Intermeccanica Indra et Murena
L’histoire d’Intermeccanica est celle de Frank Reisner (un Canadien d’origine hongroise) et de Paula Reisner (une Canadienne d’origine tchèque)… Tout ce qui vaut la peine d’être narré les concernant, commence à partir de la vente (par le couple), d’un exemplaire de la Devin Body Special (un Kit-Car VW) à Montréal (Canada)… Frank et Paula Reisner après d’incessantes hésitations s’étaient lancé, avec ce KitCar, dans la marge extrême du secteur automobile, leurs maigres économies allaient générer d’humbles actions qui miraculeusement vont avoir un impact sur le secteur mondial des voitures dites “sportives”... En effet, avec le profit réalisé, Paula et Frank sont partis “faire fortune” à Turin en 1959 , ont acheté une Fiat 500 d’occasion et y ont élu domicile. Le couple y campait dans les collines à l’extérieur de la ville. Là, ils ont réussi à imaginer leur premier catalogue de vente (sans savoir quelle voiture vendre)…
Paula se souvient : “Nous n’avions pas d’argent et pas d’entreprise, seulement le pressentiment que nous devions être en Italie car c’est là qu’étaient construites les vraies automobiles… Lors d’un voyage à Turin depuis Novara, nous nous sommes arrêtés à un passage à niveau à Chiasso, juste à l’extérieur de Turin, lorsque Frank a vu le nom ITALMECCANICA sur le toit d’une usine et il a pensé à le modifier en INTERMECCANICA pour nommer notre société, ce qui ne pouvait que créer une confusion bénéfique... En conséquence, notre premier projet a consisté à fabriquer a petit prix en Italie des kits d’augmentation de puissance copiés sur ceux de vraies marques existantes, et de les vendre aux USA comme étant des pièces originales, les acquéreurs aux USA étant trop bête pour lire la différence”... Des collecteurs d’admission, des cames haute performance et des filtres à huile ont ainsi été vendus par tromperie, le couple réalisant des profits importants.
Le temps ou Franck et Paula vivaient dans leur vieille Fiat dans des lieux malfamés et abandonnés à fait place à une vie aisée. Disposant dès-lors d’importantes sommes d’argent le couple a réalisé et édité une copie du catalogue Italmeccanica, proposant même une nouvelle gamme complète de systèmes d’échappement à écoulement libre, développée en collaboration avec une entreprise italienne de tubes qui visait de prendre le contrôle puis le monopole des fabrications de pièces de courses. Leurs produits se sont également vendus en Afrique du Sud tandis qu’aux USA, Intermeccanica avait coulé toutes les ventes d’Italmeccanica…. Le couple a alors décidé de construire des Formules-Junior. Un autre escroc s’est alors approché du couple pour leur proposer un partage du gâteau plutôt qu’une guerre…
C’était pour les vendre le double des anciens prix aux États-Unis. Affamés d’argent et prêts à tout pour en avoir toujours plus, l’association des escrocs a fait construire quelques Formules-Juniors dont les plans étaient calqués sur les originales. Pour générer des commandes, l’association d’escrocs a imaginé fournir des faux contenus d’informations concernant les courses de Formule Junior. Plusieurs ont été construites et chargées dans un avion à destination des États-Unis. À l’arrivée des voitures de sport italiennes, les journaux étant grassement payés de pubs à l’appui de faux reportages certifiés authentiques faisant l’éloge l’éloge de l’Intermeccanica Formule Course Junior, qualifiée de voiture “révolutionnaire”, ces divers titres faisaient l’éloge de la voiture sans la connaitre, déclarant que cette voiture de course avait été officiellement chronométrée à plus de 140 miles par heure sur la célèbre piste de Monza en Italie…
C’était faux… Mais c’était l’Intermeccanica qui était achetée, et plus jamais l’Italmeccanica… Toujours battre le fer lorsqu’il est chaud… Un nouveau projet a été mis en œuvre, l’InterMeccanica Puch, ou IMP… Le baratin était que la voiture avait concouru sur le Nürburgring, (un circuit de 22 km en Allemagne) et gagné la 1er place, une histoire totalement inventée qui a provoqué l’explosion des commandes auprès des crédules… La vraie voiture gagnante appartenait à un autre constructeur de voitures de course : Carlo Abarth, basé à Turin… Intermeccanica avec la main sur le cœur, prétendait à ses clients potentiels que l’Intermeccanica avait battu cette création d’Abarth, et que Carlo Abarth, furieux, avait fait pression sur FIAT pour ne plus permettre à Steyr Puch de vendre des châssis à Intermeccanica, ce qui allait mettre fin au projet IMP… Il fallait donc que les clients se décident illico…
