Brubaker Box-Van 1970/2023
Vous dites “Van’s” à des d’jeun’s et les premiers balbutiements en suite des images qui leur viennent à l’esprit sont celles de skateparks bruyants où chaussures et boards ne font qu’un pour appréhender avec grâce Ollie ou Kickflip (des figures de skate)… Ces Van’s là, tiennent depuis les années ’60 le rôle principal de ce ballet fracassant. Mais depuis une bonne dizaine d’années, leur popularité va aussi bien au-delà de la niche des sports de glisse.
Les modèles phares “Authentic”, “Old Skool” et “Era” en tête, se sont hissés au rang de classiques. Au point de faire un peu d’ombre dans la catégorie “Sneakers passe-partout” à la mythique “Converse”. C’est sous le soleil de Californie à Anaheim que les frères Paul et Jim Van Doren, épaulés par deux partenaires, ont lancé la marque en ’66. Alors que le premier shop de la “Van Doren Rubber Company” ouvrait ses portes, naîssait la #44, connue sous le nom de “Authentic”.
Dans un concept difficilement imaginable aujourd’hui, les clients se présentaient le matin pour commander la paire qu’ils récupéreraient l’après-midi. Et tels des boulangers affairés à leurs fours, les associés fabriquaient les pompes dans la journée ! Le premier jour, douze “Authentic’s” sont sorties de la boutique. Début des années ’70, les skateurs, séduits par leurs semelles adhérentes, organisent des démos dans les vitrines du shop. La première “vraie” chaussure pensée pour le skate fut conçue en 1976 par Tony Alva, premier champion du monde de skate et Stacy Peralta, également skateur pro.
La #96 ressemblait beaucoup à son aînée, mais elle était dotée d’un bracelet matelassé… Ouaisssss mes Popu’s, les Van’s, pour les d’jeunes, ne sont pas les fumeuses camionnettes peinturlurées qui remplissaient les “concentres-Kustom’s” des années ’70… Comme quoi, on croit que tout tourne dans “notre” monde, alors qu’on se mord la queue ! Je soulignais déjà en 2014 la disparition des Van’s : Cliquez sur ce lien pour être téléchargé sur l’article y concernant…
Quoique ce furent les Van’s Bedford qui sont apparus en Franchouille en tant que pionniers du Custom (voyez la vidéo réalisée il y a plus de quarante ans), tous étaient en fin d’une vingtaine d’années de vol. Les “ceusses” qui ne sont pas morts ont donc maintenant entre 60 et 80 ans. Les “pionniers du Custom” qui achetaient “Chromes&Flammes magazine”, forment maintenant la “Old School Géneration”… Certains sont en Ehpad, d’autres aux Parcs de St-Tropez entre Brigitte, Arnaud et feu Bernard crevé-ruiné après une vie de Nabab pour finir mort rongé d’un cancer. Savoir ce qui vaut le coup ou non : Waouwwww !
Le Van-Custom Brubaker Box-Van, était en avance sur son temps. Conçu façon design avant-gardiste par Curtis Brubaker, sur base de la Volkswagen Beetle, c’était une fourgonnette sous un autre nom. Malheureusement, avoir placé “Van” dans l’appellation a attiré les “Vanners” qui ne sont pas des avant-gardistes du design, mais des primitifs champions du kitch comme peuvent l’être des représentants de commerce et/où des vendeurs de kits de casseroles et d’aspirateur à domicile, qui n’ont d’univers que les pavillons de banlieue… Le Brubaker Box-Van n’était pas suffisamment grand pour y peindre des fresques murales gothiques, son look supportait mal des fenestrons façon “oeil de beaufs” sur les flancs et il était trop radical et design, (trop design), pour côtoyer les vieilles camionnettes Bedford 4 cylindres Diesel des postes belges affichant 500.000 kilomètres, vendus dans les années ’80 pour 50 fois le prix acheté à la casse par William Van Hove/ Sports Cars Center, pour des “Kustomeux” qui voulaient participer au Kustomizing avec un “Van” camping-car multi-usage…
Il est mort il y a quelques années le William, revenu ruiné des States pour crever en Belgitude… Triste fin… Lui et le reste ça remonte à très longtemps. Brubaker, écœuré, a vendu ses actifs Box-Van à Mike Hansen d’AutoMecca Industries, qui a tenté de ramener le Box-Van Brubaker à la vie sous une autre bannière. Mais, une fois de plus, la fourgonnette n’a pas réussi à plaire aux “Vanners”, ni à qui d’autre que ce soit… Après 40 ans, les temps ont changé, et, un opportuniste voyant que les ayants-droits étaient décédés s’est dit que ce pourrait-être le moment de briller pour le Brubaker-Box-Van… Ce pourrait-il qu’enfin le moment était arrivé ? Un miracle ? Eh bien, après avoir jeté un coup d’œil à la version moderne de la Brubaker Box-Van récupérée sans frais dans le sud de la Franchouille dans une propriété en ruine par le designer Sami Sadikhov originaire d’Azerbaïdjan (que vous pouvez trouver sur Instagram), et comme il visait à créer une évolution contemporaine combinant le design essentiel de l’original avec une esthétique à la Bang & Olufsen, je pense qu’il pensait que cela avait l’air fantastique, mais les temps avaient changés, en ce compris le passage vers les voitures électriques… Plouf mouillé, court-circuit !
