Kitchissime Barrister…
Le Barrister est “la version” Britannique de l’Avocat plaideur en France. Chic, choc, cher et portant perruque, robe et toge, il représente l’avocat de haut niveau exerçant dans les pays ou la Common-Law est d’application. Il jouit (en double sens car ses honoraires sont exclusivement très élevés) du monopole de l’assistance (réelle et psychologique) et de la plaidoirie, ainsi que de la rédaction des écritures telles que mémoires et conclusions (pleadings) après consultations. La Common-Law dispose de la cession (la différence) des seuls deux auxiliaires de justice “acceptables” et “différents” qui pratiquent les fonctions uniques et générales de l’avocat en droit français : le Barrister (avocat plaidant) et le Solicitor (avocat réceptionnaire de la cause).
La division entre Barrister et Solicitor est issue de l’histoire du droit en Occident, mais elle repose sur une véritable distinction fonctionnelle et financière : alors que le Solicitor représente ses clients et postule pour leur compte, le Barrister est mandaté par le Solicitor pour plaider pour son client lors des débats oraux devant une cour. Le Solicitor n’a pas le pouvoir de plaider devant les juridictions d’appel ou de dernier ressort. Cependant, comme cet imbroglio était la cause de frais plus que doublés, la tendance avant le Brexit allait vers un rapprochement des deux fonctions : création du Solicitor-Advocate (Solicitor habilité à plaider) et Omni-compétence des Barristers qui peuvent de plus en plus intervenir dans un procès sans passer par un Solicitor.
À la suite d’une réforme nationale de l’enseignement du droit anglais, les “Inns of Court” (collèges de Barristers) n’assurent plus la formation des Barristers, étant devenus des organisations corporatives régissant la profession Barristeriale et fournissant de l’aide financière aux nouveaux professionnels ou aux impétrants. Les “Inns of Court” sont devenus des associations de Barristers organisant des dîners, des fêtes, des conférences et des événements mondains. Tout ce qui est “made in Brittain” est compliqué, la Justice Britannique étant particulièrement très complexe et d’une cherté apocalyptique. Le cérémonial obligé est une convenance esthétique qui procure aux gens du peuple des cauchemars inféodés au fantastique moyenâgeux, incluant des visions de supplicié(e)s qui les hantent, donnant une consistance particulière aux psychés azimutées des Gentlemen du Droits tous costumés et portant perruques !
Cette explication était nécessaire pour que vous compreniez que le nom “Barrister” de l’automobile-vedette de cet article, n’a aucun lien avec le titre de fonction d’avocat Britannique. Cette inconsistance préalable, c’est tout l’objet d’un amalgame venant du nom de famille de Georges Barris, le créateur de la Batmobile et de centaines de Kustom’s et Hot-Rod’s délirants. A charge pour vous d’en faire votre préoccupation. On les confond d’ailleurs les genres la consistance et la mise en scène, ce qu’on vit et ce qu’on en voit, comme l’étoffe dont sont tissés les rêves. S’il est raté, on entendra seulement ces bruyants enthousiasmes que produit le bluff des performances vides. Mais Georges Barris est à ranger parmi les réussites impressionnantes.
La Barrister, est une Corvette C3 “Kustomisée” par George Barris. Une douzaine ont été construites et ceux et celles qui ont osé en acheter une sont des voisins Hollywoodiens de Georges Barris : James Caan, Bo Derek, Sammy Davis Jr, Linda Key, John Wayne, Ronald Reagan, Sylvester Stallone, Libérace et d’autres… Les célébrités et riches excentriques avaient l’embarras du choix dans les années ’70 et ’80 quand il s’agissait de remplir leurs garages, les USA étant alors le paradis des Répliques et Kits-de-luxe ainsi que des “transformateurs” de toutes voitures pour en faire n’importe-quoi paraissant couter une fortune. Leurs acquéreurs veulent naviguer dans un coupé ou un cabriolet confortable, facile à conduire et sortant du lot des banalités !
Il existait dans les années ’70 et’80 au moins huit fabricants grand public qui offraient chacun plus d’un symbole de statut roulant. Mais actuellement (2022), les folies roulantes se font rares, nous vivons dans une nouvelle époque qui a vu l’essor des SUV ultra-luxueux tels que Bentley, Lamborghini, Maserati et d’autres qui rejoignent le jeu de la haute conduite surfaite tous prêts à acheter et conduire ! De plus, grâce à la pandémie mondiale organisée, les automobiles essence et diesel sont poussées hors des nouvelles convenances, c’est l’automobile électrique qui est mise en avant à grands renfort de primes gouvernementales ! Le temps des automobiles-loisirs s’estompe !
