1972 DeTomaso Pantera, 1/10 aux exam’s…
Ne vous réjouissez pas trop vite en débutant la lecture de cet article, d’abord je n’aime toujours pas plus les DeTomaso Pantera, qu’avant le début de mon aversion envers elles toutes… et ensuite je ne puis bloguler sereinement concernant la folie classieuse qu’ont à mes yeux (verts), divers fanatiques envers les DeTomaso Pantera… J’en texticule chaque fois que l’occasion se présente, quoiqu’en bloguler serait plus qu’adéquat pour farfouiller dans mes épanchements s’avérant s’intéférencer dans un ensemble si abscons, que certain(e)s ne peuvent comprendre ni en papoter/écrire/scripturer/bafouiller et ânoner… Tout cela en pendant que la guerre Russo/Ukrainienne ET la génocidation de 40.000 Palestinien(e)s par une résurgence de divers Nazificateurs Is-raéliens, s’effectue dans le j’en-foutisme général, simultanément à la crise économique, du réchauffement de la planète et de la malbouffe qui se généralise. La honte! Toutefois et néanmoins, la ressource de la couleur des mots afin d’en peindre des tableaux accrocheurs, fait que bloguler en rouge contestataire, de manière revendicative, voire révolutionnaire, peut s’y opposer en textualisant ici-même, des arguments conciliatoires, propres à apaiser les parties opposées…
Par contre, divers de mes texticules qui éjaculent des mots formant des phrases créant des périphrases absconses, sont une forme, peut-être un genre littéraire herméneutique, qui, avec le temps, ne sont plus à portée de compréhension des masses, car la réflexion philosophique interprétative, inventée par Friedrich Schleiermacher, développée par Wilhelm Dilthey et rénovée par Martin Heidegger et Hans-Georg Gadamer, trouve des applications dans la critique littéraire ou historique, dans le droit, dans la sociologie, en musique, en informatique, en théologie et même dans le cadre de la psychanalyse. Cette dernière discipline fait néanmoins problème. Ainsi le psychanalyste Jean Laplanche n’admet-il pas que la psychanalyse se trouve “enrôlée” dans l’herméneutique comme un cas particulier, une “herméneutique régionale”, soit qu’on accepte de la prendre en considération, comme le fait Ricoeur, soit qu’on la rejette, comme mal fondée, arbitraire, ainsi que le veulent par exemple Gadamer, Grondin et bien d’autres… Donc, vous causer une fois de plus de la DeTomaso Pantera (que vous savez ne pas être en haute estime dans mes valeurs) et donc en papoter, doit d’effectuer scientifiquement…
La Detomaso Pantera est une erreur de la nature humaine en ce qu’elle a de plus inhumain. Elle a été créée de même façon qu’un texticule formant une suite de mots plus ou moins descriptifs et plus que moins narratifs sans message construit menant à un réel renouveau automobile, ce qui était d’emblée une entreprise sans intérèt.. Il m’a semblé vain d’en discourir sans propos élaborés. D’ou ma volonté d’en tracer un apophtegme, qui résume en très peu de mots une pensée de grande portée en ce qui concerne la voie à suivre pour conduire à une finalité concernant cette abominable création automobile. Cet apophtegme serait une sorte d’adage auquel on confèrerait autorité. La différence entre l’apophtegme et l’adage est donc que le premier est attribué nominativement alors que le second est anonyme. Plutarque rapportait systématiquement à leurs auteurs et à leur contexte les paroles des hommes illustres qu’il cite dans ses “Apophtegmes des rois et des capitaines célèbres” ou encore ses “Apophtegmes des Lacédémoniens”. Il ne faut donc pas confondre l’apophtegme et l’aphorisme, bien que les deux cherchent également à dire de grandes choses en peu de mots.
En effet, premièrement, il n’est pas nécessaire d’être une autorité pour être auteur d’un aphorisme ; deuxièmement, le sens d’un aphorisme peut ne pas être clair à première lecture et troisièmement, un aphorisme n’a pas nécessairement de vocation morale ou spirituelle… Ainsi Nietzsche a écrit nombre d’aphorismes et non des apophtegmes car il ne s’est jamais présenté comme une autorité ancienne ayant vocation à dispenser de penser de façon inventive et originale. Ensuite, la célèbre formule “On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve” d’Héraclite n’est pas un apophtegme… Son sens demande explication pour être bien compris et elle est d’ordre ontologique voire épistémologique et non moral ou spirituel. Un aphorisme peut certes avoir des conséquences morales remarquables mais il n’énonce pas en tant que tel de règle de conduite, de sorte qu’il n’a pas valeur de maxime mais seulement d’observation factuelle. Plus récemment, le sens du terme s’est encore élargi, pour devenir par ironie beaucoup plus péjoratif, cela devient en effet une parole creuse qui n’a qu’une fausse apparence de sagesse, ce n’est que par confusion qu’on en vient à prendre des sentences banales.
