Buick Century Convertible 1957 : Banker’s Hot Rod
Banker’s Hot Rod signifie que la Century est le Hot Rod des banquiers… Century est-ce le nom ou l’appellation ? Diantre ! Cette question est-elle du même ordre que la différence entre Macreuse et Paleron ? Entre Cabillaud et Morue ? Entre Gambas et Crevette ? Entre nom commercial et dénomination sociale ? Entre un label, une certification, une appellation, une accréditation, que choisir ? C’est comme mettre les points sur les “I” et son poing dans la gueule des cons ! Rien que de se poser ce questionnement entraine la folieEn llatin “centuria” signifie “un groupe de cent” de mêmes choses d’une même sorte… C’est le seizième d’une légion formant une “Centurie”, dirigé par un “Centurion” par analogie avec le mot “Decuria” signifiant une compagnie de dix…. Le sens moderne en anglais est “Une période de 100 ans”, calculée à partir de n’importe quel point de départ, abrégé de “Century of years”. Mais en latin “Centuria” n’était pas utilisé dans le sens de “Cent ans”, car “Saeculum” était le mot juste… Bref cette recherche n’aide absolument pas à mieux comprendre ni à y voir plus clair…
Ce qui suit ne va que compliquer la recherche de toute compréhension et transformer votre cerveau en gélatine… Century est donc le nom ET l’appellation apparue pour la première fois en 1936 sur un modèle basé sur la carrosserie des petites Buick Special (GM B-body) mais avec la motorisation des gros modèles Buick Roadmaster, à savoir un 8 cylindres en ligne à soupapes en tête de 5.244cc. Le modèle va perdurer mais sera restylé chaque année. Le nom/appellation de ce modèle était dû à sa vitesse de pointe de 100mph (161km/h) qui était considéré comme rapide à l’époque, leur donnant le surnom de “Banker’s Hot Rod’s”… En 1940, Buick créera la “Super” reposant sur le principe exactement inverse, combinant la carrosserie plus lourde et large des Roadmaster (GM C-body) avec le moteur des Buick Special d’entrée de gamme. Calmez-vous et contentez-vous de lire tout ce qui suit en vous y appliquant, en prenant des notes, et en informant vos amies, amis et réseaux asociaux de la publication de ce reportage exclusif…
1936 : Première version dont la caisse, bien que plus aérodynamique que les Buick 1934-1935, garde encore un aspect vertical et carré contrebalancé par une calandre, des contours de fenêtres et de nouvelles ailes arrondies. Les coupés de 1936 n’avaient qu’une fenêtre par face latérale.
1937-1938 : Nouvelle carrosserie tout-acier s’élargissant vers la base (turret top). Les deux années diffèrent surtout par une calandre légèrement altérée.
1939-1940 : Introduction de nouvelles carrosseries dans toute la gamme Buick (sauf les Limited) aux montants plus étroits et inclinés à l’arrière. Calandre en chute d’eau pour les modèles 1939 et grille à barres horizontales l’année suivante.
1941-1942 : Les Buick ont droit à un nouveau système de carburation qui utilise deux carburateurs, le second s’activant à partir de 50mph/80 km/h. Les Special et Century gagnent une nouvelle carrosserie à l’arrière Fastback et un aspect plus large, mais moins que les versions Super et Roadmaster qui sont désormais les seules à proposer des cabriolets. Introduits en octobre de l’année précédente comme le veut la coutume, les modèles 1942 sont les premiers à arborer la fameuse calandre Buick avec “des dents”. En février 1942, la production automobile aux États-Unis est interrompue à cause de la Seconde Guerre mondiale mais en 1946, lorsque les fabricants reprirent la production d’automobiles, le modèle Buick Century ne fut pas reconduit.
1954-1956 : Le modèle Century est réintroduit, occupant toujours la même place dans la gamme Buick. Toujours monté sur la carrosserie du modèle Special, le modèle Century utilise maintenant le V8 à soupapes en tête de la Buick Roadmaster, soit un V8 322ci à carburateur quatre corps d’une puissance de 200 chevaux. En 1955, le modèle Century est une des premières voitures (avec le modèle Buick Special et les Oldsmobile 88) à avoir un modèle 4 portes hardtop sans montants, un style de carrosserie qui demeura populaire aux États-Unis jusqu’aux années soixante-dix. Le moteur garde la même cylindrée que l’année précédente mais la puissance est maintenant de 236 chevaux. En dehors de la berline hardtop Riviera, apparue en 1955, les Buick Century sont disponibles en version berline 4 portes “ordinaire” (absente en 1956), en coupé hardtop Riviera et en cabriolet 2 portes ainsi qu’un break 4 portes. Constituant un modèle sportif légèrement moins cher que les Buick Super, plus cossues mais moins puissantes, les nouvelles Century représenteront de 18 à 20% du total des Buick produites, dépassant d’emblée le nombre des Roadmaster et en 1955-56, les Buick Super.
