaient exagérés pour un achat et une restauration ayant couté un peu moins que la moitié de cette somme, rejetant avec morgue (et inconsistance) le principe des plus-values en œuvres d’art et automobiles de collection.
2 commentaires
Maître, la Majesté du modèle vous irait très bien !
Oui, mais 3 millions ce n’est pas assez cher…
Commentaires désactivés.