1979 KANZLER Car’Liberace’s…
Les années ’70 furent prolifiques en folies, on se souviendra du groupe ABBA et de leurs accoutrements bizarres et de très mauvais goût qui étaient alors une constante dans les groupes “Pop” et “Disco”, aux USA, dans cette mouvance, le pianiste-chanteur Liberace était davantage connu pour ses excentricités que pour ses chansons… La Kanzler dont il va être question plus loin dans cet article, représente l’époque “Disco-Pop” de l’automobile, dans la mouvance des Clénet, Gatsby (eh oui… il faut assumer, j’y reviendrai plus tard) et autres “néo-classiques“, c’est donc “normal” que Liberace a acheté une Kanzler en 1979 et s’en est servi quotidiennement. Liberace, né le 16 mai 1919, gagnait des montagnes d’or et était un “avide” collectionneur d’objets étranges et clinquants.
Après son décès en 1987, une grande partie de ses objets de collection furent dispersés dans des ventes aux enchères, tandis qu’une autre partie de ses “reliques” furent dédiées à la Fondation Liberace, une sorte de musée “paillettes & falbalas” ouvert aux nostalgiques à Las Végas dans le sous-sol d’un Casino, là-bas, rien ne se perd jamais. Lorsque l’intérèt du public a commencé à s’estomper, les “reliques” furent définitivement vendues aux plus offrants et Cary James qui avait travaillé comme employé de Liberace à Palm Spring en Californie, durant les 5 années précédent sa mort (la mort est inéluctable, même pour les pianistes-chanteurs à paillettes), racheta la fameuse Kanzler en 1997… Mais 9 ans plus tard, en avril 2006, il finit par la vendre à un ami.
Grâce au film de Steven Soderbergh : “Ma vie avec Liberace”, le reste du monde a pu en apprendre un peu plus sur cette immense star du piano aux États-Unis, dont le style visuel et musical faisait passer les excentricités de Louis II de Bavière pour de l’art roman. Pour son public, Liberace était tout à la fois : le fils modèle, le maître, l’amant, la bonne copine, pianiste virtuose. Wladzio Valentino de son prénom, fut encouragé à jouer de la musique par son père, corniste et immigré italien, alors que sa mère d’origine polonaise ne goûtait guère la chose, considérant la musique comme un luxe inabordable pour sa famille, il a toutefois commencé le piano à l’âge de 4 ans mais s’est attaqué dès 7 ans à des pièces exigeant une grosse technique…
Peu sportif et volontiers raillé par les gosses de son âge, il va se réfugier dans l’étude acharnée du piano. Alors que la grande dépression sévit, Liberace va décrocher ses premiers jobs en jouant des airs à la mode à gauche et à droite, cabarets, radio, dans des mariages, etc.. et bien que la vie soit devenue difficile en Amérique, il s’en tire passablement, même si ses parents désapprouvent ses emplois dans des strip-clubs. Le musicien commence alors à mélanger ses classiques favoris avec des chansons populaires, faisant germer le style qui fera son succès à Las Vegas, même s’il a l’occasion de jouer auprès des plus grandes formations classiques, son exercice favori restera de proposer des variations dans le style des grands compositeurs.
