1959 CadMad V8 Biturbo 10.357cc 1025cv Coût 2.500.000$ Vente 302.600$ Perte 2.197.500$
Le cœur de chaque passionné et collectionneur de voitures semble être une vaste étendue d’espace ouvert qui ne se remplit jamais tout à fait, peu importe le nombre de véhicules qu’ils pourraient continuer à se faufiler à l’intérieur, mais les qualités qui y atterrissent en premier lieu ont tendance à être légèrement différentes pour chaque individu unique. Pour le collectionneur Chris Bishop, les voitures lui parlent comme de la musique, non seulement sur le plan sonore, avec des régimes et des rugissements du moteur servant de véritable régal pour ses oreilles, mais aussi dans la façon dont chaque véhicule le déplace sur le plan émotionnel et énergique. Après avoir constitué une collection absolument époustouflante d’un large éventail de véhicules.
Bishop cherche maintenant à en transmettre une partie à d’autres passionnés, car tout comme les disques sur une étagère, il en a actuellement un peu trop pour s’assurer que tous obtiennent leur fair-play. La Cadillac Eldorado Brougham 1959 de sa collection était originellement l’une des rarissimes 99 Berlines qui avaient été modifiées/recréées par Pininfarina dans ses ateliers en Italie, pour compte et commande de la célèbre marque d’automobiles de prestige américaine qui voulait ainsi affirmer aux yeux du monde, qu’elle se positionnait en avance des plus prestigieuses icones du luxe automobile… En gros, en langage simple et compréhensible, mais sans fard, quoiqu’un tantinet vulgaire à l’américaine le message était Trumpien avant son mandat American First !
Ce langage “Trumpien” est basique : “Que Rolls et Bentley aillent se faire enculer”… La CadMad allait volontairement plus loin dans la même démarche. Elle devait illustrer les “Fuck-You” et “Fuck-Off” traditionnels jusque dans le bureau ovale présidentiel sous forme d’une des 99 Cadillac rendue encore plus luxueuse, phénoménale et unique… L’issue (fatale) du rêve fiévreux et mégalomaniaque d’un multimilliardaire désireux de marquer son passage sur terre à la manière d’un Cow-Boy-Pharaon, par le biais de la création d’une Super-Customization “Hot-Roddisée” d’une Hyper luxueuse Cadillac’59 Coupe-de-Ville, Station-Wagon-Sportif, façon et style Break-de-chasse ! Rien de moins…
L’homme sélectionné pour réaliser ce monument est Jordan Quintal II que j’ai rencontré. Il s’est souvenu, très ému, de la première conversation téléphonique concernant la CadMad : “Steve Barton m’a contacté et m’a dit qu’il possédait une épave de Cadillac’59 qu’il voulait reconstruire en Break-Sportif-de-Luxe… Je lui ai répondu que je pouvais faire le Job, que je pouvais d’ailleurs faire n’importe quoi avec suffisamment de temps et d’argent. En finale d’une heure de papotages, comme il fallait prendre position, je lui ai claqué : Prévoyez un gros paquet de dollars et venez ! La deuxième conversation que j’ai eu avec Steve Barton fut plus courte mais aussi beaucoup plus enrichissante : Il m’a dit qu’il voulait que ce soit la gagnante d’un prochain Ridler”…
Lorsque le mot “Ridler” est prononcé, tout change car le trophée “Don Ridler Memorial Award” est remis chaque année au salon “Hot-Rod Detroit Autorama” depuis 1964. C’est une coupe d’argent brillante perchée sur un volant en aluminium perforé monté sur une grande plaque noire. Ce trophée (ridicule) est le prix Nobel du Hot-Rodding, ce terme étant à prendre sous une forme de généralité englobant toutes les voitures hors-normes avec un gros V8 Yankee… Les règles sont très simples : “Toute voiture de n’importe quelle année est éligible, tant qu’elle est utilisable et n’est jamais apparue nulle part auparavant”. Gagner le trophée Ridler une fois dans sa vie est tout ce à quoi la plupart des propriétaires d’engins totalement dingues osent aspirer.
