1950 Chevy 3100 Pickup Resto mod…
Le 28 juillet 2023, fut un jour “normal” si ce n’étaient les sempiternelles Fake-news en bourrage de crâne de BFMTV, LCI, Quora et les habituelles causeries des réseaux asociaux qui désinforment, se désinforment elles-mêmes et entre-elles à 99% majoritairement sur la guerre en Ukraine et les fourberies politiciennes de tous bords… Aucuns médias et encore pis, aucuns merdias, pourtant quasi tous subventionnés pour leur éviter des faillites retentissantes et apocalyptiques qui priveraient les Fake-news de pulluler en paix, n’ont causé/parlé des tarifs de plus en plus stratosphériques des autos de purs loisirs et divertissements éphémères. Certes c’est en marge… Certes c’est aux USA… Certes l’argent dévalue de jours en jours… Certes, tout vaut plus et rien… Mais…
Mais, l’Amérique, ce pays de colonisateurs guerriers aux idées basiques et aux mœurs d’un Far-West qui perdure, vit de plus en plus sur lui-même. Tous les “bons et authentiques Américains” sont autopersuadés que les habitants du reste du monde peuplé de “non-blancs”, ne valent guère plus que les Amérindiens, les Africains, les Aborigènes, les Australopithèques, les Blacks, les Jaunes, les Rouges (les Russes) et les Aliens… “American First” est un slogan simple qui veut tout dire avant d’appuyer sur le bouton et déchainer les enfers. Donc, fait important passé inaperçu, “Le 28 juillet 2023, le Chevy Pick-Up 1950 d’occasion qui est ici présenté et avait été quelques années auparavant restauré par la société ICON, et vendu/couté 500.000 US$, a été vendu 345.000 US$”… Waouhhhh !!!
C’est donc celui qui illustre cet article et qui mérite une minute de silence sans respirer… Allez-y, 60 secondes… Un Pick-Up c’est un “utilitaire ouvrier”, le “Bon-à-tout-faire” des fermiers et “Cols-bleus”, un engin longtemps catalogué comme étant celui des “Bouseux” et qui en conséquence ne vaut pas grand chose. Notez que si un tel bestiau d’occasion se vend 345.000 US$ après quelques années de services, est que neuf il s’était vendu 500.000 US$, cela mérite encore une minute de silence… Vous allez ensuite examiner toutes les photos avant de poursuivre la lecture et vous servir un apéro pour accepter mes divagations. Le slogan du Boss de la société ICON que je vous ai déjà présenté concernant “La DERELICT” (cliquez ICI pour y être projeté) est : “Its for real, not for show”…
Dans l’esprit de : “Pousser l’idée du Resto-Mod un peu plus loin”, le Boss qui se nomme Jonathan Ward, s’est laissé aller à me conter ses visions : “Il y a tellement de bonnes choses dans la conduite d’un Pick-up du passé que c’est transcendental. Presqu’ésotérique. Il y a des indices de style que les exigences modernes en matière d’économie de carburant et les règlements modernes ne permettront plus jamais. Des choses comme les banquettes (sic !), qui existent encore aujourd’hui sur certaines voitures américaines, mais qui commencent à se raréfier. Des caractéristiques d’inspiration Art-déco dans la cabine”…. Et de continuer son baratin bien étudié comme un curé fait son sermon pour que la quête soit bonne : “Il y a aussi cette bonne odeur quand vous montez dans un bon vieux Pick-up”… (Sic Bis et Gag !!!)
