1957 Dual-Ghia Convertible
L’attrait de la Dual-Ghia qui date de 1957 ne se limite pas à son exclusivité ou à l’intrigue d’une coproduction américano-italienne, c’est le style, l’audace qui surmonte l’impossible et le panache du “Rat-Pack”. Très peu de concept-cars dans l’histoire ont été produits, mais grâce à la ténacité d’Eugene Casaroll, celui-ci l’a fait et c’est tout à fait la star dont il rêvait. Cool… Je ne vais pas en écrire tout et trop vite d’entrée d’article (et de jeu)… Patience… Cet exemplaire, qui avait été acheté par la société de production de Frank Sinatra, devait-elle être un cadeau de Frankie pour “baiser” entre les cuisses d’Ava Gardner ?
Spermater sur ses gros seins et finir en apothéose dans un éblouissement de coups de langues ? C’était ça la vie d’amour d’Ava et Frank ? Ouaihhh !!! Il y a de ça, mais ce lien a resservi en réchauffé en 1992, car cette beauté sensuelle bleu nuit a servi dans la série télévisée “Sinatra”… Pfffffff !!! Business, business, les documents de la Warner Brothers incluant l’assurance de la voiture pendant le tournage accompagnent la vente… La belle a donc servi le vrai Frank et le faux Sinatra… Ce n’est pas ce qui ferait augmenter la valeur présumée de la voiture en Europe, mais aux USA, à LasVégas et Hollywood, oui…
Le consumérisme et l’opportunisme “ricain” ça aide à s’approcher du million de dollars en prix de vente pour cette Dual-Ghia… Elle est d’ailleurs sexy la belle vieille. Cette Dual-Ghia légendaire est habillée d’un élégant extérieur bleu nuit avec un toit cabriolet en toile assorti et plane sur l’asphalte des Stars sur des pneus à flancs blancs. L’habitacle a été magnifiquement restauré dans une palette de couleurs bicolores crème et bleu, compensée par des commandes chromées mieux que “bien préservées”, car refaites à neuf, en accordance avec les compteurs et la radio Town & Country d’origine.
Sous le capot se trouve un moteur V8 amélioré et plus puissant qu’au temps d’AVA et Frank… Deux stars et deux carburateurs… Y-a-t-il un lien à faire où défaire ? Deux carburateurs double corps, une transmission automatique TorqueFlite à 2 vitesses, un différentiel à glissement limité, une direction assistée et des freins améliorés. Avec d’excellentes performances, cette Dual-Ghia roule actuellement mieux que neuve. Comme les films Hollywoodiens d’époque retouchés sur ordinateurs avec rajout de scènes en “IA”... Le rêve américain du faux-vrai-faux est destiné à engranger un max de flouze.
Depuis sa restauration, la belle a été récompensée au Palos Verde Concours et au Greystone Mansion Concours, d’autant plus facilement que cette beauté inimitable mais intemporelle du milieu du siècle passé (Que le temps passe) est dotée d’une histoire digne de la “Royauté Hollywoodienne”… Cette voiture s’est vendue pour456.000 $, frais d’achat inclus, lors de la vente aux enchères Worldwide Auctioneers’ à Auburn le 4 septembre 2021… Pas assez cher… La base de données de RM Sotheby’s répertoriait à elle seule 28 ventes, dont plusieurs avaient récemment changé de mains dans la même fourchette des 400.000 $.
C’est environ le double de ce qu’elles se vendaient il y a dix ans, ce qui laissait supposer que les Dual-Ghia étaient des investissements solides. La vente de cette beauté légendaire chez Mecum à Kissimmee en janvier de l’année dernière a atteint 605.000 $, un record absolu… Pas encore assez… Maintenant c’est le million de dollars qui est visé… Ahhhhhh !!!! Si des tâches de spermes et de cyprine étaient restées, le million de dollars eut été atteint depuis longtemps, mais le cuir n’a pas retenu les précieux liquides des deux stars Hollywoodiennes et aucune trace de leurs débordement n’est décelable… Dommage…
Le début des années 1950 a été une période grisante pour l’industrie automobile américaine. Les conceptions d’avant-guerre réchauffées avaient satisfait la demande refoulée des années de vaches maigres, mais elles avaient fait leur temps. Les studios de design de General Motors, Chrysler et Ford ont donc été libérés pour susciter l’enthousiasme pour les modèles à venir… Le consumérisme était mis en action. General Motors a présenté sa version du futur avec des autobus futuristes “Motorama” qui ont emmené l’exposition GM de divers concept-cars sur la route en 1953.
