1996 Excalibur Phaeton Limited Edition /60.000$
Les Excalibur’s, ahhhhhhhhhhhhhh ! Fin des années ’60, étant jeune (quoique je le suis toujours, au moins dans ma tête), j’ai flashé grââââââve devant une Excalibur première séries croisée à Knockout-le-mazout (en Belgitude) et suivie jusque Zeebruge… Elle n’était pas à vendre, cela à chamboulé ma vie. Début des années ’70, toujours jeune, en conséquence de ma vision, je rêvais d’acheter une Excalibur, une “séries II” était annoncée 17.000 US$ par Guy Storr, qui était à cette époque l’importateur auto-déclaré Excalibur à Monaco.
C’était alors beaucoup d’argent (hors taxes et autres frais), la voiture n’était livrée qu’à Monaco et Guy Storr, l’importateur, se moquait totalement des soucis relatifs à l’homologation à l’immatriculation, aux réparations et fournitures de pièces.… En fait “d’importateur”, il sévissait au départ de son appartement situé à Monaco ! Il n’y a jamais eu de garage Excalibur digne de ce nom à Monaco… ni ailleurs nulle part en Europe. On aurait pu le croire à lire et voir Guy Storr baratiner les “amateurs” (souvent des stars et des riches play-boy), sur “ses” extraordinaires Excalibur…
D’ailleurs, personne ne se posait de question… tout le monde planait dans les nuages, prêts à gober tout et n’importe quoi… Guy Storr avait l’allure d’un chef-d’orchestre avec ses cheveux blancs portés longs en arrière, il faisait marcher tout le petit monde des “People’s” à la baguette… Quelle mélodie… Personne ne se souciait des fausses notes ni de la partition… Et puis, quel panache, surtout qu’en sus d’importer des automobiles extraordinaires, il s’était lancé dans la fabrication de l’Excalibur 35X ! Inspirée vaguement de la Bugatti type 35, celle-ci était construite chez et par Michelotti à Turin.
La bête avait les trains roulants et le moteur 6cylindres de l’Opel Commodore. Ce n’était pas une construction “à la chaine” comme chez Renault, mais simplement une commande de 27 exemplaires qu’il avait passé, en vrac. Le chiffre de 27 correspondait au montant de la garantie financière octroyée par une banque d’affairistes… Les carcasses étant stockées dans un hangar et ensuite assemblées/terminées “à la demande”, en fonction des commandes enregistrées dans le sempiternel appartement de Guy Storr à Monaco (20, rue Princesse Charlotte), puis livrées au Daytona Garage situé près de Nice.
C’était le “réparateur officiel”… Tout cela semblait bricolé… Ce l’était et même totalement empirique et très amateur, mais à cette époque (fin des années ’60, début des années ’70), comme les marques “exotiques” étaient toutes logées aux mêmes enseignes (même les Ferrari dans les années ’50 était vendues dans ce type de condition assez précaires), ça faisait partie du folklore… Autre exemple, Morgan, à Bruxelles, dans les mêmes années ’60 et ’70 était représenté par Jacques Elleboudts qui “officiait” au départ d’un château délabré situé rue Elleboudts à 1180-Uccle… (ses parents avaient été riches et célèbres).
Pas de compétences, pas d’infrastructures si ce n’est un garage LADA tenu par pépère Stamet et son fils situé à l’autre bout de Bruxelles… Une caricature de bras cassés œuvrant dans la précarité. Tout était faisandé, le pépère méprisait ses clients qu’il “Rinçait” selon ses envolées lyriques en patois “Brusseleerr”… Un temps, tout y allait tellement mal que c’est devenu un “Do It Yourself” dont la clientèle d’immigrés nord-africains cadrait très mal avec les chics et snobs “Morganistes” des beaux quartiers de l’exact opposé de l’agglomération Bruxelloise… Le château en ruine s’est écroulé et Jacques Elleboudts aussi, full ruiné.
