Auburn Speedster Boattail…
Cette réplique d’Auburn Boattail Speedster (inspirée des Boattail Speedsters construits par Auburn au milieu des années 1930), a l’âge trentenaire de ma fille Alexandra et est emplie des souvenirs d’une autre vie aux Etats-Unis d’Amérique, à la fin de la période Chromes&Flammes-France lors d’un renouveau d’existence aux USA avec TopWheels, International Motor Shopping, Auto-Folies, Auto-Chromes, Calandres et tant d’autres magazines jusqu’en Russie.
Originellement beige durant 30 ans cette Réplique d’Auburn Speedster est devenue blanche comme neige en 2018 équipée d’un V8 Vortec General Motors de 5L3 associé à une transmission automatique à quatre vitesses GM 4L60E… Le nouvel équipement comprend un intérieur en cuir beige, des roues en fil chromé de 15 pouces, des freins à disque aux quatre roues à assistance électrique, une suspension avant indépendante, une direction à pignon et crémaillère à assistance électrique, des feux de route, la climatisation et un lecteur CD Kenwood.
L’habitacle est accessible par des portes à charnières arrière (portes suicides) et dispose d’une sellerie en cuir beige ainsi que de tapis assortis. L’équipement supplémentaire comprend un levier de vitesses monté au sol, des garnitures tournées vers le moteur, des vitres électriques, des ceintures sous-abdominales, des tapis de sol et un lecteur CD Kenwood. Un nouveau volant de style banjo se trouve devant une suite de jauges/compteurs Stewart Warner.
Avec GatsbyOnline, certain(e)s internautes critiquent parce que mes textes sont trop narratifs, trop longs. D’autres me complimentent : “J’aime tellement vos textes/articles souvent incroyablement documentés”… Lire cela a toujours été pour moi une source de bonheurs. Je me suis dit : “Nom d’un chien (Blacky), je me dois d’écrire des histoires qui tiennent la route, surtout s’il s’agit d’histoires automobiles”...
J’ai lu les tragédies grecques et j’ai pris les prémisses de ces histoires immortelles. J’y ai agglutiné des éléments purement autobiographiques, des choses qui comptent pour moi, des choses qui me préoccupent, d’autres qui m’obsèdent depuis longtemps, des idées et des SecretsInterdits… J’aime glisser tout ça dans mes textes. Et avant que je prenne conscience de quoi que ce soit, j’ai l’histoire au bout de mes doigts qui pianotent le clavier de l’ordinateur.
La structure originale de mes textes/articles ressemble à ma vie… Je n’ai plus qu’à me débarrasser du peu de ce qui reste d’Euripide pour me retrouver avec une espèce de condensé de ma propre existence. Je façonne mes histoires comme à mon habitude, incluant uniquement des éléments psychologiquement authentiques. Peu m’importe si elles paraissent bizarres. D’autre part, il s’agit de souvenirs retranscrits comme une prolongation de mon système nerveux.
Certains souvenirs doivent être visités deux, trois, quatre ou cinq fois dans l’intervalle de quelques secondes pour être réellement appréciés, ou pour me procurer une espèce de frisson masochiste détestable. Donc, oui, j’ai vécu ces événements ! Si je n’étais pas moi-même, je ne penserais pas que mon Cocker Blacky puisse mourir, comme partir pour le reste de mon éternité. Voudrais-je alors aller mourir moi-aussi aux oublis dans le jardin où il s’amusait à gambader chassant lézards et oiseaux de mauvaises augures pour que notre ciel reste indéfiniment bleu ? Nouveau prétexte d’un texte ! N’est ce mieux de butiner/divaguer ainsi qu’être rébarbatif de fiches techniques ?
Nul lieu de Saint-Tropez n’est plus emplit de lui, tant sa présence, et son absence imaginée par trop d’avance du temps, l’imprègnent de son être. L’absence n’est-elle pas pour qui aime, la plus incertaine, la plus efficace, la plus vivace, la plus indestructible, la plus fidèle des présences ? Toutes nos rares séparations m’ont appris malgré moi ce que serait l’irréparable qui viendrait un jour, bien que jamais jusqu’à une nuit d’insomnie, l’écoutant ronfler de bonheur et le revoyant me faire son regard de cocker implorant que je ne le force pas à avaler un médicament !
