2024 TwelveAir Kindig It Design
Ne vous attendez pas à ce que vous pourriez croire concernant cette automobile… Vous pouvez croire qu’il va pleuvoir, aux fées, au Père Noël, au débarquement imminent des extraterrestres, à la paix universelle, mais quoique vous avez pu croire de divers ailleurs, cette Corvette’53 n’en est pas une… La croyance est souvent synonyme de naïveté, de crédulité. Mais peut-on réellement se passer d’elle, alors même qu’aujourd’hui nous sommes très nombreux à prétendre n’avoir foi en rien ? En philosophie, la croyance est invitée à se taire quand Madame la Raison souhaite prendre la parole.
Elle est très volontiers synonyme de jugement sans preuve, elle s’oppose à la certitude rationnelle qui, elle, est sérieuse. Et de la croyance à la crédulité, voire à l’obscurantisme, il n’y a qu’un pas. Car, effectivement, nous pouvons croire à tout, y compris à l’incroyable : qu’une soucoupe volante est cachée sur la base militaire de Roswell, que les aliens sont sur le point de débarquer et que la voiture de cet article est une Corvette’53 Hot Rod. Elle n’a strictement rien, absolument rien d’une Corvette’53, c’est une bête de concours créée pour gagner le trophée Ridler… Un mensonge…
Une arnaque commerciale permettant d’ainsi générer une image de super vainqueur pour qui l’a fabriquée de A à Z sans strictement aucune pièce d’une Corvette’53… Soyez cool, restez calme devant votre ordinateur, votre tablette ou votre smartphone, lisez ce qui suit dans l’ordre, car tout texte est une création et vous allez y venir, peut-être comprendre et à défaut de tourner la page comme au temps des magazines “papier”. En un click vous irez vers et dans dans d’autres ailleurs… Pour quoi en faire et défaire ? C’est chacun/chacune son problème…
Dans son Traité de la nature humaine, publié en 1740, le philosophe David Hume définissait la croyance comme la tendance de l’esprit humain à adhérer aux idées qui lui plaisent. En termes freudiens, elle serait téléguidée par le principe de plaisir, sans que le réel ait son mot à dire, ou si peu. Ce serait une façon de poser : “Je ne suis pas sûr, mais j’aime à penser que”… Accrochez-vous ça démarre… L’automobile ne commence réellement à prendre son essor que dans les années 1870-1880 lorsque ce ne sont plus les chevaux qui tractent les charriots, mais les charriots qui transportent les chevaux.
Est-ce une nostalgie qui a de suite, en conséquence, amené à ce que les automobiles pouvant circuler sans chevaux, se sont vues définies comme ayant un moteur, certes, mais comportant des Chevaux Vapeurs… L’humain démontrait ainsi être capable de même stupidité que d’inventivité. C’est resté… Mais durant plusieurs décennies, la nouvelle trajectoire technique reste fragile et vivement contestée, associée à un élitisme illégitime, ou considérée comme trop dangereuse, voire parfaitement irrationnelle. L’histoire des débuts de l’automobile et de la motorisation a ainsi commencé…
Elle a suscité de nombreux travaux, articles et prêchi-prêchas qui ont montré la complexité et les ambivalences du processus. La vision héroïque de l’automobile s’imposant naturellement comme un prodige technologique ardemment désiré par les populations ne tient pas. Des centaines de centaines et même des milliers de publications, principalement la presse de masse, celle qui maintenant est boudée, anéantie, à peine sauvegardée par les apports des milliardaires qui œuvrent à ce que leurs brouets de sorcières soient avalés par les masses.. Triste finalité d’un système…
C’est là que j’interviens pour extraire des récits, drôles et tragiques, qui donnent à penser dans diverses macérations purulentes assaisonnées de mes vécus… Les craintes et refus dominaient aux premiers temps de l’auto. De même que protestations et résistances , qu’elles soient esthétiques, sociales, techniques ou environnementales qui justifiaient qu’on s’oppose aux monstres roulant. En 1899 le journaliste Léon-Charles Bienvenu, dit Touchatout, écrivait : “L’auto embête tout le monde, elle assourdit, empoisonne et menace avec ses pouf-pouf assommants, ses nuées de pétrole et ses allures désordonnées”.