Jordan Quintal II m’a dit : ” J’avais déjà construit un pick-up Ford ’56 qui s’est positionné dans la dernière épreuve de jugement, qu’Autorama appelle le “Great Eight”... et un coupé Chevrolet’49 nommé M-80. C’est lui qui m’a fait gagner le Ridler en 2001. C’était la dernière année de l’ancienne ère. L’année suivante Chip’sFoose est arrivé avec une Chevrolet ’35 surnommée “Grand Master” qui a soufflé le niveau de savoir-faire requis pour gagner (ainsi que le prix financier). Il en coûte maintenant largement plus d’un million de dollars pour espérer gagner un Ridler, c’est le prix des travaux de carrosserie pour y arriver ! Mais j’ai relevé le défi proposé par Steve Barton qui étant multimilliardaire, avait les moyens financiers de se faire plaisir afin de remporter ce prix. C’est de la vanité un peu imbécile, mais c’est l”Amérique ici !”…
Jordan Quintal II est propriétaire de “Super Rides by Jordan”, une entreprise industrielle façon garage, légèrement bizarre, remplie de carcasses de vieilles voitures et située au cœur battant de l’enclave d’Escondido, en Californie. Aujourd’hui à 70 ans, Jordan Quintal II se vante d’avoir commencé à construire des voitures à l’adolescence et avoir immédiatement connu le niveau de folie que Steve Barton revendique : “Chaque demi-pouce carré doit être parfait. Certains autres ateliers ne toucheront pas aux projets Ridler en raison de la façon dont ils mangent le temps et accumulent les factures à sept chiffres.
Il a ajouté : “Dans les mois qui précèdent ce salon, la voiture consomme toute la boutique, l’atelier et les chiottes, l’air, le temps, les énergies et l’argent, tout le reste s’arrête. Le week-end avant le spectacle, la pression est tectonique. Les propriétaires qui ont attendu des années tout en signant des montagnes de chèques sont obsédés par le prix Ridler et par le montant des factures. On ne peut faire ses débuts à l’Autorama qu’une seule fois, chaque voiture n’a qu’une seule chance de remporter le titre. Les propriétaires perdant ne paient parfois pas leurs factures en totalité et les ateliers ne gagnent de ce fait souvent pas grand-chose, voire rien sur les voitures Ridler… Ce n’est pas pour tout le monde, cette compétition. Il est nécessaire d’avoir le bon propriétaire capable de payer, sinon c’est la banqueroute.
En effet, la voiture va lui couter au moins deux millions de dollars et à la revente il n’en aura même pas le quart ! C’est un concours de vanité pour des vaniteux multimillionnaires qui ne comptent plus leur fortune, mais qui ont sale caractère et sont capables de tirer à la Winchester pour se faire leur justice. Mais c’est la clientèle. type de ce genre de foire, les participants doivent composer avec ça ! Payer d’avance est la coutume !… Stephen F. Barton semblait être le bon propriétaire. Descendant d’un empire de location d’appareils électroménagers en Oklahoma, Barton a conçu ses propres Hot-Rods et possède 37 voitures dans une collection dans le sous-sol de son manoir de 16.000 pieds carrés rempli d’antiquités et d’art de grande taille.