La rue Ellebouts à Uccle existe toujours il n’y a là que des buildings… Le garage Stamet a tenté une renaissance au décès du pépère, je ne m’en suis plus interessé ! Dans ces années, j’ai possédé une Morgan 4/4, une Panther J72, qui avaient toutes deux le même style “vintage” décalé que j’adorais (car j’étais psychologiquement marqué et déformé), puis je suis passé aux “Muscle-cars” : Mustang Boss 302 et Shelby GT350 cabrio… Ce n’est que longtemps plus tard, en 1990 que je vais acquérir une Excalibur séries 1 blanche avec Blower Paxton (celle pistée jusqu’à Knockout-le-mazout à Zeebruge fin des années ’60)…
En suite, je vais en “collectionner” un assez grand nombre (un exemplaire de chaque type)… Je reconnais maintenant, avec le recul du temps et 50 ans de plus qu’à l’époque de mes 20 ans, que c’était sans aucun doute de nature psychologique, j’étais atteint d’une forme de “collectionnite” consistant à amasser un exemplaire de chacune des séries de toutes les Excalibur’s produites… Cette “décérébralité” s’est accentuée un temps avec la même dérèglementation psychologique, lorsque j’ai fait de même avec les Panther (tous les modèles, y compris les deVille)… Cela s’est heureusement stoppé avec le temps qui passe…
Surtout suite aux pannes incessantes de ces automobiles. La finale se déroula un dimanche ou je m’étais mis en tête de les essayer toutes les unes après les autres et qu’elles tombaient en panne… J’ai stoppé à la huitième car c’est le nombre qu’un camion “Porte’8” peut transporter pour les amener dans un garage compétent pour les réparer… Le cout financier de ce dimanche se révélant apocalyptique en contrepartie d’emmerdements sans fins (117 millions d’impots suite à délation de mon concurrent Nitro), j’ai changé la manière de les utiliser avec plus de plaisir et de profits, en narrant mes aventures avec mes belles…
Aux USA, les Excalibur’s ont été créées par Brook Stevens suite à une demande de la firme Studebacker, presque en faillite, qui cherchait à produire le modèle de la dernière chance. C’est Raymond Loewy qui va ravir ce micro-marché avec l’Avanti… Piètre victoire puisque Studebacker va ensuite sombrer…
Sinon, au cas ou le projet de Brook Stevens aurait été accepté, c’est la “Mercebacker” qui aurait été commercialisée, la première évocation d’une carrosserie à l’ancienne, en l’occurrence la Mercedes SSK 1927, dont Brook Stevens avait un exemplaire dans sa collection personnelle… Quoique… Oui, quoique…
En faits et réalité, la première fausse vieille est l’oeuvre de Zagato recréant début des années’60 la fameuse 1750… Excalibur est venu ensuite et il s’avère que ce serait Guy Storr qui aurait proposé à Brook Stevens le projet d’une Réplique de Bugatti 35 qui a muté en Mercedes SSK car plus “gigantesque” en taille et image. Toujours est-il que ces projets étant refusés par Studebacker, Brook Stevens a décidé de l’exposer son “Excalibur” dans le salon de l’auto national… La marque existait déjà à son nom et initiative concernant des voitures de course équipées de moteurs Jeep… Brook à recréé une Mercedes SSK.
Et là, miracle, John Wayne, Steve McQueen et d’autres… ont passé commande de la “Mercebaker” qui a du se nommer Excalibur suite à la réaction de Mercedes et Sudebacker… Dans l’urgence, Brook Stevens a monté une “fabrique” pour que ses deux fils aient “un avenir”, il a acheté 300 châssis Studebacker au rabais (cette firme avait fait faillite)… et à ce moment, second miracle, un garagiste concessionnaire GM de New-York, Jerry Aleeen, à vrai dire le plus gros dealer General-Motors de la région, va financer l’affaire Excalibur, pour autant qu’elles soient motorisées d’un V8 GM…
Pourtant, la faillite Studebacker aurait permi à Brook Stevens d’obtenir un millier de moteur Studebacker V8 pour quasi pas grand chose, comme c’était déjà le cas pour les châssis Studebacker Lark utilisés pour les 300 premières Rxcalibur SSK … Donc, tout fut empirique, pas professionnel, un joyeux délire typique de la période hippie… C’est à ce point de mon récit, maintenant que je vais résumer comment elles ont été conçues et comment elles allaient être fabriquées, que je peux (enfin) vous donner la valeur psychologique des Excalibur’s, construites de bric et de broc, assemblées par des vendeurs de tapis…
Ces engins étaient simplement et basiquement esthétiques dans le culte des années d’avant-guerre, mais ne comportaient strictement aucune étude d’ingénieur… La valeur des Excalibur’s était à l’avenant, ça valait tout et rien… C’est toujours le cas actuellement… Si un doux rêveur (j’en étais un) en veux une, c’est un coup de cœur, le prix est en fonction de ce que l’acheteur sait et peut payer, pas en fonction d’un prix de marché qui n’existe pas, l’état du carrosse est donc le seul élément important, de même que les couleurs… On est dans la psychologie, pas dans le rationnel…