La dangerosité des nouvelles mécaniques accusées d’écraser impitoyablement les piétons et les animaux arrivait évidemment en première ligne des récriminations et la presse de l’époque était remplie d’anecdotes et de faits-divers dénonçant les automobilistes écraseurs. Le débat recouvrait aussi des clivages sociaux et politiques, à travers l’automobile c’était le riche aristocrate ou le banquier parasite qui était condamné. Pierre Bertrand écrivait dans l’Humanité en 1907 : “L’arrivée de l’automobile constitue une forme nouvelle de la lutte des classes”… C’était loin de se limiter aux discours dénonciatoires.
Les d’imprécations suivaient et la presse créait aussi un grand nombre de conflits et d’actes de violences contre l’arrivée des premières automobiles, qu’il s’agisse de jets de pierre, d’attaques contre les chauffards, ou autres pièges disposés sur les routes par les paysans autophobes. Face à ces innombrables réactions hostiles, les partisans du nouveau mode de transport (constructeurs, aventuriers et journalistes spécialisés) n’ont pas lésiné pour convaincre les populations des bienfaits du nouveau moyen de transport présenté comme le triomphe ultime de la civilisation.
Dès avant 1914, l’automobile parvient ainsi a être célébrée comme le sommet de la liberté et du progrès dont la marche naturelle ne saurait être freinée. Les opposants sont repoussés comme des imbéciles rétrogrades, les hésitants comme des peureux irresponsables qui doivent être éduqués. La religion de l’automobile s’impose peu à peu comme un véritable culte patriotique qui ne saurait été remis en cause. La Grande Guerre consacrera d’ailleurs le triomphe de l’automobile, et, après le conflit l’usage du nouveau moyen de transport se diffusera et les tensions s’apaiseront peu à peu.
Aux États- Unis d’abord, puis en Europe. Comme Cicéron l’avait remarqué 2.000 et quelques années auparavant dans “Rhetorica ad Herennium”, le “narratio” qu’est la reconstruction des faits n’est jamais neutre, et souvent fortement orientée en fonction de la cause soutenue par le rhéteur… Quelle cause ? Pffffff ! Un père et une mère, accompagnés de leur fils ado et de leurs deux petites filles, reviennent d’une marche pour le climat, d’autant plus satisfaits qu’ils ont signé la veille la pétition du siècle. Bien que le lieu de rendez-vous de la manif était accessible en bus, ils y sont venus dans leur 4×4…
Il est bien plus pratique et confortable. La voisine a pris aussi sa voiture bien qu’il eût été possible de la covoiturer. C’est l’hiver, mais à leur retour, la maison est restée bien chauffée à 21 °C minimum, ce qui leur permet de vivre en tee-shirt, c’est plus sympa que de porter de gros pulls. La mère fait couler un bon bain pour ses petites filles qui aiment barboter. Le fils, atteint du syndrome de “l’obsolescence perçue”, tripote son nouveau smartphone, dernier cri de la technologie, son cadeau de Noël. Il est vrai que son dernier auxiliaire de vie numérique avait presque un an….
Le père, que la marche a mis en appétit, commence déjà à faire griller de gros biftecks. Au dessert, chouette, il y a des fraises ! Pendant le repas ils parlent de leurs prochaines vacances à l’autre bout du monde et des horaires de l’avion à prendre… Certes, c’est une caricature. Mais, pour tout ou partie, ce scénario est-il si improbable ? Pas plus que celui de grands patrons et responsables politiques se rendant en jet privé aux grandes messes sur le sauvetage de la planète. Pas plus que les discours tartuffards des promoteurs de l’écologie, grands défenseurs du climat, parents de quatre enfants carnivores.
Moi-même, j’en cause, des Hot Rod’s V8 de 500ci et 800cv avec Blower, taisant les 50 litres d’essence aux 100kms… Notez que dans ma vraie vie Saint-Tropézienne, je fais tout “pédibus” parce que c’est un village ou tout se trouve et que pour les “plus loin” j’use ma vieille Smart qui aura bientot 30 ans et 150.000kms sans pannes… Mes autres sont rangées en objets de musée, j’en viens à les regarder par l’intermédiaire des caméras de surveillance… C’est dingue… Par contre, j’en cause à n’en plus finir… Je vise atteindre au moins 5.000 articles avant de mourir comme m’endormir fatigué des conneries.
Je sais ce que c’est, je suis mort plusieurs fois, ramené à vivre alors que je me sentais bien tranquille : “Monsieur, Monsieur, quoi c’est votre nom ? Répétez. Tout va bien, vous êtes en de bonnes mains”... Tout ça alors que le médecin de garde s’évertuait à me faire une injection d’adrénaline salvatrice… Veines applaties, ca ne passait pas… Mourir c’est rien, c’est comme enfin s’endormir après des jours et nuits… Par contre vivre, quel bordel… Si c’est pour recommencer, je ferais comme Brigitte Bardot pour les animaux et comme son ami sauveur de baleine qu’on a ignominieusement enfermé au Groenland.