Plus de 1,4 million de personnes ont pu voir la Cadillac Orléans, la Chevrolet Corvette, l’Oldsmobile Starfire et d’autres. Ford a répliqué avec son premier concept-car X-100. Et le vice-président du design de Chrysler, Virgil Exner, a présenté la Chrysler C-200, la Plymouth XNR et la Dodge Firearrow construite par la Carrozzeria Ghia. Mais Chrysler a décidé de ne pas produire la Firearrow, et un industriel de Detroit nommé Eugene Casaroll a eu la vision qu’en achetant cette Firearrow ainsi que les droits sur le design il allait à nouveau faire fortune comme pendant la guerre en construisant des véhicules militaires.
C’est qu’ils étaient propulsés par des moteurs à l’avant ET à l’arrière, d’où le nom de sa société : “Dual-Motors Corporation”... Eugene Casaroll, avec l’aide du designer de Ghia : Paul Farago, ont affiné le concept original de Virgil Exner. Le coffre a été agrandi, tout comme l’habitacle et les éléments typiques du design automobile américain de la fin des années ’50, tels les fameux ailerons de requin, ont également été ajouté… Une Dodge D-500 a été envoyée à la Carrozzeria Ghia de Turin, qui a raccourci l’empattement et formé une carrosserie à la main selon de design cul-cul mis au point, un processus de200 heures.
La voiture a ensuite été renvoyée aux États-Unis, où un V8 Dodge Red Ram (avec une culasse en polyéthylène dite “Hemi”) a été installé. Le but était d’en produire un bon millier à destination des riches américains désireux d’acheter “de l’exceptionnel”… Certes la Dual-Ghia combinait le meilleur des deux mondes, mais à un prix stratosphérique pour l’époque qui entrait simultanément dans l’âge de l’espace, des soucoupes volantes, des petits hommes verts et du Rock’N’Roll. Son prix d’environ 7.500 $ plaçait ce vaisseau spatial sur roues au-dessus de la Cadillac Eldorado Biarritz.
Mais même pour ceux qui avaient les dollars, cela ne signifiait pas qu’ils pouvaient en acheter une. L’histoire raconte qu’un acheteur de Brooklyn a été refusé, car une même voiture avait déjà été vendue là-bas. Le client potentiel aurait alors proposé de déménager dans le Connecticut, mais a été informé qu’un client y avait également acheté une Dual Ghia… Les propriétaires potentiels de Dual-Ghia étaient personnellement sélectionnés parmi une longue liste de candidats membres du fameux “Rat-Pack” tels Richard Nixon, Ronald Reagan, Franck Sinatra, Desi Arnaz, Hoagy Carmichael et Dean Martin…
Ce dernier a conduit sa Dual-Ghia dans le film “Kiss Me, Stupid”.… Desi Arnaz a réussi à détruire sa Dual-Ghia et Hoagy Carmichael s’est retrouvé à l’hopital après un crash… Aux États-Unis, dans le milieu des années 1950, le “Rat Pack” (littéralement “Club des rats”, réunissait quelques-unes des stars les plus populaires de cette époque : Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis, Jr., Joey Bishop et Peter Lawford. .. Frank Sinatra était le leader incontesté. Très charismatique, le chanteur-comédien nourrissait de grandes ambitions. Fasciné par le monde politique, il rêvait d’accéder aux hautes sphères du pouvoir.