En avançant dans sa carrière, Liberace délaissera de plus en plus la musique classique au profit de mélanges qui valurent à Chopin et Liszt quelques triple lutz dans leurs caveaux de famille… et s’il empruntait souvent au boogie-woogie ou au jazz, son jeu virtuose restera toujours plus proche de la technique classique, où trilles et ornementations en tout genre viennent au secours d’un “groove” quasi absent… Il se met aussi à truffer ses shows d’interventions, de petites histoires qui ravissent le public. Avec le temps, les salles où il se produit vont devenir de plus en plus vastes, il va adopter définitivement le candélabre posé sur son piano et un look extravagant, comme marque de fabrique et prendra “Liberace” pour nom de scène…
Plus il était éreinté par les critiques musicales issues du monde classique, plus son audience et son salaire augmentaient… Au milieu des années ’50, il touchait près de 140.000 dollars pour chaque prestation au Madison Square Garden. Liberace va ensuite s’installer à Las Vegas, en résidence, au Riviera Hotel, la télé lui offrant aussi son heure avec “The Liberace Show”, où, sans jamais abandonner son sens légendaire du kitsch, il apportera des innovations formelles. Si le format TV lui permet d’augmenter son contrôle sur le spectacle, il est l’un des premiers à s’adresser directement aux spectateurs en les regardant dans les yeux via la caméra, il touche ainsi chaque foyer directement et fidélise son cœur de cible, à savoir une audience féminine entre deux âges.
Entre les années 50 et 80, il gagnera le plus gros salaire de l’histoire de “l’entertainment américain”, mais si le succès est total chez lui, il peine à exporter la formule, ses tournées à succès en Europe ne suffisent pas à l’imposer autant qu’en Amérique… Il poursuit donc sa carrière à Las Vegas où il s’installe au Hilton ainsi qu’au Lake Tahoe, tout en faisant fructifier d’autres affaires (restaurants, hôtels, etc). En 1972, son cachet pour se produire dans des nightclubs de Las Vegas, s’élevait à 300.000 dollars la semaine. Il fut alors le précurseur du “Glam-Rock“… Liberace captivait son public par un environnement coloré, des chansons dégoulinantes de tendresse, des costumes à paillettes et un humour décapant…
Il adorait les beaux vêtements, les voitures et son home sweet home. L’une des chansons qu’il préférait interpréter était “The impossible dream“, un lien avec Jacques Brel puisque cette chanson était extrapolée de “L’homme de la Mancha”… Lorsque le “Disco” a enflammé le monde entier, Liberace s’y retrouva comme un poisson dans l’eau, avant tout grâce à son style plus que particulier, esthétiquement parlant, ses shows se situaient au-delà de l’extravagance, Liberace collectionnant des tenues de spectacle plus dingues les unes que les autres, des bagues grosses comme des boules à facettes, des manteaux de cinq mètres de long, il adorait s’envoler dans les cintres et arrivait en limousine sur scène.
Les archives télévisées de l’époque le montrent vivant chez lui exactement comme sur scène, dans un faste délirant à mille miles de toute réalité, une vie couleur champagne dans laquelle il s’invente le rôle de l’éternel fiancé pour mieux cacher son homosexualité, il poursuivait d’ailleurs toute publication à la moindre insinuation d’homosexualité, comme le Daily Mirror qui finit par lui verser huit mille livres de dommages et intérêts. La fin de sa carrière liée à sa santé déclinante sera marquée par la même obsession du secret… Liberace était en fait malade du sida et a succombé à une complication le 4 février 1987.
Même après sa disparition, son médecin personnel affirmera que l’artiste était mort d’une insuffisance cardiaque…
Il faudra une autopsie réclamée par les autorités soupçonnant une dissimulation, pour que la vérité soit enfin révélée. Avant cela, il eut le temps d’accomplir l’un des ses rêves: se produire au Radio City Music Hall à New York, il y donnait une vingtaine de spectacles où il arrivait sur scène en volant dans un manteau recouvert de paillettes, un testament musical conforme à la légende irisée de ce showman d’exception. Son style vestimentaire très haut en couleur a inspiré Elton John à ses débuts, son influence a également été déterminante dans la carrière de Barbra Streisand, il était l’artiste le mieux payé de Las Vegas jusqu’à ce qu’Elvis Presley vienne lui voler ce titre.
Néanmoins, du point de vue musical , c’était un génie, il avait un talent fou, au point d’être reçu par le Pape Pie XII, sans doute alléché par les tenues de Liberace, dont certaines peuvent se confondre avec certains vêtements de style Saint Nicolas, malgré que ce n’est pas nécessairement une référence !!!
