Chevy Suburban Icon 1.000cv 1.000.000$ (10.000.000 construits)…
Je tombe dessus et je m’écrie “Waouuuhhhhhhhhhhh LA bête !”... Je me renseigne, me retrouve chez Icon à discutailler avec Jonathan Ward mis en vedette dans un de mes derniers Chromes&Flammes… Et là, Boum, le choc… La révélation… et je m’écrie “Waouuuhhhhhhhhhhh LE bête” en pensant au client qui a payé un million de US$ pour que Jonathan Ward lui fabrique “ce machin”... 1 million de US$ c’est quelque chose pour un moche SUV d’une laideur rarement atteinte, même dans les plus extraordinaires affrosités de Picasso… Un bloc monolithique qu’on ne découvre pas sous les sabots d’un cheval. C’est une vieille expression qui veut dire qu’une chose est très rare et difficile à trouver.
Elle remonte au XVIIème siècle ou elle était connue sous “dans le pas d’un cheval”, le pas à l’époque voulait dire la trace. A l’heure actuelle, la définition de “pas” pour trace, ne s’emploie plus et n’est plus comprise, elle a donc été remplacée par sabot, quoiqu’il faut savoir que pour un cheval on peut utiliser le terme de pieds comme pour l’humain. On utilise cette phrase aujourd’hui pour exprimer la rareté d’un objet et on peut l’apparenter au “merle blanc”. Bref… L’entreprise Icon de Jonathan Ward est spécialisée dans la création de Restomods avec une grande attention aux détails, et sa série “Reformer” s’occupe de (re)fabriquer des pièces uniques avec une méticulosité à des niveaux extraordinairement élevés.
Attention, ce type-là est prêt à faire n’importe quoi, mais avec l’objectif ambitieux de ne pas devenir n’importe qui. C’est devenu son credo, sa marque de fabrique, son cri de reconnaissance en quelque sorte : “C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui !”… La maxime sert d’épilogue à tous ses gags. Mais on aurait tort de croire que faire n’importe quoi est à la portée de tout le monde et de n’importe qui… Non. Il faut une sacrée dose de culot, du courage parfois, de l’habileté et du sang-froid. Quelques idées encore, et un peu de réussite. Le dernier en date de ses élucubrations est ce Chevrolet Suburban de 1970 développant 1.000cv dont le prix annoncé sans rire est d’1 million de dollars.
Notez que j’en suis tout “PAF” mais c’est parce que je n’ai pas le mix d’un niveau de moyens financiers adéquats, et d’un sous-niveau de stupidité, ce qui est psychologique. En effet, à partir d’une certaine somme variable d’un individu à l’autre, le montant d’un achat est relatif, d’autant plus que c’est une valeur relative…Cela semble être une citation ou une phrase philosophique sur la valeur relative de l’argent selon les individus que sont la variance, l’actualisation, la relativité ou la conditionnalité, mais pas que… et pas vraiment… En effet, explorer les liaisons entre des variables quantitatives et les ressemblances entre des individus consiste à définir de nouvelles variables, appelées composantes principales, qui sont des combinaisons linéaires de variables…
Ils maximisent la dispersion du nuage des individus, ce qui permet également de mesurer la qualité des représentations obtenues à partir de critères globaux ou individuels, ce qui introduit des notions de dépendance et d’indépendance, de corrélation et d’association… Je sais que c’est plus ardu qu’une discussion au café du coin concernant un match de foot… C’est difficile de vous expliquer avec des mots simples que l’espérance et la variance d’une somme de variables aléatoires, concernent les propriétés de l’espérance et de la variance d’une somme de variables aléatoires, en particulier dans le cas où les variables sont indépendants. Si, si, je vous l’assure.