Il avait les moyens et l’enthousiasme, mais le projet proposé était énorme : la voiture du donateur avait 19 pieds de long et pesait plus de 5.000 livres d’acier, de fer et de verre, dont une grande partie devait être découpée ou fortement modifiée. Jordan Quintal II était déjà passé par là, il l’avait fait, mais comme tous ceux qui travaillent dans la frontière floue entre la machinerie et l’art, il a senti l’attraction magnétique du Ridler qui éblouit tout le monde, surtout avec quelque chose de nouveau. Il a dit à Stephen F.Barton : “D’accord. Mais votre CadMan dévorera au moins 2 millions de dollars voire même plus, et les prochaines années de votre vie. Vous m’apportez la caisse et les dollars d’avance et c’est OK. A prendre ou à laisser”…
Le projet était unique dès le départ, car ce n’était pas une Cadillac ordinaire. En 1959, GM avait passé un contrat avec la maison de design italienne Pininfarina pour construire 100 Eldorado Brougham Spéciales à quatre portes avec un design et des finitions uniques. Les Eldorado Spéciales évitaient les ailerons trop hauts et les feux arrière à double balle (sic !) des autres ’59, en faveur de dorsales moins flashy qui sont apparues plus tard sur toutes les Cadillac de 1960. Barton possédait deux des Pininfarina Cadillac, qui se vendaient neuves pour 13.075 $, soit près du double d’un cabriolet Biarritz ’59. CadMad est la 85e Brougham construite d’usine sur un total de seulement 99 voitures…
Elle est arrivé à l’atelier de Jordan Quintal II en 2002 avec un crédit d’avance de 2 millions de dollars et a immédiatement été dépouillée et trempé dans l’acide. Le plan de Quintal était de vider la carrosserie et la refaçonner la dans la forme d’un Break de chasse-Station Wagon sportif que Barton avait en tête, puis de construire un châssis et y positionner des trains-roulant actuels et un moteur V8 haut de gamme.. Il a mis son fils alors adolescent, Jordan Quintal III, au travail pour fignoler l’oeuvre : “C’était son éducation collégiale”… m’a dit Quintal. CadMad était essentiellement proportionnée autour de son capot et de son toit, qui conservaient leurs dimensions de stock tandis que presque toutes les autres dimensions de la voiture changeaient.
Quintal n’a pu se retenir de plastroner : “Nous ne voulions pas que le toit ait l’air petit par rapport au reste de la voiture, ou qu’il élargisse le sommet, car on aurait eu l’impression qu’il avait été frappé à la tête avec une casserole géante. Ainsi, la largeur totale de la voiture a diminué de 4,5 pouces, ce qui ne semble pas beaucoup, mais s’apparente à réduire votre maison de 4,5 pieds. Toutes les énormes ailes ont dû être sectionnées, taillées et resoudées. Le pare-chocs avant et la calandre, qui ont près de 300 pièces entre eux, ont dû être coupéEs et soudées ensemble de manière transparente. Idem pour l’arrière, qui, comme le reste des pièces extérieures de la Cadillac est unique aux 99 voitures construites par Pininfarina”…
Chacun des boîtiers irremplaçables des feux arrière de style Jet à postcombustion a été coupé au milieu et sectionné pour être plus étroit et de nouvelles lentilles ont dû être fabriquées à partir de zéro. La base du pare-brise a glissé vers l’arrière, les portes ont été prolongées de 6 pouces, les portes arrière ont été supprimées et la carrosserie a été sculptée avec du métal pour combler les vides. La longueur totale de la voiture a été coupée de 18 pouces, et non seulement le toit a été coupé, mais aussi le reste de la carrosserie, sectionnant toute la voiture autour de son milieu pour enlever 2 pouces de hauteur. Une Pontiac Safari wagon Hulk assez propre de 1956, a été utilisée pour le toit façon Break de chasse !
Au bout de près de deux ans de coupe, de soudures, de martellement divers, de laminage et de remplissage, tout avait essentiellement dégrossi la coque à l’échelle 7/8. La vision de Steve Barton pour le moteur était de garder la lignée de la voiture purement Cadillac en rassemblant deux Northstar V-8 d’Allanté III des années 1990 pour fabriquer un V-16 ! Un constructeur de moteurs pour Hot-Rod à Pahrump, Nevada, a été embauché pour faire le travail. Pendant ce temps, les Quintal père et fils se sont tournés vers le châssis tubulaire en acier. Le moteur serait allongé dans un berceau à l’avant tandis qu’un arbre ferait tourner le convertisseur de couple monté à l’arrière à l’intérieur de la transmission automatique Corvette Z00R4.