Son amitié avec John Fitzgerald Kennedy, ainsi qu’avec Sam Giancana, patron de la mafia, lui ouvrait des perspectives alléchantes. Il fréquentait les gangsters, courtisait les hommes de pouvoir, faisait à l’envi le lien entre les deux sphères et restait, envers et contre tout, le parrain incontesté du show-biz. Bien qu’à majorité masculine, certaines grandes comédiennes et chanteuses du show-biz y participèrent comme Shirley MacLaine, Lauren Bacall, et Judy Garland. Le Rat Pack se produisait souvent à Las Vegas (Nevada) et contribua à la réputation de cette ville comme destination privilégiée de divertissement.
J’en reviens à la Dual-Ghia… Bien que horriblement chère en tarif/vente, chaque Dual-Ghia était encore plus chère à construire. Inévitablement, cette situation perdante identique à celle vécue par nombre de constructeurs intrépides, a pris fin en 1958 après que 100 cabriolets aient été produits. (On sait qu’il n’existe qu’un seul prototype de coupé à toit rigide.) L’autorité prééminente de l’histoire des Dual-Ghia’s, le Dr Paul Sable, a déclaré que 71 ont survécu. La Dual-Ghia en star de cet article avait été proposée par Worldwide Auctioneers dans sa couleur bleu nuit et ses sièges en cuir bicolores bleu et crème.
Elle avait passé 18 mois exposée au Petersen Automotive Museum de Los Angeles et reconnue gagnante lors de deux concours de singeries High-Tech réservées à la Haute société Californienne, indiquant que son plus grand titre de gloire était son lien avec les spermes de Frank Sinatra et la cyprine d’Ava Gardner… Dont aucune trace n’a pourtant été retrouvée… Cela aurait été ma voiture à vendre, j’aurais forniqué sur les sièges avec une copine qui aurait laissé s’échapper des flots de cyprine ce qui aurait direct ajouté une valeur incommensurable à la belle Dual-Ghia…
Mais le propriétaire Ricain n’y a pas pensé, ou alors il n’avait pas les couilles assez remplies… Il a sans doute eu peur d’une analyse réalisée par les labos du FBI qui aurait déclaré la contrefaçon et l’usage de “faux” sperme… Alors que le catalogue de la vente aux enchères s’est étendu longuement à ce sujet, spéculant que la voiture était un cadeau pour Ava Gardner, et que Frank Sinatra et Ava Gardner ont fêté “ça” à bord… il n’y a aucune documentation existante pour créer un lien avec les fluides corporels d’Ava Gardner et Frank Sinatra. La voiture ayant servi dans la série télévisée “Sinatra” a réactualisé l’affaire…
L’affaire date des années 1990 le film “Sinatra” est cul-cul à souhait mais n’est pas aussi romantique que la légende… Il faut se méfier de ce genre de légendes, imagine t’on qu’on vendrait la voiture Présidentielle de Macron avec les mêmes arguments et qu’on retrouverait des taches de sperme mais strictement aucune trace de cyprine… Choquant… Se pourrait-il que… Ahhhhhh ! Ouiiiii… Cette affaire de fluides corporels peuvent perturber les collectionneurs et les énergumènes qui décideraient de se branler et spermater dans les voitures exposées à Rétro-Mobile pour “laisser une trace pour l’humanité future”...