C’est comme un coup de cœur pour une femme (ou un homme), on craque, on réfléchit beaucoup plus tard, bien après les jouissances… On ne voit les défauts qu’après un certain temps, de même que les coûts d’entretien ! Généralement le mâle est fait comme un rat (le mal est fait), tout comme pour les Ferrari’s, les propriétaires ne disent jamais que ce sont des bricoles, faute de quoi personne ne leur achèterait… Donc dans ces marchés utopistes ou strictement rien n’est vrai, ni les dires, ni les articles de putes de presse merdiatique dans lesquels intervient “le Luxe” et son cortège de stupidités consuméristes…
Celles-ci peuvent générer des fortunes, souvent acquises par les pires malhonnêtetés imaginables (vivant à Saint-Tropez depuis 10 ans, entre Brigitte et Arnault et divers autres milliardaires prèts à toutes les bassesses “chics” pour en prendre encore plus, je sais mieux que quiconque ce qu’il en est)… Je vous avoue m’amuser à en écrire… De plus, il y a aussi les amours sado-masochistes qui font partie des marchés d’œuvres-d’art et d’automobiles dites “de collection”… Il y a aussi les “Tickets d’entrées” à ces plaisirs, dans des comparaisons, ou pour avoir l’air, même sans les paroles, beaucoup “se font rincer”...
Déjà aux environs de 10.000 euros les arnaques sont légions, mais aux alentours de 100.000 c’est l’euphorie générale surnommée “la chasse aux cons est ouverte”… c’est presque saisonnier… Au delà c’est impayable à la “plouquesque”, donc les minables bagnoles “de collection” pour bobos aux environs de 50.000 ne se vendent qu’aux bobos qui ont 50.000 à dépenser dans une Dauphine classifiée “Future Old Timer” par les “ceusses” qui parcourent les “petites annonces” et les cotations qui ne servent qu’à vendre des magazines dédiés aux anciennes… Ça devient toutefois de plus en plus difficile parce que les temps sont durs…
Le temps est à la guerre atomique… Là aussi, le prix dépend du vendeur, s’il a faim ou non… Le Graal reste la Ferrari 250GTO qui va vers les 100 millions de $, d’où les copies qui ne valent quasi rien… Généralement, concernant la marge basse de la micro partie de ce qui n’est qu’un marché de dupes et de putes, on y annonce les Excalibur’s à 80.000 et on laisse venir… Les Excalibur’s et autres similaires, sont surnommées “Voitures Casino” car elles s’achètent très bas par les pros qui savent attendre et faire mousser comme au Poker, entre 80.000 et 100.000…. Héritiers et gagnants de l’Euromillions sont les clients types !
Cette Excalibur Phaeton de 1996 est l’un des 100 modèles en édition limitée construits au milieu des années 1990 après que la production ait été relancée sous différents propriétaires. La voiture est finie en bordeaux et noir sur une sellerie en cuir noir et est propulsée par un V8 Corvette LT1 de 5,7 litres associé à une transmission automatique à quatre vitesses et à un différentiel à glissement limité. L’équipement comprend une capote noire, des panneaux latéraux, des jantes à rayons de 17 pouces enveloppées de pneumatiques modernes à profil bas qui ne cadrent pas du tout avec l’esprit original…
Il y a des freins à disque aux quatre roues, des marchepieds, des combinés de suspensions filetés réglables, une direction trop assistée pour être honnète, des compteurs Classic Instruments trop modernistes, des garnitures en faux bois plastique, la climatisation et une chaîne stéréo CD Pioneer totalement inutile… La voiture a été acquise neuve en 1996 et revendue en 2022. Un entretien basique a été effectué en 2023, consistant avant-tout à réparer une fuite de carburant et à ajuster la manette des clignotants en vue d’une revente spéculative… Elle a été annoncée 150.000 $ comme “collector”, édition limitée…
Elle affiche toujours 1.400 miles depuis 1996… elle est maintenant proposée en consignation chez un concessionnaire avec des dossiers d’entretien récents, des manuels du propriétaire, un rapport Carfax “propre” et un titre de l’Oregon “propre”... Chaque mois qui passe voit le prix affiché monter et les rares amateurs s’enfuir d’autant plus vite, après avoir proposé un maximum de 65.000$… Pourtant cette Excalibur est impeccable, avec 1.400 miles elle est effectivement comme neuve… Mais pourquoi faire et qu’en faire ? Se promener ? Admirer dans son garage ? La positionner dans le salon ?