C’est dire/écrire qu’avec une récup’ de châssis plate forme et moteur essence VW Cox, le marché est quasi inexistant… Comme son ancêtre, le Van-Box de Sadikhov arbore des pare-chocs en bois, une seule porte coulissante côté passager et des sièges de type salon à l’intérieur qui est particulièrement attrayant, et son utilisation d’un décor en bois et en tissu, ainsi qu’un tableau de bord minimaliste rempli de grands écrans numériques, rendent l’intérieur à la fois simple et élégant. Mais suite aux remarques acerbes concernant l’antique 4 cyl boxer VW refroidi par air, Sadikhov semble prêt à adopter la dernière technologie de groupe motopropulseur électrique à batterie. Avec son plancher plat, sa hauteur de caisse surélevée et ses roues et pneus “épais”, cette Box-New-Âge a de l’espace pour accueillir une batterie et un moteur électrique. Hélas, Sadikhov note qu’un problème financier est latent ! De plus la guerre en Ukraine et la ruine des ménages à anéanti tout espoir. C’est dommage car nous aimerions voir sa Box passer de l’idéation à la création liée à la production.
Lors d’une balade au volant de la Box-Van ex-Brubaker, même les personnes qui suivaient en procession ne savaient pas trop comment réagir. S’agissait-il d’une fourgonnette avant que le terme ne s’installe ? D’un wagon de surf ? D’un camping-car ? D’une voiture de sport ? D’un break d’époque économique ? Quelle que soit sa désignation, il avait un attrait étrange, et maintenant 40 ans après son abandon, la seule paire de Californiens toujours impatients de l’acheter sont devenus dubitatifs… “C’est une créature mythique” a déclaré Tomo Bullum, l’un des deux entrepreneurs derrière le projet, ajoutant : “Beaucoup de gens de plus de 60 ans connaissent, mais personne n’en a vu un en vrai. C’est pire avec les jeunes qui n’étaient pas né à l’époque des premiers Brubaker”… Tout comme Bruce Meyers s’était inspiré de la culture du surf du sud de la Californie pour son Buggy Meyers Manx, Curtis Brubaker s’était tourné vers les surfeurs et surfeuses de plages après avoir installé son studio de design à Los Angeles et décidé de concevoir un véhicule adapté à ce marché. (çi dessous la bicoque ou a été retrouvée la seule Brubaker importée en Franchouille, ce qui donne une indication de qui l’avait acheté il y a 40 ans)…
Brubaker, qui avait étudié à l’Art Center College of Design, avait passé un certain temps à travailler sur le design des Lear-Jet et avait conçu de petites voitures et des intérieurs Cadillac pour GM avant de s’installer à Los Angeles, ou il avait créé un nouveau design de Box-Van avec un pare-brise incliné, un rétroéclairage et suffisamment d’espace à l’intérieur pour que les surfeurs puissent bourrer leurs planches et aussi pour se bourrer la gueule… Plutôt que de compromettre l’intégrité structurelle avec trop de portes, Brubaker, avec les designers Todd Gerstenberger et Harry Wykes, n’avaient inclus qu’une seule porte coulissante du côté passager et un panneau de toit amovible. Sa construction poutres et caissons et son arceau de sécurité intégré ont sans aucun doute contribué à rigidifier la carrosserie et, au nom de la sécurité, il avait ensuite déplacé le réservoir d’essence dans une position plus centrale.