Même s’ils se résument en une description trop savante pour la compréhension des masses c’estdonc aussi malvenu que vous écrire en Charabia (la langue politicienne par excellence). En voici un exemple : “SoŶ ĠtLJŵologie l’iŶdiƋue, est uŶ tissage de ŵots et ŶoŶ uŶe ĠŶuŵĠƌatioŶ ou uŶeĐoŶĐatĠŶatioŶ dĠsiŶĐaƌŶĠe de Ŷoŵs, d’adjeĐtifs, de ǀeƌďes, d’adǀeƌďes ou de liens”. Cela parce que chaque texticule est un tissage de mots de surface réduite, un écrit miniature, c’est pourquoi, dire que les textos (les SMS) et les tweets, qui se caractérisent par leur brièveté, sont tous des texticules serait très exagéré. Il ne faut pas confondre la forme et le fond qui peut revêtir plusieurs formes, par exemple : “Đ’est souǀeŶt uŶ edžeƌĐiĐe de stLJleͿ” peut servir plusieurs fonds. On trouve aussi des fonds sans forme et des formes sans fond. Le texticule relève davantage de la concision que de “l’edžpƌessioŶ Ƌue de l’ĠĐƌit”. Il existe d’ailleurs de nombreux texticules qui ne savent pas se mettre en valeur. Cela dit les texticules sont souvent déclarés comme des “ƋuaŶd ŵġŵe tƌğs Ŷoŵďƌeudž daŶs l’uŶiǀeƌs l’ĠĐƌit”. Surtout si l’entité “Ŷoŵďƌeudž Ƌu’oŶ” peut les “Đoŵpaƌeƌ audž speƌŵatozoïdes suƌ des ŵilliaƌds, ƋuelƋues seuleŵeŶt oŶt de l’aǀeŶiƌ”…
Dans cette société où règne la surenchère de la longueur des textes, aussi bien des romans que des thèses universitaires (que personne ne lit, ou pour que personne ne les lisent…, le texticule devrait être un modèle pour tous. AAAAAhhhhhh ! si tous les rapports textuels à rallonge prenaient plus souvent la forme de “tedžtiĐules”, cela réduirait avantageusement le volume des documents à archiver ! Je vais donc être bref et simplement écrire/tapoter que cette DeTomaso Pantera de 1972 a fait l’objet de travaux de rénovation incluant des modifications qui se sont achevées vers 2016. Ils avaient impliqué l’installation d’un V8 388ci Stroker équipé d’un système de protoxyde d’azote, la finition de la voiture en rouge et le rafraîchissement de l’intérieur. Voilà, me reste quelques détails techniques à vous indiquer qui vous aideront à vous masturber la tête… Le changement de vitesse se fait par le biais d’une boîte-pont manuelle à cinq vitesses équipée d’un refroidisseur d’huile. L’équipement supplémentaire comprend des jantes “Etoiles” de 17 pouces, des freins à disque de la taille de 33 tours aux quatre coins, des phares fixes, un arceau de sécurité et des sièges baquets Porsche.
Fait psychologique important, cette abomination (je déteste les DeTomaso Pantera car je les connais trop bien après m’être presque ruiné à en acheter une douzaine).. a d’abord été acquise par le beau-père du vendeur vers 2012 et transférée par héritage aux propriétaires actuels en 2023, le notaire signalant que la voiture n’était sécurisée par aucun document pouvant attester sa conformité d’autant que le précédent propriétaire est décédé en cause du système de protoxyde d’azote… Voilà, j’en ai terminé, je suis d’accord qu’il eut été préférable de ne pas publier cet article de 706 mots, temps de lecture 4 minutes… La dernière modification date d’il y a trop longtemps pour être honnête. La direction de ce Web-Site que je représente décline toute responsabilité pouvant découler de la lecture que vous faites actuellement, car mon souhait est que, dans le lot, il se trouve au moins “uŶ tedžtiĐule Ƌui tiŶtiŶŶaďule à ǀos oƌeilles si j”yibx”… Nous sommes pris dans le filet de la Toile et de ses géants. Nous ne sommes pas loin de ressembler à des animaux soustraits à leur milieu naturel, confinés dans un espace restreint en dépit des paysages factices. Nous voici conditionnés dans nos mouvements et bientôt dans nos pensées quotidiennes.
