59’Corvette V8 376ci LS3 500cv Art Morrison
Trop de nostalgie va-t-elle finir par tuer la nostalgie ? C’est peu dire si l’on en bave depuis des années sur cette question épineuse. Parce que la nostalgie est un piège dans lequel on ne peut pas s’empêcher de tomber, trop désireux que nous sommes de revivre un instant qui nous est cher qu’il en devient si facile de perdre toute objectivité. Mais aussi, et surtout, parce qu’une peur s’est depuis longtemps activée sur le sujet.
Vivre dans la nostalgie a quelque chose de profondément mortifère, comme si l’on ne pouvait plus vivre autrement qu’avec ses propres fantômes. Et face à une Kulture du Kustom qui finit par devenir majoritaire, avec des commentaires lénifiants d’univers extensibles ad nauseam, on se mange un paradoxe terrible dans les gencives : Et si la culture geek se retournait contre elle-même, et par ricochet contre nous ?
N’avait-elle pas tout à gagner à rester marginale, à s’épanouir ainsi et à nous enrichir en retour au lieu de devenir un produit comme un autre ? Ce n’est certes plus un scoop de dire que l’Amérique et ses personnages auto-fabriqués comme leurs automobiles cachent en réalité des créatures marketing qui sniffent des billets verts jusqu’à l’overdose, atteignant un point de non-retour, rendant ainsi de plus en plus tangible la prophétie de l’effondrement du système.
Parce que c’est de cela dont il s’agit de discutailler avec divers engins/machines facturés au minimum, minima, minimorum à 200.000 US$ (ou €uros), dans un climax de plus en plus fantasmé. Moi en tapotant sur mon clavier, je m’amuse à remettre fissa les compteurs à zéro et vous invite à la prégnance d’une révolution en marche. L’Amérique, quel gâchis dans sa manière d’être en guerres perpétuelles, étend la conception Georges Buschienne dans le préventif…
C’est une théorie rhétorique d’un monde en perdition qui fascine et fascise la galaxie, en ce compris les Customizeurs et Hot Rodders (et Roddeuses car il y en a de plus en pluche). Ca n’a rien d’un secret de polichinelle : il fallait l’entendre en discours évoquer la joie que lui procuraient les massacres, ce qui a été repris par nos Présidents Européens dans les évènements chaotiques d’Ukraine qui commencent à nous rendre exsangues de nos vaines valeurs…
Ces valeurs prétendument rédemptrices et révolutionnaires, nous forcent à une masturbation ultra-jouissive au fait de voir exploser en TV’s Fake News, avec jubilation, les monstres qui ressurgissent d’un rideau de fer réinventé, parce que ces passages répétés dans le registre du divertissement populaire, démontrent que la nostalgie caresse l’ego de l’audience plutôt qu’enrichit sa faculté d’immersion et sa propension à l’imaginaire.
Pourtant, flatter l’imaginaire consiste à animer un mythe pour en faire un motif d’évasion, et non pas à l’offrir tel quel en pâture à des geeks biberonnés par une industrie qui adore faire en sorte que les vaches à lait soient bien gardées, sans doute la meilleure option à suivre pour placer le curseur au mauvais endroit. Mais tout ça, est jusqu’ici compris et assimilé. Il manque encore la mise en pratique, le condensé ultime et définitif de toute cette Kulture…
Cela nous est servi dans une forme de “Survival-consumériste” qui en serait autant le témoin galvanisant que le moteur de résurgence. Ainsi sont apparues, tels des cadeaux inespérés des choses démesurées promptes à rassasier tous ceux et celles qui avaient jusqu’ici asséché leur soif de jouissance sensorielle en marchant au ralenti dans le désert de la connerie humaine… Les “génialissimes créations” que je vous présente depuis un certain temps sont un antidote.
Elles n’ont rien d’un saut brutal de la Kustomization et du Hot Rodding dans un monde ultra-référentiel, c’est-à-dire du genre à balancer sur Fesses de boucs dix “j’aime” en clins d’œil par tête de pif par souci de se montrer geek et montrer aimer mes récits initiatiques conçus et structurés à la manière d’un exutoire, flattant la mécanique d’évasion et de fuite par le biais d’un certain humour dévidé dans une réalité virtuelle fantasmatique, alternative à un réel chaotique.
C’est avant tout un appel à quitter définitivement un monde passé peu à peu d’une entité sociétale, à une autre. Intégrer et pénétrer l’intérieur même des courants contre-culturels propres aux années ’80, les années Chromes, ou tout devenait alors possible. Idyllique, donc ? En réalité, un monde d’apparences, au propre comme au figuré. Au-delà d’un divertissement visualisé par l’angle exclusif de l’effet de masse.
