Woody Plymouth 1935
Si la belle photo à long temps de pose permettant d’avoir un ciel étoilé et le Woody devant une station d’essence Vintage (Canadienne), n’avait pas été réalisée dans le pack-général, cet article n’aurait pas été réalisé/publié… Tout tourne sur une seule photo, les autres sont inversement quelconques avec de surcroit quelques zones de finitions baclées qui ne choqueront pas grand monde puisque c’est une norme commune au Canada et à la France…
Voilà, à ce stade, l’article est déjà terminé sinon obligation d’un remplissage entre les photos… Dans le climat actuel avec une montée en force des Fake-News débitées par BFMTV et LCI et reprises par toutes les TV qu’on nous impose (ce qui m’a fait fuir vers Netflix), vous causer de stupidités même pas dans nos mœurs automobiles tel ces Woody’s, me fatiguent… Je n’ai pas la fibre Nitromaniaque et Kustomesque des légendes photos…
Surtout qu’elles sont toutes plus insipides que des photos/remplissages… Pourtant, c’est l’occasion de vous présenter un sujet façon boulet au bout d’une chaine… C’est chiant et il n’y a même pas de nananas délurées pour égayer l’ensemble… Bien… Je commence avant de m’endormir… Le woodie est un véhicule utilitaire, interprétation plus ou moins moderne d’un chariot tiré par des chevaux qui était utilisé en Amérique du nord pour transporter le butin de chasse.
Au butin de chasse (les bestioles innocentes), s’ajoutaient les armes et les munitions lors des dits voyages de chasse durant la conquête de l’Ouest. On chassait les Amérindiens pour les exterminer ainsi que tout ce qui était vivant pour les bouffer ou pour le plaisir… La fin de l’extermination des Amérindiens (mais pas des bêtes à bouffer) a coïncidé avec la motorisation automobile dans la totalité des terres volées/accaparées.
Les Woodies qui étaient populaires aux États-Unis et au Canada ont été produits comme variantes des berlines des cabriolets ainsi que des breaks et des pick-up’s, des basiques au luxueux. Ils étaient généralement fabriqués en tant que conversions tierces de véhicules ordinaires, certains par de grandes entreprises de carrosseries réputées et d’autres par des charpentiers et des artisans locaux pour des clients individuels.
Il s’agissait généralement de véhicules austères, avec des rideaux latéraux au lieu de fenêtres enroulables et vendus en nombre limité (par exemple, Ford n’a vendu que 1.654 wagons). Finalement, les carrosseries construites entièrement en acier ont supplanté la construction en bois, pour des raisons de résistance, de coût, de sécurité et de durabilité. Pour les vendre, les constructeurs y collaient des placage en vrai-faux bois…
C’était alors un style qualifié de médiocre, destiné aux “Fermiers/Bouseux”... En 1950, Chrysler a abandonné ses breaks Woodies sur les breaks DeSoto, Dodge et Plymouth. Le Super Estate Wagon de 1953 et le Roadmaster Estate Wagon de 1953 de Buick ont été les derniers breaks américains de production à conserver une vraie construction en bois véritable. Ce n’est qu’ensuite que les Woodies sont devenus Rock’and’Roll et utilisés pour aller surfer.
Les autres marques vantaient alors les avantages de la construction tout acier avec déco/bois peinte auprès du public acheteur. En 1955, seuls Ford et Mercury, rejoints en 1965 par Chrysler, offraient cette apparence “woodie”, évoquant le bois véritable réalisé en peinture ou avec d’autres matériaux, notamment les plastiques et le DI-NOC (du vinyle).
Comme l’apparence est redevenue populaire à cause des “Customizations”, Ford, GM et Chrysler ont proposé plusieurs modèles avec l’apparence de bois jusqu’au début des années 1990… Cette Plymouth Deluxe de 1935 était une épave indéterminable qui a été rénovée et modifiée par des travaux comprenant l’étirement général et la mise en boîte du châssis via la fabrication d’une carrosserie de wagon en bois d’arbre… (sic !)…
Le rembourrage de l’intérieur en tissu bordeaux, les extensions de marchepied et des planchers et l’installation d’un V8 Corvette LT1 de 5,7 L remis à neuf avec sa transmission automatique à quatre vitesses 4L60E, un essieu arrière Ford de 8 pouces, des composants de suspension Mustang II, des freins à disque avant et un système de direction assistée… font parties des modifications.
Il y a également un réservoir de polycarburant, des roues AWC de 15 pouces, des vitres électriques, des solénoïdes de porte électriques, une colonne de direction inclinable et des compteurs numériques Dakota. La carrosserie du wagon a été construite à l’aide d’éléments structurels en bois de frêne et de panneaux de bambou, tandis que le toit est recouvert d’une sellerie en tissu beige de chez Mercedes.
La métallurgie la plus contraignante a consisté au remplacement de la cloison dite “pare-feu”, à la fabrication des extensions des marchepied et du plancher. Les ailes et les sections avant ont été fignolées à l’approximatif des trop longues soirées arrosées de bibines en cubic’s… et les caractéristiques extérieures comprennent deux sorties d’échappement… Quel gag !
Il y a aussi une roue de rechange montée sur une des ailes, un troisième feu de freinage, des rétroviseurs, un système d’essuie-glace double (Newport Engineering), des panneaux de capot ventilés et une visière de pare-brise… Les jentes AWC-15′ sont montées avec des pneus radiaux T/A BFGoodrich 235/60. Le volant de style banjo Grant est monté sur une colonne inclinable. Voilà ce qui ne vous changera pas la vie…
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Vous auriez tout de même pu mentionner le fait qu’en 2010, constant vos difficultés de résident européen à pouvoir rouler en hot rod homologué, George Barris a tenté de vous appâter en construisant une smart fortwo woodie !
J’ignorais ce carnage ! Mais j’ai toujours réussi à faire rouler mes Hot-Rods et autres voitures étranges… Toutefois depuis plus de 12 ans je vis plein sud et je pense que ça fait au moins 3 ans que je ne suis plus allé en Belgitude… Ce Woody je le ressens comme j’ai écris l’intro du texte… Sans la belle photo je n’aurais rien publié…
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