Sachant d’avance comment on traite ces héros sauveurs d’animaux donc de nous-mêmes, il faut torpiller les baleiniers, pas crever les baleines pour bouffer leur pénis, quoique cette “Japonaiserie” imbécile c’est mieux que balancer du napalm sur les populations, ce qui génère des médailles d’honneur à l’Amérique bien pensante qui crée et protège les pires atrocités et génocides… Le monde est fou. Mais… Mais… Mais… Je ne puis vous laisser sans vous causer de Hot Rods et autres conneries… La folie s’est incrustée… Je suis victime de mon moi-même. C’est grave Docteur ?
Je vais m’allonger dans mon bon lit avec Blacky et Valérie et attendre que Hop… Pas la peine de tapoter une heure de silence, je suis toujours vivant, ça ne m’emmerde pas vraiment car je m’évertue sans cesse à réaliser “quantités de choses”, mais sans doute que l’improvisation est meilleure… Je cherche à quel texte accrocher ce qui précède à ce qui suit… et je viens d’avoir une illumination… C’est la forme de baleine qui a fait “TILT”... Eureka, tant qu’à faire dans la folie autant utiliser ce qui devient surréaliste… La “TwelveAir” n’est-elle pas une baleine mécanique ?
C’est un engin trop beau et trop cher, trop raffiné que pour être utilisé, qui s’inspire d’un concept de Corvette GM et montre ce qui peut être accompli avec un maximum d’efforts, des ressources illimitées et un plan de match… Le pire de cette affaire concerne la vanité poussée au paroxysme, l’auto bien sur mais surtout le prix Ridler fondé en 1964 pour contribuer au consumérisme, qui est devenu le premier prix pour les constructeurs de voitures personnalisées… La bataille pour ce prix annuel s’est transformée de la construction de Hot Rods à la création de prétendues d’œuvres d’art.
Ouiiiii, les voitures construites sont officiellement des Hot Rod’s fonctionnels, mais c’est parti en couilles, couillonnades et couillonneries. De nos jours, elles sont quelque chose de plus, une relance du consumérisme, et c’est une chose importante à garder à l’esprit. Le fameux Ridler est une arnaque présentée comme un exercice de ce qui est possible, si les constructeurs ont des budgets totalement illimités et une créativité débridée, qui servent le business roi… Notez que c’est souvent magnifique à voir et donne matière à la création d’articles qui servent à soutenir la presse moribonde…
Mais cela accentue ce qu’elle a de pire dans l’imagerie de la démesure qui ne fait que creuser un gouffre entre ceux qui en profitent financièrement et ceux qui viennent regarder un jouet inachetable comme derrière la vitrine d’un magasin de jouets de Noël… Car, les constructions Ridler, si elles commencent par une idée, ne font que servir l’édification d’une Tour de Babel, voire de la statue d’Ozymandias… Ouaissss… Don Ridler est décédé en 1963, il était connu pour sa créativité en matière de construction de voitures personnalisées, il a donc été considéré qu’il serait très approprié de l’utiliser…
Quelques malins ont nommé ce prix soi-disant en son honneur, au nom de la créativité qui a bon dos. De nos jours, le Ridler est commandité par Meguiar’s, et la compétition a des règles très strictes qui servent à créér et conserver un monopole. Le plus important est que la voiture doit faire ses débuts à l’Autorama de Détroit qui appartient au même groupe affairiste. Si une partie de la voiture est montrée n’importe où avant le spectacle, elle est disqualifiée. Les voitures Ridler prennent des années à construire, et donc, à l’ère des médias sociaux, l’un des plus grands défis est de garder la construction secrète.
En fait, même un rendu ou un dessin qui sort dans la sphère publique peut entraîner une disqualification ! De plus, ces voitures sont prétendument de l’art, mais en réalité c’est du business dans l’art du consumérisme. Elles doivent être capables de démarrer, d’avancer de reculer et de freiner par leurs propres moyens. Les bêtes de foire doivent également savoir fonctionner, tourner, freiner et être conduites jusqu’au lieu d’exposition, de sorte que le fait d’être une voiture en état de marche entre en ligne de compte dans le jugement. La première partie consiste à choisir l’un des finalistes du “Great 8 Ridler”…
Lui aussi fait partie du groupe… Puis le gagnant est sélectionné parmi ce club exclusif. Pour 2024, la voiture gagnante a été cette imitation de Corvette’53, conçue par Dave Kindig et fabriquée chez Kindig-It Design à Salt Lake City, dans l’Utah, pour les propriétaires bailleurs des fonds financiers Dave et Tracey Maxwell, des milliardaires désignés comme étant généreux… Bien sûr, “Corvette 1953” devrait être mis entre guillemets, car aucune pièce d’une Corvette 1953 réelle n’a été utilisée pour cette construction. Au lieu de cela, chaque pièce a été construite à la main ou fabriquée spécifiquement.