Justifier un prix de 500.000$ par la bonne odeur est assez particulier… Jonathan Ward ajoutant : “Cette odeur ne peut pas être reproduite avec les plastiques et les matériaux qui sont maintenant utilisés dans l’intérieur des véhicules. Mais il y a aussi des choses moins bonnes à conduire un vieux Pick-up, les choses auxquelles la plupart des gens ne pensent pas quand ils sont nostalgiques de la voiture qu’ils regrettent toujours d’avoir vendue, celle qui s’est échappée. C’est que c’était vraiment lent. Les freins n’étaient pas bons. Le moteur peu puissant laissait échapper de l’huile et de la fumée. Sans oublier le ressort plié dans le coussin du siège inférieur que vous deviez surveiller. Ah, les souvenirs”.…
Le concept “Resto-mod” d’ICON serait donc “LA” solution à tout cela, l’idée du Boss étant que ses constructions peuvent conserver la carrosserie d’origine, tout en obtenant une automobile moderne, ICON étant la seule entreprise dans le secteur du Resto-mod, capable de réaliser cela… Leurs véhicules seraient même bien plus que cela… Le “Thriftmaster” que GatsbyOnline/ChromesFlammes publie dans cet article, donne ainsi une idée du savoir faire d’Icon. Il est basé sur un Pick-up cinq fenêtres Chevrolet 3100 “Advance Design” construit par GM entre 1947 et1953… Ce que vous regardez ici est donc un véhicule sur mesure, de haute qualité et de petit volume. Vous choisissez la couleur, la transmission et si vous le voulez/pouvez : moteur suralimenté ou atmosphérique…
L’attention portée aux détails par ICON est obsessionnelle. Quoique leurs réalisations ne concernent pas la création d’un tout nouveau concept de Pick-up mais un reconditionnement “au delà du neuf” d’engins qui ont 3/4 de siècle dans le style, les tôles et les techniques de construction, souvent au départ de carrosseries d’époque, mais de plus en plus au moyen de carrosseries répliquées, les deux sur des châssis neufs équipés de pièces neuves assurant le roulement sur routes, ainsi que de moteurs neufs hypersophistiqués dans le basique. C’est comme si les Pick-up’s d’ICON étaient toujours en fabrication depuis les fifties et avaient été améliorés au fil des nombreuses années sans aucune volonté de créer un réel nouveau Pick’up…
C’est à la fois fascinant, rassurant et troublant de subir cette perpétuation semblable à une Amérique figée dans ses histoires. Il y a presque du religieux dans cette affaire, car c’est une affaire très rentable que de prêcher la continuation des valeurs inutiles. En effet le Boss de cette entreprise s’était lancé il y a une quinzaine d’année dans l’utilisation de carrosseries rouillées d’Américaines des années ’40 et ’50 (que Georges Barris “Kitchisait façon baleines de la route”) en les motorisant à l’électrique sous le label “Derelict”… L’idée était intéressante et a fait l’objet de plusieurs reportages que vous devriez lire où relire via quelques articles que vous pouvez lire où relire en cliquant… ICI (Derelict) et ICI (Buick) et ICI (Pick-up)… Foncez-y sans crainte…
Déjà à l’époque, pour Jonathan Ward, tout devait être parfait. Bien que ses re-créations se démarquaient de tout le reste qui circule sur les routes, il n’est pas exagéré d’écrire que quoique le montant de ses travaux était déjà plus qu’astronomique, l’engouement généralisé n’est pas rapidement venu. Les hasards de la vie (qui est courte) ont amené notre héros à réaliser ce type de travaux sur des 4X4, particulièrement les Toyota’s, les Bronco’s et les Land’Rover’s, parce qu’il y a plus de gens qui roulent en 4X4 qu’en Kustom’-cars… CQFD ! C’était avant tout pour ne pas sombrer dans la ruine et les malheurs… C’était chic, et on ne pouvait pas vraiment médire que ce n’était pas seulement laisser tomber un moteur refait dans une épave rouillée, non, il y avait un “PLUS”...
Jonathan Ward, se posait sans cesse des questions pour mieux comprendre ses fascinations grossièrement disparates, et sa personnalité décalée et spirituelle à peu à peu influencé le design et le funky américain par le biais de chacune des ses icônes construites. Au cours des 12 dernières années, Icon a modernisé de manière réfléchie et astucieuse des voitures et des Pick-up’s classiques (années ’40 et ’50). Chacune étant méticuleusement finie avec des matériaux non conventionnels comme les LED et, des récupérations de pièces d’avions de chasse, car Jonathan Ward aimait rechercher de nouvelles techniques de restauration et également s’approvisionner en produits tels que des textiles et des tissus auprès de fournisseurs atypiques.