Actuellement que l’Eglise Catholique a perdu de son aura, les stars du Show-Biz s’exhibent avec un morceau de laine rouge autour du poignet pour attirer l’argent des tenant d’une autre religion et s’éviter le mauvais œil. Son musée fondé par lui-même, de son vivant, en 1979, devait l’immortaliser tel un Pharaon Bling-Bling, mais le destin fut cruel car poussé par l’envie de gains financiers colossaux, le contenu du musée fut partiellement dispersé dix ans après sa mort.
Simultanément à ce crime de lèse-momie il est alors devenu “LE” modèle du Kitch, Liberace, l’extravagant, devenait une véritable légende et l’objet d’un culte démesuré chez les Gays, plus Kitch que cela on mourrait. Certains ont alors racheté tout ce qui était possible le concernant surtout ses nombreuses voitures, les unes plus délirantes que les autres, mais également ses pianos, il fallait les voir encore réunis pour se dire que ce “mec” était quand même un petit peu “fêlé“. Le musée était par ailleurs rempli d’objets hétéroclites, mais ayant tout Kitch, le tout accentué par des extravagances jubilatoires de très mauvais goût, bijoux, bagues en forme de piano (vous vous en seriez douté), et une garde-robe qui aurait fait pâlir Céline Dion (qui n’est pas loin de la fin pourtant).
Il faut surtout souligner que certains de ses pianos étaient plaqués de miroirs (comme sa Rolls-Royce), et d’autres, historiques, avaient appartenu à Chopin, Brahms, Gershwin… Bref, le musée valait le détour…Bien triste fut cette dispersion ! La Kanzler de Liberace, était également une voiture extravagante, Ernest Kanzler avait voulu suivre la voie tracée par Alain Clénet, construire un engin farfelu de style “néo-classique” plus “utilisable” qu’une Excalibur (vitres électriques, capotage plus simple) et moins chère à produire. Comme les Clénet, la Kanzler n’était que du bric et broc monté sur un châssis de Lincoln MKIV (ou de Mercury Cougar) sur lequel était fixé une base de carrosserie de grande série…
Clénet a d’abord utilisé pour sa Séries I une cellule centrale de MG Midget pour en récupérer le pare-brise, les portes et tout le système ad-hoc en ce compris les charnières, serrures, etc etc… Puis, pour sa Séries II il a utilisé une cellule centrale de VW coccinelle 1303, également le pare-brise, les portes, charnières et serrures ainsi que la capote et ses armatures, personne n’a jamais objecté quoique ce soit à ce montage, car personne n’a vu ni compris ce montage… Clénet, vivant, suite à tout cela, sur un très grand pied, d’autres l’imitèrent avec plus ou moins de succès… Mais, si la plus belle “néo-classique” de cette époque fo-folle fut la “Gatsby“, la plus loufoque fut la Kanzler…
Ernest “Ernie” Kanzler s’afficha d’emblée aux USA comme un “Designer” de talent (il y a de quoi pleurer jusqu’à la fin des temps) et fit construire son “oeuvre” par la carrosserie Newport Coachworks en Californie. Kanzler voulait produire une série de 250 véhicules numérotés, comme le faisait Alain Clénet, mais seulement 7 furent construits avant que la Kanzler & co ferme ses portes définitivement en 1979, juste après avoir vendu une voiture au célèbre Liberace…
Pour être précis, Kanzler pour vendre ses Kanzler’s, circulait journellement dans le Numéro un de sa “future” production, ratissant Los Angelès et Las Végas, espérant qu’un richissime excentrique l’arrête et lui achète sa merveille…
C’est ce qui est arrivé… Il est tombé nez à nez avec Liberace qui fut subjugué et ouvrit grand son porte-monnaie, comme quoi un miracle est toujours possible. Fortifié, moralement et financièrement par cette première vente, Kanzler commanda d’emblée 6 autres voitures à son carrossier. La Numéro 2 fut livrée à Liberace, la numéro 3 à on ne sait plus qui d’autre… Les 4, 5 et 6 restèrent dans la cour de la carrosserie. Kanzler ferma donc son entreprise. On affirme, comme si une légende devait faire perdurer cette automobile, que le père d’Ernest Kanzler travaillait comme “key executive” chez Ford Motor company durant les années 1920 et suivantes et qu’il aurait eu des relations étroites avec Henry Ford et aurait joué un rôle important chez Ford.