Les méga-riches, surtout après-guerre où il n’y avait pas beaucoup d’individualité disponible en “usine” sur le marché, achetaient des châssis-roulant motorisés et les faisaient carrosser, de sorte que les célébrités qui ne voulaient pas de la Mercedes ou de la Rolls-Royce typique se faisaient construire des oeuvres “roulables” extraordinaires. Aux USA, en dessous des Méga-riches-classieux, les “ceusses” voulant posséder un engin d’apocalypse-ostentatoire sans être Hot-Rodder ou Kustomeux, ont été “aux anges” de voir Georges Barris ouvrir avec son frère, à Hollywood, un atelier-garage pouvant construire des excentricités démentes sous le label de “Kustomisation”…
Le risque était que ces engins étaient typiques des “Mexicanos” et de divers Kustomiseurs-reconstructeurs de voitures de cinéma. George Barris a joué sur la corde sensible et est devenu le Pape Hollywoodien de la Kustomisation… L’équivalent d’une muse de ces élites sociétales “nouveaux-riches”, répondant à leurs caprices avec des designs scandaleux et exagérés. Ce temps semble se terminer. Tout déglingue et dézingue. Mais ceux qui disposent encore de gros moyens financiers achètent “les restes” tant que c’est encore possible ! La Barrister est de cette catégorie ! À la fin des années’70 et au début des années’80, Georges Barris a construit une série de “Drop-tops” néoclassiques qu’il a baptisés “Barrister’s” pour cette clientèle avide d’attirer l’attention de la plouquesque.
En commençant par la nouvelle Corvette C3, Barris a dépouillé tout semblant être Corvette C3, allant jusqu’à allonger le châssis “rien que pour obtenir une autre esthétique” dans un design “populaire” qui n’était qu’un étrange méli-mélo d’époques indéfinissables, et de mauvais goût, incorporant un long capot (partiellement vide), un pare-brise avant divisé (à notre époque ou la réalisatiob de formes complexes de vitrages n’impose plus des pare-brise plats en 2 parties), une calandre dorée, un arrière en queue effilée ne renfermant que du vide… et de faux tuyaux d’échappement externes ! Le résultat était “quelque chose” qui ressemblait beaucoup à la Stutz Bearcat II vendue à Elvis Presley, une autre néoclassique à deux portes.
Plus de trois ans après la mort de George Barris en novembre 2015, ses créations personnalisées (kustom kreations made) continuent de faire leur chemin sous les projecteurs de l’automobile déviante. À la fin du mois dernier, l’une des douze Corvettes “Barrister” que le roi des kustomiseurs a construites pour des célébrités, a été vendue pour 51.520 $. On pense que la corvette étrangement modifiée peinte en noir et or appartenait à Liberace, et bien qu’il n’y ait aucune documentation pour valider cette affirmation, comme cette voiture excentrique semblait certainement être “quelque chose de roulable” que le pianiste tout aussi excentrique aurait pu conduire, le simple fait de placer une photo d’affiche de Libérace collée sur un carton et posée sur le siège conducteur à suffit pour que cette affirmation devienne une certitude ! Une vérité vraie !
L’estimation était située entre 50.000 $ et 80.000 $, de sorte que l’acheteur qui l’a acquise pour 51.520 $ peut même avoir fait une bonne affaire…
-“George Barris est l’un des Kustomiseurs les plus connus de tous les temps et à peu près tout ce qu’il a construit est à collectionner”… m’a expliqué Andrew Newton, rédacteur en chef de Hagerty-Valuation : “Cela dit, son style est tellement caractéristique et “signé” que même s’il est grotesque, il est accepté comme étant le look des néoclassiques en général. Même s’il n’est pas au goût de tout le monde. De plus, la connexion Liberace n’est pas vérifiable. Donc, tout bien considéré, même si c’est une arnaque, le client acquéreur va en rajouter et créer lui même des fausses preuves. Donc, dans cet esprit, le prix payé était un prix réaliste”…
La Barrister, que Georges Barris qualifiait de “Voiture de sport moderne de style années 1930”, a commencé sa vie en tant que Chevrolet Corvette 1982. Après quelques années de sévices envers ses multiples propriétaires successifs elle est arrivée chez Georges Barris qui l’a complètement démontée, a allongé le châssis et formé des panneaux allongés au départ des éléments de carrosserie d’origine quoique les phares sont ceux d’une Ford Granada et que les tuyaux d’échappement latéraux sont factices. L’intérieur est de style “Van’s”, particulièrement “Kitch” avec du velours, des sièges baquets touffus, des garnitures en faux bois et un candélabre entre les sièges ! Un hommage à son supposé propriétaire précédent (Libérace).