“Je suis soit assez stupide, soit assez audacieux pour tout comprendre”, m’a dit Ward à propos de son approche de la personnalisation. Il apprécie la tradition mais ne la suit pas aveuglément, récupérant ce qui vaut la peine d’être sauvé et améliorant ce qui ne l’est pas : “Je suis constamment curieux et je veux me divertir, donc je suis authentique, donc engagé et investi de tout cœur dans ce que je fais” m’a-t-il ajouté… Jonathan Ward est et a toujours été un enfant aux yeux écarquillés et émerveillé par le monde. Il me faut peaufiner son histoire… En 1977, la famille Ward a déménagé des boonies d’Elkridge, Maryland, USA, au quartier Hell’s Kitchen de New York afin que Jonathan, âgé de sept ans, puisse poursuivre une carrière d’acteur. La tyrannie enfantine est sans limite…
Peu de temps après, le petit garçon talentueux avait un loyer couvert. Jonathan Ward a ensuite rencontré ses premières muses à Manhattan : bruit, encombrement, lampadaires, taxis Checker, vitrines, architecture et théâtres antiques dans lesquels il travaillait. Il se faufilait dans le grenier du théâtre Vivian Beaumont pour étudier les engrenages, les câbles et les poulies oubliées qui décollaient autrefois son toit articulé. Pendant les semaines de congé, Jonathan Ward faisait du patin à roulettes entre les arcades ou fouillait dans les chutes à ordures de son immeuble à la recherche de “boomboxes”, de ventilateurs ou d’autres appareils électroniques qu’il pourrait démonter, étudier, réparer et vendre.
Il a bousculé les New-Yorkais jusqu’en’85, lorsque CBS l’a déménagé à Los Angeles pour jouer le frère du milieu dans la série télévisée : “Charles in Charge”… Après avoir régulièrement fait des tours dans la Corvette noire à vitres fendues de Tony Danza et la Porsche 911 Turbo modifiée de Willie Aames, co-star de “Charles in Charge”, et avec un permis de conduire californien en vue, Jonathan Ward a décidé qu’il était lassé de New York et il est devenu fanatique ! On ne sait pas de quoi, sauf qu’il a commencé à acheter, réparer et modifier des voitures hors de son garage domestique. Un indice pour comprendre… Il s’est inscrit à des cours d’atelier automobile et a commencé à traîner autour de l’atelier/garage de la légende du Hot-Rodding Tony Nancy à Sherman Oaks….
“Il prenait quelque chose et le faisait évoluer”, en a dit Tony Nancy … Mais lorsque Tony Nancy a recréé des brins de surpulvérisation d’apprêt parfaits pour les usines et garages, le jeune Ward s’est demandé : “Pourquoi faut-il répéter les imperfections et erreurs dans une restauration?”… Une pensée qui va modifier sa vie ! L’adolescent voyageait au moins deux mois par an, et lorsqu’il partait à l’étranger (Afrique, Asie, Australie, Moyen-Orient) il voyait des nuées de Toyota Land Cruiser FJ40, des 4X4 tous très résistants et d’une esthétique impliquant la fonctionnalité. Jonathan Ward a succombé à sa nouvelle sirène et a commencé à traquer les Toyota’s FJ dans son Ford F-65 ‘250 propulsé par un moteur 351 Cleveland récupéré de l’épave d’une De Tomaso Pantera.