Pour en obtenir des exemples et des formules pour calculer ces grandeurs, ainsi que des applications à des problèmes de probabilités aléatoires, il faut donc examiner les valeurs de capitalisation et d’actualisation avec une mesure de la dispersion d’un variable aléatoire ou d’un ensemble de données incluant les notions de covariance, de variance conditionnelle, de variance empirique et de relation entre la variance et l’écart-type. C’est important… Oui… C’est simple, mais il vous faut faire un effort pour ne fut-ce que calculer l’espérance d’une variable aléatoire discrète… Certes, il faut connaître sa loi propre de probabilité, c’est-à-dire la liste des valeurs possibles qu’elle peut prendre et les probabilités associées à chacune de ces valeurs en fonction de votre moi…
L’espérance est alors la somme des produits des valeurs par leurs probabilités et l’espérance peut être interprétée comme la valeur moyenne que l’on peut espérer obtenir si l’on répète l’expérience un grand nombre de fois puisqu’elle dépend de la loi de probabilité de la variable aléatoire… On ne peut rien faire pour les cons-sommateurs, clients, idiots. La différence entre les sociétés qui s’effondrent sous le poids de leurs stupides citoyens et celles qui les transcendent est la composition des non-stupides. Celles qui progressent malgré leur stupidité possèdent une forte proportion de personnes qui agissent intelligemment, ceux qui contrebalancent les pertes des stupides en apportant des gains pour eux-mêmes et leurs semblables.
Les sociétés en déclin ont le même pourcentage de personnes stupides que les sociétés prospères. Mais ils ont aussi un pourcentage élevé de personnes sans défense et une prolifération alarmante des bandits avec des accents de stupidité… Il n’y a pas de défense contre la stupidité. La seule façon pour une société d’éviter d’être écrasée par le fardeau de ses idiots est que les non-stupides travaillent encore plus dur pour compenser les pertes des personnes stupides. Quand on fait le parallèle avec le consumérisme planétaire et certains qui essayent de compenser les conneries des autres… Sachez reconnaître que je n’hésite pas à vous montrer toute la palette des différents talents de Jonathan Ward… Sur son site, lui-même va plus loin encore…
Reste que le bonhomme rencontre un joli succès. Une grande marque de soda qu’il faut bien secouer avant de consommer lui a commandé une série de clips très amusants. Idem de la part d’un équipementier sportif. Le temps pour lui de vérifier que le plus dur n’est peut-être pas de devenir n’importe qui, mais de le rester. Nos échanges discursifs ont toutefois connu un travers, particulièrement répandu aujourd’hui, étiqueté “Bullshit Filousophique Automobile” (l’esquive, la fuite en avant, l’enfumage et le double langage), tel qu’il sévit en philosophie du droit et de l’éthique, mais aussi en philosophie de la science ; car dans ce dernier domaine règne encore sans partage, à l’abri de tout esprit critique, un discours archaïque extravagant relatif à la démarche des savants….
Egalement aux lois scientifiques, toujours conçues, sans qu’on en ait clairement conscience, sur le modèle des lois juridiques. Toujours est-il que pour en revenir au Suburban ’70 original, il me faut vous écrire qu’il est arrivé en plein milieu de la septième génération de 1967 à 1972. Il s’agissait d’une plate-forme robuste avec une carrosserie sur châssis et un choix de deux ou quatre roues motrices. L’acheteur de ce Suburban Reformer voulait cependant aller dans une direction complètement différente. En plus que d’être capable de faire du tout-terrain, l’acheteur voulait qu’il soit bas de ligne comme collé à la route, et cette bête fait toutes ces choses.
Si vous êtes un aficionado de cette ère lointaine des banlieues, vous remarquez immédiatement que cette plate-forme est quelque chose de spécial car il s’agit d’une quatre portes. En 1970, Chevrolet ne proposait ce VUS qu’avec une disposition invraisemblable à trois portes : deux portes (gauche et droite) pour les passagers arrières et une pour le conducteur à l’avant… Je l’aurais laissé tel quel tant c’est original et peu commun, mais le client voulait 4 portes, donc Jonathan Ward a relevé le défi de convertir le véhicule, ce qui assurait la pitance de plusieurs années… L’intégration de la quincaillerie nécessaire dans le montant B a été un énorme défi en raison des tolérances. Ce VUS est toutefois resté unique pour plus que le simple ajout d’une porte.