Pour attendre des jours meilleurs ? J’en connais plus qu’un brin sur ces points… C’est plus qu’un dilemme existentiel aux portes du néant, c’est un drame psychologique… En partant du diagnostic d’une affirmation croissante des questions existentielles dans les sociétés contemporaines, il faudrait pouvoir (et savoir) interroger les manières dont la sociologie peut les aborder en considérant les grands principes de la philosophie de l’existence. Seul Jean-Paul Sartre a plus que tout autre, explicitement marqué les principaux essais d’une sociologie existentialiste et les impasses de ces tentatives.
L’étude philosophique de l’existence se penche sur les éléments fondamentaux de la vie humaine, la question existentielle se réfère à la fois aux nouvelles interrogations proprement existentielles qui surgissent actuellement avec les nouvelles guerres qui éclatent, souvent à la suite de progrès techniques, et à certains états subjectifs qui se généralisent sous la forme d’un sentiment irrépressible et particulier d’exposition au monde. C’est dire que, entre les domaines existentiels et psychologiques, la frontière pratique n’est pas toujours facile à établir (parce que le second ouvre parfois la voie au premier)…
Il n’en reste pas moins vrai que leur distinction analytique est bien réelle : existentielles sont avant tout les interrogations et expériences suscitées par le fait même de vivre… Mais peut-on vivre sans posséder d’Excalibur, de Ferrari, de Corvette er de Rolls Royce ? Peut-on survivre au “devoir circuler électrique” ? Tout cela alors qu’on chasse hors de notre vue et de notre vie, les mourants, les abandonnant à leur solitude. Simultanément certains pontifes nous entrainent dans divers ensembles d’expériences de l’existence telles que la folie, la criminalité, la maladie et la sexualité débridée qui visent à être mises à distance….
Ouiiiiiii, dans des institutions spécifiques coupées des routines quotidiennes. Notre modernité va devenir le théâtre d’une séquestration ou d’une occultation de ces questions… Comment condenser tout cela, façon Céline, c’est le gag ultime… : “Déjà une foule devant la porte… Pourtant tous s’étaient dépêchés… Devant la grille… Sur le trottoir… Tous les journaux et magazines grands ouverts… Ils venaient sûrement tous pour l’annonce .. Une belle Excalibur… Du luxe… Des chromes… Des flammes… Du cuir et un moteur… Vrombissant… Plein de chevaux… Des courbes stupéfiantes… Un piège à filles…. La belle bête… Doit avoir une super quéquète son propriétaire… Plein de flouze… D’artifices… Un larbin contient les personnes … il exhorte à la patience… Là-haut, du perron, il annonce : Un million, qui dit pire où mieux ? Elle est unique ! Achetez ! Ah ! Bougre! Ca fait pas l’affaire des pauvres ! Ah! c’ est pas notre genre d’attendre ! Il nous la faut… Trois jours que nous attendons… 50.000 je donne ! Du bon argent gagné durement ! Urgent ! Urgent ! Voyez j’ai l’argent… L’énergumène brandit un gros rouleau de billets et l’agite… Tout le monde rigole. 100.000 pour moi… Un cri du coeur. Il se précipite et avec lui la foule en furie… Tous les voilà dans la maison, sur la moquette dans l’antichambre ! Dans le garage… Il en est qui emporte l’argenterie… D’autres des grands tableaux… Des tapisseries anciennes… Je suis connaisseur qu’un crie… C’était à ma grand-mère, je l’emporte… Voleur de misère… Voleur de misère crie la foule… Voleur… D’autres arrivent, surgissent… Tous hurlent… Deux énergumènent emportent les roues de secours… D’autres les phares… Le volant… La banquette… Un groupe viole la femme du propriétaire… elle s’échappe, attrapez-là… Le viol reprend… En dix minutes ne reste que le châssis de l’Excalibur… Elle ne vaut plus rioen maintenant… Vous avez trop tardé… 1.000 dollars c’est tout ce que ça vut encore… Il fait des grimaces, il s’impose, comme ça qu’il les bluffe… Ils restent pile devant les restes… Ils font tous le tour de la femme… Du Vendeur… De ce qui reste de l’Excalibur… Voleur… Voleur”…
L’Excalibur a été produite à Milwaukee, dans le Wisconsin, avec des éléments de style inspirés du Roadster Mercedes-Benz SSK. Cet exemplaire est fini en bordeaux et noir, et l’équipement comprend une capote en toile noire, avec des panneaux latéraux assortis, des pare-chocs tubulaires, des marchepieds latéraux, un capot ventilé, des fausses sorties d’échappement latérales, ainsi que de faux klaxons. Les jantes à rayons polies de 17 pouces sont enveloppées de pneus BFGoodrich Comp T/A 275/40.