Ne serait-ce qu’un gag de la même eau (sale) que les mystifications d’Alain Clénet ou il prétendait être l’ami d’Edsel Ford ?… Pas vraiment puisque c’est la soeur du père d’Ernest Kanzler qui a épousé Edsel Ford… Comme son père, “Ernie” Kanzler a travaillé pour Ford, puis, ensuite chez Frank Lloyd Wright, ou il a développé la première course automobile dénommée “First titanium race car” et cela en collaboration avec Peter Bryant en 1969… Il a aussi créé, dessiné et produit la cabine du bateau de plaisance “Marauder Cabin cruiser’s“. La Kanzler de Liberace qui porte le numéro 2… a été construite sur base d’un châssis de Lincoln-Mercury-Cougar-Ford 1979 entièrement modifié et utilisant son moteur Lincoln-Mercury-Ford 351 V-8 avec une transmission automatique.
Mais, la carrosserie provient d’une Opel GT… et les “continuations” de lignes ont été réalisées en polyester, de même que les longues ailes, la partie avant et le coffre. Le prix de vente de cette “merveille“, en 1979 était de 60,000.00 US$, soit bien plus que la plus chère des Rolls-Royce et/ou Ferrari de cette époque… Liberace ne se serait sans nul doute, jamais “abaissé” à rouler semi-prolétaire dans une Opel GT qui ne valait alors même pas 5,000.00 US$, mais qui était “transcendée” en étant posée sur un châssis de Lincoln-Mercury… au point d’en valoir 12 fois plus !!!! Le public se pâmait donc pour cette Kanzler qui était l’attraction roulante de Las Vegas, à cette époque, le public se passionnait pour tout et rien, ABBA en est un exemple…
Dès que la foule voyait apparaitre le bout du capot de cette Kanzler, elle se mettait à hurler de joie, sachant qu’à l’autre bout se trouvait Liberace…
Johnny Halliday, en Europe s’est, de son coté, essayé à ces grandes pitreries pathétiques avec une Panther de Ville, construite sur la base d’une Jaguar XJ-12 recarrossée avec une Austin Marina 4 portes, le tout se voulant la résurrection de la Bugatti Royale, autre temps, autre époque, autres mœurs, ensuite, pour être branché, il fallait une Enzo Ferrari FXX de 2 millions d’euros ou/et une Bugatti Machin-bazar à 5 millions pour ne pas avoir l’air con… Durant l’été 2006, la Kanzler numéro 2 de Liberace stockée dans le musée fut vendue à un ami de Cary james.