1957-1958 : Le moteur Buick surnommé “Nailhead” grimpe à 364ci et 300cv. Les Buick sont complètement redessinées et adoptent le châssis “X” qui sera étendu aux Chevrolet et Pontiac l’année suivante. Une version break sans montants centraux est produite, sous l’appellation Buick Caballero (lisez l’article exclusif en un clic). Après trois années exceptionnelles (1954 à 1956), synonymes de succès pour la marque Buick qui s’était hissée en troisième position des ventes aux États-Unis derrière Chevrolet et Ford, les années 1957 et surtout 1958 ne verront que de piètres ventes, les Century repassant derrière les Buick Super. Donc pour 1959, le modèle Century est remplacé par le modèle Buick Invicta, puis plus tard par la Buick Wildcat et la Buick Centurion…
La Buick Century convertible, qui est la voiture d’essai ici illustrée de manière sexy, disposait d’un équipement complet, en passant par le système Dynaflow, la direction et les freins assistés ainsi que les vitres électriques et les sièges AV assistés. Le luxe est une question de la personnalité de chacun/chacune, mais les trois bases nécessaires sont la transmission automatique, les freins et la direction assistées. La douceur inégalée du Dynaflow est l’une des principales raisons de la popularité de Buick qui se reflétaient dans les ventes durant les fifties. La consommation de carburant n’est pas un point/sujet critique, mais presque, catégorie “mauvais potentiel de revente” lorsque vous en aurez marre de payer 45 litres aux 100 pour frimer.
Il est vrai que la Buick est franchement lourde et la direction en manœuvres de parking et pour se sortir du piège des endroits restreints, permet de mieux cibler la direction à prendre au lieu de simplement la suggérer. En dehors de cela, les signes d’énervements atteignant le conducteur sont inchangés tout comme les vibrations désagréables. Si je vous semble être un râleur chronique, l’usage quotidien de cette Buick Century n’a rien fait pour atténuer mes humeurs. Le compteur de vitesse “Chermometer-rype” utilisant une diagonale indiquant la plage de vitesse approximative et fluctuante, tandis que les quatre compteurs additionnels vibrent et dandinent des aiguilles sans l’aide de voyants d’avertissement.
Les conducteurs à longues jambes peuvent trouver suffisamment d’espace entre les pédales mais ont des difficultés pour revenir y appuyer…. La vision est bonne sauf pour le rétroviseur qui rétrovise principalement un angle mort sévère pour tout conducteur au-dessus de la taille de nains… La tenue de route est très molle. Les virages serrés sont synonymes de désarroi, mental et physique, pour le conducteur et sa passagère paniquée. Les facteurs médiocres de la maniabilité des Buick’s sont d’autant plus disproportionnés qu’ils s’accompagnent de divers “Clong’s, Blong’s, d’Zwing’s”, et je ne pouvait m’empêcher de penser à quel point cet ensemble est l’exact contraire de son apparence “Rock’N’Roll”...