Par quoi ? Mais par une clôture électronique faite d’écrans innombrables… “OŶ Ŷe peut plus faiƌe tƌois pas tƌaŶƋuille saŶs toŵďeƌ suƌ uŶ ĠĐƌaŶ. Il Ŷe s’agit plus du « petit écran » que l’oŶ alluŵait le soiƌ eŶ faŵille ou du « grand écran » du ǀiƋueŶde. C’est l’ĠĐƌaŶ du sŵaƌtphoŶe Ƌui ǀiďƌe à l’eŶǀi, l’ĠĐƌaŶ du teƌŵiŶal de paieŵeŶt ĐhaƋue fois Ƌu’oŶ a ďesoiŶ de ƋuelƋue Đhose, Đette puďliĐitĠ aussi iŵďĠĐile Ƌu’iŶtƌusiǀe suƌ l’ĠĐƌaŶ de l’oƌdiŶateuƌ ĐhaƋue fois Ƌu’oŶ ǀeut se e-promener”… De plus et c’est primordial “l’ĠĐƌaŶ gĠaŶt d’uŶ espaĐe puďliĐ Ƌui iŵpose de ƌegaƌdeƌ Đe ŵatĐh ou cette pub doŶt oŶ Ŷ’a ƌieŶ à faiƌe”… Autrement dit, le réseau mondial tend à ressembler à une vaste ergastule… De la même façon que ‘Ŷ Ƌue l’iŵpƌiŵĠ’ s’est imposé il y a cinq siècles face au manuscrit comme vecteur principal du livre. Ceci dit, le manuscrit est toujours là “à ĐôtĠ du liǀƌe, pouƌ l’aƌt, pouƌ l’iŶtiŵitĠ, pouƌ le plaisiƌ”. De même que le papier subsistera pour son côté pratique et confortable, parfois comme garantie de la sécurité ou de la pérennité, mais l’essentiel des documents courants encore produits aujourd’hui sur papier va disparaitre. Pourquoi s’en plaindre ? Le papier serait-il une fin en soi ? Le postulat est simple car il repose sur deux objectifs qui ne varient guère depuis la nuit des temps..
Dans “l’oƌgaŶisatioŶ de l’iŶfoƌŵatioŶ : l’ĠĐƌit suppoƌte la pƌeuǀe et tƌaŶspoƌte le saǀoiƌ. Le ŶuŵĠƌiƋue sait faiƌe les deux”, et cela de manière très concurrentielle par rapport au papier dans 90% des cas. Dans un autre domaine du progrès technique, la voiture automobile a remplacé depuis un siècle environ la voiture hippomobile. Il y a toujours des chevaux ; ils ne servent plus de moyen de transport pour porter le courrier, aller au travail ou voyager : “L’eŵploi du Đheǀal s’est ƌĠoƌgaŶisĠ aǀeĐ l’ĠƋuitatioŶ de loisiƌ, l’ĠĐologie, les Đouƌses hippiƋues ;saŶs paƌleƌ des lasagŶes de ďœuf”… C’est limpidement compréhensible… C’est la même chose pour “l’ĠĐƌit ŶuŵĠƌiƋue kihiŶe feƌa pas dispaƌaîtƌe lp$pieƌ” ; il poussera à réorganiser et recentrer son usage sur des activités bien spécifiques. Le tout est de faire les choses à bon escient, de comprendre les tenants et aboutissants de chaque support, de chaque technique, de peser les avantages et les inconvénients du papier et du numérique et ‘”d’edžploiteƌ le ŵeilleuƌ de ĐhaĐuŶ pouƌ satisfaiƌe le ďesoiŶ” du support de communication et de conservation des documents. Pourtant cette période transitoire du papier vers le numérique comme support de “l’ĠĐƌit” administratif et commercial.