Il rôdait dans les petites villes du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, de l’Utah et du Colorado, parcourait Penny Savers (tapez ce nom sur Google) et les journaux locaux, et remorquait chez lui tout Toyota FJ digne d’être restauré : “Tout ce passe-temps a commencé à devenir incontrôlable, mais il me semblait qu’il y aurait beaucoup de gens comme moi qui voyageraient et achèteraient des Land Cruisers, qui viendraient sur le marché et chercheraient à en améliorer la qualité”. À l’approche de ses 20 ans, aigri par Hollywood, Jonathan Ward a décidé d’arrêter de jouer. La femme qu’il fréquentait, Jamie, voulait aussi quitter son emploi, alors lors d’un dîner romantique en Afrique du Sud, il lui a dit un tas de choses sirupeuses typique des films d’Hollywwod… (Sortez violons et mouchoirs !)
Il a dit à sa bien-aimée : “Je sais que mon passe-temps est épanouissant et fait de moi une personne plus heureuse, et je pense que nous pouvons en vivre. Nous pouvons faire en sorte que cela fonctionne”…. Lorsque le couple est retourné en Amérique, Jamie a quitté son emploi dans la gestion musicale et, ensemble, ils ont commencé à s’occuper de Toyota’s FJ à plein temps. Ils ont loué 1.200 m²carrés d’espace à Van Nuys et ont ouvert TLC 4×4 : “Nous avons pris tous les véhicules que j’avais déjà, et stockés à cet endroit rempli comme une boîte de sardines, et mis un post-it sur la porte : ‘Appelez si vous êtes intéressé’, et j’ai attendu que mon Motorola sonne”, m’a dit Ward. Le magasin voisin avait créé un pool de paris pour récupérer le local si le rêve de Jonathan et Jamie échouerait…
Mais TLC 4×4 est devenue une affaire sensationnelle et inattendue après que Ward ait échangé un FJ contre un site Web… Soudain, grâce à ce site, TLC 4×4 avait des clients dans le monde entier, y compris des musées automobiles, des concessionnaires Toyota et même M. Toyoda lui-même, qui a demandé à Ward de construire trois FJ classiques pour accompagner le concept FJ Cruiser qui faisait ses débuts au salon de l’auto de Detroit 2003… Alors que TLC 4×4 faisait ses preuves, Ward a rapidement voulu faire plus que des restaurations routinières et puristes. “Vous me demandez de reconstruire votre voiture à la perfection comme elle était à l’époque, mais vous n’allez pas l’utiliser ni la conduire parce que vos idées roses ne se traduiront pas dans la réalité archaïque du véhicule”…
Il fallait oser. Il ajoutait alors : “Vous ne comprendrez alors pas pourquoi vous allez en vivre le martyre comportemental. Il faut donc aller plus loin qu’une restauration et en faire un engin avec la technologie actuelle mais en conservant le look originel “… Quand Jonathan Ward a commencé Icon, c’était une prémisse très simple de revisiter le transport classique dans un contexte moderne, et cela signifiait essentiellement de prendre un contrôle technique important sur toutes les améliorations mécaniques pour vraiment faire évoluer l’ensemble de l’expérience utilisateur et reconnaître le fait que le monde entier, vous, nous, eux et tout le monde, sommes tous corrompus par les perversions et les fonctionnalités… (La corruption est un fléau, surtout en politique)…
En fait il s’agit des perversions techiques trouvées dans les véhicules de production, faut-il traduire ! Il craignait que le marché ne comprenne pas l’approche Icon comme quelque chose de nouveau à moins qu’il ne définisse une esthétique qui la différencie visuellement de l’original. Son inquiétude était toutefois rétrospectivement absurde : Icon a maintenant reconstruit plus de 100 Toyota FJ sur mesure, chacun vendu pour 300.000 $ ou beaucoup plus. Au début, Ward s’est tenu à une esthétique robuste, propre et monochrome, mais il a lentement laissé sa personnalité transparaître et s’infiltrer dans les constructions. Aujourd’hui, la plupart de ses clients réguliers, qui représentent 40% de l’activité d’Icon, lui permettent d’envisager librement leurs véhicules finis.
