Cobra-Coupe Street-Beasts 406ci V8 540cv
Waooouuuuuhhhhhhh ! Voici une “Casino-Car” typique des marchands d’occazz’s “mâles-honnètes”… Achetée 40.000$ à un paumé, revendue 145.000$ en 15 jours de temps passés en glandouilles, baiseries et délires, à un autre paumé… Elle avait à sa naissance (des quadruplés) été nommée Shelby Cobra Coupé 1967 alors qu’elle n’est pas une vraie Shelby, ni une vraie Cobra, ni ne date de 1967. De plus elle n’est pas en aluminium, n’a pas de jantes Halibrand ni n’est motorisée d’un bon gros et vieux V8 427ci… Nonnnnnn ! C’est “une fausse tout ça”, mais c’est une véritable arnaque pour frimeur…
Il n’en a fallu qu’un (de frimeur) pour que le marchand d’occazzz’s gagne 115.000$, puisqu’il ne l’avait payée (à un désespéré) que 30.000$ quelques semaines plus tôt. Une affaire rentable et ludique… De plus, par le fait qu’un désespérant l’a achetée sans discuter, con et vaincu, cette “chose” est devenuec une affaire digne d’être publiée au livre des records… Les “voitures-casino” comme elle est à part entière, sont pour les escrocs-marchands, les affaires nécessaires pour vieillir relax en amassant des dollars vite gagnés.
L’exemple vient toujours d’ailleurs mais d’assez haut dans la hiérarchie des joyeux escrocs rigolos, car, après tout, Carroll Shelby en était un lui-même, il a en effet utilisé un roadster anglais AC Ace comme base. Il avait la promesse de Ford de pouvoir disposer d’un moteur V8 et a baratiné les gens d’AC pour obtenir un châssis et une carrosserie…. Plus tard, il a pu dévoyer la carrosserie d’un “coupé” qui n’avait jamais été mise à niveau par Cobra-UK… Ainsi, bien que nous n’ayons jamais vu un coupé Cobra comme celui-ci auparavant, c’est sans garantie que la réalité soit pire où moins pire…
En effet, quoique son style “Cobra” est à la fois familier et correct, dans le sens ou les vrais Coupés Cobra Daytona n’ont pas du tout l’apparence de ce “Kit-Car avec hard-Top moulé dans la masse”, il est d’évidence via certaines informations trouvées par hasard concernant la création de cette fausse Cobra Coupé, informent que ni Carroll Shelby, ni AC, n’ont jamais réalisé cette carrosserie… C’est un bricolage à long terme sans aucun lien avec Shelby et AC, créé par un Street-Beast garagiste familier des Hot-Rods, voulant investir le marché des Kit-Cars-Cobra’s…
Tout a été (mal) réalisé, car ce n’était que pour s’assurer qu’une carrosserie de “coupé-maison” pouvait se boulonner approximativement sur le même châssis que le Roadster, et obtenir une sorte de maquette échelle 1/1 pour une petite série (4 en tout)… L’auteur a toutefois pris le temps de réaliser un intérieur en adéquation, c’est à dire hâtivement mal réalisé, surtout dans les détails, coutures, collages et jointures…. C’est la première des quatre carrosseries de coupé, fabriquées “à-la-va-vite” par Street-Beast.
Toutefois, les vitres de portes sont électriques, totalement non-conformes aux authentiques Cobra 289 et 427 Roadster… Bien… Je commence à fatiguer… Je vais me changer les idées en matant un film TV et je reviens… 3 heures se passent dont vous ne voyez rien… Tant mieux… Clic clac… Me revoila prêt au combat… Je continue… Les Sièges style course sont en cuir. Les Harnais sont de marque Corbeau. Un volant Momo a été utilisé sur colonne inclinable. La direction est assistée. Le moteur V8 406ci 32 soupapes 540cv est suralimenté avec injection de carburant (la même configuration que le Terminator Cobra).