Le fouillis de tubes d’échappement s’écoulerait autour des composants, stratégiquement ancrés pour apparaître comme flottant dans l’air. Ce serait la première construction “Quintal” avec une boîte-pont, de sorte que la courbe d’apprentissage était raide. Lorsque j’ai demandé s’il y avait des fichiers de dessins informatiques de quelque nature que ce soit, Quintal a simplement pointé son front en me disant : “Tout est ici”… Des jantes sur mesure de 18 pouces imitant les 15 de série ont été fabriquées. Tous les accessoires du moteur ont été calculés pour être positionnés/ montés à l’arrière. Un constructeur Ridler déterminé à gagner doit en effet rendre la voiture clean, comme si elle courait sur des vagues spatiales et était maintenue ensemble par de la colle de fée.
Ainsi, une grande partie du travail de détail (tous angoissants) a consisté à tout cacher comme de faux murs sont construits pour protéger la plomberie et le câblage des maisons. Les fixations se vissent dans des écrous captifs cachés, leurs têtes disparaissant derrière des bouchons sans soudure ou des tôles qui se chevauchent. Les filets de soudage sont minutieusement poncés et façonnés pour disparaître. Les charnières sont cachées à l’écart de la lumière. Comme dans toute production théâtrale, il faut juste que le public voie le spectacle, tandis que les fluides, les attaches et les électrons travaillent comme des mains de scène derrière les rideaux…
Tout a été redimensionné à l’arrière, de sorte que des lentilles plus petites ont dû être fabriquées et fraisées avec les mêmes lignes de diffusion de la lumière que les originaux. CadMad a été entièrement assemblée et entièrement démontée trop de fois pour que les Quintals s’en souviennent. Tout a dû être testé et retesté pour l’assemblage et l’ajustement avant la peinture. Le jeune Quintal a conçu et fabriqué toutes les garnitures des vitrages à partir de zéro afin que les têtes de vis ne soient pas visibles ; puis il a dû trouver comment l’installer une fois la peinture en place. Ils ont inventé un système de boulon traversant pour les roues arrière principalement cachées afin que les roues puissent être retirées en tirant les boulons vers l’intérieur de sous la voiture !
Pour préserver l’aspect classique du volant d’origine, ils en ont usiné un nouveau en aluminium et l’ont redimensionné pour l’adapter. Les Quintal’s ont fabriqué le tableau de bord et la console centrale empilée en métal, jouant simplement avec les formes jusqu’à ce qu’elles aient l’air correctes. Le pack de jauges personnalisées de Classic-Instruments a coûté 7.000 $ et les sièges sont une paire de trônes re-sculptés et retapissés dune Cadillac CTS-V moderne. Le maître à rayures Lyle Fisk, un contemporain de Von Dutch, a peint la garniture en bois sur le tableau de bord et les portes pour correspondre à la dalle de bloc de boucher exquis bordant la zone de chargement, que les Quintal’s avaient fini à un éclat vitreux !
À l’exception du groupe motopropulseur, tout ce qui se trouvait sous le plancher de CadMad était fabriqué à partir de zéro. La zone de chargement a été finie à la perfection comme du verre avec une couche transparente automobile, et le tableau de bord peint pour correspondre. Il y a eu des problèmes. Les constructeurs ont coulé 3.000 $ dans un concept de palettes qui n’a pas fonctionné. Le tapissier a réussi à rayer le pare-brise de 3.900 $, alors il en a mis un nouveau. Et puis il y avait le moteur. Après trois ans, le gars embauché pour épouser les deux Northstars n’avait encore rien produit. À ce moment-là, Quintal a exhorté Barton à abandonner la vision d’un V-16 moderne fabriqué avec 2 V8 de Cadillac Allanté et à envisager quelque chose de plus conventionnel.