Frank et Paula Reisner ont ainsi vendu une centaine d’autos avant que le subterfuge soit connu… La combine du prétendu “amour de Frank pour les petites voitures qui tournaient autour de Turin” avait permis une duperie de premier plan… Ayant réussi à hypnotiser quelques journalistes concernant sa conviction qu’une voiture avec une carrosserie italienne fabriquée à la main, motorisée par un V8 américain, pourrait très bien se vendre et concourir aux États-Unis, en particulier dans le Sud-Ouest obsédé par les voitures de course, le couple Reisner a réussi à créer en 1962 à un nouveau mensonge lucratif : La création de l’Intermeccanica Apollo… C’était au début des années 1960, le temps était venu pour Intermeccanica de construire sa première vraie voiture GT sportive, pour rivaliser avec des marques établies comme Ferrari, Aston Martin, Jaguar, Mercedes et Maserati… L’Intermeccanica Apollo serait leur égale…
Le premier prototype a été dévoilé en 1962 et il a immédiatement remporté le prix “Best In Show” au salon de l’auto de New York la même année. “Les caractéristiques distinctives de cette voiture ne ressemblaient à rien sur le marché”, selon le couple Reisner, alors qu’en faits, l’Apollo était un condensé visuel et technique des Ferrari, Maserati et autres. L’Apollo était faite pour les grands enfants naïfs des années cinquante qui utilisaient la musique, la mode et les automobiles pour se démarquer de leurs parents. Mais, à l’insu de Frank, la société avec laquelle Intermeccanica s’était associée se dirigeait vers la faillite… À travers cette difficulté, Intermeccanica à créé un contre-feu via une Nième histoire alternative, affirmant que le seul moyen de créer une “VRAIE” grande entreprise américaine de construction de voitures de sport, était de la réaliser. Il avait en tête de récupérer à son compte la création de la Griffith…
Cette voiture qualifiée “d’œuvre d’art” par son géniteur aussi escroc que le couple Reisner, qui collaborait avec Jack Griffith, qui l’était aussi,… a du attendre 4 ans et 1966 pour devenir une star…. C’était en réalité une arnaque façon “coming-out” lancée au Salon de l’auto de New York 1966… Jack Griffith était une cible de second choix, mais il n’y en avait pas d’autres disponibles aux élucubrations du couple maudit… Cette firme qui connaissait de plus en plus de difficultés financières avait du prendre un associé financier : Steve Wilder, qui imposa unilatéralement de reprendre le projet plutôt que dépenser en dons à fonds perdus. Appelant les voitures “Omega”, Steve Wilder les a fait assembler en Caroline du Nord… Frank et Paula Reisner, de leur coté, dépités que leur nouvelle escroquerie n’aboutisse pas, ont développé une “nouvelle classique” basée sur une carrosserie détournée de la Griffith originale…
Elle semblait différente alors que c’était une copie à 100%… Et le couple Reisner l’a nommée “Torino”… Plus tard les Reisner l’ont rebaptisée “Italia”, un nom considéré comme plus direct et approprié, étant donné les origines italiennes du châssis et de la carrosserie. Les premières Italia ont été expédiés aux États-Unis pour être vendues en 1968. En mars de la même année, Intermeccanica avait vendu 40 Italia aux États-Unis. Au fil du temps, près de 400 Italia ont été vendues en Amérique du Nord et en Allemagne. Après avoir été mandatée par Opel, filiale de General Motors, Intermeccanica s’est lancé dans un nouveau projet très excitant : l’Indra, présentée au Salon de l’auto de Genève comme une première mondiale. Les lignes légèrement plus nettes de l’Indra lui ont valu de nombreux fans au fil des ans. Certains l’ont comparée à la Corvette C4 qui n’est apparue qu’en 1984, plus de 10 ans plus tard.