Pour l’Amérique il fallait surtout remplacer l’imprégnation par la consommation. Actuellement c’est pire, face à un réel dévasté et une vie rendue médiocre par les crises successives, la seule échappatoire consiste à revivre le passé sans affect, à singer antan, à embrasser le caractère addictif de la nostalgie, quitte à se soumettre à des corporations qui vendent cyniquement du faux rêve au lieu d’encourager les vrais rêves.
Clarté absolue à avoir sur l’enjeu central : face à une culture geek menacée de devenir un bidon de lessive, la seule urgence consiste à sortir les armes. Et cette arme, ce n’est pas une DeLorean capable de remonter dans le temps, c’est au contraire la pop-culture extrapolée au Kustomising et au Hot Rodding que les vrais geeks ont su apprivoiser, comprendre et transcender au fil des années, parce qu’elle leur a donné une raison de vivre et qu’ils ont su l’assimiler…
Du moins, la puissance évocatrice… Pfffff ! Mais commettre cela à l’identique en Franchouille… Waouhhh ! Bon courage… Ce faisant, tout devient vecteur de nouveauté et de surprise. On peut presque assimiler mon rôle à celui d’un guérisseur. Mes articles tiennent presque du défibrillateur à voltage surmultiplié, censé relancer un cœur de contre-culture anesthésié depuis bien trop longtemps par la Nitromanie qui est en mode survie.
Il n’y a en effet plus d’enjeux et de duels indirects… Toutefois, cartes sur table : faire péter est aussi vain que crétin, et plus encore lorsque mes détracteurs tentent de camoufler leur inculture en débitant diverses conneries ! Le mix ChromesFlammes + GatsbtOnline + SecretsInterdits se détache ainsi d’entrée d’une quelconque machine à mouliner gadgetisée. Le tout étant de revenir à ce qui constitue, plutôt qu’à ce qui est…
En quelque sorte, le reste, c’est juste du niveau bonus en cascade pour foncer à toute allure dans un chaos urbain à la manière d’un gros “fuck the system” pour se la jouer rock-star badass pour transcender la notion du genre via des récits perfusés à la curiosité où quêtes et énigmes servent des propos subversifs sur l’avenir du monde, même s’il peut paraitre surprenant qu’ils sont débités par un septuagénaire (74 depuis le 16 mai) ne me rester qu’1/5ieme.
Qu’écrire de plus ? Rien. Lisez… Ce roadster topless Corvette custom de 1959 annoncé “à vendre 189.900 US$” en a couté le double à acquérir… Je doute donc qu’on puisse en voir semblable Corvette en Franchouille. L’engin a été finaliste du Top 10 pour le “Street Machine of the Year” à Goodguys Columbus en 2011 (ce n’est donc pas d’hier) et a été la voiture de couverture avec un article complet dans le numéro d’août 2014 du magazine Vette.
Ce type de magazine a disparu fin des années 2010… 20 d’un coup aux USA avec répercussions en Europe, seuls survivent les ceusses qui s’étaient investis en numérique… Construit à partir de pièces 100% neuves, à commencer par un châssis Art Morrison personnalisé et une carrosserie composite Downs, cet engin est Corvette d’apparence, pas transformé. C’est un vrai roadster sans vitres latérales ni capotage qui roule sur des Forgeline ZX3.
Les pneus sont des 275/35/18 AV et 325/30/19 AR. Le moteur V8 Corvette LS3 376ci de 500cv est jumelé à une transmission manuelle TREMEC 6 vitesses poussant la puissance moteur vers un pont Ford 9 pouces Strange 3.73. L’intérieur personnalisé a pris six mois à compléter et les mods intérieurs comportent des incrustations de fibre de carbone bleue assorties dans la console centrale et les portes, des garnitures en aluminium, et des sièges Corbeau.
Les poignées de porte sont arasées, le démarrage est à boutons poussoirs sans clé et il y a un harnais à quatre points. Une chaîne stéréo Alpine personnalisée qui ne sert à rien sauf arrêté face à une plage pour mater les belles dénudées, comporte deux ensembles de haut-parleurs de 6,5 pouces dans les portes, un ampli Audison LRx de 1530 watts, et des “sous-marins Focal’s” de 10 pouces dans un boîtier personnalisé.
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Toute cette puissance et ce look sont enveloppés dans une peinture Bentley Meteor Blue. Aucune dépense n’a été épargnée pour créer cette machine de rue unique en son genre. Ce Resto-Mod Vette 1959 Corvette Replica est immatriculé comme un véhicule unique de 2008 dans l’État de New York. Il a été construit et créé par AutoKraft Racecars & Restoration à Eau Claire, Wisconsin, USA. Il est paru en vedette dans Vette Magazine 2014.