Elle ressemble à la gamme de voitures de production des CF1 de Kindig, parce qu’elle sert de référence commerciale… Pas une seule pièce de ces voitures n’a été reportée pour cette construction. Même les proportions de la construction de la “Ridler” sont différentes de celles des voitures CF1 : “Nous avons essayé de créer quelque chose de complètement différent et nous voulions faire tout ce que nous pouvions en une seule fois pour ce projet” m’a dit Dave Kindig. Lorsque je lui ai demandé quel était le plus grand défi dans cette escroquerie légalisée, il m’a répondu : “Garder la construction secrète”...
C’est un véritable défi, surtout avec le tournage de l’émission de télévision et les visites de magasins tous les vendredi’s : “Nous avons fini par construire une pièce spéciale autour de nos machines CNC et nous nous sommes enfermés pour travailler sur la voiture. Chaque fois que nous avions une journée portes ouvertes ou même des amis dans le magasin, la porte était verrouillée avec de nombreux panneaux “KEEP OUT” ! Pendant cinq ans, l’équipe a travaillé secrètement sur la fausse Corvette. Garder mon enthousiasme sous contrôle et ne pas renverser le flot était certainement un défi”…
Mais le vrai défi a été de travailler avec des ingénieurs pour trouver le bon équilibre entre forme et fonction. “Bien que notre attention se soit portée sur la forme, il était important de s’assurer que tout fonctionnait correctement” m’a dit Dave. Des centaines d’heures ont été passées à façonner la coque extérieure en aluminium de type 3003, en utilisant des carrossiers de la vieille école pour y parvenir. Le plancher et le bas de la voiture ont été construits à l’aide d’une structure renforcée en aluminium type 6061 plus épais qui a été prise en sandwich pour créer une structure monocoque.
Cette résistance permet à la transmission d’être directement boulonnée à la structure intérieure, de sorte qu’elle fait partie intégrante du système porteur de la voiture. Cela a également permis à l’équipe de s’assurer que de nombreux composants pouvaient être cachés à l’abri des regards. Bien que le projet ait commencé à partir d’un croquis à l’ancienne, Kindig-It Design a utilisé des dessins CAO, la modélisation informatique et l’impression 3D pour transformer le projet de l’idée à la réalité. Un travail finalement destiné à créer la voiture “Appât” pour ferrer les poissons/clients voulant la même…
Comme Dave me l’a dit : “Avant de dépenser beaucoup d’argent pour des matériaux comme l’aluminium ou le moulage au sable, notre façon de procéder nous a permis de voir la voiture en 3D et de nous assurer que tout s’adaptait correctement avant de la construire. Pour les constructions de voitures haut de gamme en général, ces technologies deviennent très importantes. Ils rendent le processus de conception et de prototypage plus rapide, moins coûteux et beaucoup plus précis. Le moteur est un V-12 en aluminium de Race Cast Engineering (RCE) en Australie. Il est capable de produire près de 1.000cv”…
Mais a été désaccordé à une puissance conservatrice de 650cv. Compte tenu de la légèreté de la voiture, c’était plus que suffisant. Le reste de la transmission a été construit autour d’une boîte-pont C7 modifiée dont le tube de torsion a été déployé et le boîtier remplacé par une version plus épaisse donc plus structurellement solide. RCE a également réalisé une pièce moulée que Dave appelle le “cône de nez”. Il est fixé à l’avant du moteur et abrite la crémaillère, le passage pour le refroidissement du moteur et certains composants de suspension comme la barre stabilisatrice et le ressort avant.
La suspension est inspirée des conceptions de la Formule 1 et de l’Indy Car, mais n’utilise qu’un seul ressort, monté horizontalement. La suspension avant est dotée d’un bras triangulaire sur le dessus qui se connecte au cône avant, d’un bras en H qui se connecte au carter d’huile renforcé, de tiges de poussée et d’une barre stabilisatrice en deux parties couplées au milieu. La suspension a une sensation organique qui intègre l’approche “forme et fonction” de la construction. La suspension arrière utilise une conception similaire avec un seul ressort et une connexion inférieure à bras en H à la boîte-pont.