Survivre à l’amour, survivre à l’absence doit porter d’autres enseignements plus amers encore, tel qu’on puisse s’habituer à l’absence, alors que c’est la plus grande diminution de soi-même, la plus humiliante souffrance de sentir qu’on n’en souffrirait plus. Quel est ce lien qui nous tient si fort que rien n’est plus que vide qui s’en ira si vague qu’il ne la retiendra plus la dilution des souvenirs, ne retiendra même plus son odeur disséminée !
Quoi de possible pour le revivre, le ressusciter en tête ? Et chaque fois, chaque jour, chaque nuit, chaque semaine, chaque mois, chaque année plus difficile. Et il n’avait toujours attrapé aucun des papillons voletant dans le jardin, mais chaque fois il leur avait ôté avec ses aboiements un peu du mirage de leurs ailes, ou plutôt il les voyait dans un miroir d’illusions, s’y heurtait vainement pour les toucher, mais le ternissait un peu chaque fois et ne les voyait plus qu’indistincts et moins charmants.
Vous connaissez toutes et tous cette intraitable mélancolie qui s’empare de nous au souvenir des temps heureux. Ils se sont enfuis sans retour, quelque chose de plus impitoyable que l’espace nous tient éloignés d’eux. Et les images de la vie, en ce lointain reflet qu’elles nous laissent, se font plus attirantes encore. Nous pensons à elles comme au corps d’un amour défunt qui repose au creux de sa tombe et désormais nous hante, splendeur plus haute et plus pure, un amour pareil à un mirage devant lequel nous frissonnons.
Et sans nous lasser, dans nos rêves enfiévrés, nous reprenons la quête tâtonnante, explorant, de ce passé, chaque détail, chaque pli. Et le sentiment nous vient alors que nous n’avons pas eu notre pleine mesure de vie et d’amours, mais ce que nous laissons échapper, nul repentir ne peut nous le rendre. C’est par des chemins divers que vont les hommes. Qui les suit et les compare verra d’étranges figures prendre naissance.
Figures qui appartiennent, semble-t-il, à cette grande écriture chiffrée que l’on aperçoit partout : dans les nuages, dans la neige, dans les cristaux et les pétrifications, sur les eaux qui gèlent, à l’intérieur et à l’extérieur des roches, des plantes, des animaux, des hommes, dans les étoiles du ciel et dans les surprenantes conjectures du hasard. On pressent dans ces figures la clé de cette écriture secrète, sa grammaire, mais ce pressentiment lui-même ne se laisse pas réduire en formes fixes et se refuse, semble-t-il, à devenir une clé plus efficace.
C’est de notre imaginaire sans nul doute que nous vient ce qui parvient à rassembler les souvenirs épars en tous lieux alors qu’une flamme s’allume dans nos yeux. Exercer ses sens, les occuper, les satisfaire, ne laisse nul repos. Certains observent les astres, copiant sur le sable leurs places et leurs cours ne cessant de plonger le regard dans le ciel, jamais las de considérer ses remous, ses nuages, ses feux et c’est ainsi que de surprenantes choses s’ordonnent d’elles-mêmes, des combinaisons que tout renferme, des conjonctions, des coïncidences.
On reproche aux poètes leurs exagérations et c’est tout juste si on leur passe leur écrits chargés d’images. Oui, on se contente, sans y regarder de plus près, d’attribuer à la seule imagination de l’écrivain, du conteur d’histoires, le féérique qui entend et voit ce que d’autres ne peuvent entendre ni voir et qui agit à sa guise avec le monde réel et en dispose comme il l’entend. Mais moi je trouve que les poètes restent bien en deçà de l’exagération qu’il faudrait. Ils ne pressentent qu’obscurément le magique pouvoir, ils ignorent quelles forces sont à leur service, quels univers ?
