Cadmobile 1979
Proposée en vente pour 18.000$ “faire offre”, en Californie, cette “Hand made” représente tout ce qui est impossible de réaliser en Franchouille, depuis la construction dans le box du garage, incluant l’utilisation d’une Cadillac “deVille” recoupée et la réutilisation/récupération de pièces de carrosseries provenant de divers stocks de constructeurs éphémères, abandonnés à tous vents et intempéries dans diverses banlieues industrieuses…
Des yeux aguerris pourront autodéterminer diverses origines en re-feuilletant la collection complète de mes magazines Calandres des années ’80 (le magazine qui fut le premier dans l’univers à vous présenter la Vector W2 et a persévéré à publier les plus invraisemblables automobiles “deLuxe” américaine durant quelques années durant lesquelles il était encore possible d’immatriculer des véhicules improbables…
Je n’en regrette strictement rien car c’était “Funny”, décalé et déjanté en une période ou tout semblait (encore) possible… Les textes, créent des images qui prétendent à l’analyse des âmes et pénètrent dans le for intérieur des personnages mis en scénettes. C’est avec des mots que le romancier procède à l’analyse psychologique des évènements qui se présentent et, à moins de renoncer à explorer toutes les possibilités, il faut essayer d’user les mots…
C’est pour transcrire les pensées. Quand j’imagine le monologue intérieur qu’à du avoir le créateur d’une telle automobile, c’est une voix intérieure qui me parle et que je transcrit d’imaginaire, c’est intérieur et la réalité est que je me parle à moi-même et jamais un débat intérieur n’apparaît comme un échange de notes écrites. Je transcris le ressenti en le complétant des paroles traduisant le monologue intérieur des créatifs y ayant amené.
A première vue, il semble que ces paroles qu’aucun personnage ne prononce sur l’écran auraient exactement la même valeur qu’un documentaire. Mais cette voix qui se superpose aux images prend une toute autre signification quand les mots qu’elle prononce traduisent les pensées du principal personnage de l’action et non celles d’un commentateur secondaire ou anonyme. Toute l’histoire est alors vue sous un jour nouveau .
Au lieu d’être racontée par un auteur omniscient et pourvu du don d’ubiquité, elle est vécue au point de vue d’un seul personnage, une technique réservée aux romans : le récit à la première personne. Les richesses de la pensée en termes d’adaptation du “je” littéraire sont donc établies et sont une source d’expérimentations retravaillées de manière spécifique en en dramatisant les limites… Le processus est très lent, mais vous vous retrouverez en finale.
Pardon ? Quoi ? Vous m’entendez pas ? Docteur ? Docteur ? Quoi… Je ne parle pas ? J’écris ! On ne sait rien entendre des mots qu’on lit ? Le croyez-vous vraiment ? Tout le drame de cette voix à n’être entendue que du lecteur, à ne pouvoir percer l’espace diégétique, qu’en émergeant du coma, personne ne vit le luxe de voir ses rêves s’évaporer, donc vous ne renouez jamais vraiment avec la réalité. Je ne sais toutefois pas si cette vision subjective est réaliste.
En effet, on évolue dans une réalité virtuelle. Au final on a l’ impression de traverser les histoires en flottant, tout semblant irréel. Le spectateur ainsi piégé par la subjectivité est amené à ressentir presque physiquement ce qu’il lit est son seul lien avec l’extérieur, l’unique fenêtre de son ordinateur… Car la part de l’œil est ici déterminante. C’est ainsi que ce crée une traduction en image sur base de celles qui sont en illustration et appuyées par la vidéo monocorde…
Raconter une histoire consiste à rassembler des émotions pour que les lecteurs (ici internautes) puissent les ressentir comme s’ils les avaient vécues en mettant en abyme les mêmes conditions qu’un spectateur de cinéma et/ou TV, “locked-in” immobile et inexistant dans le monde planant en ses marges et n’en percevant que ce qui traverse l’écran de l’ordinateur. Ainsi, émotionnellement, vous pouvez partager l’intériorité de l’écrivain que je suis..
Vous pouvez ainsi vous créer de glorieux destins de substitution baignant dans une mythomanie galopante ce pour quoi il est inutile d’aller au cinéma. Vous y étes en permanence à la meilleure place, et ce web-site ne manque pas de moyens, vous ouvrant sur un panorama vous amenant à faire votre des souvenirs (mêlés d’imaginaire) qui se réactivent devant des photos assimilant les pouvoirs visionnaires de l’écrivain à vos rêves…