Mais le haut est un arrangement en porte-à-faux plus traditionnel, les composants supérieurs étant les seules pièces de suspension fixées à la carrosserie, qui, une fois parfaite a été photographiée dans une peinture Modern Classikkkk Infrared Kindig. La couleur d’accentuation que l’on retrouve dans l’intérieur, le moteur et la transmission est un mélange personnalisé appelé “Sagebrushed”, qui est une couleur bronze satiné. Chaque zone de la voiture, même les pièces que vous ne pouvez pas voir, a été poncée et polie à la perfection.
Les étriers Wilwood ont été rasés et refinis, et des logos TwelveAir chromés ont été ajoutés. Les freins, qui comprenent des rotors en acier inoxydable usinés sur mesure avec les chapeaux intégrés dans les roues, résident dans un ensemble de jantes uniques Monolug à cinq rayons de 19 x 8po AV et 20 x 12 po AR qui ont été conçues par Dave et usinées par EVOD Industries, qui a également fabriqué des centaines de pièces pour le projet sur la base des conceptions de Dave. Chaque boulon de la voiture a été usiné sur mesure et même les pneus ont été réalisés “sur mesure” par Black Diamond Classics.
C’était pour maintenir l’aspect super exclusif de la voiture. Le système d’échappement est aussi unique que le reste, avec des collecteurs 3-en-2-en-1 fabriqués en interne incorporant un seul tube en acier inoxydable de 3po qui utilise des tarières au lieu d’un silencieux traditionnel. Comme le reste du projet, l’échappement était une nouvelle façon de voir comment les Hot Rods sont généralement construits. La majorité de l’intérieur a été imprimée en 3D et enveloppée de cuir de couleur terre de Sienne. Les anses et les nacelles du tableau de bord ont été inspirées par les premières Corvette’s.
Le volant en aluminium combine des éléments de design des Corvettes C8 et C1. Le groupe de compteurs utilise de l’or blanc et est incrusté de diamants pour les différents marquages. Mettez tout cela ensemble et vous obtenez une construction à la fois unique et familière, une construction où vous trouvez de nouvelles pépites pré-définies “art” et des idées de construction intelligentes au fur et à mesure que vous la scannez avec vos globes oculaires. C’est une construction exagérée qui n’a pas l’air exagérée. C’est une forme qui se marie avec la fonction.
C’est au point qu’il faut vous rappeler qu’il s’agit d’une création complètement nouvelle et unique issue de l’imagination de Dave Kindig. Lorsque je lui ai demandé s’il pensait manquer quelque chose de réellement différent avec la construction, Dave m’a répondu : “Non ! Nous avons coché toutes les cases que nous voulions, et nous n’avons décidé de n’abandonner qu’une seule idée, celle de fabriquer le système de freinage avec des étriers périmétriques comme une Buell. Cela aurait été super cool, mais nous manquions de temps et nous nous sommes rendu compte que ce n’était pas nécessaire, car la voiture était déjà totalement exagérée”...
J’ai également demandé à Dave, en tant que plus récent lauréat du prix Ridler, où il voyait la compétition se diriger à l’avenir après lui avoir dit tout ce que vous avez lu ci-avant, il m’a répondu : “J’espère que la compétition Ridler va continuer à se complexifier. Je pense que nous pourrions voir plus de voitures construites à partir de zéro et repousser les limites de la conception. Qu’il s’agisse de créer quelque chose qui semble avoir pu être réalisé à l’époque, ou qui aurait dû l’être, ou même proposer des concepts complètement nouveaux jamais vus auparavant, l’objectif doit toujours être de placer la barre de plus en plus haut”…
J’avais tout compris, j’espère que je l’ai bien traduit et mis en forme avec le texte que vous finissez de lire… Dave avait ajouté alors que je m’en allais : “Si nous avons la chance de faire une autre construction comme celle-ci, nous irons encore plus loin que nous ne l’avons fait avec cette TwelveAir. Il s’agira de se surpasser et de repousser les limites du possible. Nous sommes sûrs que Don Ridler approuverait cette approche”... Surement, mais pas moi que j’ai rétorqué… C’est presque qu’il allait me traiter de communiste, mais il a préféré dire :“Ahhhh les français, sans nous en 44/45 vous seriez toujours nazis”... Pas de commentaire…