Les traitements de Ward peuvent être inspirés par n’importe quoi : l’intention du designer original, un souvenir de voyages à l’étranger, ou les gens et les lieux qu’il imite. Ward admire Nike et sa “cuisine d’innovation” secrète de Skunkworks et il peut parler pendant des heures de Charles et Ray Eames et de la façon dont ils ont déclenché une génération de conception de meubles utilisant des matériaux simples de manière novatrice. Même le révolutionnaire marxiste argentin Ernesto Che Guevara inspire Jonathan Ward : “Le “Che” voyait le monde dans la bonne structure, à sa manière, et avait les couilles de le poursuivre. Je ne suis pas ici pour dire de la bonne ou de la mauvaise façon, mais à sa manière. Respectez votre point de vue”…
Il y a huit ans, TLC 4×4, Derelict et Icon ont emménagé dans un second garage, plus spacieux à Chatsworth, où les imprimantes 3D, les tables de découpe plasma et une fraiseuse CNC à cinq axes semblent hilarantes et sophistiquées à côté d’une machine-outil datant de 1890… Au fur et à mesure que les capacités internes de prototypage et d’ingénierie d’Icon mûrissaient, Ward a ajouté deux nouvelles gammes de modèles: une pour le Ford Bronco et l’autre pour les camionnettes Pick’up Chevrolet ’47 à ’53 appelées “Thriftmasters”. Il a ensuite recommencé à pousser en avant des constructions uniques appelées “Derelicts” et “Reformers”, qui utilisent les carcasses de toutes les bizarreries qu’il trouve dans diverses petites annonces.
Les constructions les plus intensives sont facturées par sa société plus d’un million de dollars ! Le Pick-up illustrant cet article ayant été facturé plus d’un demi million de dollars vient d’être revendu en enchères, en quelques heures, à 350.000 dollars ! Il y a quelques années, GatsbtOnline avait présenté son Coupé Mercury ’49 à la carrosserie rouillée mais entièrement motorisée électrique, équipée de deux moteurs et d’une batterie Tesla de 85 kWh. Un autre en projet bientôt lancé est la “Hellion”, une Plymouth Superbird ’70 avec train de roulement Hellcat et suspension indépendante aux quatre roues. Jonathan Ward vise même à ajouter une quatrième ligne de véhicules Icon, avec un coupé/berline Tatra européen à propulsion arrière des années ’60…
Il sera subtilement restylisé et accouplé avec une mécanique V16 contemporaine VW Bugatti. Il veut également lancer une division de “Croquis de serviettes de restaurants” qui développe des véhicules encore existants basés sur d’hypothétiques questions d’histoires révisionnistes qu’il se pose après trop de whisky’s… Le concept Helios est de ceux-là, tout en courbes, il a été dessiné en “Croquis de serviettes” dans un restaurant de L.A. par un Jonathan Ward ivre, c’est le Streamliner en aluminium riveté que le milliardaire Howard Hughes aurait créé s’il n’avait pas construit l’avion expérimental DC-1… Jonathan Ward rêve même de construire des micro-usines Icon dans différentes villes d’Amérique, chacune axée sur une seule ligne de véhicules…
Mais les inquiétudes quant à la qualité de construction qui souffriraient en son absence (il est maniaque et n’accepte aucune erreur ni aucun relachement) sont trop nombreuses. En outre, il aspire à collaborer avec les constructeurs automobiles en tant que “partenaire de développement indépendant, surtout indépendant de la marque” qui produit des véhicules de continuation, en édition spéciale ou en édition limitée, il souhaite également produire des montres de marque Icon, c’est-à-dire si Jamie le permet ? Car sa femme depuis 25 ans exige qu’il vende d’abord toutes les Dueseys restantes, une montre à 11.500 $ qu’il a dévoilée il y a deux ans… “J’ai commis l’erreur de certains faux départs”, a toutefois admis Jonathan Ward.