Sous le capot se trouve le basique moteur V8 OHV de 350ci avec injection Cross-Fire, qui génère environ 120 chevaux réels et 600 chevaux inventés dans les discussions entre Kustomiseurs. La voiture dispose de la transmission automatique originelle 700-R4, de la suspension indépendante aux quatre roues et de freins à disques ventilés hydrauliques aux quatre roues, tout d’origine !… Ce n’est peut-être pas une Batmobile, mais elle a définitivement le look “Barris”. Et Liberace était connu pour porter une cape, non ? La Barrister est quasi faite pour servir de voiture de figuration d’un film réalisé à la lampe à pétrole nommé : “La nuit des fantômes”... Une auto Psyché-azimutée, dirait-on.
L’origine des stigmates des fan’s de Georges Barris est aujourd’hui plus claire, en même temps que s’est éclairci (sic !) ce qui préside à l’emprise, à l’hystérie de ses fan’s : humiliations, psychoses et possessions, dont le cinéma Hollywoodien a une déjà longue tradition ! Au volant, un vrai fan de Georges Barris est immédiatement possédé et plonge dans ses fantasmes jusqu’au cou, devenant un “corps conducteur” pur, pris de frénésie, ramassé dans son unité de lieu, d’action, de temps. Le plus effrayant est de constater qu’il a la certitude qu’il sait qu’il à la certitude (gag !) : “Que Georges Barris était un génie dont la précision des découpages de carrosseries et de remontages constamment beaux, attestent de la grandeur en s’insinuant de la véracité de l’expérience relatée”.
Ce rape-revenge d’un nouveau genre, appelons-le “autofiction psychique”, est un voyage mental au bout de la névrose, celui des possédés qui racontent ce qu’ils ne connaissent pas et se dotent d’images pour leur rendre raison. Il y a du plaisir et de l’effroi à les suivre dans leur supplice ! J’ai joué au jeu dangereux des fans de Georges Barris en enregistrant la discussion que j’ai eu avec le nouveau propriétaire de cette Barrister, accrochez-vous, c’est du lourd !
-La saturation planétaire du chimérique est la conséquence de la nouvelle politique des Maîtres du monde aspirant à parachever la Dictatucratie des années trente et quarante. C’est l’adaptation d’un vieux scénario nazifié façon western de science-fiction !
-Georges Barris le savait, c’est pourquoi il créait des magnifitudes.
-Les nouveaux multimilliardaires, avec le chic et choc dont ils se sont accaparés les leviers pour se constituer des dispositifs parfaitement adaptés à leur idéologie, sans avoir de compte à rendre à personne ni à devoir par trop de restrictivités, si ce ne sont les leurs, sont des réalités imaginées par des monstres-mutants-hybrides se repositionnant aux confins d’un monde psychédélique-horrifique.
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-Vous avez une vision régressive et entropique du monde ! L’ubiquité c’est la possibilité d’être dans plusieurs endroits à la fois. Une redondance soulignant qu’un produit est à la fois tout et rien…
-C’est ce qui a permis à diverses personnes, non seulement de pourfendre la société de consommation en plein essor au début des seventies, mais aussi de perturber l’exercice d’interprétation des masses, bien en mal de déterminer les propriétés véritables du commerce. Comment donc pouvoir être sauvé in extremis par une automobile recrée par un Georges Barris qui veut en tirer grand profit ? Les plans discursifs et narratifs sont-ils remis en cause ?
-Là est le dilemme.
-C’est la possibilité d’une impossibilité.
-Dans cet univers où les altérations frappent principalement l’environnement et les objets avant de dégrader les individus pour les vider de leur force vitale, il serait utile de mettre en place dans votre site-web au moins deux critiques parallèles du futuriste milieu de vie humain : d’un côté, une société hyper-marchandisée, au libéralisme exacerbé intolérable ; de l’autre, une nouvelle façon de penser !
– Une démarche délicate, vaine et quasi hallucinatoire menant à un véritable renversement du temps faussant toutes les perspectives et représentations habituelles car remettant en question la réalité admise par la diégèse !
-Sans avoir besoin d’en dire plus, je comprend que vous vous en prenez à la cohérence putative de l’objectivité relative au gré d’un écriture déstabilisant en permanence vos lecteurs, par des circonvolutions et inversions temporelles.
-Si j’agite toute une série d’illusions à l’œuvre dans notre monde truqué qui piège les cons-sommateurs, c’est dans le but d’interpeller les internautes de façon Orwellienne…
-Bon vent !