Chevy C10 Suburban’68 Street-Kustom
Dès que je suis monté à bord de ce Chevy C10 Suburban’68 Street-Kustom, j’ai baissé la vitre. Le soleil brillait, mais cela n’avait pas d’importance. Je l’aurais fait même s’il avait fait glacial dehors. Quiconque conduit un Street-Kustom Suburban comme celui-ci est immunisé contre le froid, le chaud et les entre-deux. Depuis que j’écris et que je conduis diverses Super-bagnoles folles qui ont parfois plus de 1.000 chevaux, je perds de plus en plus tout lien et tout intérêt pour la vie normale. Je ne lis plus les journaux ni ne m’astreint à subir les Fake-News des fausses infos TV.
Les Jeux Olympiques ou qu’ils se situent, particulièrement ceux qui vont se dérouler à Paris, me sont indifférent et passent à côté de moi comme un orage sifflant dans la nuit. Dans les conversations, je semble souvent absent. L’autre jour, lors d’un procès ou j’attaque pour escroquerie une milliardaire voisine, un avocat arborant un air louche de loufiat expérimenté dans les subornations de témoins et les dessous de table ainsi que les pots de vinasse, m’a demandé si j’étais déjà allé à Saint-Barth’ ou il peut organiser des retours de dons en échange d’abandon des poursuites et plaintes pénales…
Au lieu de cela, j’ai dirigé mon regard vers le ciel… L’avocat a simplement dit : “Oh, je vois que je dois aller voir ailleurs s’y j’y suis, mais on m’a chargé de vous faire un cadeau qui se trouve devant l’escalier à la sortie”… et il a disparu. Je suis ainsi allé voir et suis tombé sur un Suburban verdâââche relativement cool… J’ai été extrêmement reconnaissant, même si j’ai tout de suite su que ce n’était pas une super voiture de sport. Ca tombais bien, j’avais besoin de revenir sur terre, alors j’allais prendre une direction complètement différente cette fois avec ce Suburban Road Cruiser Street-Kustom américain classieux.
Il est en effet plus original qu’une Lincoln Continental, qu’une Buick Riviera, ou qu’une Chrysler Town and Country, toutes des baleines glissant dans le flux grouillant de la circulation, calmes dans le sens de colosses faisant leur propre travail avec confiance, imperturbables par ce qui se passe de tous côtés. Je me suis donc réflexionné. J’ai été mis en communication avec dieu, qui dirigeait une réunion sur des sujets et des idées… “Je vais vous mettre sur haut-parleur”, m’a t’il dit. J’ai donc expliqué que j’étais victime du don d’une bizarre bagnole verdâche…
Et dieu m’a répondu : “C’est toujours ça de pris, ce n’est pas une mauvaise chose, faites-en un article dans ChromesFlammes”... Après quelques secondes de silence, quelqu’un d’autre a secondé l’inspiration de dieu : “Dites-en du bien pour changer”… Ils discutèrent ensuite entre eux pendant un moment jusqu’à ce que dieu tranche en disant : “Bon, c’est réglé, écrivez ce que vous voulez. Je serai en contact”... Depuis quelques temps, je ne suis plus le fanatique incurable de bagnoles, propriétaire d’une collection de véhicules à couper le souffle qui deviennent lentement mais sûrement pesantes à entretenir.
Aujourd’hui, je reste principalement occupé à survivre aux conneries. Et j’avais le sentiment que ce Suburban verdâche était un bazar américain parmi d’autres qui n’était intéressant qu’en cause qu’il était verdâche et trop long pour être honnête. Après bien des tergiversations, j’ai finalement senti que ce n’était pas un engin de boulevard, mais un bazar familial et encombrant, optant plutôt pour un Kustom exceptionnellement encombrant, un Chevy C10 Suburban 1968 peint en PPG Turquoise disposant d’un V8 Chevy LT1 5L7 de 432cv soutenu par une transmission automatique 700R4 à quatre vitesses !