Il a ajouté : “Je veux faire cela. Ensuite je veux essayer ceci, puis je veux sortir avec ça… C’est un amoncellement de fautes qui sont en moi. Sur le plan commercial, c’est stupide. Je devrais continuer à vendre des FJ, les rendre de mieux en mieux, plus efficaces et plus rapides, et continuer à faire ces choses pour lesquelles il y a une demande non satisfaite. Peut-être qu’un propriétaire d’entreprise plus prudent se concentrerait uniquement sur la mise à l’échelle des produits actuels, mais cette marque est progressive et basée sur mes rêves, donc je me sens également responsable de continuer à rechercher, développer et progresser”.. En tant que PDG, il doit également tenir compte du bien-être de ses 50 employés, qui connaissent tous bien ses excentricités et ses défauts…
Mais ils croient néanmoins en Jonathan Ward et en son imagination effrayante. Jay Myers, directeur du service depuis 1998, sait que Jonathan Ward peut prendre de l’avance, mais il le respecte pour ne jamais couper les coins ronds… (Sic !)… Sherif Yassa, directeur de l’exploitation d’Icon, affirme que Ward est : “Une personne exceptionnellement talentueuse avec une capacité innée à tout rendre simple”... C’est vrai que son esprit traite simplement les choses de cette façon. Il comprend que l’exécution est d’une importance primordiale dans le développement des affaires et il travaille avec diligence pour améliorer sa discipline. Jonathan Ward veut rester concentré sur ce qu’il a, tout en réalisant la prochaine génération d’icônes de production.
Il est aussi “Geek” dans sa tête sur la fabrication de meubles, l’artisanat du cuir et tout ce qu’il peut faire pour poursuivre ses aspirations. Il peut même parfois s’avérer trop curieux, mais cette curiosité indomptée l’a conduit sur la voie du succès, un émerveillement à double tranchant qui définit ce qu’est Icon et ce qu’il deviendra… Wait and see… Je précise que la carrosserie du Pick-up de cet article avait été fabriquée sous licence Real Steel aux normes GM d’époque et que les badges avaient été également conçus par ICON pour rester fidèles à l’époque Art Déco…. De son coté Art Morrison a créé le châssis en acier conçu pour être hyper- rigide et a, pour cela, utilisé des tables de gabarit spécifiques.
Les supports d’accessoires ont ainsi été découpés et formés au laser avec précision, le “camion” utilisant une extrémité arrière Currie à glissement limité construite sur mesure, avec des essieux Strange à 31 cannelures. ICON avait également fabriqué de nouveaux arbres de transmission, avec des joints en U de la série 1310 avec de l’acier à haute résistance. La suspension était également nouvelle, avec une configuration triangulée à quatre bras à l’arrière. À l’avant, la suspension indépendante, tubulaire, était soudée au TIG avec une barre anti-roulis, le “camion” utilisant des coilovers JRE tout autour.
Le moteur d’origine avait été remplacé par un GM E-Rod LS3 V-8 qui, lorsqu’il est atmosphérique, développe 315cv et 335 lb-pi. Lorsque qu’il utilise un compresseur Magnuson TVS 1900, cela porte la puissance totale à 435cv et 458 lb-pi. Il dispose alors d’une vanne de dérivation interne et d’un refroidisseur air-eau intermédiaire . Le refroidissement étant pris en charge par un radiateur en alliage à noyau haute densité et deux ventilateurs électriques. Comme pour les modèles de la série limitée, le moteur Chevy LS3 est soutenu par une boîte automatique à quatre vitesses 4L65E de GM. (Une transmission manuelle est également disponible)…
L’échappement utilise des collecteurs soudés au TIG, un système de trois pouces courbé par mandrin contrôlé par ordinateur et une coloration à haut débit. Alors que je continuais la visite, j’ai vu d’autres fonctionnalités intéressantes. ICON a placé des Nittos de 18 pouces sur les jantes billettes de Circle Racing, avec le nom ICON gravé à l’acide. Chaque plate-forme utilise des bandes de bois de frêne séparées par des glissières en acier inoxydable. Il y a des lumières LED aux extrémités et, au lieu que le hayon AR soit suspendu à l’aide de chaînes, ICON a créé un système de verrouillage. Comme c’est le cas pour le reste des 5 véhicules, leurs cabines avaient été entièrement refaites, chaque banquette étant recouverte de cuir de bison américain…