Un jour que je verserai quelques larmes, que s’évanouira en douleur mon espérance, que solitaire je me tiendrai reclus dans les ténèbres de mon cerveau ou vit cette forme d’être qui est ma vie, seul comme ne le fut encore nul solitaire, harcelé d’une indicible angoisse, avec la pensée encore de mon devenir, suspendu en moi-même avec un regret passionné de la vie fuyant comme une flamme qui défaille… Alors, soudain, des lointains bleus, des cimes de félicité se propageront peut-être tel un frisson lors d’un crépuscule et d’un seul coup se rompront les liens, la chaîne de la lumière.
Enfuie, la splendeur terrestre, et mon deuil avec elle et dans le même temps, ma mélancolie disparaitra avec moi dans un nouveau monde insondable. S’il est une histoire qui vaut d’être étudiée et pensée, c’est bien celle des pressentiments et d’attraits dans laquelle celle des hommes n’est qu’une incise, qui sait de quelle brièveté, puisqu’elle se peut relayer par d’autres histoires. Elle conserve elle-même en son sein, comme en un cabinet d’archives, les sources consignées dans des millions de choses qu’il convient simplement que nous apprenions à lire en ne les faussant par le zèle et la ratiocination.
Qui aura un jour cette histoire clairement établie devant les yeux ? Ce temps viendra-t-il ? Nous œuvrons à un poids particulier de l’horloge universelle, lequel est encore peu ou prou inconnu de ceux dont l’entendement s’exerce principalement aux choses de l’État, au droit et parfois à l’art. Pour l’heure, nous sommes encore par trop environnés du tumulte de ce commencement pour juger des résultats. La fleur s’épanouit même dans le désert où jamais un regard ne se pose sur elle. Le véritable artiste ne doit donc pas se demander, pas un instant, si son œuvre sera lu voire comprise ou non.
Ce qu’il crée lui apparaissant beau et limpide, comment concevrait-il que des regards purs et inaltérés ne le voient pas ? Ce qui est rouge ne serait pas rouge pour tous ? Le vulgaire lui-même croit-il que ce qu’il tient pour beau l’est pour tous ? Mais ce que l’artiste tient pour le beau véritable ne le serait pas pour les initiés ? Comment, dès lors, expliquer que tel artiste crée une œuvre sublime que ne comprennent pas ses contemporains ? Il s’étonne, car il pensait autrement. Les plus grands sont ceux qui devancent leur peuple et se tiennent à une hauteur de sentiment et de pensée où ils guideront leur monde par la seule vertu de leurs œuvres.
Après des décennies, on pense et on sent comme ces artistes, et l’on ne comprend pas qu’ils aient pu être mal compris. Mais c’est grâce à ces artistes qu’on a appris à penser et à sentir ainsi. D’où il apparaît que les plus grands hommes sont dans le même temps les plus naïfs. Mais, quel autre, disposant de voies toutes tracées pour se nourrir copieusement, accédant à l’aisance, préfèrerait vivre dans l’indigence, dans la nécessité, la privation, la faim et la misère, et poursuivre ses travaux artistiques, lesquels ne lui attirent aucun succès extérieur. Pour mourir tel un mendiant, ou bien dans une maison par charité.
Les trois quarts des gens du monde trouvent une personne intelligente parce qu’elle passe pour intelligente. Et parce qu’elle passe pour intelligente, le dernier quart la trouvera bête. Ce qu’elle est en réalité échappe aux uns et aux autres. Une bêtise est plus orgueilleuse, plus puissante, plus intraitable, plus difficile à entamer qu’une opinion politique ou une croyance religieuse. Elle a autant de chances de compter plus d’adhérents. Détestez-moi, ne méprisez pas mes écrits. Comme j’en abuse bien plus, bien plus passionnément que la bonne chère, bien plus qu’elle s’est peu à peu remplie de mes rêve et illusions.
