2016 Cheetah EVO
Lorsqu’une discussion s’engage sur des histoires de voitures de sport des années 1960 à moteur V-8 américain affichant un pedigree de compétition, inévitablement elle commence et se termine avec la Shelby Cobra qui n’était pourtant pas la première, ni la seule à associer une carrosserie légère et minimaliste motorisée d’un V8 américain . Allard étant en avance d’une décennie et c’est son succès qui a inspiré de nombreux petits fabricants à adopter ce même shéma basique pour leurs propres projets. Parmi eux, la Cheetah ( Guépard) de Bill Thomas, perdure comme l’une des plus énigmatiques, avec seulement 11 Cheetah’s de première génération construites et moins d’une demi-douzaine survivante s jusqu’actuellement.
En repérer une à vendre et achetable sans se ruiner est presqu’un miracle. La société EVOlution propose l’alternative de la réplique adaptable en fibre de verre avec motorisation américaine V8 small où big Bloc, basique ou super équipée, puissance de promenades où fantasmagorie “dragstérienne”, avec où sans ajouts haut de gamme personnalisés, tout est possible si vous avez les moyens de payer sans délais. C’est ca$h ! Avec ses lignes exagérées et sa longue extrémité avant, la Cheetah peut-être poney, pur-sang ou cheval fou. La ligne n’est qu’un capot avec une découpe pour l’entrée d’air des carbus où d’un compresseur volumétrique, une ligne de toit bulbeuse avec des portes en aile de mouette et un vitrage course “pop in & out”.
Le pont arrière hyper court est logé quasi sous les fesses et puisqu’il est question de fesses, la Cheetah est obsessionnelle comme un mini-cul de trop jeune pute ensorceleuse et ferme de partout ce qui rend même les fan’s de Cobra’s envieux… Toute bleue sans bandes racing et fioritures style “m’as-tu-vu-connard”, cette Cheetah EVO est équipée de jantes Torque Thrust 17x9x15 à l’arrière et 12,5x9x15 à l’avant enveloppées de pneus Mickey Thompson. Les échappements latéraux encastrés permettent au V8 540 ci d’aspirer/expirer en ajoutant un max de bling. Les poignées de porte sont usinées sur mesure (et ont leur propre manuel sur la façon de les ouvrir, enfin pas exactement, mais un apprentissage est pour le moins nécessaire).
Enchâssés à l’avant des phares Bella hi-low de 90 mm, apportent une touche avant-gardiste dont la beauté dépouillée est direct dans l’œil des spectateurs, bien qu’ils soient une touche “OVNI” comparativement aux phares encastrés d’antan. Le cockpit/habitacle est enveloppé d’acrylique pour les vitrages latéraux et arrière, le pare-brise étant en verre approuvé/labellisé/estampillé DOT avec essuie-et-lave-glaces. Le capot s’incline d’un bloc vers l’avant pour un accès total à la mécanique. Pour accéder à l’habitacle, c’est sportif, il faut balayer des fesses le large seuil qui est comme une piste d’atterrissage pour les portes en aile de mouette. Celles-ci ont des charnières billettes et des pistons hydrauliques pour aider à monter et descendre ainsi que pour rester ouvertes.
Une tige en aluminium traverse le seuil et fonctionne à l’unisson avec les poignées personnalisées pour libérer les portes. Les sièges entièrement en cuir sont nichés entre les larges seuils recouverts de cuir et la console centrale. Des harnais G-Force 5 points compètent la sécurité…et l’intrépide conducteur et sa passagère anxieuse mais émerveillée en auront besoin! À l’avant, une touche de classe avec un tableau de bord en placage de noyer africain qui abrite soigneusement toutes les compteurs nécessaires, et juste à droite du conducteur se trouve un panneau inférieur rectangulaire avec quelques boutons qui contrôlent diverses fonctions, y compris la climatisation. En effet, pourquoi transpirer quand vous freinez tard dans les virages en épingle à cheveux ?
Une colonne de direction basculante Flaming River surmontée d’un volant Billet Specialties complète le tout. La moquette noire est immaculée et inonde le plancher. Le cockpit est ainsi design et confortable, si vous pouvez y entrer. Un grand bravo à Spotlight Customs Upholstery à Cleveland, OH responsable de cet intérieur de première classe. Un V8 540ci Blueprint, considéré comme le TOP des who’s who des ajouts automobiles haut de gamme motorise cette Cheetah EVO avec l’appui tactique d’un carburateur Holley 4 corps, d’une transmission manuelle Tremec 6 vitesses avec un boîtier/pont Lakewood Quicktime Bell, un embrayage McLoud et un volant d’inertie Fidanza… Un allumage haute performance MSD complète le tout.