Il ne faut pas oublier le coté scientifique, quoique le culturel est assez brouillonné et regorge de comportements qui tiennent autant de “l’igŶoƌaŶĐe” des outils, des systèmes et du droit (pas toujours “ďieŶ Đlaiƌ, Đ’est ǀƌaiͿ Ƌue de l’ĠteƌŶ”, une résistance d’une partie de la population au technologique. On avance, on recule, on fait du sur-place. On perd beaucoup de temps à tâtonner, à se poser de mauvaises questions, ou de bonnes questions auxquelles on donne de mauvaises réponses : “QuaŶd j’oďseƌǀe la pƌatiƋue de sĐaŶŶeƌ uŶ doĐuŵeŶt hgapieƌ” puis de “l’iŵpƌiŵeƌ” pour le signer de façon “ŵaŶusĐƌite aǀaŶt“… Bref… Je reconnais que c’est ce qu’on nomme communément un “Foutage de gueule” qui est ici généralisé… Toutefois, si vous êtes maso et voulez vivre une aventure transsexuellement automobile, n’hésitez pas, la DeTomaso Pantera est une abominable joyeuseté mal pensée, mal construite, mal finie, elle chauffe comme une cocote minute sans soupape de sécurité, tient la route comme une machine à laver la vaisselle, rouille pire qu’une AlfaSud, son coffre avant est figuratif, il n’abrite que du vent, son capot arrière pourrait contenir un moteur diesel de sous-marin, et ne contient que du vide…
L’habitacle, positionné n’importe comment entre les deux, semble avoir été imaginé pour des nains bossus avec de longues jambes arquées d’inégales longueurs ! Ce n’est, de plus, pas la marque la plus réputée lorsqu’on parle d’automobiles sportives…, non, la De Tomaso Pantera, avec son V8 en fonte Yankee-bourrin positionné sans logique avec le design de la carrosserie au look folklorique, est une crétinerie atypique et kitch qui fut immédiatement boudée par les puristes, puis haïe par ceux qui ont eu le malheur d’en avoir acheté une (j’en suis, une douzaine m’ont possédé… et j’en reste marqué)… Mais elle est adorée des carrossiers véreux et vénérée par les garagistes sans scrupules pour qui sa tendance naturelle à pourrir et à exploser sa mécanique a représenté un fond de commerce important et régulier qui en a sauvé quelques-uns de la faillite. Alejandro DeTomaso, né en Argentine, contracte très jeune le virus du sport automobile, maladie typique des riches désœuvrés certainement transmise par son père d’origine italienne, rebelle de salon et audacieux comme un Roméo d’opérette, il fait ses débuts de pilote en même temps qu’il développe son activité de résistance face au pouvoir politique…
C’est cette dernière activité qui, selon la légende qu’il s’invente…, le conduira à s’exiler (sic !) en Italie pour éviter la prison (re-sic !)…, à Modène précisément, une ville qui ne pouvait évidemment pas laisser indifférent un passionné d’automobile soucieux de tenter de faire fortune grâce à la crédulité humaine (s’exiler à Palavas-les-flots ne lui aurait apporté aucune image et aurait de suite décrédibilisé son histoire)… Les frères Maserati, inconscients du drame à venir, lui mettent le pied à l’étrier en l’engageant comme assistant-mécanicien sur leurs voitures de course OSCA…, puis comme pilote… Alejandro DeTomaso en profite pour se forger une sorte de diplôme de respectabilité tout en se rendant compte que ce ne serait pas si complexe qu’imaginé de construire ses voitures s’il parvenait à “allumer” quelques-uns des riches désœuvrés qui font graver leur nom au frontispice de leur palais, comme pour dire à tout-venant, leur joie et leur fierté d’avoir mené à bonne fin une œuvre très laborieuse. Le 28 octobre 1959, la société DeTomaso Automobili voit le jour. Dans un premier temps, le pilote imagine dans un local malfamé, des voitures de course improbables dont il confie la mise au point à des apprentis…