Il est équipé d’une suspension pneumatique, d’une carrosserie révisée, de jantes smoothie Detroit Steel Wheel Company de 22 pouces enveloppées de pneus Nexen Roadian HP 255/30 à l’avant et 295/30 à l’arrière, de freins à disque avant, à tambours arrière, d’une climatisation Vintage Air, d’une instrumentation numérique et d’un système Pioneer… La carrosserie modifiée comprend un toit surbaissé ainsi qu’un hayon et des portes lissées, tandis que les gouttières et les serrures ont été supprimées. L’accès à l’intérieur se fait via une seule porte sur le côté gauche, deux portes sur le côté droit et un hayon.
Héééééééé, 432 chevaux d’une époque qui a également produit le festival de Woodstock, c’est un truc de collection ! J’ai eu peur de ne pas pouvoir m’empêcher de conserver ce cadeau, la voiture étant super cool. Si cette voiture n’est pas cool, le mot a perdu tout son sens. Mais sa fraîcheur ne peut qu’évoluer avec le temps. Dès le départ tous les Chevy Suburban n’étaient que des bestiaux sans compromis. Quelque chose d’aussi sauvage et bruyant avec le besoin de semer sa folle avoine ne pouvait pas être considéré comme cool.
La fraîcheur vient avec l’expérience et la maturité, elle reste au-dessus de la mêlée, dégageant une certaine nonchalance, voire de la grandeur, laissant le terrain à sa jeune progéniture encore plus turbulente. Cela vaut aussi bien pour les voitures que pour les personnes. Adonnons-nous maintenant à un petit détour historique américain. Jusqu’à la fin des années 1960, les chevaux et les taureaux de rodéo étaient les seuls véritables produits locaux aux États-Unis pour les gars qui voulaient quelque chose pour allumer un véritable feu sous leurs fesses.
Mais le nombre de personnes souhaitant monter une bête indomptée capable de vous tuer si elle était juste assez folle était infime. General Motors a mis fin à cette période sans joie en lançant la Pontiac GTO à l’été 1964 et en inaugurant l’ère des muscle cars. Pas besoin d’imaginer quelque chose de trop élaboré : le modèle de milieu de gamme Tempest-LeMans à deux portes était simplement équipé d’un moteur V8 de six litres avec un double échappement. Et la voiture pouvait parcourir un quart de mile en quinze secondes !
Quiconque voulait conduire correctement cette Pontiac avait besoin de nerfs d’acier et d’une grande quantité de zen. Les freins à tambour n’étaient pas une promenade de santé : vous n’étiez pas si loin du but si vous calculiez la distance de freinage en miles. Mais cinq coups de pédale suffisaient. À six pompes on connaissait l’évanouissement à son meilleur, disparaissant dans le vide, le seul espoir étant de traverser les Grandes Plaines quelque part, où les zones de ruissellement ne s’arrêtent qu’à l’horizon. L’aérodynamisme n’était pas en reste non plus.
La Case de l’oncle Tom aurait eu du mal à faire pire dans les souffleries et, avec leurs suspensions douces, les bagnoles dites “Muscle-Cars” limaient les virages. C’est le moment d’écrire que concernant les 3 lettres GTO, quelqu’un à Maranello a oublié de breveter ces trois lettres en Amérique du Nord. Faut-il mentionner qu’Enzo Ferrari a piqué une colère unique en apprenant que les cowboys américains avaient copié la Ferrari 250 GTO en nommant ainsi un fer à repasser sur roulettes de 4.000 $ ? La réponse de Chrysler à la Pontiac survoltée est arrivée deux ans plus tard, en 1966 : la Dodge Charger.
La Dodge Brothers Vehicle Company était devenue la propriété de Chrysler en 1928. La Ford Mustang faisait également des ravages, alors l’enfer se déchaînait sur les autoroutes. Cependant, comme la Charger avait l’air très simple de l’extérieur (le Coronet Fastback Coupé était le modèle de base), elle s’est avérée être un échec. Au moins la version de course de la Charger a remporté deux titres NASCAR. En 1968, la voiture reçut une nouvelle carrosserie avec des angles et des bords. Désormais, la Charger ressemblait enfin à une véritable muscle car, c’était une véritable brute sur roues.