En outre, SW, abréviation de Stainless Works, les collecteurs polis serpentent du moteur aux tuyaux latéraux dans un style “Blinged”. Il y a un aussi un pont AR Dana 36 avec des engrenages de 3,73 posi. Un radiateur en aluminium garde tout au frais sur ce moteur à l’aide d’un ventilateur électrique Derale. La Cheetah est une pure Race-Car avec son châssis tubulaire sans soudures visibles de 1,5 pouce. Il y a aussi des freins à disque Wilwood (6 pistons à l’avant et 4 pistons à l’arrière). La bobine QAI sur les amortisseurs est à chaque coin, et GM a fourni les bras A avant en aluminium provenant de Corvette’s Racing. Il convient également de noter un système d’extinction d’incendie Stroud au cas où les choses deviendraient un peu trop chaudes…
Comme se glisser dans cette voiture est un chouiiia acrobatique, il est utile d’être svelte et sportif pour s’intègrer parfaitement dans la Cheetah, mais une fois acclimaté, c’est le bonheur tant qu’on ne se pose pas de questions existentielles pour savoir comment en sortir… Une fois démarré le moteur via les échappements libres fait beaucoup de bruit le démarrage est fantastique, l’accélération est digne d’une fusée, l’arrêt est phénoménal et la maniabilité au-delà de la capacité de n’importe quel conducteur même champion du monde… La plupart des gens, lorsqu’on leur demande, ne connaissent ni Bill Thomas et en savent peu sur ses Cheetah’s, mais dites “Cobra” et les gens commencent à sauter sur place.
Bill Thomas était un constructeur de voitures de courses très performantes dans les années 1960, En 1963, lorsque la nouvelle Corvette Split-windows a été introduite, les Cobras ont fait leurs débuts en même temps. Jusque-là, les Corvette’s dominaient les courses de voitures de sport, mais il est clair qu’une nouvelle Corvette plus légère était nécessaire pour rester compétitive, ce qui a incité le service développement de la Corvette Grand Sport à innover. Mais la Cheetah était plus un programme secret. Avec les contacts de Bill Thomas au NASCAR et auprès de Chevrolet Racing, il voulait essayer de battre la Cobra de Carroll Shelby en utilisant des pièces Corvette dans le Cheetah.
Bill s’est entendu avec Don Edmunds et a esquissé un châssis à même le sol de l’atelier et a commencé à y jeter des pièces de transmission Corvette et a complété l’ensemble avec un small bloc 327 FI. Mais il avait ses propres suspensions avec des amortisseurs hélicoïdaux aux quatre coins, au lieu de ressorts à lames transversaux. Une carrosserie en fibre de verre couvrait le tout. Le style était unique : portes en aile de mouette, extrémité avant inclinable. Bill a essayé d’attirer l’attention de GM, mais c’est à ce moment-là qu’ils se sont retirés de la compétition, de sorte qu’il n’a fabriqué que 11 voitures avant de retourner au travail quotidien de son atelier : modifier des moteurs et des boites de vitesse.
L’ensemble du projet n’a duré que 11 mois. Mais son impact va se poursuivre des décennies. Donc, avance rapide jusqu’en 2005 où, à Cleveland, dans l’Ohio, un père et son fils étaient occupés à réparer et à restaurer quotidiennement des Corvette’s anciennes. Le père, Bob Ruth, avait créé Ruth Corvette en 1958 tout en lançant sa propre carrière SCCA en concourant avec une FI Corvette. Le fils, Craig Ruth, venait de prendre sa retraite de l’Amérique des affaires en tant qu’ingénieur en mécanique pour commencer à concevoir et à construire des voitures personnalisées. Ils ont lancé Ruth Engineering & Racing, Inc. pour fournir des châssis personnalisés destinés aux Corvettes d’époque en restauration.
INTERVIEW : “En 2006, nous avons commencé le travail préparatoire à un châssis à tube rond pour accepter les composants de suspension GM / Alcoa que nous utilisions sur le châssis tubulaire Corvette et à la disposition d’une carrosserie qui ressemblait à la Cheetah des années soixante. Dès le début, nous savions que nous voulions un empattement de 90 pouces pour refléter ce que Thomas avait fait. Notre châssis est devenu un peu plus large pour permettre des jantes et des pneus plus grands et modernes, ce qui permettrait des freins plus gros. Nous avons construit un châssis autour de la suspension et d’un petit bloc Chevrolet avec une boîte Tremec à 5 vitesses. Cependant, nous voulions que la nouvelle Chetaah soit plus agressive et plus basse, alors nous avons élargi la Cheetah pour en faire l’EVOlution.