Barton a avalé son énorme déception et a accepté, ne serait-ce que pour faire avancer le projet. Tom Nelson de “Nelson Racing Engines” à Chatsworth, en Californie, s’est engagé à construire un moteur scandaleux à juste titre. Un V8 Super-Big-Bloc de 632ci s’alimentant à partir de deux turbos géants et disposant de systèmes d’injection parallèles pour utilisation de carburant de course façon Daytona. Le moteur a coûté 97.000 $ après que tous les cris aient été terminés, mais au moins il s’est inséré dans le long espace destiné au V-16, une fois que les Quintal’s ont disposé les turbos comme des bazookas jumeaux orientés vers l’avant !
Le gros bloc biturbo de 632ci a fait fondre le dyno avec 1025 chevaux et 979 lb-pi de couple avant son installation. On se demande s’il reverra un jour plein gaz. Après avoir expérimenté avec des nuances de bleu, Barton et Quintal se sont décidés sur le Fawntana Rose, une couleur proche d’une teinte Cadillac ’59. Toutes les pièces ont été déplacées dans un stand professionnel et peintes par Quintal, en même temps afin que la température et l’humidité soient identiques. La peinture perlée elle-même n’était pas trop chère : “Je pense que c’était 40.000 dollars”, se souvient Quintal, mais avec des centaines d’heures de ponçage et de finition à la main dans tous les coins, y compris le châssis, le plancher, les montants des portes, les passages des roues et l’arrière.
La peinture a coûté réellement 300.000 $. “La quantité de travail fut comme peindre 20 belles voitures”, m’a dit Quintal. Le jury du 67e Autorama de Detroit a débuté sa mission le mercredi 27 février 2019. Au cours des quatre jours suivants, une équipe de sept juges a entrepris la tâche de faire passer quelques 30 candidats Ridler jusqu’aux “Huit Grands”, et finalement jusqu’à un gagnant. “Une chose qui m’a frappé, c’est qu’aucune zone de cette voiture n’a été laissée intacte” m’a expliqué Butch Patrico, président de la “Michigan Hot Rod Association”. Ajoutant en riant : “Le dessous était aussi beau que le haut. En outre, c’était une si grande voiture. Lorsque vous prenez une construction comme celle-là, votre marge d’erreur est énorme, c’est très différent de construire une voiture aussi grande”.
Le dimanche suivant, CadMad a été couronnée “première gagnante du Ridler”, mais Steve Barton n’était pas là. Barton était décédé depuis janvier 2018 à l’âge de 76 ans, n’ayant jamais conduit CadMad ou l’ayant vu terminée. Craig Barton a déclaré que son frère lui avait demandé avant de mourir de terminer la voiture et Craig a honoré le souhait de son frère, arrivant à Detroit pour voir CadMad pour la première fois : “J’ai été stupéfait par l’énormité de l’entreprise. C’était magnifique, bien au-delà de ce à quoi je m’attendais. Mon grand quoique seul regret est que Steve ait remporté le prix qu’il voulait gagner toute sa vie mais qu’il n’a pas vécu pour le voir. C’est un drame. J’ai pensé daire rouvrir sa tombe pour le mettre dans son cercueil, mais je n’en ai pas eu l’autorisation”...
De retour à Escondido, les Quintal’s ont regardé l’année suivante mais de loin, CadMad traverser le bloc de la vente aux enchères Scottsdale 2020 de Barrett-Jackson pour n’atteindre qu’un prix absurdement bas de 302.500 $ compte tenu des 2 millions cinq cent mille dollars qu’elle a couté en re-fabrication ! Quintal a juste haussé les épaules : “2.197.500 $ de perte ! Cela vaut exactement ce que quelqu’un est prêt à payer pour cela. C’est la vie, c’est l’Amérique. Le principal est que j’ai été payé totalement et que j’ai l’image et la réputation d’avoir gagné le Ridler. Le reste je m’en moque !”. Lui et son fils Jordan ont beaucoup de nouveaux projets, dont un de Camaro pro-street ainsi que d’autres voitures qui, par ailleurs envahissent le magasin. Feront-ils un autre Ridler ?