Tout cela dans le but de faire tomber divers financiers inconscients dans son filet… Pressé d’arriver rapidement à ses objectifs, DeTomaso néglige la mise au point de ses voitures qui ne sont que des concepts figuratifs dont les performances sont désastreuses et la fiabilité plus que perfectible. En 1963, DeTomaso présente sa première “vraie” voiture “routière”, la Vallelunga, construite autour d’un moteur 1500cc de Ford Cortina… et s’évertue, avec elle, d’hypnotiser Ford tombé en 1962 sous le charme bestial de Carroll Shelby et ses AC Cobra 260 puis 289…, il imagine pouvoir biaiser (enlevez le “i”) celui-ci en proposant à Ford de magnifier son image de constructeur avec une GT40 au design italien… Les discussions n’aboutissent à rien de concret, Ford étant depuis le printemps 1963 très occupé pour réussir un coup fumant car il avait été contacté par Enzo Ferrari qui vivait d’insondables difficultés financières et voulait lui vendre son entreprise, mais Enzo Ferrari s’est retiré des négociations au dernier moment, tout cela n’étant qu’un stratagème pour mieux se vendre à Fiat, vexé, Henry Ford II a décidé de créer une voiture pouvant concurrencer la marque au cheval cabré : la GT40 (qui sera terminée en avril 1964)…
C’était là une incroyable opportunité pour Alejandro DeTomaso… Il proposa à Ford de réaliser une sorte de Ferrari-Ford commercialisée dans l’esprit de la GT40… Bingo…, Ford se fait ainsi habillement manœuvrer… et après négociations, un partenariat est scellé permettant à la Mangusta motorisée par un V8 4L7 Ford, de voir le jour à Turin en 1966 (pour l’anecdote, il faut savoir que la mangouste est l’animal le plus redouté par les cobras, DeTomaso étant persuadé que sa Mangusta enverrait balader les AC Cobra 289 et 427 de Carroll Shelby)… Malgré sa ligne spectaculaire la Mangusta dessinée par Giorgetto Giugiaro est un coup d’essai qui se transforme rapidement en fiasco… La voiture souffre d’une mise au point approximative…, la Mangusta est belle mais fantasque…, à haute vitesse l’avant se soulève et la voiture devient incontrôlable, de plus elle chauffe comme une bouilloire et tient la route comme une savonnette… Carroll Shelby ricane, Enzo Ferrari également, mais, en 1969, le rapprochement entre Ford et DeTomaso se concrétise plus que jamais car Ford qui veut toujours se venger d’Enzo Ferrari, passe à l’offensive dans la Sarthe avec les GT40, souhaitant écraser pour de bon la suprématie de Ferrari…
L’idée de Ford se nomme “vengeance et rétorsion”… En pratique le plan est de commercialiser une Mangusta fiable, une GT-40 civilisée, le géant américain rachète donc 80% des parts de DeTomaso et 100% du capital de Ghia précédemment acquis par la belle-famille d’Alejandro… Suite au fiasco de la Mangusta, Ford exige “du nouveau et vite, une nouvelle forme et un nouveau nom”… Et en 1970 au salon de New York : la Pantera est née… A ses côtés le petit constructeur dévoile simultanément une berline luxueuse, la Deauville, DeTomaso veut grandir vite, mais va commettre les mêmes erreurs que Lamborghini, rival direct de Ferrari, confondant vitesse et précipitation. Propulsée par un V8 Cleveland 351ci en fonte…, la Pantera dispose alors de 270 chevaux pour figurer parmi les plus rapides GT du moment (et notamment la Corvette aux USA)…, conçue sur une coque autoporteuse et carrosserie en acier bon marché, la Pantera n’est pas très légère… Le V8 Ford tout en fonte n’aide pas à gagner des kilos…, pas d’envolées lyriques comme un V12 Ferrari mais un grognement viril qui se transforme en rugissement dans les tours et qui prend aux tripes et fait vibrer tout le corps…
Question sensations, on est servi, mais tout le reste c’est du grand n’importe quoi ! Compte tenu du prix attractif de la Pantera face à ses rivales de l’époque, c’est une bonne affaire sur le papier, car en France, pour environ 80.000 FF en 1972 (10.000$ aux USA), on pouvait hésiter avec une Porsche 911 2.4 S, une Ferrari Dino V6 ou encore une Lamborghini Urraco…, pour trouver meilleur rapport prix/puissance, il n’y avait guère que la Corvette (C3) 5L7 qui est la pire Corvette imaginable (!!!)… Mais, tout comme la Mangusta, la Pantera ne tient pas ses promesses et les premières livraisons laissent apparaître une quantité inouïe de problèmes de fiabilité chroniques… Elles sont de plus inonbrables : surchauffe moteur constante, climatisation toujours en panne, corrosion immédiate de l’ensemble, impraticabilité totale, position de conduite fantasque, inconfort total, fiabilité plus que douteuse et tenue de route aléatoire… qui font hurler les rares clients dont la majorité exige d’être remboursé…, une situation ubuesque qui laisse un goût amer aux concessionnaires Lincoln/Mercury en charge de la distribution des DeTomaso aux USA. Enzo Ferrari jubile, Carroll Shelby ricane à nouveau (mais depuis 1970 il s’est retiré de l’aventure)…