Alors, quelle est la place ou positionner cette Dual-Ghia “Sinatra/Gardner” (Frank/Ava pour les masturbateurs et les intimes) ? Son prix est plus élevé que d’autres, mais il semble être en état de le justifier. La connexion sexuelle potentielle avec Sinatra et Gardner n’a toutefois pas fait beaucoup de différence… Les quelques 10 % que nous pourrions lui attribuer si des taches étaient restées (ce qui suppose que les sièges aient été en velours), pourraient tout aussi bien être un marché en progression… C’est dire qu’en un tour de main tout peut changer…
Si Frank Sinatra avait déjà rencontré Ava Gardner plusieurs fois dans des boîtes de nuit ou de passage sur les tournages, c’est lorsqu’il aperçut une couverture du magazine Photoplay de décembre 1944 qu’il tomba amoureux de la belle brune croqueuse d’hommes si “sexational”... Le chanteur aurait alors dit à un ami : “Tu sais quoi ? Je vais épouser cette fille”, alors qu’il était déjà marié à la tendre et dévouée Nancy Barbato, la mère de ses deux enfants qu’il fréquentait depuis leur adolescence dans leur New Jersey natal. Nancy était habituée aux infidélités de Frank, mais ce qui se tramait avec Ava était autre…
Quand, en 1946, Frank Sinatra est tombé par hasard sur Ava Gardner à un dîner, le séducteur-né n’a pas manqué de l’amener dans sa garçonnière secrète. Persuadé qu’il possèderait enfin la belle de 26 ans, cette dernière s’est échappée au dernier moment, alors qu’ils étaient tout deux dévêtus. “J’ai décidé que je voulais pas tout donner et recevoir au premier rendez-vous”, admettra-t-elle plus tard. Mais Sinatra était déjà accro, la comparant à “une drogue qu’on a mis dans son verre”. Un an après, Ava et Frank se recroisent : entre-temps, Sinatra a eu un troisième enfant avec Nancy et à l’âge de 32 ans, et voit sa carrière ralentir.
Si son mode de vie scandaleux peut en être la cause, Sinatra s’en fiche et ne pense plus qu’à une chose : Baiser Ava. Ils se recroisent peu de temps après à une fête à Palm Springs et cette fois, Gardner ne résiste plus. Pilonnée à en être redue hagarde, elle commentera plus tard sur cette première nuit : “Oh mon Dieu, c’était magique. Cette nuit-là, nous sommes devenus des amants pour toujours, éternellement”… Ava Gardner, après un premier mariage avec l’acteur Mickey Rooney puis un très court avec Artie Shaw de 1945 à 1946 était plutôt un cœur à prendre, outre une relation turbulente avec l’extravagant Howard Hughes.
Fin 1949, Sinatra était donc encore marié mais leur romance naissante battait son plein : “Toute ma vie, être un chanteur était pour moi la chose la plus importante. Désormais, tu es tout ce que je désire”, déclare-t-il alors à Ava, en plus de lui chanter des sérénades improvisées sous des palmiers en bord de route. Pendant ce temps-là, sa femme Nancy s’occupe comme elle peut de leurs trois enfants et fait profil bas, en attendant que cette amourette passe à son mari. Or, en 1950, Sinatra décide d’assumer publiquement sa relation extra-conjugale. “Je suis déjà ruiné, qu’est-ce que cela peut bien me faire ? “ dira-t-il…
Libéré de son contrat avec la MGM depuis un an déjà, Sinatra s’attache dur comme fer à Ava, prêt à tout sacrifier, sauf son amour pour elle et son besoin de la baiser sans cesse… La belle pilonnée 20 fois par jours et nuits, quant à elle, n’a pas d’intentions aussi claires. Très vite, il s’est perdu en elle. Mais si Ava était capable d’amour véritable, elle était en réalité froide comme le marbre. Trop de sperme tue la spermatisation… Le 14 février 1950, selon un timing de goujat, Frank Sinatra a demandé le divorce. En furie, Nancy le frappe, le met à la porte et change les serrures, l’opinion publique prend la parti de la femme délaissée.