Une correction constante du volant est nécessaire. Secouer brusquement le volant (cela arrive sans cesse) n’aide pas à ce que la Buick retrouvera un quelconque équilibre surtout si vous êtes sur une route accidentée, la maniabilité en guimauve et les secousses de la suspension pneumatique. Comme presque tout le reste, cette Buick déçoit si c’est pour voyager, mais sous les 50km/h dans des “Cruising’s” campagnards c’est OK… En 1957, ces désagréments qui ont été colportés ont amené à ce qu’il n’y ai pratiquement plus d’acheteurs ! 1958 marque donc le glas de cette série. Malgré le “Rock’N’Roll” abrutissant aux textes débiles et incompréhensibles, la plupart du monde savait que que les chiffres fournis par les constructeurs étaient de la marmelade indigeste…
Il y avait cependant une amélioration notable des vitesses de dépassement… quoique les débilos chargés de son ingénérie garantissaient une vitesse “potentiellement possible de 55 mph”, voire au-delà (tout en gardant en tête que la consommation pouvait dépasser les 50 litres aux 100kms… La réponse aux critiques a été : “Il faut savoir conduire un Buick équipée du Dynaflow”.… C’est comme si vous expliquiez que si vous appuyez sur l’accélérateur comme un Crabicoque la conduite va évoluer en Crabaraque dans le Crabique général… Le système Dynaflow était à l’origine conçu pour soulager la tension mentale et physique par pour jouer au Pokémon avant qu’il n’existe… Avec l’accélérateur “Flac” au plancher façon dragster, c’est le “Chis out” assuré…
Cela vous semblera comme étant le départ des dernières minutes de votre vie, mais si vous vous engagez sur un tronçon tranquille, vous serez étonné de vous rendre compte que la vie ne tient à pas grand chose… Si vous utilisez la méthode “take-your-time” (cette expression est utilisée si on veut exprimer un peu de sarcasme), vous serez peut-être étonné de la grande différence de votre “gazleage” (consommation)… Comme on peut souvent s’y attendre, le saut de prétendue “grande puissance” a fait baisser l’économie de carburant dans toutes les plages de vitesse, ce qui veut dire sous le principe de la double négation chérie des juristes, que la consommation est gargantuesque…
Ce qui amène à causer des freins, qui peuvent apparaitre comme l’ultime recours pour rester en vie, même estropié et amputé des deux jambes et deux bras… Au moins gardez vous la tête… Bref, les freins ont-ils changé ? Pas fondamentalement. Leur taille est la même (17 3 pouces carrés effectifs). Les tambours en fer de douze pouces, à boîtier central, sont toujours là puisque Buick a conservé des roues de 15 pouces. Les résultats de mes tests sont les suivants : Premier arrêt OK ; la pédale dure a d’abord hoqueté à l’arrêt puis est partie au fond et le taux de décélération de 15 pieds par seconde pouvait encore être maintenu… Une pédale plus forte sur “fifch stop” rendait impossible de maintenir plus de force…
De plus cela amenait a des situations ubuesques dont une forte augmentation de l’évanouissement de la passagère qui appelait sans cesse sa maman au secours… Aucune mère n’est jamais venue… La Buick victime de ses enchainements de mauvaises circonstances faisait généralement une embardée au bord de la route et était parfois sauvée de l’écrasement contre un arbre en cause du frein de stationnement actionné simultanément… J’ai à ce sujet (vécu) noté que des amortisseurs plus rigides auraient rendus les vrais connaisseurs plus heureux et que cela aurait peut-être rendu heureux les amateurs de balades bucoliques. Il me faut également vous causer des vibrations et des couinements déchirants à la fois des suspensions et de ma passagère terrorisée…
Ses cris déchirants ont déplu aux spectateurs de l’évènement… Autre point qui doit être abordé, c’est la confusion sous le capot… Si vous voulez faire beaucoup plus que vérifier si la batterie est toujours là et constater le niveau d’huile, sachez que seul un expert pourra retirer même les bougies d’allumage sans devoir dégager un enchevêtrement de tuyauterie des pompes de direction assistée et de freins… Le ventilateur de chauffage obstrue également la bougie n° 4 sur le banc de droite. Au cas où vous perdriez la bobine et le distributeur, il faut retirer le filtre à air pour autant que vous découvriez comment le faire… Et n’oubliez pas, si vous avez besoin de rajouter de l’huile, il faut remplir deux réservoirs adhoc , celui de droite et celui de gauche…
Voilà que nous arrivons à la fin de cet article qui risque de me faire très mal noté par les fanatiques de vieilles américaines… Les femmes et les automobiles réunies dans le même culte… Dernière interrogation avant d’être libéré de cette pénible odyssée… Qu’est-ce qui est différent avec une Buick par comparaison avec par exemple, une Smart ? Ahahahahahah ! Une grande différence de poids et de taille, ce qui est tout à fait compréhensible au vu des formes. Un “look” différent et des petits détails comme le frein de stationnement à pied qui n’existe pas sur les Smart’s (vous allez particulièrement l’apprécier si votre système hydraulique de votre Américaine venait à tomber en panne), et vraisemblablement plus de regards envieux de vos amis…