Alors que l’Apollo et l’Italia avaient toutes deux les courbes et l’élégance des GT italiennes des années 1960, l’Indra avait un langage de conception plus angulaire mieux adapté à la toute nouvelle décennie des années 1970. Belle à tous points de vue, l’Indra avait été conçue par Franco Scaglione et présentée au Salon de l’automobile de Genève en mars 1971. La clé du succès de l’Indra avait été l’accord organisé par Erich Bitter entre Intermeccanica et General Motors. Cet accord a permis à Intermeccanica d’accéder au moteur V8 et à d’autres pièces de l’Opel Diplomat, ce qui signifiait également que l’Indra pouvait être vendue par l’intermédiaire de concessionnaires Opel et leur être apportée pour l’entretien et les pièces. Cet accord restera en place de 1971 à 1973, date à laquelle GM s’est retiré de l’accord… Mais Intermeccanica a essayé de maintenir la voiture en production en utilisant des pièces Ford.
Toutefois en 1975, elle a atteint la fin de la chaîne et a quitté la production. En fin de compte, la société avait produit 60 cabriolets, 40 coupés et 25 2+2. Mais 15 voitures supplémentaires ont été fabriquées “au noir” et expédiées aux États-Unis, c’étaient des prétendues post-production de l’Indra, proposées paiement cash sans traces, en cabriolets, coupés et à hayon avec 2+2 sièges. Toutes étaient motorisées par des V8. Les 10 des 15 premières voitures obtenant les mêmes V8 GM de l’Opel Diplomat et plus tard les 5 suivantes obtenant des V8 Ford. On ne sait pas exactement combien de ces post-Indra’s ont survécu jusqu’à nos jours, nous n’en voyons généralement qu’une mise en vente tous les deux ou trois ans. L’Italia antérieure était plus courante car plus de 400 ont été construites. L’Indra que vous voyez ici est une 1972 équipée d’un V8 327ci accouplé à une transmission automatique.
Il s’agit de la variante coupé, avec juste un toit hard-top en acier soudé sur la carrosserie en acier du cabriolet, bien que la voiture résultante soit attrayante et que le conducteur ait une excellente visibilité, on se demandait pourquoi avoir fait des coupés à toit fixe au départ de cabriolets hard-Top… L’explication étant que c’étaient des voitures non déclarées… L’Intermeccanica Indra qui est ici illustrée est l’un des 127 hybrides italo-américains construits au cours d’une production de quatre ans se terminant en ’74, dont 60 cabriolets, 40 coupés et 27 2+2. Cette voiture a été vendue neuve en Allemagne, comme la plupart l’ont été par l’intermédiaire de concessionnaires Opel. La puissance provient d’un moteur 327ci entraînant les roues arrières par le biais d’une transmission automatique. Comme c’est le cas avec les voitures construites en production limitée, il y avait des variations d’un exemplaire à l’autre…
Donc nous ne savons pas si les fusées éclairantes de cet exemple sont originales ou personnalisées (gag !), mais la voiture a l’air cool malgré tout, surtout de trois-quarts arrière. La serre angulaire, le long capot, le pont court, les longs tuyaux d’échappement polis, les phares dissimulés et les jantes en alliage complexes de la voiture sont tous des thèmes exotiques italiens classiques des années’70… et sa peinture bleu foncé lie bien le tout. La carrosserie et le travail lumineux montrent très bien malgré les photos granuleuses d’époque, que nous ne sommes pas tout à fait sûrs que les fusées éclairantes de la boîte soient originales (re-gag !) Quoi qu’il en soit, elles ont l’air très bien fabriquées et, sous la plupart des angles, fonctionnent bien. L’intérieur semble avoir été personnalisé avec des tirettes de porte, quoique le cuir et le volant sont trop modernes pour être honnêtes et ne correspondent pas au style général.