Cette ex-Liberace Kanzler-Opel GT coupe créée par Ernest Kanzler, construite dans une obscure carrosserie de Los Angeles, en polyester et motorisée par un V-8 Mercury Cougar, n’a pas trouvé preneur. L’acquéreur plaça la voiture sur eBay, espérant en retirer un large profit, annonçant qu’il ne restait que 2 Kanzler au monde et que celle-ci, la N° 2 avait appartenu à Liberace. Comme cela n’eut aucune suite il m’a alors contacté pour me la proposer, ce qui a entrainé la publication de cet article… En cette suite il a pensé la placer dans une vente aux enchères pour en obtenir plus que ce que je lui proposais… En finale, je lui ai suggéré de rouler dans les rues de Las Vegas en attente qu’un richissime fou l’arrête et lui propose une montagne d’or…
Pour vous aider à mieux juger cette Kanzler, voici l’Opel GT qui a servi de base pour cette “re-création” délirante, son design a impliqué de célèbres stylistes de GM comme Clare McKichan (connu pour ses Chevy des années 1950) et Chuck Jordan (connu pour beaucoup de véhicules, notamment la Camaro des années 1960, la Corvair Monza et la Corvette StingRay). L’ Opel GT était une voiture de sport coupé deux places qui fut commercialisée par Opel à partir de 1968… Elle était au départ équipée d’un moteur 4 cylindres en ligne de 1100 cm³, soupapes en tête, développant 67 ch (SAE) à 6000 tr/min…, en option, était proposé un moteur 4 cylindres en ligne de 1900 cm³ à arbre à cames en tête, développant 102 ch (SAE) entre 5200 et 5400 tr/min…
En 1971, à la suite de régularisations concernant les émissions, Opel réduisit le taux de compression du moteur 1900 USA, ce qui fit retomber la puissance de ce moteur à 83 ch (SAE). Il y eut également un modèle GT/J (Junior), qui était une version européenne de la 1900 GT moins onéreuse, une version à transmission automatique (3 vitesses) était cependant disponible avec le moteur 1900 cm³, quoique l’Opel GT était équipée d’une transmission manuelle à 4 rapports. La production de l’Opel GT s’étendit entre 1968 et 1973, elle était équipée d’un châssis monocoque métallique et d’un moteur longitudinal à l’avant, avec transmission aux roues arrières. Le moteur à arbre à cames en tête était monté très en arrière du châssis pour améliorer la répartition.
L’Opel GT était équipée de disques de freins à l’avant et de tambours à l’arrière, et d’un système de freinage assisté, la direction n’était quant à elle pas assistée. Une caractéristique de l’Opel GT était son mécanisme des phares rétractables actionné manuellement grâce à un levier disposé sur la console centrale entre les deux sièges. Contrairement aux mécanismes de phares rétractables habituels, ceux de l’Opel GT tournaient (un demi-tour) sur leur axe longitudinal. L’Opel GT n’avait absolument aucun coffre ou hayon extérieur, il y avait un espace de rangement uniquement accessible par l’intérieur très mal placé derrière les sièges) et séparé de l’habitacle par une toile, c’est par là qu’on avait accès à la roue de secours. 103.463 furent vendues entre ’68 et ’73.
Le coût d’achat d’un coupé Kanzler était de 73 000 $ (en dollars de 1980), l’équivalent de 265.000 $ USD aujourd’hui, une somme importante pour une voiture d’un constructeur automobile inconnu et non éprouvé, basée sur un châssis Lincoln avec une carrosserie Opel GT modifiée, le tout “à-la-manière d’Alain Clénet”… Concernant cette épave on ne sait pas exactement ce qui lui est arrivé ni où et avec qui elle a passé sa vie et se trouvait, en fait, il est apparu que ce véhicule, est le troisième coupé Kanzler, qui avait été perdu à jamais dans l’histoire, mais est soudainement apparu en vente sur eBay à partir d’un dépotoir/casse automobile de Sun Valley, en Californie.
Il ressort clairement des photos que cette Kanzler a été abandonnée durant une vingtaine d’années exposées aux intempéries de Californie (moins pire que dans le nord de la France). Elle semble être presque entièrement complète avec la carrosserie, le moteur et l’intérieur d’origine tous en place. Le prix demandé est de 10.399 $ (c’est pour en espérer 10.000) dans l’espoir qu’un acheteur viendra la payer sans trop discuter afin de la sauver, en la restaurant à toute sa gloire de l’ère du malaise… Le terme “Malaise Era” a été inventé par le journaliste automobile américain Murilee Martin en référence au “discours de l’époque du malaise” du président américain Jimmy Carter dans lequel il parlait de la crise de confiance aux États-Unis et de la crise pétrolière de 1979…
International Auto Wrecking – 12135 Branford Street – Sun Valley – CA 91352 – USA – (818) 896-5241
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Dans la chanson California Love de Tupac Shakur, Dr Dre raconte un rêve où il édite avec succès des magazines automobiles :
« I been in the game for fifty years makin’ magazines,
ever since honeys was wearin’ sassoon.
