Camaro’72 DragStreester

C’est comme les trucs-machins-bazars qu’on voit inopinément quelque part d’on ne sait ou, avec, tout autour, des allumés qui bricolent, discutent et picolent en matant les nananas qui passent en espérant se faire sauter par ceux qui ont envie de les sauter, et dont les conversations se limitent à du foot, à du foot et à du foot entrecoupées de siffler les nananas qui passent pour se faire sauter… Ca papote bagnole également et tant qu’à subir, c’est plus marrant aux States dans les Etats-bagnoles qu’en Franchouille dans les banlieues qui grouillent de drogués fauchés et miteux qui… Qui quoi ? Boaf ! Rien, c’est nullard… Notez que dans ce style de non-évènement lorsqu’on finit par chialer grâââââve de plus avoir sa maman pour parler du passé et des conneries de famille, on se demande à quoi tout ça rime avec le néant des choses et des gens…

Dans cet affreux  contexte philosophique occidental, le néant est un concept d’absence ou de nullité absolue, directement et indissociablement lié à la notion d’être. Il est envisagé comme le négatif de l’être… Ca c’est de la philo, hein mes Popu’s ? Le néant se distingue du concept du vide. Le vide est relatif à la notion d’espace, car le vide s’inscrit dans un espace, or, l’espace est incompatible avec la notion de néant, en ce qu’il est un rien absolu. Le vide est l’absence de matière dans un espace défini. Le néant étant l’absence d’existence, la conception même d’espace devient obsolète. Par exemple avec une pompe à vide, vous pouvez retirer la matière, y compris l’air d’un bocal. Le vide décrira alors cette absence. Le néant étant à l’existence ce qu’est le vide à la matière, il faudrait que l’espace même que contient le bocal n’existe pas…

Il serait donc impossible au bocal d’exister. Le néant n’est par conséquent pas le vide, et réciproquement… Tu piges mon Popu que j’aime, car tu viens encore lire mes conneries sur ce we web-site… Néant est un mot absolu et rien est relatif. Un rien, c’est pas grand-chose, alors que le néant enchérit sur rien, et nie tellement bien toute existence par lui-même, que l’emploi de la négation ‘ne‘ est inutile ; c’est rien du tout. Putain, mon Popu, ça fait chier tout ça… Paul Valéry a écrit ainsi : “EX NIHILO. Dieu a tout fait de rien. Mais le rien perce”… Quoi ça veut dire ce charabia ? Aide-moi, Popu de merde… Le néant trouve, selon Sartre, une utilisation linguistique grâce à quelques mots. Il écrit ainsi qu’il est frappant que la langue nous fournisse un néant de choses (Rien) et un néant d’êtres humains (Personne)…

Tu comprends ça, Popu ? Oui ? Non ? Le nihilisme apparaît comme une volonté supérieure du néant pour l’homme qui s’affirme comme anéantissement devant la profusion et la richesse des choses. Des figures emblématiques de ce nihilisme furent évoquées au cours des temps notamment par Céline, Bakounine, Bataille, Gorgias et Netchaïev. Par moi aussi mon Popu… Ici même, maintenant… Il est rassurant de savoir que même si, tel les Huns, l’herbe ne repoussait jamais là où ils passaient, le nihilisme n’existe que par ce qu’il déstructure et anéantit révélant ainsi l’impossibilité d’existence d’un monde parfait. De ce nihilisme décidé il est important de différencier le nihilisme du désespoir que Nietzsche a étudié et dont il a révélé le caractère perfide et décadent au cœur de la civilisation occidentale.

Certes, elle est dépourvue de ses fondements théologiques, mais tel est pour Nietzsche le nihilisme de la décadence et de la ruine des valeurs qui asphyxient l’énergie créatrice de l’humanité, tel est pour lui le pire des nihilismes, suicidaire qui laisse entr’apercevoir dans l’humanité le côté obscur du néant. Ce néant issu du désespoir collectif agit comme un vecteur eschatologique, communiquant aux choses un mouvement qui les amène à leur fin sans volonté de devenir… Ouaisss mon Popu… Tu cherches des exemples de nihilisme… Putain… En voilà un… Noel Steibel a construit une Camaro 1972 destinée à faire tourner les têtes dans les rues, alors que tout le monde s’en tape les couilles… Il est le roi du drag-and-drive de toutes les manières possibles.

Cette bagnole est pour lui un hommage à son défunt père, Norman Steibel, qui l’a initié aux courses de dragsters. Ouaisss. Il m’a dit que cette construction a été réalisée pour honorer sa mémoire et son héritage de courses de dragsters… C’est bôôôôô, non ? Popa-Norman a commencé les courses dans les rues en 1960… Fiston-Noel, originaire de St. Louis, Missouri, lui, est donc essentiellement né dans le drag…. Quand Noel avait 16 ans, son Popa avait cette Camaro et faisait toujours des courses de rue autour de St. Louis, et ils ont reconstruit un gros bloc qui respire à l’azote… Du coup il a créé un atelier dans son box, et il y a beaucoup d’histoire de course de dragsters en cette suite. Lui et son Popa ont bricolé des châssis puis ils ont fait atelier de carrosserie et pendant qu’il était dans cet atelier de carrosserie, ils ont eu l’idée de faire peinture…