En 1972, une première tentative pour rectifier le tir abouti à la Pantera L, complétée par la Pantera GTS dont le V8 atteint 350 chevaux…, le L pour Lusso (luxe) caractérise une présentation plus soignée et une nouvelle planche de bord…, la Pantera prend quelques kilos dans l’histoire mais ne gagne pas en qualité. En 1974, seulement 4 ans après leur union, le divorce est prononcé entre Ford et DeTomaso…, qui n’est pas homme à se laisser abattre.., son esprit de conquête (et les millions de dollars que Ford à englouti dans DeTomaso), le dirige vers des rachats de marques :Moto-Guzzi, Maserati et Innocenti… Tout cela tout en continuant de fabriquer la Pantera. C’est une longue et pénible agonie qui se terminera en 1995 (sur une production totale de 7.210 exemplaires, seules 200 Pantera auraient été importées en France pour quelques dizaines encore en circulation aujourd’hui, selon le club officiel)… La DeTomaso Pantera est une voiture-arnaque, “un piège à cons” qui n’impressionne que les quidams…, elle parait aussi exubérante qu’une Lamborghini Countach, mais sans aucune classe et surtout sans aucun savoir-faire. C’est, pour ainsi dire, quasiment la pire super sportive italienne des années 70’s…
C’est aussi et surtout un gouffre financier pour tout collectionneur qui espérait pourtant rouler sans avoir un portefeuille de millionnaire… et qui se retrouve piégé…, obligé à son tour de raconter les pires bobards du genre à des pôvres hères égarés dans le panier de crabe de l’automobile de collection, pour espérer en être quitte. La corrosion est le premier élément à inspecter scrupuleusement, pas pour la déceler, mais pour jauger les rares parties épargnées (qui sont souvent alors des réparations en choucroute)… Parmi ses mauvais gènes italiens, la Pantera a en effet celui d’une grande sensibilité à la rouille… La mécanique venue de chez l’oncle Sam est loin d’être idéale, le bloc V8 culbuté en fonte est fragile, il ne supporte pas les hauts-régimes et la surchauffe est chronique…, de plus l’accessibilité est malaisée pour la majorité des interventions, le moteur étant mal positionné juste derrière l’habitacle en un endroit situé avant l’ouverture du capot-moteur qui ne s’ouvre que sur du vide et la boîte de vitesse… Pour la moindre réparation, pour le moindre réglage, il faut démonter les sièges et la cloison derrière eux, cette disposition rend la cabine étouffante, comme un sauna roulant, avec en sus l’inconfort total…
A bord, c’est la position en grenouille inversée, cela dans un vacarme assourdissant, avec en prime, l’obligation de se contorsionner pour sortir de cet enfer, le pilier d’ouverture de porte se trouvant à hauteur du bassin, obligeant à avoir des jambes en caoutchouc pour en sortir… La DeTomaso Pantera est une automobile camionnesque transsexuelle autiste et tyrannique, œuvre de salopards-prédateurs-pervers et sans scrupules, qui la destinaient aux nouveaux-riches américains voulant s’encanailler à bon compte avec une sorte de Maîtresse en bottes de cuir… et se sont retrouvés avec un camionneur… Qui plus est vulgairement maquillé qui les a sodomisé bien profond…, celles qui restent survivent grâce aux mêmes techniques de sujétion…, si vous êtes maso et voulez vivre une aventure transsexuellement automobile, n’hésitez pas ! 1970 : Présentation du prototype Pantera au salon de New York / 1972 : Premier restylage (Pantera L) et nouvelle Pantera GTS (300 chevaux DIN). Modèle de compétition Groupe 4 (500 chevaux) / 1974 : Séparation de Ford et DeTomaso / 1981 : Pantera GT5 avec ailes rivetées en polyester / 1986 : Pantera GT5 S, V8 de 330 chevaux / 1991 : Second restylage par Marcello Gandini, la Pantera type 200 (ou Pantera II) inaugure un V8 Ford 302 ci de 305 chevaux DIN / 1995 : Arrêt de la production de la Pantera. 7.210 ont été construites…