Des pare-chocs composites en forme de poutres, évoquant les wagons en bois longtemps préférés par les surfeurs ont été installés. Comme Meyers, Brubaker a pensé sa Box-Van pour qu’elle se monte sur un châssis Volkswagen Type 1, bien que Brubaker ait également ajouté divers éléments d’autres véhicules (le pare-brise d’une AMC Javelin, le rétroéclairage d’une Chevrolet El Camino, les vitrages latéraux d’une Chevrolet Camaro et les feux arrière d’un pick-up Datsun)… tout ça pour compléter sa conception. Contrairement à Meyers, Brubaker n’avait pas l’intention de vendre sa Box-Van en tant que voiture en kit. Au lieu de cela, son plan d’affaires prévoyait la vente de véhicules complets pour 3.995 $. En 1972, une fois la maquette terminée, il a recueilli environ 160.000 $ pour mettre la conception en production, il a obtenu un brevet (D228632S) et a loué un bâtiment pour commencer l’assemblage.
L’un de ses investisseurs, Mike Hansen, pensait toujours que la Brubaker Box avait encore ces chances, alors quelques années plus tard, il a monté une autre société : Automecca, et a réintroduit la Box-Van sous le nom de “Roamer-Sports-Van”. Cependant, lorsque Volkswagen a décidé de ne pas vendre de nouveaux châssis à Brubaker, invoquant des problèmes de responsabilité, Brubaker a acheté une poignée de Coccinelles flambant neuves pour les démonter et les reconstruire en tant que Box-Van, dont il n’en a construit que trois avant d’arrêter, financièrement exsangue. Un Français en a acheté un des trois et l’a ramené dans le Var. Il n’a pas eu le temps de le faire immatriculer et on ne l’a jamais vu dans aucune concentration de l’époque, car une dispute familiale a dégénéré car le Brubaker avait englouti toutes les économies familiales de Mr et Mme Durant qui n’étaient que l’héritage des parents de l’épouse. Celle-ci a flingué son homme puis s’est tiré dans la tête. On n’a découvert les squelettes et le Brubaker tout défraichi que 40 ans plus tard et c’est le designer Sami Sadikhov, dont il est question plus avant dans cet article qui l’a récupéré pour presque rien…
Cette fois, Hansen a proposé ce que tout le monde appelait encore la Brubaker Box en kit dans un certain nombre de configurations différentes, des panneaux en fibre de verre nue jusqu’aux conversions basées sur des châssis Volkswagen fournis par le client… Brubaker semblait également rester associé à l’entreprise, concevant une boîte modifiée (ainsi que le véhicule héroïque massif) pour “Filmation” pour la série télévisée Ark II de la fin des années soixante-dix. Malgré le marché florissant des fourgonnettes de la fin des années soixante-dix, l’entreprise Automecca n’a duré qu’un peu plus longtemps que l’entreprise originale de Brubaker Box.
Selon Georgano, plus de 1.500 Roamers ont été construits… mais Bullum et son partenaire dans l’entreprise, Dale Davis, ont déclaré que Hansen n’en avait construit et vendus qu’une vingtaine ! De ce grand total, Bullum et Davis en ont récemment acquis deux : “Je suis un grand fan de cette chose depuis toujours, alors un jour, quand un ami m’a appelé et m’a demandé si j’avais déjà entendu parler de quelque chose appelé la Brubaker-Box,-Van, je lui ai dit de me dire où me présenter et je serai là”..., a déclaré Bullum. Il a acheté celui qui sortait d’un garage à Anaheim, en Californie, construit à partir de sa version en kit.
Puis, selon Davis, ils ont suivi des cancans et ragots affirmant qu’existait un de ces engins complet mais abandonné en Floride qui avait été utilisé régulièrement par le père du vendeur environ 20 ans auparavant, ajoutant que lui et Bullum avaient des raisons de croire que c’était l’une des trois originales. Leur plan initial était de simplement reproduire quelques pièces pour d’autres propriétaires de Box / Roamer, mais les commentaires des propriétaires et des futurs propriétaires se sont avérés être des discussions de pré-achat…
Alors ils ont décidé d’aller de l’avant et de construire des pièces pour les 11 Box-Vans. Avec la bénédiction de la fille de Hansen. Bien que la plupart des moules originaux du kit existent, Bullum a déclaré qu’ils avaient depuis longtemps été rendus inutilisables. Au lieu de cela, ils ont déjà commencé le processus de création de nouveaux moules à partir de certaines des pièces du véhicule d’Anaheim avec l’intention de démonter le véhicule de Floride pour fabriquer les moules restants à partir des pièces récupérées.