La large façade du radiateur avec les phares rabattables ressemblait à un rasoir électrique surdimensionné. Les courbes du backend fournissaient un élément dynamique absolument nécessaire. Une star était née. Des chiffres de ventes impressionnants ont permis à la voiture de devenir une célébrité au cinéma. Dans la mère de toutes les poursuites en voiture (avec Steve McQueen dans le rôle du lieutenant Frank Bullitt au volant de la Mustang), les méchants ont tiré avec leur fusil à pompe depuis une Dodge Charger noire, avant de s’écraser dans une station-service et de prendre feu.
Puis vint le Suburban en 1968, une révolution pareille que la révolution étudiante Parisienne ! Woodstock et l’alunissage de 1969 ont ensuite généré suffisamment de battage médiatique pour faire oublier le Suburban… ‘Si ce n’est pas cassé, ne le réparez pas’, comme on dit. Les mises à jour se limitaient à des changements mineurs d’apparence, comme le remplacement de feux arrière ronds par des carrés. Ainsi, le Suburban 69 était fondamentalement un 68, tout comme les saucisses de Francfort sont essentiellement des saucisses de Francfort…
Pourquoi ? Parce que les saucisses de Francfort sont une variante de la saucisse de Francfort, qui est un peu plus douce et plus juteuse. C’est donc un argument réglé… Le paradoxe de la laideur du Suburban a été effacé par cette création verdâche… Revenons-y… A une époque rapprochée d’actuellement, un fou a décidé de transformer un Suburban pour en faire une sorte d’œuvre d’art verdâche, l’équipant de freins à disque et d’un châssis annexe tubulaire, ainsi que d’un moteur 5L7 boosté à 432cv…Le Suburban a dû subir deux interventions génétiques distinctes, bien sûr, toutes pour son propre bien.
Il a été équipé d’un carter d’huile plus grand et d’une pompe à vide de frein électrique pour forcer le servofrein à générer une pression de freinage plus fiable. Rusé et sournois, jouant hypocritement l’innocent, me faisant croire que sous le capot se trouvait en réalité un cœur d’or, j’ai toutefois aperçu les recoins sombres de sa vraie nature. La meilleure chose à faire est de ne pas hésiter, de surprendre le trompeur. Ouvrir la porte, entrer, fermer la porte, c’est fait. Et puis : Waouquuuuwwww ! Pied au plancher… Vavavoum…
Un immense volant grotesquement délicat entre mes mains s’accorde parfaitement avec la pédale d’accélérateur allongée qui dépasse du sol selon un angle aigu suffisamment grand pour s’adapter à l’ensemble de chaque pied. Et la console centrale en imitation bois rappelle le revêtement de sol stratifié que l’on trouvait généralement dans les immeubles préfabriqués d’Allemagne de l’Est avec un levier de boite auto qui dépasse comme la tige courbée d’une tulipe hollandaise ! Je me suis demandé à quand remontait la dernière fois qu’une concentration aussi intense de mauvais goût m’avait procuré autant de plaisir.
C’est ce qu’on appelle le paradoxe de la laideur, qui a même une entrée dans Wikipédia : “C’est le phénomène par lequel des objets et des œuvres d’art qui, selon les normes esthétiques normales, devraient être considérés comme peu attrayants ou laids, peuvent en réalité avoir un attrait esthétique”… Le simple démarrage du Suburban fut une performance en soi : la voiture entière s’est mise à trembler comme un patient atteint de paludisme en proie à des sueurs fébriles. J’avais déjà l’eau à la bouche, tant j’étais enthousiaste à l’idée de faire le zouave en semant la terreur auprès des populations locales effrayées…
Le Suburban tournait maintenant au ralenti, les secousses étant terminées pour le moment. Mais pendant l’ouverture des carbus, la puissance sonore du moteur se faisait sentir comme un bourdonnement pénétrant transperçant tout mon corps, devenant rapidement inconfortable, donnant l’impression que ma tête se dilatait lentement. Après avoir été soumis à deux heures de ce moteur au ralenti, même les innocents seraient prêts à avouer un meurtre. La mise en route était bien plus agréable, tant le Suburban gargouillait si gentiment. Mais je suis du genre à tirer en premier et à poser des questions ensuite.