Qu’ils vous soient par là vénérables. Leur place, nulle dans l’histoire des arts, est immense dans l’histoire des sociétés. Le respect, je ne dis pas l’amour, n’est pas seulement une forme de ce qu’on pourrait appeler la charité du bon goût ou son scepticisme, c’est encore la conscience de l’importance du rôle social. Combien de nul prix aux yeux d’un artiste, sont au nombre des confidents élus par la foule des romanesques et des amoureuses.
La ligne de l’Auburn Speedster est inspirée des modèles des années 1920 et 1930 : la forme caractéristique de l’arrière en forme d’os de seiche (ou boattail en anglais) est une invention de Gordon Beehrig, designer chez Duesenberg. La ligne générale de la voiture est très aérodynamique, un effet renforcé par l’arrière boattail derrière l’habitacle et le fait que la capote repliée est entièrement cachée. On notera aussi un petit compartiment latéral situé près de la portière droite permettant de ranger des bagages relativement petits, et un jeu de clubs de golf.
Le long capot abritant le 8 cylindres en ligne est surmonté par une mascotte qui n’est pas sans rappeler la Spirit Of Ecstasy de Rolls-Royce. La principale innovation de l’Auburn Speedster réside dans sa transmission : en effet, le conducteur a le choix entre des rapports courts ou longs, par le biais d’un levier. Ceci additionné à la boîte conventionnelle à trois vitesses fait de l’Auburn Speedster la première voiture américaine dotée de 6 vitesses.
Le moteur est un huit cylindres en ligne Lycoming 4,7 L à soupapes latérales doté d’un compresseur. L’alésage est de 77,8 mm, et la course est de 120,7 mm. L’ordre d’allumage est 1-6-2-5-8-3-7-4. Le rapport volumétrique de 6.2:1 permet d’atteindre une puissance de 150 ch à 4 000 tr/min. La consommation du moteur est de 22,7 L aux 100 km (en moyenne).
Le châssis est en échelle, et la carrosserie en acier est montée directement dessus. Pour ralentir la voiture, la Speedster fait appel à quatre tambours Lockheed actionnés par une pompe hydraulique Bendix. Le poids total de la voiture est de 1 706 kg. Pour l’époque, les performances de la Speedster étaient remarquables : une plaque à l’intérieur de la voiture confirmait que la voiture avait dépassé les 160 km/h durant les essais. La vitesse maximale de la voiture étant de 173 km/h, pour un 0 à 100 km/h effectué en 10 secondes.
4 commentaires
Je ne parviens pas à rester de marbre en voyant une Auburn. Ceci créant un préliminaire agréable pour la lecture, j’ai passé un très bon moment à vous lire, mon cher Gatsby !
J’aime mais c’est craquant… Dans le double sens qu’elle craque tout autant qu’elle fait craquer… A déconseiller sur les routes pavées de pavés semblables à de mauvais sentiments… Pas idéale sous la pluie ni au delà des vitesses minimales autorisées (prescrites). Bref c’est une belle pute craquante aux jointures un pneus raides pour laquelle la mise en place de la capote est mal aisée (financièrement parlant). Elle est aussi fort coûteuse. Je me suis laissé aller avec le texte car je ne trouvais strictement rien à écrire la concernant. Du coup, le Web croit que mon Blacky est mort et les commentaires sont post mortem ce qui me donne une idée de l’au delà avant que je m’y retrouve et sans GPS ni carte du parti c’est difficile… Tout ceci tapoté à exactement 6h13 me pousse à vite aller faire un pipi matinal pendant que bout l’eau du café… Merci de revenir déposer vos commentaires.
J’avais l’impression d’avoir répondu avant que l’eau du café bout… Et maintenant qu’elle a bouilli votre angoissante question m’apparait encore alors que ma réponse (supposée) devait la ranger sous le texte… Je vais me resservir une autre tasse… Souffrez que je vous abandonne durant cette audacieuse manoeuvre matinale…
Diantre, la machine à café marche, mais le site Gatsby déconne plus que moi… Vos textes sont revenus…
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