Comme pour la Box /Roamer originale, Bullum et Davis ont dit que comme la version de reproduction reposait sur un châssis Volkswagen Type 1, qu’ils aimeraient également le rendre adaptable à d’autres plates-formes de véhicules, notant qu’ils sont encouragés par la prochaine plate-forme de véhicules électriques de Volkswagen et les plans de la société de laisser des tiers construire des carrosseries pour cette plate-forme. Les deux équipes travaillent actuellement avec des étudiants du Centre d’art afin de voir comment la carrosserie pourrait s’adapter à différentes plates-formes.
Ils sont également toujours en train d’évaluer le marché pour voir combien de demandes initiales qu’ils ont reçues sont sérieuses. L’une des façons dont ils prévoient d’éliminer les tire-kickers sera avec une campagne de financement participatif, qui devrait être mise en ligne plus tard : “Il y a une grande différence entre l’outillage de quelques dizaines et de quelques centaines de kits”, m’a déclaré Bullum. Ils s’attendent à mieux savoir combien coûteront les kits et quand ils seront disponibles au moment où la campagne de financement participatif commencera. Restés informés sur www.GatsbyOnline.com
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“L’histoire est écrite par les vainqueurs”… Dans Frères ennemis, en 1944, Robert Brasillach, acteur et témoin de la défaite annoncée de Vichy écrivait : “L’Histoire est écrite par les vainqueurs. L’histoire est le support de création d’une mémoire collective et en ce sens, elle ne peut être objective car jugée comme utile par le politique. Le vainqueur est celui qui détient le pouvoir de refabriquer l’histoire telle qu’il l’entend, l’envisage et la désire. En ce sens, elle est écrite par celui qui a le pouvoir effectif. Depuis l’Antiquité, le vainqueur – et surtout le dominant – est celui qui détient le pouvoir de l’écriture et qui est libre de retranscrire sa vision du passé mais aussi de faire disparaître les traces de celui qu’il juge néfaste à l’incarnation de son autorité”…
Fort heureusement, Maître, vous n’avez pas laissé Serge Bellu écrire seul toute l’histoire automobile !
Serge Bellu a perverti la franchouille automobilieuse plus qu’elle ne l’était déjà… Qui plus est, ce pitre ne traitait que de mêmes sujets rabâchés à l’extrême. Je l’avais mis en scène concernant une Jaguar…
https://www.gatsbyonline.com/automobile/hommage-pre-posthume-a-serge-bellu-via-la-jaguar-xj13-de-1965-351160/
Mon Popu !… Ki ka pris la relève ?… Ki ka pute relever son zob une fois que le génie de la famille Bellu a mis les pouces ?… Le pépé l’est mort, et, à peine raide, le fiston Serge a repris sa machine à auto-tapoter et s’est auto-engouffré dans la même voie que son popa pour auto-débiter de même façon des histoires soporifiques comme des tranches de jambon-mouillé de 90% d’eau de lave-glace… s’accaparant de l’automobile comme un chien un os à ronger, inventant l’égal du fil à couper le beurre : l’auto-industrialisation de l’auto-tapotage de textes !…
Avec lui, la presse écrite automobile franchouille a subi le même sort que la science du temps de l’inquisition : en un demi-siècle ce mec à mis sous cloche toute créativité et transgressivité, il auto-tapotait ses textes avec des gants en peau de chameau (sic) à trous-trous… puis les ponçait au papier de verre d’apéritif… et les corrigeait avec un digestif laxatif particulièrement chiant…
Il aurait pu breveter l’ensemble comme la machine à caca “Cloaca” de l’artiste Wim Delvoye (2000)… mais il a préféré s’auto-bombarder “Seul vrai Maître de la connaissance journalistique automobile” en s’auto-imposant comme étant le seul auto-possédant “la connaissance totale” et a ainsi auto-vicié toutes les alternatives possibles pour ne laisser que sa vision personnelle sous forme des chapitres de sa Bible.