Il crache ses fumées dans de superbes échappements latéraux. La transmission manuelle TCI 700R4 comporte quatre vitesses. A l’arrière a été utilisé un pont Currie de 9 pouces. Les freins sont à disques aux quatre roues (Jantes Intro de 17 et 18 pouces)… La carrosserie est en fibre de verre peinte en noir avec des bandes Strip-Racing centrales grises. Le terme “Cobra rationnel” a été donné en premier temps à cet engin pour sublimer sa propre contradiction, car il s’agissait d’une voiture toutes saisons dotée d’un intérieur passablement confortable pour qui n’a jamais roulé en Bentley…
Il y a une alimentation à injection de carburant, une direction assistée, des freins à disque aux quatre roues et une suspension entièrement indépendante “partouze” ce qui a donc un attrait “certain” pour qui oserait un usage presque quotidien, le genre “fou néanmoins conscient de sa folie” qui sait qu’avec tout ça, la folie n’est qu’à une rétrogradation des rapports de boite… Bon nombre des caractéristiques qui en font une Cobra polyvalente (suspension, freins, pneus modernes, etc.) sont ce qui a permit de subjuguer un ahuri qui avait la possibilité de payer 145.000$ pour, en contrepartie, obtenir cette voiture de sport.
Elle a été vendue avec facture, comme étant “affûtée”, bien que ce terme ne n’avait aucune signification et qu’elle n’en avait absolument pas l’air ni les paroles de quelconque chanson qui prétendrait aux niais pouvoir s’exploser en un trip d’enfer sur une piste de course… Elle n’avait que le look “Full package” que personne ne sait deviner qu’une telle chose ait pu exister, d’où le texte de l’annonce de vente : “Comme vous n’avez jamais vu de coupé Cobra similaire auparavant, lorsque cette offre sera terminée car vendue, vous ne le reverrez probablement jamais. Appelez-nous dès aujourd’hui et surenchérissez à 150.000$” !!!
Cette réplique de Cobra-Coupe est donc la N°1 des quatre produites par la société Street-Beasts basée à Miami (en Floride) qui aujourd’hui a disparu corps et biens. Tout le monde chez “New-Shelby” est plus que franc lorsqu’il s’agit d’admettre que la maniabilité de la Cobra originale était considérablement moins qu’optimale. En fait, Carroll Shelby savait pertinemment bien que le châssis tubulaire AC avait moins de rigidité en torsion que le châssis-rail d’un Hot-Rod modèle T ! À ce châssis flexible s’ajoutait un système de suspension désuet, conçu dans les années d’après-guerre par AC, qui utilisait des ressorts à lames.
Un membre du personnel se souvient d’une journée particulièrement douloureuse dans le sud de la Californie lorsqu’il a été dépassé par une MG 1100 dans une allée bosselée d’orangeraies : “J’étais là, avec toute la puissance de la Cobra Coupé N°1, et les roues arrière rebondissaient et sautaient si fort que je pouvais à peine garder la bête sur la route, et encore moins rattraper la MG. C’était terrible. J’en ai parlé plus tard avec Carroll Shelby en personne, qui a reconnu que ce n’était pas fameux”... De plus, ce Coupé, comme déjà écrit, n’a rien du look d’une Shelby Daytona Cobra Coupé dessinée par Peter Brock.
Le concepteur de la Cobra-Coupé Street-Beast était un inconscient courageux pour suggérer que la forme de la Daytona Cobra originale avait besoin d’être améliorée afin de justifier le choc visuel de sa création… Après ce choc de l’extérieur, l’intérieur est aussi une sorte de choc, mais culturel, quoique que ce cockpit est “spartiatement habitable”. La chose dispose en plus de la climatisation, de vitres électriques et d’une puissante chaîne stéréo ainsi que d’une floppée d’interrupteurs à bascule qui ont un charme d’époque incontestable.