Il a fallu 50 heures rien que pour usiner la calandre en aluminium… et Jonathan Ward a imaginé pour cela un design inspiré de l’architecte Mies van der Rohe. Le VUS a également reçu des pièces redessinées pour les poignées de porte, le tableau de bord, le volant et à peu près toutes les garnitures. Les roues sont des pièces personnalisées de HRE. L’acheteur voulait du pouvoir et Icon le lui a donné… Nelson Racing Engines a construit un V8 biturbo de 427ci basé sur le moteur Chevy LS. Il développe maintenant 1.000cv avec 900 lb-pi de couple. La puissance est transmise à l’arrière via un pont Dana 60 par l’intermédiaire d’une boîte automatique à quatre rapports.
Plutôt que d’avoir besoin de diverses cuillères pour aider à gérer le refroidissement, ce Reformer utilise toutes sortes d’enveloppes et de revêtements pour faire face à la chaleur. Cela permet au VUS d’avoir l’air un peu plus furtif sur la route. Cependant, beaucoup de gens regardent encore parce que ces vieux banlieusards ne sont plus trop courants. Pour la tenue de route, l’Icon a installé une suspension indépendante aux quatre roues. De plus, des freins Brembo hydroboostés avec étriers à six pistons à l’avant et à l’arrière aident cette bête à s’arrêter. L’intérieur reçoit tout autant d’attention. Les sièges sont recouverts d’une mousse de type Tempur-Pedic et d’un cuir italien sur le dessus.
Le propriétaire étant un audiophile il a envoyé le SUV dans un magasin séparé pour faire installer tous les haut-parleurs. Il n’y a toutefois pas d’unité principale. Au lieu de cela, les commandes vocales et les boutons sur le rétroviseur contrôlent tout. Il est difficile d’imaginer que l’acheteur n’apprécie pas cette construction qui est l’exact contenu qui était dans sa tête, qui a généré un million de US$ pour les poches de Jonathan Ward avec le souci du détail, des tonnes de puissance et une meilleure maniabilité que n’importe quel Suburban jamais disponible à l’usine dans les années 1970… Tout cela pue la stupidité de l’inutilité, mais je reconnais que le fait de profiter de personnes psychologiquement atteintes dans la déraison n’est pas spécifiquement une infraction…
Aux États-Unis, la liberté d’être stupide implique que c’est librement consenti… Donc, le volet y concernant doit se fermer… Donc (bis) il est temps de causer de la partie historique du Suburban… Plusieurs constructeurs automobiles ont utilisé la désignation “Suburban” pour indiquer une carrosserie de type break avec vitrage arrière sur un châssis commercial, notamment DeSoto, Dodge, Plymouth, Studebaker, Nash, Chevrolet et GMC. L’appelation Westchester-Suburban était, en fait, une marque déposée de U.S. Body and Forging Co. de Tell City, Indiana, qui construisait des carrosseries de breaks en bois pour tous ces châssis d’automobiles et de camions légers et plus encore. Chevrolet a commencé la production de son Suburban fourre-tout en acier en 1934.