Quintal secoue la tête : “Je ne veux pas en faire un autre”… Puis il a pointé son regard sur son fils en disant : “Lui, il peut !”... 10 artisans ont œuvré plusieurs années pour reconstruire la Cadillac Pininfarina 4 portes en une 2 portes “Sport-Wagon” et c’est Craig Barton qui a reçu le trophée “2019 Ridler Award” célébrant la victoire de la “CadMan” de son frère décédé deux ans auparavant, sur les 800 voitures concourant à l’Autorama 2019. C’est le toit d’une Chevrolet Nomad qui a servi pour cette transformation, tandis que le capot, la calandre, les phares, les pare-chocs, les ailes et passages de roues ainsi que le tableau de bord et le volant de l’Eldorado Brougham ont été modifiés de manière subtile.
Le démarreur, le compresseur de climatisation et l’alternateur sont cachés… Toute la mécanique repose sur un châssis Space-Frame disposant d’une double colonne vertébrale et d’éléments périphériques façonnés à partir de tubes 1-5/8-pouces de diamètre en acier, la suspension étant artisanale de même que les pièces de direction.Nelson Racing Engines a reconstruit un moteur V8 Big-bloc 632ci, jumelé à une transmission automatique 4L60E C5 Corvette. Alimenté par du carburant “Racing” et stimulé par une paire de turbocompresseurs T88mm, le moteur développe 1025hp et 979 pieds/lbs de couple. Moteur: V8 turbocompressé, 10.357 cc Puissance : 1025 chevaux à 5800 tr/min Couple : 979 lb-pi à 4600 tr/min …
Les freins sont des Bauer 6-pistons en 14 pouces, ventilés, disposant d’une assistance (un booster) électrique. et les jantes sont des “EVOD Industries” de 18 pouces équipées de pneus “Radials Vogue” disposant d’un filet décoratif correspondant à la peinture de la voiture. L’intérieur est doté d’un volant du même fabricant que les jantes : “EVOD Industries”, d’un ensemble de compteurs Classic Instruments et de sièges baquets RECARO en cuir provenant d’une Cadillac CTS-V 2012. Le plancher “de chargement” arrière (Wagon) a été conçu par Heiden’s Woodworking à l’aide de “tigre wood”, d’érable et de wengé.., une application libérale d’uréthane protège le bois et un pinstriper est assorti aux grains de bois du tableau de bord peint à la main.
L’extérieur est fini dans un schéma bicolore de Fawntana Rose et de Titanium Silver avec trois couche de base en uréthane Kustom Shop PPG.
Plus de 4.000 heures ont été consacrées à la construction et à la finition. Cette voiture fut une des stars de la vente Barrett-Jackson, notre nouveau partenaire de C&F et GatsbyOnline (cliquez sur son logo et sur ceux de nos autres nouveaux partenaires dont les logos se trouvent en bas de notre page d’accueil…, vous serez téléportés en un click sur leur site, recommandez vous de C&F et GatsbyOnline pour une réception VIP).
Coût de construction : 2 millions cinq cent mille dollars – Résultat de la vente aux enchères 2020 : 302.500 $…. PERTE : 2.197.500 $ (Valeur de la vanité)…
https://www.barrett-jackson.com/Consignment/Home/OpenRequest
https://www.barrett-jackson.com/Events/Event/Home/Scottsdale-2020/d114c99a-0e71-46b2-8cde-20a53c127270
https://www.barrett-jackson.com/Media/Home/Video/349698999
https://www.facebook.com/DeBruynePatrice/videos/2731836890198064/
2 commentaires
Quel article mon cher Gatsby, on en prend plein les yeux et pour pas cher ! De votre expérience supra ordinaire, la probabilité que ce genre d’engin soit aussi inconduisible que photogénique est-elle élevée ?
100% !
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