Je n’aimais pas les gargouillis, préférant que ça grogne. J’ai gardé le levier de vitesses sur “D”, le pied gauche sur le frein, la pédale à fond sur l’accélérateur. J’ai lâché le frein et c’est parti ! Le Suburban criait et fumait, et je riais bêtement. Cela ressemblait moins à une conduite qu’à une navigation de plaisance sur le Mississippi, principalement à cause de la direction douce comme du beurre, quelle que soit la suspension plus ferme. C’est comme si on ne sentait même pas la route. Cela posait des problèmes dans les virages.
Il était préférable d’estimer leur rayon assez précisément au préalable, puis de définir le cap et de labourer sans corriger… Même rouler tout droit n’était pas aussi simple… Il fallait constamment corriger, comme si on était par un fort vent de travers. À bas régime, c’est la même chose qu’un double carburateur classique. De toute façon, on ne peut plus pomper d’essence dans le moteur. Toutefois, à des régimes plus élevés, on peut injecter davantage de carburant. Ensuite, les quatre carburateurs supplémentaires doivent être activés par dépression.
Une pression négative du système est nécessaire pour activer le mécanisme, de sorte qu’il se coupe brièvement au début lorsqu’on appuie fort sur l’accélérateur. La voiture se bat un peu avant de bondir soudainement en avant comme si elle était complètement désarticulée. Il faut être préparé, car la direction rend difficile le contrôle de ce qui se passe. Et en règle générale, je ne conseillerais pas d’appuyer sur l’accélérateur dans un virage. C’est la garantie de faire des reportages sur les accidents dans les journaux locaux.
La consommation de carburant, c’est comme le débit des chutes du Niagara… Je n’ai jamais obtenu de mesure précise, mais c’est hors du commun, c’est sûr. Pour tous les fétichistes des chiffres, pas plus de neuf miles par gallon. Le Zéro à cent ? Je ne sais pas. Je sais juste que c’est génial. Moins de cinq secondes, en tout cas. Après tout, la voiture a un essieu arrière avec un rapport si court que c’en est ridicule. Parfait pour les courses d’un quart de mile et les départs aux feux tricolores typiques des années 1960.
En tant que voiture de tourisme, cependant, le Suburban est un gros poisson hors de l’eau avec des régimes absurdement élevés à des vitesses plus élevées et fait un vacarme impie. Je ne sais même pas exactement jusqu’où ça monte. Peut-être autour de 200 km/h… J’ai traversé le Mississippi comme deux bateliers à la recherche de Tom Sawyer et Huckleberry Finn. Le timonier ne cessait de nous propulser. Le grognement s’est toutefois transformé bientôt en un fort claquement. Le bateau était cabré de haut en bas et penchait constamment sur le côté, j’ai eu le mal de mer.
Pendant tout un après-midi j’ai du récupérer et comme il faisait doux et ensoleillé, j’ai baissé la fenêtre. Je l’aurais baissée même s’il faisait moins vingt degrés dehors. Quiconque conduit un Suburban verdâche ne ressent pas le froid. La radio était en panne, mais cela n’avait pas d’importance. De toute façon, je n’aurais pas écouté la station locale. Ils jouaient peut-être ce qui passait pour de la musique cool dans les années 1960. Je préfère manger des rats. Je suis parti et j’ai immédiatement fait demi-tour.
La direction aussi souple que le caoutchouc, avait toute la précision de l’aiguille de la boussole qui a envoyé Leopold Ganglmeier errer en rond dans les hauts plateaux du Tibet pendant trois semaines avant que l’homme en haillons et à moitié affamé (qui dira plus tard qu’il n’était pas moins végétarien) avait étranglé une chèvre à mains nues en désespoir de cause et a été retrouvé par des moines bouddhistes qui l’ont emmené dans leur monastère, l’ont lavé, nourri et l’ont gardé avec eux jusqu’à ce qu’il devienne l’un d’entre eux.