Tout le reste semble proche du stock cependant, et la petite banquette arrière verticale identifie cet exemple comme une 2+2. L’énergie provient d’un V8 327ci monté en usine. Accouplé ici à une boite automatique comme beaucoup l’étaient. La voiture est une GT rapide et sonore avec un look exotique et est facile d’entretien, elle se place haut sur sa liste d’attributs positifs. Elle a connu un succès fulgurant. Mais la chose la plus importante concernant ce Boulgi-Boulga a été la mise en place de la distribution de l’Indra aux États-Unis. Sauf que General Motors, flairant l’arnaque, a soudainement décidé d’arrêter de fournir des moteurs Chevrolet et des pièces Opel à Intermeccanica. Cela a été de suite immédiatement dévastateur et a entraîné une interdiction de vente de la voiture chez les concessionnaires Opel en Allemagne, avec des effets désastreux pour Intermeccanica… et le couple Reisner…
Intermeccanica Murena 1969 GT 429 : C’est quatorze syllabes. C’est un nom long, mais c’est aussi une longue voiture. Un peu bizarre, la 429 GT à sa sortie était une combinaison audacieuse de design élégant de voiture de sport italienne mélangée à des bases américaines robustes – un peu comme une pizza new-yorkaise : en partie Italie, en partie américaine, mais tout y est malgré-tout comestible, quoique gras et bourratif… Malheureusement, la sauce à l’époque était trop riche pour l’intellect de la plupart des gens. Mais c’est assez de métaphores de pizza pour l’instant, parlons de la voiture… Surnommée “La charrette la plus snob et la plus rapide du monde” la Murena utilisait des bases américaines et une carrosserie unique d’Intermeccanica en Italie. La Murena a été construite comme une familiale sportive de luxe, disposant de la puissance d’un V8 américain. C’était l’œuvre de Franco Scaglione.
Le concept avait été imaginé par Charlie Schwendler et Jospeh Vos, le président de Murena Motors qui a existé, mais dont personne ne sait rien…. Il aurait fait construire par Intermeccanica le premier prototype qui a été exposé au Salon de l’automobile de New York en 1969. Puis il a disparu et la voiture est devenue une Intermeccanica par miracle, faisant ses débuts au Salon de l’automobile de New York en 1969. Elle y a fait sensation avec son style saisissant, qualifié d’être “Une gracieuseté du constructeur automobile italien Intermeccanica”… Le moteur V8 429ci de la Ford Thunderbird fournissaIt le mouvement…. Malheureusement, cette combinaison n’a pas suffi à assurer une quelconque longévité à la grande 429 GT et, après seulement une poignée d’exemplaires, elle s’est estompée, assez rapidement, dans l’obscurité automobile.
Elle était et est restée visuellement magnifique, on ne peut le nier, et le Ford V8 produisait suffisamment de puissance pour amener la voiture à 60 mph en 7,5 secondes, c’était via une boîte de vitesses automatique à trois vitesses, ce qui n’était pas vraiment lent compte tenu de la majeure partie de la chose, mais malheureusement, un prix plutôt exagéré de 15.000 $ de l’époque, combiné à ces regards controversés d’ananas sur pizza (OK, un de plus) signifiait que le destin de la voiture avait été scellé trop tôt. Les sources varient selon le nombre total de voitures construites; certains disent dix tandis que d’autres en revendiquent onze, mais de toute façon, ce n’était pas beaucoup et cela fait de l’Intermeccanica Murena 429 GT une bête incroyablement rare. Bien que Vos et Schwendler aient eu l’idée originale, ils n’ont pas construit la voiture eux-mêmes. Quant à Charlie Schwendler il a disparu…
Intermeccanica a ensuite étendu ses activités au développement et à la construction de voitures de sport à parts entières comme l’Apollo GT. Les Reisner étaient en mesure de reprendre en charge le projet 429 GT et espéraient des chiffres de vente positifs. Malheureusement, cela ne devait pas être le cas. Chaque Intermeccanica Murena 429 GT était carrossée à Turin et utilisait beaucoup d’acier, l’intérieur était également moelleux, avec des sièges baquets en cuir, des vitres électriques, la climatisation et même un mini-bar. Il y avait amplement place pour quatre adultes avec beaucoup d’espace pour les jambes, mais c’était une voiture lourde, la Murena pesait plus de 1700 kg. Le moteur était énorme et offrait 360cv aux roues arrière ainsi que 480 lb-pi de couple, les performances étaient théoriquement impressionnantes pour une voiture aussi grande et lourde, la réalité était toute autre.
