1975 MANTA MIRAGE 425cv V8 350ci
C’était à la fin du temps des chemises à fleurs, des fumettes, des baises partouzes multiples en groupes de drogué(e)s, des ptits culs disponibles, de l’argent facile, des délires et des grands discours, on dansait (vraiment) en boite, c’était l’époque des pantalons pattes d’eph’ des chemises en satin, des chaussures plateformes et des permanentes, pas de portable, pas de selfies, il fallait rester des heures à côté du téléphone attendant désespérément un coup de fil , on aimait les couleurs criardes et les motifs qui rendent épileptique, fumer la white widow était banal, ça faisait à peine plus de mal qu’un café, le taux de THC n’était pas le même, c’était plus une philosophie. Peace and love, flower power, huppies, la vie était baba-cool…
Dans ce génial foutoir des seventies, lorsqu’on prenait une autostoppeuse elle estimait normal de remercier par une branlette voire une pipe, Parfois pluche les veilles de week-end… Le monde vivait Disco… Une chanson de John Paul Young symbolise toute cette époque. Les paroles et le rythme sont à l’image d’une génération insouciante et pleine de joie. Le courant disco a fait danser le monde des années ’70, à la manière du rock des années ’60. Les discothèques étaient des lieux incontournables et s’inscrivaient dans un nouveau mode de vie. Mais plus que des pas de danses légendaires, le disco c’était de exubérance qui séduisait par sa musique entraînante, composée pour danser, avec des paroles souvent portée sur la sexualité. Le disco est le reflet d’une époque !
J’ai alors eu, à la suite, l’une de l’autre, une Morgan, une Mustang Boss 302, une Shelby GT350, une Panther J72, une Panther deVille V12 et une Excalibur… Toutes s’achetaient pas cher, certains paradaient en Ferrari 250GTO acquise au prix d’uneRenault 4L neuve… Une Manta Montage voire une Mirage coutaient moins qu’une Rolls Silver Shadow ! Et tout le monde s’en foutait totalement. J’étais architecte, éditait Home et avait en plus une agence de pub qui gérait British American Tobacco, ce qui aidera à construire le premier Hot-Rod en Belgo-Franchouille (L’Oldsmobile’48) et le lancement du magazine Chromes&Flammes et la première course de dragster au Mans, puis est sorti Calandres… Belle époque, unique, qui semble à des années lumières d’ici.
La Manta Mirage était un véhicule à moteur central produit par Manta Cars, appartenant aux frères Brad et Tim LoVette, situé,à Costa Mesa, en Californie (de 1974 à 1986). La Mirage, appelée à l’origine simplement “la Manta”, était un Kit-car plastique copiant vaguement la voiture de course McLaren M8 Can-Am. Le châssis Space-Frame s’équipait d’un V8 327ci Chevy et d’une boîte-pont à 4 vitesses bien que certains utilisaient des moteurs V8 454ci. La conception originale de la Mirage acouplait le V8 Chevrolet à une boîte-pont Corvair via un adaptateur Kelmark. La carrosserie était entièrement en fibre de verre pré-colorée dans une gamme de couleurs gel-coat. Des portes à ailes de mouette étaient pré-montées et le poids à vide était de 680 kg).
Manta Cars a ensuite produit d’autres voitures en kit dont la Montage sur réutilisation du châssis VW Cox, et la Montage-T à moteur central, qui avait un châssis personnalisé et utilisait des transmissions V6 GM X-body. La Montage-T a recréé l’insaisissable McLaren M6GT. Manta Cars a cessé la production en 1986, car incapable de survivre alors que le comptable avait disparu avec la totalité des avoirs bancaires, après avoir vendu dans les environs de 1 000 voitures. La Manta Mirage présentée ici est un véritable exemple unique en son genre qui est resté en propriété unique toute son existence dans la collection unique d’un passionné d’automobiles uniques, rédac-chef de magazines automobiles…
D’abord chez Petersen Publishing de 1967 à 1974, il a ensuite été chez Car Craft et Hot Rod Magazine. Alors qu’il était rédac-chef de Hot Rod Magazine, il a, avec le créateur de la Manta, Brad Lovette, et Tom Medley, Bud Lang et Jim McCraw, décidé de présenter la construction d’une Manta sur trois numéros de Hot Rod Magazine. L’idée était de ratisser large en lecteurs pour que certains gars de voitures d’arrière-cour (sic !) puissent être en mesure de construire une Manta en 80 heures pour 5 000 $… Le numéro de lancement était en novembre 1974 et la voiture figurait en bonne place sur la couverture avec un article de plusieurs pages à l’intérieur. Les deux numéros suivants de décembre 1974 et janvier 1975, contenaient la suite sur plusieurs pages.
Cette Manta a été utilisée avec parcimonie et n’a parcouru que 1.750 miles ! La bête a également été présentée dans “Petersen’s – The Best of Hot Rod” de Janvier 1986, et dans le Kit Car Magazine de mai 1991. Présentée comme “Voiture de course légale de rue” la pub affirmait que les amateurs n’avaient pas besoin d’être milliardaire pour l’acheter. Actuellement cela ferait fureur car elle est le clone parfait de la McClaren qui a été vendue 20,45 millions de dollars lors d’une vente aux enchères ! Avec ses 425cv, la Manta, offre tous les frissons dont un fana peut rêver ! Cette Manta a donc eu le même propriétaire au cours des 23 dernières années. Quand il l’a achetée, la voiture n’avait jamais été utilisée dans la rue.