Ce n’est pas tout, car les moquettes étaient en laine Rolls Royce Wilton… Beaucoup de matériaux insonorisant Dynamat étaient employés. Chaque volant provenait d’une Bel Air d’entre 1955 et 1957 et leur apparence était parfaitement adaptée. Le tableau de bord en aluminium avait l’air “stock”, mais caché derrière un panneau coulissant était placé un ensemble Kenwood à double DIN avec des fonctionnalités modernes telles que la navigation, le Bluetooth, la radio par satellite et le wifi avec en sus un système audio numérique Audison complet. Les portes avaient ce qui semble être des manivelles pour les fenêtres, mais ce sont en fait des commandes pour les vitres électriques…
Toutes ces fonctionnalités ont été rendues possibles une fois le système de câblage CAN-BUS du système de gestion ISIS installé. Le démarrage du moteur (avec une clé, merci beaucoup) de chaque engin provoque un grondement notable, et cela semble résolument moderne. J’ai pu piloter un des exemplaires de la même série. Devoir manœuvrer un levier de vitesses situé sur la colonne de direction pour passer à la vitesse supérieure désoriente un peu… et je suis sorti prudemment de l’allée pour prendre la route. J’ai immédiatement remarqué à quel point ce “Thriftmaster” est rapide. Le moteur suralimenté rend même ce Pick-up incroyablement rapide, au point où ça choque les beaufs lorsque le feu passe au vert.
La direction à crémaillère est directe et n’a strictement rien de l’imprécision de la direction d’un vieux Pick-up. Même si la visibilité est formidable, meilleure que dans la plupart des véhicules modernes, c’est agréable d’avoir l’utilisation de la caméra de recul qui fait partie de l’unité principale. Les freins, à quatre disques ventilés avec ABS sont également excellents et la suspension quoique rigide est Top.. Le “Thriftmaster” est essentiellement de l’art sur roues, une sculpture en édition limitée qu’on peut conduire rapidement et vraiment apprécier. Le “Thriftmaster” qui a été vendu 350.000$ en seconde main il y a seulement quelques jours était le N°1 d’une série de 5 “Ultimate Thriftmasters” chacun signé et numéroté vendus neufs à un demi million de dollars.
Les 5 de cette série ICON TR “Old School 5-Window” sont tous identiques, vert olive et blanc sur une sellerie en cuir de bison brun, et la puissance provient d’un V8 Corvette LS3 6L2 litres lié à une transmission automatique à quatre vitesses 4L65E et à un différentiel arrière à glissement limité. L’équipement supplémentaire comprend un châssis Art Morrison, une suspension entièrement indépendante, des freins à disques Brembo avec un booster hydraulique, des roues de style artillerie de 18 pouces, un plancher de caisse en bois, des jauges Dakota Digital, une climatisation Vintage Air, des vitres et des serrures électriques, un récepteur Bluetooth et un système audio Audison avec haut-parleurs Focal.
D’autres “Thriftmasters” vont suivre, après cette première série de 5… Jonathan Ward dit que si on pense que le prix demandé est élevé, c’est qu’on n’en a pas les moyens financiers. C’est extraordinairement snob, mais c’est l’argumentaire des gens de Rolls-Royce. Jonathan souligne ce sont des œuvres d’art ultra personnalisées qui vont et sont sont bien au-delà de ce qu’étaient les Pick-up Chevrolet d’origine… Effectivement, ce Pick-up Chevy 3100 casse les codes, d’abord parce qu’il a été reconstruit par la firme ICON, ensuite parce qu’il appartenait à une super star hollywoodienne qui voulait un Chevrolet 1950 3100 aussi parfait que possible. Il a d’ailleurs commandé un même modèle mais 6 roues avec le V16 refait à neuf de sa Bugatti pulvérisée dans un stupide accident.