Now it’s ’23 and they clock me and watch me diamonds shinin’
lookin’ like I robbed Liberace. »
Il est mort assassiné le 13 septembre 1996 à Las Vegas… J’ai un alibi pour ce même jour même heure…
Maître,
10399$, c’est le prix que le propriétaire de l’épave donne à celui qui acceptera de le débarrasser ?
La restauration risque de couter “bonbon” pour en finale obtenir la provocation d’une vente aléatoire hypothétique incertaine et douteuse… Mais, c’est une bonne base pour n’arriver à rien. En ce sens inversé, l’intra-logique des masses pourrait toutefois amener à une reconduction lacanienne du JE dans le MOI inversé. En ce sens dérivatif qui est centre et absence, situé entre savoir et jouissance, il y a la littéralité littéraire qui est ce qu’un virage est à la ligne droite, que l’on doit pouvoir prendre à tout instant. C’est de ça seulement que vous pouvez vous tenir pour agent qui ne le soutien en rien de concret ! Là au reste n’étant pas l’important, car même à ce que ce singulier non-qualifiant appuie une forme plus ferme et y ajoute la dimension du papelundun dont j’évoque la non-réalité mais que j’instaure dans le sujet de façon à ce qu’il meuble l’angoisse de l’Achose, afin de connoter au plus petit décimal de l’éternité, ce qui ici a fait déjà l’objet d’être l’enjeu d’un pari qui se gagne avec de l’encre et un pinceau ! Laisser obscure la visée globale est éclairante même aux sourds muets, ce qui est peut-être la manière de comprendre l’incompréhensible plus efficacement en ce inclus des moyens dont l’on dispose pour perdre le lecteur sans idée préconçue sur la finalité du parcours. Celui-ci a en effet en conséquence, de bonnes chances de perdre pied rapidement et d’abandonner la partie pas encore ouverte. Force est de constater que l’on recourt souvent au pastout lorsqu’il s’agit de traiter de la question de l’homme. Comment en rendre compte ? Peut-être parce qu’il arrive qu’un homme rencontre en une femme son heure de vérité et que le semblant phallique ne suffit plus à dire ce qu’il est. En effet, certaines de n’être pastoutes, pour l’hommodit en viennent à faire l’heure du réel… Là, plus question d’épater la galerie, le masque tombe et l’imposture à laquelle il veut croire se révèle à lui-même, à l’instar du Préfet de police dans Le Balcon de Jean Genet qui tient tant à avoir, comme les autres, un costume à son image mais qui n’y voit que le détail qui cloche. Que lui reste-t-il une fois le rideau tombé, une fois passée cette espèce d’ombre de ridicule sur sa virilité ? Que peut dire l’homme de ce qu’il est au-delà du costume qu’il se croit devoir porter ? Nous pouvons alors comprendre les notions de refoulement originaire et de métaphore paternelle qui renvoient au même processus dont l’échec, sous l’espèce de la forclusion du signifiant paternel, serait au principe de la psychose. En effet, qu’est-ce que le refoulement originaire ? Rien d’autre qu’une métaphorisation ou substitution d’un signifiant à un autre qui coïncide avec l’accès au symbolique. En d’autres termes, le refoulement originaire est refoulement du signifiant phallique ou signifiant du désir de la mère, qui devient donc inconscient et auquel se substitue un autre signifiant le Nom-du-Père, c’est-à-dire le père dont le nom, conformément à sa fonction symbolique, incarne la loi en déterminant les objets incestueux. Ce signifiant, selon la logique de la substitution signifiante, a pour signifié et le signifiant phallique et son signifié ou objet du désir de la mère. Ainsi, en “nommant le Père”, l’enfant continue en réalité à nommer toujours l’objet fondamental de son désir. Mais il le nomme maintenant métaphoriquement puisqu’il lui est