La conception de la carrosserie était bien en avance sur son temps. Elle avait l’apparence des Supercars de plusieurs millions de dollars. Les sièges sont en fibre de verre avec un mince coussin rembourré. Ils ont chacun des harnais de course à 4 points à dégagement rapide. Le volant “détachable” donne un peu plus d’espace pour entrer et sortir. Il s’agit d’un Lacara en cuir. Un ensemble complet de compteurs Stewart Warner donne les renseignements vitaux.. Les interrupteurs à bascule actionnent quantités de “choses” allant des soufflantes d’air aux lumières intérieures extérieures et au delà.. Il y a également une chaîne stéréo des années ’70. Le moteur V8 est un Corvette 350 qui a été reconstruit pour disposer d’environ 425cv. Le châssis est Space-Frame.
Vous souvenez-vous du film “Eternal Sunshine of the Spotless Mind” et de la relation toxique entre le personnage de Jim Carrey et celui de Kate Winslet qui a fourni le thème central du film? Le personnage de Winslet, Clémentine était un désordre mental, au point que le personnage de Carrey, Joel, est allé jusqu’à essayer de l’effacer de ses souvenirs. En fin de compte, ils se sont en quelque sorte retrouvés là où ils avaient commencé. Tout cela était très triste d’une manière comique… Et bien, c’est ce que je ressens pour les gens qui achètent de vieux Kit-ars… Oh bien sûr, ils ont une réputation pour leurs capacités et leur comportement tweedy, mais bon sang, il y a beaucoup de chagrin d’amour et d’échouage au bord de la route pour quiconque fait le grand saut.
Je suppose que beaucoup d’entre vous sont d’accord, mais que beaucoup ne le sont pas… La Manta n’est qu’un Kit-Car un cran au-dessus du tarif moyen basé sur une voiture comme la Fiat 500 . Maintenant, vous pensez probablement que vous avez déjà vu cette forme de corps quelque part. C’est vrai, la Mirage a été présentée dans le film original “Gone in 60 Seconds” tandis que sa petite sœurette, la Montage, a joué dans le classique de la télévision “Hardcastle & McCormick”. (Le juge et le pilote)… et a de plus été présentée dans le magazine Popular Mechanics dans les années 80 pour un article intitulé “Million Dollar Road Test”… Il n’y a plus de documents à l’appui de cela et je ne sais pas si cela importe d’une manière ou d’une autre de toute façon.
Il y a de la documentation sur la construction, qui a été faite par les fondateurs de Manta Cars, les frères Tim et Brad LoVette. Cette construction comprend actuellement un V350 Chevrolet au milieu, traversant une boîte-pont Corvair à quatre vitesses inversée. Une suspension avant à barre de torsion transversale VW Beetle et le tout semble aussi agressif et méchant qu’une dominatrice BDSM péchée dans un donjon à 1000 euros l’heure de souffrance de tant payer pour des conneries. Souvenez vous que dans les années ’70 les belles autostoppeuses vous branlaient gratis en remerciement…Belle époque malheureusement révolue… Ahhhhhh ! Au fait, tant que j’y pense, les feux arrière sont ceux d’un camion Chevrolet.
L’intérieur est étonnamment bien équipé pour une voiture en kit, avec des bouches d’aération qui ont été percées (sic !) et un tableau de bord bien enveloppé et correctement collé. Le volant Grant est quelque chose que vous ramasseriez dans la file d’attente à la caisse d’un accessoiriste avec un assainisseur d’air et une boîte de nougats en promo… il est cependant un peu décevant. J’ai noté qu’en réalité la bête de course (sic!) avait eu six propriétaires à ce jour. Whaa ! L’acheter c’est comme épouser une belle de loin qui a déjà eu six divorces, c’est à peu près un tirage au sort quant à la façon dont cela se passera ! Il n’y a aucune mention de l’expérience de conduite, ou si le moteur sonne comme un chat éjecteur de boules de poils à chaque démarrage !
Mais peut-être que son apparence “exceptionnelle” surmontera toute bizarrerie mécanique. Le compteur kilométrique indique 24.800 miles. Comme vous pouvez vous y attendre, les botteurs de pneus (regardez, ne faites pas ça, ne tapez pas sur les pneus comme sur un ballon de foot) et les pilotes d’essai sans budget, ne sont pas les bienvenus selon le vendeur… Cependant, les amateurs de sensations fortes le sont évidemment, car à quel point devriez-vous être fou pour conduire ce monstre dans la rue ? Pendant que vous réfléchissez à ce quotient fou pendant une minute, réfléchissez à ceci : Devriez-vous être fou pour payer les 150.000 $ qu’il faudrait pour devenir le septième propriétaire de la voiture ? C’est vous qui décidez! Je ne donne pas l’adresse…