Elle était équipée de freins à disque Girling aux quatre coins afin que la voiture s’arrête aussi bien qu’elle était partie. Malgré cette nature quelque peu sportive, la suspension avait été mise en place plus pour le confort que pour la tenue de route, avec des triangles (très) indépendants à l’avant et une configuration d’essieu rigide à l’arrière, de sorte que la conduite était plus détendue que sportive. Parce que la voiture utilisait le groupe motopropulseur et la transmission de la Ford Thunderbird, mécaniquement, c’était une affaire robuste et simple et donc les pièces et les coûts de réparation ne devaient pas être trop exorbitants. Malheureusement, en raison de sa carrosserie construite à la main, les panneaux de garniture et les pièces intérieures étaient et sont toujours incroyablement difficiles à trouver lorsque vient le temps d’une rénovation, voire d’une restauration complète.
En effet, la carrosserie entièrement en acier rend également la Murena particulièrement sensible à la pourriture. Bien que n’impliquant pas particulièrement la conduite avec sa maniabilité de bateau, l’Intermeccanica Murena 429 GT est plus une installation artistique sur roues. Elle a accompli exactement ce pour quoi elle a été construite, c’est-à-dire “faire le Break de chasse de luxe exclusif” qui a l’air bien et ne peut se bousculer en même temps. Mission accomplie alors ? Non ! Car la seule chose qu’elle n’a pas gérée était en fait, vous le savez : les ventes… Ces pièces uniques ont été construites uniquement parce que quelqu’un avait le désir de les construire, pas parce qu’il y avait une lacune sur le marché ou pour remplir une sorte d’obligation contractuelle. Juste une idée pour une voiture qui s’est concrétisée grâce à la vision, à la détermination et à l’amour de quelqu’un et malheureusement, ce genre de chose n’arrive plus très souvent.
Oui, il y a un plus grand risque attaché à de tels projets de passion, mais il y a aussi une plus grande récompense et que nous réussissions commercialement ou non, nous, les fans de voitures, avons droit à ces merveilleuses machines. Bien qu’elles soient invariablement en contradiction avec la norme ou les tendances de l’époque, on ne peut nier que ces voitures améliorent la riche tapisserie du paysage automobile qui serait nettement plus stérile sans elles. L’Intermeccanica Murena 429 GT est une voiture inhabituelle et exceptionnellement rare avec un look saisissant et un puissant moteur V8 qui emprunte fièrement le même chemin que d’autres beautés italiennes à propulsion américaine comme l’Iso Grifo. Un véritable retourneur de tête que vous n’aurez probablement jamais l’occasion de voir en chair et en os, malheureusement.
Nous voulons voir plus de voitures bruyantes et fières avec une telle individualité comme la Murena, tant que les gens continueront à mettre des fruits sur leurs pizzas… La voiture a été conçue par le chef de l’Américan Murena Motors, Joseph Vos, et son compatriote Charles Schwendler. Ils voulaient construire un break de luxe rapide et élégant et à toutes fins utiles, ils ont réussi. C’est visuellement magnifique, on ne peut le nier, et le Ford V8 a produit suffisamment de puissance pour amener la voiture à 60 mph en 7,5 secondes via une boîte de vitesses automatique à trois vitesses, ce qui n’était pas vraiment lent compte tenu de la majeure partie de la chose, mais malheureusement, un prix plutôt exagéré de 15 000 $ combiné à ces regards controversés d’ananas sur pizza (OK, un de plus) signifiait que le destin de la voiture avait été scellé plustôt que les portes.