En cette suite, le journalisme automobile est devenu automatisé, ce sont des robots dont les algorithmes sont copiés collés des neurones de Serge Bellu… les articles sont roboratifs, l’info est conçue comme vue d’un drone, collectée de derrière un écran, coulée dans un moule à gaufres industriel, diffusée en flux ininterrompu d’une merdasse coulant en diarrhées de gargouilles informatiques !
Pendant que Bellu s’auto-dupliquait, l’écriture metamphétaminée était canonisée par le speed démoniaque et jubilatoire d’Hunter S.Thompson un journaliste gonzo chronique qui brûlait son verbe dans les veines d’une mégalopole décadente faisant reculer les turpitudes assassines, malgré la puissance des médias haut-débit aux infos pasteurisées.
Hunter S.Thompson avait un speed démoniaque et jubilatoire, en sa compagnie on visitait la psyché décalée d’une Amérique indéterminée, ultra-libérale, électronique et impériale… ce philosophe cynique et flamboyant débitait des articles incendiaires et de belles insultes transgressives… tirant à bout-portant des balles à cynisme enrichi qui venaient ridiculiser, bousculer, flageller, politicards, gourous et dealers de toutes drogues mais aussi de fausses morales établies.
Cette subversion du génial héros de la contre-culture n’était que l’exigence d’une morale sans faille… Hunter S.Thompson venait d’une époque où les auteurs pouvaient être des célébrités, où les écrivains et journalistes étaient au niveau des stars de cinéma d’alors et des showrunners d’aujourd’hui… Il était l’un de ces héros épatants qui avait sa propre vision des choses, qui provenait de la tradition des écrivains “beat” et remontait en filiation avec William Burroughs, Henry Miller, Jack Kerouac, Paul Bowles, une collection d’écrivains très concernés par la décadence qui se sont retrouvés projetés dans l’âge d’or de la presse magazine… l’exact contraire du style ampoulé si cher “à-la-Bellu”…
On dit que j’écris Gonzo, comme Hunter S.Thompson mais il était différent, il utilisait sa carte de presse comme un passeport pour vivre dans une autre dimension, pour faire de sa vie un carnaval sous acide, comme s’il vivait dans une gigantesque boule de verre enfumée à travers laquelle il pouvait entrevoir le monde extérieur, mais à peine… et en même temps, il était capable de beaucoup d’empathie, il voulait ressentir ce que les autres ressentaient, il absorbait toutes ces expériences, au point de se prendre pour un autre et d’en jouer.
Hunter S.Thompson reprenait les principes du journalisme littéraire qui consiste à prendre les faits et leur appliquer des principes tels que le décor, l’action, les personnages, les dialogues et les descriptions, pour les emmener plus loin et en créer un drame à la première personne… il était comme un broyeur à viandes : il fourrait tout le merdier dedans, faisait tout mijoter à l’intérieur de lui et le produit qu’il recrachait était purement incroyable.
Donc, mon Popu, si j’écris également Gonzo c’est pour être moi-même, un excentrique du “rien à foutre”… mon attitude de “fouteur de merde” conduit à une forme de vérité alors que braillent les pires cons tout autour…, tout est ainsi plus bruyant, plus rapide, plus drôle, totalement grandiose, comme dans un Top film qui crame la cervelle… tout doit être plus fort, plus vif, plus drôle quitte à en rajouter, car tout est prétexte à raconter une histoire, mais c’est parfois du cirque itinérant !
Pour moi qui ai grandi dans l’Est de la France et qui sais ce que sont les Ardennes et un bassin minier, la vidéo évoque avec beaucoup de puissance une autre époque que le consumérisme ambient s’attache à redéfinir pour vendre toujours plus de trucs à base de nostalgie. Un peu de la même façon que le tuning du début des années 2000 n’a officiellement jamais existé si on lit la presse automobile de 2023…
“Tout fout’l’camp” disait ou chantait je ne sais plus qui… Heureux de vous lire de nouveau… Il y a de nombreux nouveaux articles en attente de commentaires…
Maître,
Il me semble aussi qu’une partie de la génération Z associe “van” à l’expression “free candy van”.
Le reportage vidéo est extraordinaire !
La vidéo annexée renvoie aux origines Néanderthaliennes du Kustom Franchouillard, c’est anthologique…
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