devenu inconscient. Corrélativement, le désir est condamné à s’engager dans la voie de la métonymie, c’est-à-dire à poursuivre, selon la chaîne des signifiants du discours, des objets substitutifs qui sont à l’objet perdu comme la partie par rapport au tout. Et c’est là que le chiffre magique cité “10.399” prend une toute autre signification ! Quel accueil la phénoménologie peut-elle réserver à cette conception de l’inconscient que renferme ce chiffre-nombre ? D’un côté, on devine que le débat avec la phénoménologie s’annonce plus que difficile et risque fort de tourner court, s’il est vrai que la phénoménologie, obstinément et depuis sa naissance, oppose à toute forme de linguistic-turn, qu’il soit inspiré ou non de la philosophie analytique est secondaire car c’est une ouverture prélangagière au monde. Mais d’un autre côté, on peut se demander si la conception phénoménologique du sens de ce chiffre en tant qu’elle embrasse à la fois les champs du linguistique et du prélinguistique, n’offre pas la possibilité d’un dialogue avec l’interprétation linguistique de l’inconscient freudien. En outre, dire que l’inconscient est structuré comme un langage, n’est-ce pas précisément un abus de langage ? S’appuyant sur Benveniste, je souligne que la relation analytique engendre des événements de parole à partir desquels vient au jour un autre discours, un autre langage qui a ses règles, ses symboles et sa syntaxe propre et qui renvoie aux structures profondes du psychisme. Mais cet autre discours est-il en toute rigueur un langage ? Relève t-il de ce que les linguistes, à commencer par Saussure, appellent une langue ? Rien n’est moins sûr. De fait, il n’est pas possible de faire coïncider les lois de cet autre discours avec les lois de la linguistique. Soit le cas de la dénégation (Die Verneinung), auquel Freud a consacré un essai en 1925, et qui a fait l’objet de mon interprétation dans un des articles de GatsbyOnline, à la suite d’un commentaire décousu d’un Docteur, qui soulignait pour sa part le fossé qui sépare la négation dont l’énoncé se réfère à une première affirmation et qui est un phénomène linguistique, et la dénégation qui serait selon Freud une manière de lever (Aufheben) le refoulement sans pourtant que soit accepté le refoulé, et qui en tant que tel est irréductible à un pur phénomène linguistique. Dans le même esprit, je me dois de vous rappeler que si la pulsion est un concept limite, à cheval sur la psyché et le soma, la présentation (Repräsentanz) psychique de la pulsion est pour Freud dépourvue de caractère linguistique même si elle a un sens : C’est, la phénoménologuation abstraite, un facteur signifiant mais non encore linguistique. Et lorsqu’on se place au niveau de la représentation proprement dite (Vorstellung), il s’agit alors d’une représentation de chose et non d’une représentation de mot. Dans une perspective rigoriste je vous fais remarquer que les déplacements et les condensations qui sont à l’œuvre dans le symbolisme de l’inconscient, opèrent au niveau de l’image et non au niveau de l’articulation phonématique ou sémantique. Ainsi, il y a bien au cœur de l’inconscient un pouvoir signifiant mais ce pouvoir signifiant s’inscrit en deçà du langage. Et ce n’est donc pas sans raison que Freud ne prenait pas en considération le langage lorsqu’il traitait de l’inconscient et réservait son rôle au préconscient et au conscient. Ceci pour vous expliquer le plus brièvement qu’il m’est possible, qu’il est possible que le prix de l’épave n’est pas significative concernant la réalité psychique d’un achat éventuel… Voilà, j’espère vous avoir éclairé.
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