“En 1993, j’ai hérité de la Camaro et je l’ai stockée de garage en garage pendant de nombreuses années. J’avais l’impression que le temps passait vite, mais apparemment pas si vite. Elle est resté inachevée de 1992 jusqu’à ce que je l’emmène dans la boutique de Rob Matheis en 2020” m’a dit Noel Steibel et tchouillant la mort de son Popa d’il y a quelques temps d’avant… C’est terrible ces histoires à la con, finalement ça m’épuise d’en tapoter… Noel Steibel a couru sérieusement à la fin de son adolescence et au début de la vingtaine, mais a ensuite perdu son temps en conneries. Mais aujourd’hui, 35 ans plus tard, il est prêt à reprendre la course. En réfléchissant à la construction, Noel partage “l’interaction et le rebondissement des idées pour les mettre en œuvre” et il en est arrivé à se lier avec un autre du même style et ensemble ils ont décidé d’ouvrir un garage…

Et ça avec un million de dollars qu’ils prétendent avoir trouvé par hasard dans une poubelle… Deux veinards… La vie m’a appris qu’à ne questionner qu’en certaines circonstances et d’accepter comme évangile les récits cousus de fils blancs pour pouvoir vieillir tranquille… En ce cas, en prime, il y avait quelques photos de la Camaro qui pouvaient illustrer un article souvenir d’avoir pu crever dans le néant si un sixième sens de survie ne m’avait pas guidé vers l’utilité de prendre un ait béat de circonstance… La Camaro est équipée d’un châssis à double rail chromé-molybdène 4130 de 25,2 certes, construit par Rob Matheis. La carrosserie de la Camaro conserve son acier et ses vitrages d’origine depuis la cloison pare-feu jusqu’à l’arrière, alors que l’extrémité avant est en fibre de verre.

La voiture a été peinte en teinte Mazda 46V par Keith Wolk Restoration, ce qui lui donne un aspect de qualité spectacle… ce dont on se f… si ce n’est que ce mec m’a payé putes et diner… Sympa… Sous le capot, la Camaro abrite un moteur LS reconstruit par AMT Performance à l’aide d’un bloc GM LSX. Il dispose d’un alésage de 4,080po et d’une course de 3,622po, avec un taux de compression de 9,88:1. Les composants du moteur comprennent un vilebrequin et des bielles Callies, des pistons Ross et un arbre à cames à rouleaux hydrauliques Comp. Le système d’admission comprend un Holley EFI Dominator et deux turbos 76/75 Precision. La gestion du moteur est assurée par un système Holley Dominator. Et c’est Kurt de chez Mid Coast Performance qui a réglé le tout. Dan Campbell s’est lui occupé du câblage de la voiture.

Le groupe motopropulseur comprend une transmission Powerglide construite par Transmissions To Go, un convertisseur de couple Trans Specialities et un arbre de transmission Strange Engineering.  Le boîtier arrière et autres trucs et machins sont également de chez Strange, assurant durabilité et performance. La configuration de la suspension se compose d’une suspension avant Strange et d’une suspension arrière à 4 bras. La voiture roule sur des jantes de la série Weld V, 17 pouces à l’avant et 15×13 pouces à l’arrière. À l’intérieur, la Camaro est équipée de sièges Kirkey, et d’un groupe d’instruments Holley EFI de 12,3 pouces. Le confort moderne comprend de l’air conditionné vintage, des porte-gobelets, des ports USB et des vitres électriques, ce qui confère à cette beauté à la fois performance et commodité.

Après cinq années à se ronger les ongles, la Camaro de Noel à les boules…. Wouafffff !!! Elle est prête… Le rêve de Noel était d’avoir une voiture de Drag Week… “Si les étoiles s’alignent, j’adorerais l’emmener à l’une des Drag Week/Sick Week qui ont lieu de temps à autre”.… Wouahhhhh ! Noel vise 4,50 secondes dans le 1/8 de mile car c’est pour lui un élément de la liste des choses à faire pour aller “six au quart”. Il serait content s’il passait à 6,99… Je ne comprends pas tout mais je m’y évertue… La Camaro de Noel a été la première voiture de course sérieuse à rentrer chez elle par la route depuis l’atelier de Matheis, Noel a parcouru 70 miles sans plaques ni assurance sur routes ouvertes ce jour-là après l’avoir récupérée, puis l’a emmenée au salon de l’automobile de la fête des pères quelques jours plus tard, affichant ses prouesses dans la rue.

“Avec le Powerglide, je roulais à 60 miles par heure et il tirait 2 400 tr/min, car il a un rapport de 3,60, donc nous devrons probablement apporter quelques changements pour les drag-and-drives” m’a-t-il-dit-il… J’ai rien compris mais noté. “Je vais mettre la Camaro sur le banc d’essai d’ici dans les prochaines semaines, y mettre quelques morceaux différents, et une fois que j’aurai récupéré de cette nouvelle reconstruction, je l’emmènerai sur la piste locale du huitième mile et j’obtiendrai quelques laissez-passer pour toi, Pat. Ensuite, j’espère faire le festival LS en septembre”... Voilà, mes Popu’s, j’suis à bout et au bout des conneries, j’va me recycler fissa, j’vous souhaite le meilleur mais aussi d’aller vous faire foutre, bien l’bonsoir et à pluche… N’oubliez pas de déposer un DON conséquent avant de quitter le site… Merci d’avance…