Le châssis tubulaire est doté d’une direction à crémaillère assistée, de bras triangulaires en alliage. Il y a des combinés filetés réglables aux quatre coins. Le freinage est assuré par des disques aux quatre roues avec des étriers ventilés. L’habitacle est doté de sièges façon faux baquets à l’avant et d’une banquette repliable arrière. L’équipement supplémentaire comprend une chaîne stéréo CD Pioneer, la climatisation, des garnitures en faux bois, et des ceintures de sécurité avant à trois points. Le V8 LT1 de 5,7 litres est doté d’une injection de carburant séquentielle…
La première vraie Excalibur était une fausse Mercedes SSK façon néoclassique conçue par Brooks Stevens d’après la Mercedes-Benz SSK de 1928. Le prototype a été présenté pour la première fois au Salon de l’auto de New York en 1964 et a reçu un excellent accueil, ce qui a permis à Stevens de former l’Excalibur Car Company pour en fabriquer et les commercialiser. Le V8 Chevrolet 327ci standard de la Corvette de 300cv a fait de l’Excalibur une voiture très performante mais dangereusement instable avec le moteur fixé sur le châssis sans silent-bloc, celui-ci se tordait et parfois cassait…
Avec l’essieu arrière standard de 3,31:1, l’accélération de 0 à 60 mph prenait moins de six secondes et la vitesse de pointe était de 134 mph. Seulement un mois après avoir été présenté au Salon de l’auto de New York, le prototype a été testé par les magazines Road & Track, Car and Driver, Automotive Quarterly et plusieurs autres publications de l’époque. L’Excalibur SSK s/n 1002 était dangereuse mais méchamment rapide. Une 289 Cobra pesait environ 2.200 livres avec 271 chevaux, tandis que l’Excalibur pesait 2.400 livres, mais avec 400 chevaux.
Comme l’a écrit Automotive Quarterly dans le volume #38, numéro 3 lors de l’essai : “Arrêtez-vous à côté d’une Excalibur SS de 1966 dans votre Mustang 350 GT ou Camaro Z28 et dans le temps qu’il vous faudra pour ricaner, vous serez laissé derrière avec le double rugissement de 400 ch du V8 327 Chevy équipé d’un compresseur Paxton, alors qu’ une grande partie des pneus arrière flottent dans une brume épaisse autour de votre voiture”. Lors des tests effectués par Road & Track pour le numéro d’août 1964, le quart de mile était de14,0 secondes avec une vitesse de pointe de 125 mph.
L’Excalibur SSK s/n 1002 a été livrée neuve à Hulbert Brundage, un pionnier dans le secteur de l’automobile importée, un passionné de course automobile et l’un des premiers distributeurs VW et Porsche. Aujourd’hui, la célèbre concession Brumos Porsche à Jacksonville est une évolution de sa concession BRUndage MOtorS (Brumos) VW. Brundage voulait l’Excalibur comme un concurrent potentiel de la Cobra et est donc devenu un concessionnaire. En tant que coureur et concessionnaire basé en Floride, il a emmené l’Excalibur s/n 1002 à la course de 12 heures de Sebring en 1965.
Pendant son séjour à Sebring, la voiture a été utilisée pour des photographies promotionnelles avec le designer Brook Stevens, le pilote Ferrari de longue date Bill Kimberly, le baron Von Hanstein, le directeur de course de Porsche et Denise McCluggage. La séance photo a été suivie de plusieurs tours de piste du circuit de Sebring par Denise McCluggage. Le coût du concessionnaire était de 5.150 $ et le prix courant était de 7.990 $. Le compresseur Paxton était proposé en option d’usine à 600 $… Toutes les personnes citées ont acheté une Excalibur, affirmant qu’elle était supérieure aux Cobra’s de Carroll Shelby…
Waooouhhhhh ! Bien, ne rêvez pas trop, l’Excalibur illustrée dans cet article est moins “Funny” mais se veut plus “Chic”... Sans doute une Nième mise en scène et perspective faussée… A vrai dire vrai je m’en tape totalement… Vendue ce 18/10/2023 pour 60.000$