Où en étions-nous ? Oui, la direction : Eh bien, mon plan initial était de faire demi-tour tout en douceur, mais j’ai dû tourner le volant de dix ou quinze pouces vers la gauche, et le Suburban allait toujours tout droit. Cela n’avait aucun sens que la direction puisse être connectée, même à distance, à quoi que ce soit doté de roues. C’était vraiment comme être sur l’eau. J’ai ensuite fait quelques tours de ville. Comment les gens réagiraient-ils face à un tel monstre énergivore ? Allais-je devenir la nouvelle cible de certains écologistes ? Allaient-ils me détester et me jeter des pierres ?
Je me suis arrêté devant un magasin qui servait du café à emporter. En revenant dehors avec mon café, j’ai vu avec horreur que j’étais garé sur une place pour handicapés. C’était comme un majeur géant adressé au monde. Mais c’était simplement un oubli de ma part. Trois personnes se tenaient autour su Suburban, une dame âgée avec un sac de courses et un couple d’âge moyen. “Ils vont me donner quoi pour le moment”, pensais-je. Mais la vieille dame a dit : “C’est une belle voiture. J’échangerais ma Cadillac contre cela”.
Le couple a fait un pas vers moi et l’homme a demandé d’un air un peu penaud quelle était la consommation de carburant ?… J’ai répondu “Cent litres aux cent”. Il ne savait pas quoi répondre à cela. Mais il avait une question complémentaire à portée de main : “Et à quoi cela aboutit-il ?”... Je suis remonté dans le Suburban, j’ai remis le moteur en marche… À un feu rouge à ma gauche se trouvait un type au visage de bébé dans une Toyota blanche. Totalement excité, il a baissé la vitre en criant : “Putain de merde, mec ! À quel point c’est cool ton Suburban verdâche !!! Merde, mec !!! Shit !!!”...
Il hyperventilait. Il essaya de crier malgré le rugissement accablant du moteur du Suburban. J’ai tapé l’accélérateur “à donf” et j’ai disparu dans un nuage blanc de triomphe. Après, je me suis demandé si les burnouts étaient effectivement autorisés en ville. Peut-être si vous ne dépassez pas les 50 km/h ? Ils ont vraiment aimé le Suburban, ce qui m’a beaucoup surpris. Je me dirigeais maintenant vers l’autoroute, pensant à quel point j’aimerais avoir un quart de mile sous mes roues. Cela aurait nécessité une section d’asphalte droite d’au moins 402,34 mètres de long et plate, sans limite de vitesse.
Vous ne pouvez l’obtenir qu’à un aéroport ou sur l’autoroute. Les deux étaient hors de question. Même sur autoroute, je n’arrivais pas très bien à démarrer arrêté. Donc conduite normale sur autoroute. Mais qu’est-ce qui est normal dans ce Suburban ? J’ai poussé la pédale jusqu’au sol, sans retenue, et c’est à ce moment-là que la puissance est finalement arrivée pour jouer aux dés pour de bon. Le résultat : une décharge volcanique de forces immédiatement suivie de la troisième loi de Newton selon laquelle pour chaque action, il y a une réaction égale et opposée.
D’une part, l’accélération en colère vers l’avant. D’autre part, une traction et un tiraillement dirigés vers l’arrière et également latéralement. Comme une meute de loups se battant pour un morceau de viande. J’ai juste eu envie de tonner vite et furieusement, laissant un énorme chahut dans mon sillage. Mes amis, voir c’est croire ! J’ai trouvé une route de campagne tranquille, sans arbres, avec des virages clairs bordés de champs. Aucun autre véhicule au loin. J’ai roulé à toute vitesse dans un virage à gauche.
Presque simultanément, j’ai dû contre-braquer, car je pouvais deviner ce qui allait se passer ensuite. Et c’est ce qui s’est produit. L’arrière de la voiture était sur le point de se déchaîner de toute sa force. Rester calme. Garder les gaz stables. Mais ma tentative pathétique et ratée de dérive bien maîtrisée fut un désastre du début à la fin… Et c’est à ce moment-là que j’ai compris le pourquoi du comment… J’ai finalement vendu le Suburban au couple avec qui j’avais discuté, pour 42.000$ le 10/04/2024 et je vais faire aucune concession dans ma plainte déposée (relire le début de cet article)…