Contre la femme fatale briseuse de ménage, c’est classique. Pourtant, comme la passion “pilonnante” entre Ava et Frank n’est pas de tout repos. Un soir, alors qu’elle l’accuse de flirter avec une autre fille, une énorme dispute éclate au Copacabana club. Quelques temps plus tard, Ava Gardner part tourner “Pandora” en Espagne, les amants terribles respirent chacun un peu, enfin. Après une nuit romantique espagnole bien arrosée, Ava se réveille dans le lit de son fougueux partenaire, Mario Cabré. Cette escapade fait les titres de la presse à scandale. Et pendant ce temps-là, Nancy gagne son procès…
Elle obtient 2.750 dollars de pension alimentaire mensuelle (en 2024 cela représenterait 200.000 dollars/euros mensuels)… Fauché, Sinatra emprunte alors 20.000 dollars à Gardner, désormais habituée à payer pour deux. Partis au lodge Cal-Neva sur le Lake Tahoe, un hôtel-casino où Sinatra chante certains soirs, ils s’enivrent ensemble jusqu’à pas d’heure au champagne et Ava le prévient : “Si tu me traites comme Nancy, je te tue”. Sinatra la traite alors de putain et elle s’enfuit, pieds nus comme dans son film “La comtesse aux pieds nus”, dans la nuit. On la re trouve en pleurs au bord du lac prête à se laisser couler…
Une fois escortée à sa chambre, Ava décide alors de partir et fonce à 100 à l’heure jusque Los Angeles. Quelques semaines après, Sinatra récidive, cette fois chez un ami : il prend des cachets, laisse le gaz ouvert et se met la tête dans le four jusqu’à l’inconscience. C’est son ami, arrivé juste à temps, qui le sauve… Ensuite Ava tombe un drame de dernière minute : une lettre venant d’une prostituée lui disant qu’elle a une relation avec Sinatra depuis des mois. Ava, dans un excès de rage jette alors sa bague de fiançailles par la fenêtre, une émeraude 6 carats sertie de diamants, qu’on n’a jamais retrouvée.
Finalement ces deux finissent par se marier. La lune de miel qu’Ava paya entièrement, est ponctuée d’une quinzaine de disputes par jour et autant de retrouvailles ; puis Ava s’envole vers l’Afrique avec Sinatra, pour faire son nouveau film, “Mogambo”. C’est là, pendant que Frank bouquine toute la journée et est aux petits soins qu’Ava découvre qu’elle est enceinte. Si Sinatra est exalté, l’actrice doute du bien fondé d’amener un enfant dans cette union chaotique, d’autant plus qu’elle a déjà avorté de lui au début de leur relation, sans l’avertir. Elle se décide alors d’avorter une seconde fois…
Profitant du départ du chanteur aux États-Unis pour jouer dans “Tant qu’il y aura des hommes”, un film pour lequel AVa Gardner plaida fortement sa cause aux producteurs. Elle avorte alors à Londres, consciente qu’elle porte sans doute un coup fatal à sa relation… Frank Sinatra est dévasté mais en même temps, sa carrière décolle ; en mars il obtient l’Oscar du meilleur second rôle pour “Tant qu’il y aura des hommes” et en octobre, il est engagé pour chanter au “Sands Hotel in Las Vegas”. C’est là qu’Ava Gardner apprend qu’il couche avec une showgirl. Elle l’appelle alors à 3 heures du matin et lui demande alors le divorce…
Quatre mois plus tard, leur séparation est officiellement annoncée, et quand Sinatra part pour Madrid la convaincre de donner une seconde chance à leur union, elle lui apprend qu’elle sort avec un torero. Il jette alors une télé par la fenêtre, casse tout le mobilier de la pièce et finit par lui lancer des billets de 100 dollars… Ava ne se remaria pas. À Londres, peu avant de mourir d’une pneumonie à l’âge de 67 ans, elle dit à une amie proche : “J’ai l’impression que c’était hier que je rendais la vie impossible à Frank. Mais putain, je l’ai vraiment aimé ! Où sont passées ces années ?”...