Nous avons également conçu des montants « A » au niveau du pare-brise pour ajouter de la résistance. Les portes ont également un pilier pour ajouter de la stabilité en position ouverte. Le pare-brise avant est en verre feuilleté DOT de Guardian Glass. Ce n’est qu’en mars 2008 que notre Cheetah a été terminée. Pendant tout ce temps, nous avons fait de la publicité et assisté à des spectacles, en vain, il a fallu attendre 2009 avant de vendre notre première Cheetah. Entre 2005 et 2008, nous avons converti tous les croquis et motifs à la main en CAO à l’aide de Solidworks. Nous avons également ajouté divers outils de fabrication pour nous permettre de rationaliser les constructions. Les portes en aile de mouette ont toujours été un problème, mais nous avons senti que nous devions les garder…
Parce que c’était une caractéristique de la Cheetah. Nous avons essayé plusieurs idées et en fin de compte, nous avons fabriqué des portes en aluminium CNC avec des bagues en bronze. Mais nous sommes allés encore plus loin. En utilisant des goupilles à roulement à billes, nous avons pu faire en sorte que les portes se détachent facilement pour permettre à la voiture d’être conduite comme un cabriolet. Une fois que nous avons ajouté la climatisation et les vitres latérales, que nous avons rendues amovibles, il nous est venu à l’esprit que la prochaine étape logique était d’avoir des loquets de porte verrouillables pouvant être actionnés des deux côtés de la porte. Nous avons incorporé des loquets encastrés pour aéronefs qui sont utilisés dans la communauté EAA.
Une fois que le fabricant a vu ce que nous faisions, nous nous sommes portés volontaires pour fabriquer une poignée personnalisée pour la Cheetah EVOlution. En raison de la taille et de la configuration de la Cheetah EVOlution, il a fallu concevoir et construire nos propres composants dans plusieurs domaines, tels que le réservoir de carburant et le radiateur qui est une conception à flux croisé pour obtenir plus de refroidissement à partir d’une zone plus petite. En outre, les réservoirs de carburant sont construits pour suivre la forme du châssis et pour permettre un volume le plus élevé. Les réservoirs peuvent alimenter des moteurs traditionnels ou être équipés de pompes intégrées pour les nouveaux moteurs EFI.
En 2013, nous avons rencontré Bill Thomas III, fils du créateur original de la Cheetah, et sommes rapidement devenus amis. Au fil des ans, alors que Bill a vu notre entreprise grandir et notre Cheetah évoluer, il nous a rappelé que c’était le chemin que son père aurait pris s’il n’avait pas cessé de construire ses voitures. Nous construisons une communauté de personnes partageant les mêmes idées qui veulent juste s’amuser. Donc, au cours des 11 années où nous avons construit le Cheetah Evolution, nous avons appris plusieurs choses. Premièrement un projet n’est jamais terminé. Il y a toujours place à l’amélioration. Deuxièmement, il est difficile de trouver un groupe démographique. Cela nous a pris des années. Nous l’avons trouvé dans l’industrie aéronautique.
Les propriétaires et les constructeurs qui viennent des compagnies aériennes ou de l’industrie aérospatiale comprennent les tâches difficiles et aiment prendre des risques. Ces gars-là n’ont pas besoin d’un manuel pour leur dire qu’ils devaient mettre un rivet pop. Ils aiment l’unique, et ils vont le construire à leur façon. Enfin, vous ne pouvez pas vendre à tout le monde et vous ne pouvez pas changer votre produit pour faire plus de vente. Au début, nous avons essayé d’accommoder tous ceux qui voulaient une Cheetah. Mais nous avons constaté que changer notre fabrication n’allait pas faire un bon produit. Nous avons donc modifié notre programme pour attirer un marché haut de gamme mais décidé simultanément de vendre la totalité de nos activités. La Chetaah est l’automobile la plus unique de l’industrie”.
Craig a donc décidé de vendre Cheetah EVOlution afin de mieux servir son équipe de restauration de Corvette. La vente comprend l’entité Cheetah EVOlution, les noms de domaine, les pages sociales, les contrats, les listes de clients, les pièces de rechange et plus encore. Il existe également une longue liste de pièces, de gabarits, d’outillages et de moules, ainsi que des machines outils, plieuses, pont et marbre, les moules, de l’accastillage et deux moteurs avec boites et trains roulants. Craig estime que deux Cheetah pourraient être construites avec ces pièces de rechange.. Prix de vente 200.000 US$.