GMC a sorti sa version en 1937. Ces véhicules étaient également connus sous le nom de “Suburban Carryall” jusqu’à ce que GM raccourcisse le nom pour simplement “Suburban”. L’équivalent GMC du modèle Chevrolet été également nommé “Suburban” à l’origine, jusqu’à ce qu’il soit renommé “Yukon XL” pour l’année 2000. Avec la fin de la production du Dodge Town Wagon en 1966 et du break Plymouth Fury Suburban en 1978, seul General Motors continué de fabriquer un véhicule nommé “Suburban”, et GM a obtenu une marque exclusive sur le nom en 1988. Le Chevrolet Suburban est aujourd’hui l’un des plus gros SUV sur le marché. Il a survécu à durer plus longtemps que d’autres véhicules concurrents tels que l’International Harvester Travelall…
Il y a aussi le Jeep Wagoneer et le Ford Excursion renommé Ford Expedition. Le Suburban d’aujourd’hui est un SUV full-size (mis à niveau pour s’étendre à partir de 1967 pour faire place au nouveau K5 Blazer qui a fait ses débuts en 1969) avec trois rangées de sièges, un châssis de pick-up et un moteur V8. C’est l’un des rares break disponibles avec 3 rangées de sièges. Le Suburban a la même hauteur et la même largeur que le Chevrolet Tahoe, bien que le Suburban soit plus long de 510 mm. La longueur supplémentaire offre une zone de chargement plus grande derrière la zone des 9 sièges passagers. De 1973 à 2013, il était disponible en 2 versions, 1/2 tonne et 3/4 de tonne, cette dernière ayant été abandonnée après 2013, mais a été relancée en 2015/2016.
Ces dernières années, le Suburban a été utilisé comme SUV de police, véhicule de pompier ou véhicule EMS. Les Suburban sont également utilisés comme limousines. Les Suburban noirs gothiques sont couramment utilisés par les services de renseignement fédéraux et services secrets qui exploitent des versions entièrement blindées pour le président des États-Unis et sa suite quand il assiste à des engagements moins formalistes ou c’est alors la Cadillac super blindée de 10 tonnes qui est utilisée. Le Suburban (ainsi que les variantes Tahoe et GMC) est très populaire auprès du FBI, Federal Bureau of Investigation en tant que véhicule de service et sévices…
À la fin des années 1990, GM a également introduit une version à conduite à droite du Suburban, portant le badge Holden, pour le marché australien. Les ventes été faibles et GM a retiré le modèle de la gamme Holden en 2000. En 2015, le Suburban célébré son 80e anniversaire à l’usine d’assemblage de General Motors Arlington, où le 10 millionième Suburban a été produit… 10 millions de Suburban, c’est assez dingue vu la monstruosité du véhicule qui s’il avait le même succès en France, particulièrement au Paris de Miss Hidalgo, lui créerait des cauchemars… La longévité du Suburban est due au fait qu’il est l’un des modèles les plus vendus de GM, son attrait pour les clients dans tous les domaines…
Et ce, indépendamment de la race, du sexe, de la classe ou de l’affiliation politique , et une fidélité unique au SUV… Le 5 décembre 2019, le Chevrolet Suburban est devenu le premier véhicule à se voir décerner une étoile sur le Hollywood Walk of Fame par la Chambre de commerce d’Hollywood pour son excellence au cinéma et à la télévision, ayant figuré dans plus de 1.750 films et séries télévisées depuis 1952. Aucun autre véhicule ne peut prétendre être apparu dans au moins une série télévisée chaque année depuis 1956, et au moins un film chaque année depuis 1960, plus que jamais pour tout type d’automobile. L’étoile, placée au coin de Hollywood Boulevard et Highland Avenue, portera également le logo Chevrolet…
Et cela au lieu des symboles de divertissement (film, scène, télévision, radio, instruments de musique et artiste d’enregistrement), une autre première pour le Walk of Fame. Il y a eu un total de douze générations de Chevrolet Suburban depuis ses débuts en 1934… Ca vous sidère, hein mes Popu’s… Quoi vous en raconter d’autre ? Ce fut un article curieusement assez complexe à tapoter en cause d’un total inintérêt personnel pour ce véhicule d’une banalité plus qu’exaspérante… Sauf que les 10 millions d’exemplaires qui ont été construits par GM, m’ont littéralement mis “sur le cul”… Même si 95% sont restés sur le marché américain, ça fait un paquer de lecteurs potentiels puisque ce site qui s’auto-traduit automatiquement est international… CQFD !