Dans sa chambre d’hôpital, elle n’avait qu’une seule photo à ses côtés : celle de Frank et elle, en train de s’embrasser en 1957 dans une Dual-Ghia que Frank lui avait achetée pour qu’elle accepte de se remarier… En vain… Mais elle garda la Dual-Ghia assorti d’un “Je vais y réfléchir”...Quand il apprit sa mort, Sinatra pleura toutes les larmes de son corps, et répéta plusieurs fois : « J’aurais dû être là pour elle, mais je voudrais récupérer la Dual-Ghia”… Il a alors tout fait pour retrouver et reprendre cette Dual-Ghia, dernier vestige de leurs amours et de leurs dernières copulations et pilonnages sexuels…
Un martini au bar de l’enchérisseur gagnant m’a appris que son achat était une pulsion incontrôlable “New York, New York” étant sa chanson préférée… Il m’a appris que cette Dual-Ghia de 1957 était la 24e d’environ 115 exemplaires produits en collaboration entre le carrossier italien Ghia et Dual Motors Corporation de Detroit, Michigan. Achetée dieu sait où en 1981, elle a fait l’objet d’une rénovation pluriannuelle qui s’est achevée en 2010. La voiture étant peinte en bleu foncé sur du cuir bicolore crème et bleu qui a été changé car rempli de taches indéfinissables ayant rongé le cuir…
La puissance de cette Dual-Ghia provient d’un V8 Dodge 315ci associé à une transmission automatique PowerFlite à deux vitesses. Les caractéristiques comprennent des freins à tambour assistés aux quatre roues, des vitres électriques, une capote bleue et une radio AM Town & Country… La Dual-Ghia a été inspirée par la série de voitures d’exposition Firearrow de Chrysler et était basée sur la Firearrow IV conçue et construite par Ghia en 1954. Le design a été acheté par l’homme d’affaires de la région de Détroit, Gene Casaroll, peaufiné par le représentant américain de Ghia, Paul Farago.
Présenté sous le nom de Dodge Firebomb au Salon de l’automobile de Genève de 1955. La voiture est entrée en production en 1956 sous le nom de Dual-Ghia car carrossée par Ghia en Italie, tandis que l’assemblage final était achevé par la Dual Motors Corporation de Gene Casaroll dans le Michigan. Cette Dual-Ghia repose sur un châssis raccourci de Dodge d’un empattement de 115 pouces et dispose d’une suspension avant avec des bras triangulaires et des ressorts hélicoïdaux de longueur inégale, tandis que l’essieu arrière rigide repose sur des ressorts à lames semi-elliptiques. Voilà… Pas de quoi s’exciter…
6 commentaires
Maître, quel dommage que l’auto soit en pièces, vous ancien propriétaire, le tarif se serait envolé ! Je ne savais pas que vous aviez possédé cette perversion automobile, de mémoire de lecteur, vous n’avez jamais évoqué sur ce site la Lanciaferraillerie que dans quelques articles : celui du Ferrarod, un autre pour parler des pariages automobiles contre nature, et une ligne dans un très vieil article où vous évoquiez un de vos anciens amis baron qui vous suivait en Thema 8.32. Ce qui corrobore donc le souvenir que vous aura laissé cette auto : nul zéro, nul insignifiant et nulle sans grande qualité… Si j’étais commissaire priseur, vous viendriez de me faire un cadeau de plusieurs milliers d’euros car il y avait la Dual-Ghia aux USA, il y a en Europe l’énigmatique Thema 8.32, désirée par les plus grands : Patrice de Bruyne, imité par Alain Delon, Lino Ventura, Cesare Fiorio, Enzo Ferrari, Umberto Agnelli Cesare Romiti, Vittorio Ghidella…
J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien. Comme c’est assez lointain, j’ai le mal des vieux, qui lentement s’éteingnent… Tout entre nous avait commencé, par une très longue discussion, sur le contenu de mon portefeuille, une longue discussion sans fin. J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien, quel pouvait être son prénom, et quel était son nom. Il s’appelait, je l’appelais, comment s’appelait-il donc ? Pourtant ç’est fou ce que je le détestais, subir ses relances d’offres… J’ai la mémoire qui flanche, J’me souviens plus très bien, De quelle couleur était vraiment cette auto, J’crois pas qu’elle était bleue, était-elle verte, était-elle grise ? Était-elle vert de gris ? Ou était-elle burgundy ? Pour un non pour un oui ? J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien. Habitait-il un vieux manoir, à Loheac, à Montreuil, dans le vieux Paris ? Ou un vieux garage tout décrépi, bourré de vieilleries et d’escroqueries de vaurien… Pendant qu’il me, pendant que je… Pendant qu’on discutait de pépètes, tous les escrocs, toutes les bombinettes, me tournaient la tête. J’ai la mémoire qui flanche. J’me souviens plus très bien, lequel de nous deux s’est lassé, de l’autre le premier ? Était-ce moi? Était-ce lui ? Était-ce donc moi ou lui? Tout ce que je sais, c’est que depuis, Je n’sais plus faire confiance, j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien. Voilà qu’après toutes mes nuits blanches, il ne me reste plus rien en tête, rien qu’un p’tit air que je sifflotais, en pensant à mon argent, chaque jour en me rasant : Pa dou dou di dou da dou di Dou dou di dou di dou, ah Padoubidoubidoubaba, baboubiboubibouda Pabadabadoubabibouba, padabibouba…
Maître, La Porcherie est vendue, ce qui revient à un abandon vécu très positivement. Je n’en ai absolument plus rien à faire. La Lancia Ferraillerie, après avoir cassé son moteur, a reçu les soins adaptés, et attend l’euphorie du printemps pour que je fasse faire une excellente affaire à un amateur de belles automobiles dont la vie sera, à n’en pas douter, améliorée par l’achat d’une automobile rare et atypique !
Une sœur jumelle de votre bien aimée m’avait séduite en un temps tellement lointain (sûrement plus de 15 années) que je l’ai presqu’oubliée. Robe bordeaux et cuir havane, quelconques dessous. Elle était vicieuse, consommait plus que raison, fumait d’acres et pestilentielles humeurs et s’avérait plus coûteuse que gouteuse à entretenir pour des performances trop convenues. Je l’ai jetée dans d’autres bras qui l’ont repris en mains et au corps. Sans ressources elle s’est vendue en pièces, toutes détachées.
Maître,
Je vous remercie pour ce magnifique récit, qui illustre de manière éloquente comment la notoriété ou l’association avec une personne célèbre peut rehausser la valeur perçue d’un objet. En effet, cette Ford, ayant appartenu à Sinatra, pourrait changer de propriétaire maintes fois sans perdre son prestige. En revanche, une Golf GTI achetée à Lens et ayant changé de mains plusieurs fois serait généralement considérée comme une simple occasion, sans tenir compte des circonstances sociales ou du passé de ses propriétaires. Les différences de perception entre les divorces et les remariages des célébrités et ceux des personnes de classes sociales moins élevées sont largement influencées par la manière dont ces événements sont présentés par les médias et interprétés par la société. Les célébrités sont souvent perçues comme des symboles de réussite et de glamour, tandis que les individus de classes sociales moins élevées peuvent être jugés plus sévèrement en raison de stéréotypes associés à la pauvreté. De plus, les attentes sociales peuvent varier selon le statut social, créant ainsi des doubles standards dans la manière dont les divorces et les remariages sont perçus. Si Sinatra était né à Lens et avait travaillé comme contremaître pour s’acheter une Golf GTi, ses moeurs auraient été perçues avec beaucoup moins de bienveillance !
Pas que… Pas que… Il me semble au vu des diverses annonces de mêmes “identiques”, que presque toutes les Dual Ghia ont appartenu à Frank Sinatra… Et les nuances de photos N/B dénoncent la supercherie, j’ai d’ailleurs volontairement publié une photo N/B qui ne peut pas être la même Dual Ghia que celle en sujet et en couleur… Pour ce qui est des couleurs, il suffit d’en changer, le cout de repeinture doit aller “à la tôle” pour que le Gogo n’y voit que ce qu’on lui raconte… Notez que c’est typiquement américain car ailleurs dans le monde les valeurs ne changent pas selon que la voiture a appartenu à une célébrité. Donc, votre commentaire ne me semble pas vraiment vrai, je cause d’expériences. Et soudain, en vous répondant me revient en mémoire vos “anciennes”, une Porscherie moteur avant et une Lancia Ferraillerie… Que sont-elles devenues ? Vendues ? Abandonnées ? restaurées ?
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