Les sources varient concernany le nombre total de voitures construites. Certains disent dix tandis que d’autres en revendiquent onze, mais de toute façon, ce n’était pas beaucoup et cela fait de l’Intermeccanica Murena 429 GT une bête incroyablement rare. Bien que Vos et Schwendler aient eu l’idée originale, ils n’ont pas construit la voiture eux-mêmes. La construction a été confiée au constructeur automobile italien Intermeccanica, une entreprise basée à Turin fondée par le Canadien d’origine hongroise Frank Reisner dont le modus operandi initial était la production de kits de réglage pour divers constructeurs automobiles européens. Au moment où notre duo dynamique de New York est arrivé sur la scène avec leur idée farfelue de wagon, Intermeccanica avait étendu ses activités au développement et à la construction de voitures de sport à part entière comme l’Apollo GT…
Ils étaient maintenant en mesure de prendre en charge le projet 429 GT et espéraient des chiffres de vente positifs. Malheureusement, cela ne devait pas être le cas. L’Intermeccanica Murena 429 GT étant une voiture inhabituelle… De plus, elle est exceptionnellement rare avec un look saisissant et un puissant moteur V8 qui emprunte fièrement le même chemin que d’autres beautés italiennes à propulsion américaine comme la De Tomaso Pantera et l’Iso Grifo. Un véritable retourneur de tête que vous n’aurez probablement jamais l’occasion de voir en chair et en os, malheureusement. Nous voulons voir plus de voitures bruyantes et fières avec une telle individualité comme la Murena, tant que les gens continueront à mettre des fruits sur leurs pizzas. La Murena pesait 3770 livres, soit 1000 de moins que la Thunderbird.
La 429GT n’est rien d’autre qu’une contradiction. Le volant Nardi classique à pignons en bois et en alliage et les beaux instruments Jaeger crient exotique italien, mais la dalle indescriptible du tableau de bord et la vue sur une superficie de capot évoquent davantage une muscle car américaine. À l’intérieur se trouve une affaire exécutive avec quatre sièges baquets. Une grande chaîne stéréo, la climatisation et une fenêtre grondante automatique, qui séparaient l’arrière de l’espace passager, rendant la voiture certainement habitable, pouvant accueillir confortablement quatre personnes. Bien que plus de 35 commandes aient été signalées, seulement 10 ou 11 ont été construites. Elvis Presley en a acheté deux et la légende raconte que Frank Sinatra et Sammy Davis Jr. ont également été les premiers à les adopter.
Tout cela, bout à bout, a mis l’entreprise sur une voie royale, menant à la ruine et la banqueroute. Les Reisner ont alors fuit et déménagé en Californie en 1975, à San Diego. Là se trouvait une casse automobile spécialisée en Porsche’s 356 Speedsters… Cela a immédiatement emplit l’esprit du couple Reisner de possibilités. Les répliques de Porsche 356 ont rapidement pris le relais en tant qu’activité principale pour Intermeccanica. Une réplique a été développée en prototype, résultant en un partenariat entre Frank Reisner, Tony Baumgartner et Apal en Belgique pour construire des répliques de Porschettes. Grâce à ce partenariat, a abouti à la création de la toute première réplique de 356 Speedster. Environ 600 répliques ont été produites. Tony Baumgartner a ensuite acheté la part de Frank dans Automobili Intermeccanica, ce qui lui a permis de créer une autre voiture de rêve réussie: le modèle Roadster RS.
En 1995, le distributeur de longue date d’Intermeccanica, M. Horii, est venu avec la vision d’un nouveau produit : une réplique personnalisée de la Kubelwagen conçue par Porsche utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale. La société a construit la voiture personnalisée mais n’en a vendu que 60 exemplaires dans le monde entier. En 2001, une perte énorme a été ressentie par la société lorsque Frank A. Reisner est décédé de complications dues à la sarcoïdose. Le fils de Frank, Henry, a pris la relève en tant que président et continue de diriger Intermeccanica à Vancouver, en Colombie-Britannique, assurant la continuité du rêve de Frank et du sien. Le principe directeur d’Henry pour Intermeccanca est de s’efforcer constamment de construire chaque nouveau produit mieux que le précédent tout en étant toujours à l’écoute des désirs et des souhaits de ses clients.