Bizarre et/où génial ?
Bisarre et/où génial, ce web-site est ainsi. Rien de mieux qu’écrire “Gonzo” pour des automobiles qui sortent du commun. De ce fait ChromesFlammes.com et GatsbyOnline.com et SecretsInterdits.com dépassent toutes les notions prémâchées et sont dès-lors assortis des qualificatifs “bizarre” et “génial” et “étrange” et “Gonzo” et “décalé” et autres “à la masse” et “givré” et “dingue” et “extraordinaire” et… et… et… et… et… et… C’est à l’infini des “disponibles” quoique des mots sont inventés pour parfaire la volonté de l’auteur (moi-même dans 99%) de refuser les analogies. Ainsi, pour être original, suis-je quasi obligé de préparer des salves de non-sens associés à des distorsions telles que “les merdias”, “les journaleux”, et la palette des allusions sexuelles/textuelles, comme “spermettez”, “partouze”, “texticules” et autres taquineries…
À l’origine des sociétés on trouve les arts bruts, le discours barbare, les mœurs agrestes, mais ces choses tendent d’un même pas à la perfection, jusqu’à ce que le grand goût naisse. Mais il s’avère être comme le tranchant d’un rasoir sur lequel il est difficile de se tenir. Lorsque les mœurs se dépravent, l’empire de la raison s’étend, le discours devient épigrammatique, ingénieux, laconique, sentencieux. Les arts se corrompent par le raffinement. Qui y tombe et s’y croit extériorisé devient singulier, bizarre, maniéré… Si le règne du progrès était celui du génie, celui de la décadence serait celui du bizarre, comme si l’un devait nécessairement conduire à l’autre car de tout temps et partout, le mal engendre le bien qui inspire le mieux, qui produit l’excellent qui mène au bizarre. Le problème est celui de l’exemplarité du génie : sans modèle, à l’origine du progrès, le génie est un modèle paradoxalement inimitable…
Dans la mesure justement où sa manière est radicalement singulière, car lorsque le raffinement des arts est parvenu à son plus haut niveau d’excellence, la foule des imitateurs désespère de pouvoir renchérir sur ses productions, reste la surenchère empruntée, sans la plus-value de l’originalité, en une description : C’est le bizarre sans le génie… S’il se rencontre alors quelque homme original, d’un esprit subtil, discutant, analysant, décomposant, corrompant la poésie par la philosophie, et la filousophie par quelques bluettes de poésie, il naît une manière qui entraîne les nations. De là une foule d’insipides imitateurs, parce que leur bizarrerie est d’emprunt, leur vice ne leur appartient pas. Le bizarre en est aussi, historiquement, l’horizon. La même émulation qui faisait le progrès des nations, si elle a eu pour objet un modèle bizarre, provoque au contraire sa déchéance.
Il est une force centripète du génie, par laquelle celui-ci s’érige en modèle pour la communauté qui reconnaît sa valeur… au contraire, il est une force centrifuge du bizarre, en vertu de laquelle celui-ci est rejeté à l’écart du lieu unificateur qu’est une communauté qui en forme d’autres qui deviennent des centres puis forment un monde. Cependant, les éléments à l’œuvre dans ce mouvement d’extension et de repli peuvent s’inverser, et le bizarre servir de modèle à une société décadente qui, ne pouvant plus ajouter à l’excellent, verse dans l’excessif. Ainsi, le bizarre pourrait se comprendre comme l’achèvement (dans le double sens d’une finalité et d’une mise à mort) du paradigme du Progrès, tel qu’il fut défini par le projet des Lumières, que l’on entende par là l’existence effective d’un discours cohérent et exemplaire, ou une construction historiographique a posteriori d’un idéal fantasmé…
Idéal qui s’épuise dans l’horizon du bizarre préalablement théorisé comme un obstacle à la cohésion sociale par les discours moralistes… Le bizarre, à travers la valorisation de la nouveauté, devient ainsi la forme de son épuisement et dévoile ainsi l’envers, au moment même de sa conceptualisation, du mécanisme qui permet à l’innovation de s’arrimer au domaine régulier et normatif de l’usage… ne suis-je un témoin cynique de la décadence du monde ? Certains opportunistes, faute de posséder l’étincelle ou la molécule qui fait le génie (il leur semble qu’il y a pourtant là quelque chose ; mais ils ont beau frapper, secouer, il ne sort rien et ils doivent se contenter de cultiver, avec un rare raffinement, les vices à la mode, tels des imitateurs dans toutes les postures… Du moins celles qu’exige la servitude. voire l’esclavage.
On connaît ces personnages, composés de de bassesses et de déraisons, dont la bigarrure est pour tout philosophe un révélateur d’extravagances… La sottise est si commune et si puissante qu’on ne la réforme pas sans charivari. Le génie et le bizarre ne sont ainsi que l’envers et l’endroit (et inversement) de la difficile négociation entre la nouveauté et l’usage, entre la relative porosité du centre et sa circonférence protéiforme… Et tout cela vous amène à vous demander où je veux vous emmener… Mais… Au diable, pardi ! Sans façons… Du moins si vous avez lu jusqu’ici… On ne lit plus tant qu’avant de mon temps… Bien, du coup que c’est terminé, je constate que je n’ai donné aucun commentaire sur cette Jeepster surélévée… Ben… Tant pis… Tant pis pour vous… Moi, je m’en moque… J’ai écrit ce que j’avais envie de dire via l’écriture… Voilà… Bye bye mes Popu’s… A pluche…
2 commentaires
Maître, ce site web, à l’instar du modèle idéal de la beauté décrit par Diderot, n’est pas bizarre mais tout simplement génial, car il repose sur le partage d’une expérience et d’une réflexion extraordinaires, inégalées, et sans doute potentiellement inégalables. Tout comme l’homme de génie qui appréhende la véritable ligne de la beauté en fonction des circonstances de son époque, ce site incarne une forme propre à son époque, reflétant l’esprit du temps de manière innovante. Il se trouvera toujours des journalistes médiocres incapables de comprendre et d’apprécier pleinement ce qui leur échappe, ne comprenant pas la vraie nature de l’innovation et de l’extraordinaire, mais plutôt attachés à des normes dépassées et qui se contentent d’imiter Serge Bellu ou de recopier des communiqués de presse sans réfléchir.
C’est mon premier texticule (de plus fort couillu) ou j’ose ne strictement rien papoter sur l’engin présenté… C’est une première planétaire (et plus encore) filousophiquautomobile qui dépasse le Gonzo… et ridiculise Serge Bellu…
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