Mais comme toute voiture en Kit à faible volume construite par des bras-cassés, elle déçoit… L’explication est que selon n’importe quelle référence moderne conventionnelle, son intérieur n’est pas à la hauteur des ajustements et de la finition des automobiles produites en série auxquelles nous nous sommes toutes et tous habitué(e)s. Le dilemme a du être : “Si la voiture était complètement brute et dépouillée de toute concession au confort, elle serait plus facile à fabriquer, mais s’avèrerait complètement impraticable et sans aucun doute assez horrible à voir et vivre”…
Quoique comme tout V8 américain qui se respecte, le moteur qui équipe cette chose a la capacité d’être doux une minute et malveillant la suivante, vous pouvez passer d’un engrenage de boite à l’autre en vous appuyant sur la combinaison d’un couple élevé et d’une faible masse pour vous entraîner avec un minimum d’effort pour obtenir un joli grondement frémissant… Vous pouvez aussi appuyer sur l’accélérateur à long débattement, afin de vous effrayer avec de bons vieux grondements. Quoiqu’il en soit la bête est étonnamment rapide lorsqu’elle est chaude et réveillée.
En appuyant sur l’accélérateur dans l’une des trois premières vitesses, le V8 jappe comme un Toutou, s’efforçant d’atteindre ses limites, mais sans jamais les dépasser tout à fait, du moins s’il fait beau et sec. Le transfert total du couple des pneus à l’asphalte est tel que vous pouvez presque sentir la route s’agiter sous les grosses roues arrière. En quatrième, la bête lève toujours le nez, mais la portée de cette vitesse et des deux dernières est telle qu’il lui faut plus de temps pour atteindre sa foulée, qui est semblable à celle d’Usain Bolt qui aurait 80 ans, et à ce moment, la prudence s’impose…
En effet, la crainte de mourir ou d’être handicapé suite à un accident à son bord, vous dicte de ne pas oser continuer la course effrénée vers l’horizon… Il faut de la force musculaire pour faire fonctionner cette machinerie, les trajets quotidiens verraient sûrement les muscles de vos mollets enfler à la même taille de l’avant-bras de Popeye et ce, en quelques semaines… Toutefois, une fois en mouvement, vous n’avez pas besoin de changer de vitesse très souvent, un changement de la deuxième à la quatrième (et inversément) couvre en effet la plupart des éventualités.
Pourtant, il y a quelque chose de vraiment addictif voire sexuel transgenre… à remuer le levier astucieusement plié de la Shelby (Glup cachez votre érection intempestive) et tout branleur se retrouve à mouliner le stick en chantant… et à tapoter les pédales…, juste pour obtenir le RAP le plus fruité possible avec un caquètement subliminal des tuyaux latéraux en plein essor… Hot ! Hot ! Hot ! Si vous aimez les jouissances auto-masturbatoires et la technique de conduite des années vingt, vous y trouverez une grande satisfaction. Dommage que la direction ne partage pas le poids et la tactilité des autres commandes majeures.
Toutefois la direction assistée est légère et vive d’esprit, donc même à basse vitesse, vous devez être mesuré dans vos entrées, mais c’est à haute vitesse que vous devez être le plus calme. Loin d’être une grosse brute laide que l’on peut manœuvrer et… C’est trop sexuel… Bref, cette fausse Shelby Cobra Coupé se meut sans beaucoup de précision et nécessite de rester calme. En effet, les virages “récréatifs” exigent un style tout aussi imperturbable si vous voulez éviter le survirage inversé tout en survirant… Vous devez donc rester confiant en votre bonne étoile…
Il vous faut aussi rester capable de tirer vos informations d’autres aspects du comportement de la voiture, plutôt que de vous fier uniquement à ce que vous ressentez, ou ne ressentez pas… Il n’y a d’ailleurs pas d’antipatinage, ni d’ABS, ce qui doit vous rend prudent. C’est comme ça que ça devrait être au fur et à mesure que les kilomètres passent, alors que vous devenez religieux, vous constatez en effet que votre penchant croissant pour les stupidités facilite l’acceptation et le pardon de vos faiblesses. C’est l’antithèse de l’expérience de conduite moderne et performante, parfois stérile… A pluche…