Chrysler Ghia Special 1953 /1.500.000$
Je suis dubitatif… Je me suis embarqué sur ce sujet/voiture alors que je n’avais pas ressenti de coup de cœur d’amour pour cette Chrysler Ghia Special 1953… “Sa” maison (en arrière plan), est mocharde, kitch, bourgeoise, politiquement correcte… Béééérk !… Et la bagnole idem malgré son prix invraisemblablement mal élevé dont se gargarise Sotheby’s qui l’a vendue en enchères et a du percevoir au moins 20% du montant… C’est le business… Mais mon avis est qu’elle est vraiment trop kitch, trop grande, trop lourde… Depuis qu’elle existe les articles/commentaires ont toujours été des textes ampoulés façon Serge Bellu, le grand spécialiste du soporifique… Tout est bon dans le cochon…
Transposée aux écrits habituels concernant les Américaines et le folklore roboratif, cette Chrysler Ghia Special 1953 est “trop Nitro” pour être honnête. Ils en auraient écrit des tonnes de conneries emporté par l’élan salvateur “Hommélien”, car c’était leur style, ils en auraient créé 6 pages au moins pour donner à leur lectorat (clairsemé, certes) l’idée de transformer de même style une Simca Aronde, voire une Pigeot 203… Pour qui ? Pour quoi ? Cette Ghia a dernièrement été annoncée vendue 1.500.000$ en enchères par Sotheby’s. Faute de frappe ? Erreur subtile où manifeste ? Calcul d’une prochaine vente ? Manichéisme avant crash planétaire des valeurs américaines ? C’était une erreur de frappe dactylographique. Une maîtresse éconduite voire jalouse…
Même en Suisse une telle envolée en valeur financière et verbeuse est devenue impossible, ça ne prendrait plus comme pour l’or Nazi… Le temps passe, les témoins trépassent d’eux-mêmes sans les y pousser… L’incroyable mais vraie complexification de la Justice est le meilleur assassin imaginable… Il suffit d’attendre en créant des embuches nommés aléas… Crises en cours, financières, morales, sanitaires, toutes des fabrications… Pffffffffff ! Le vrai manichéen manipule tout ensemble et comme tout part en sucettes, une manipulation basique suffit le plus souvent (j’en ai vécu une avec AXA derrière l’escroquerie du vol de lma LéaFrancis)… Mais, divers irréductibles collectionneurs de causes perdues sévissent encore.
Quoique pour ces personnes, le nom Ghia est immédiatement associé à un niveau de finition de luxe de certains modèles Ford nationaux ce qui était une utilisation éhontée de Ford pour créer l’illusion qu’une Fordette pouvait paraitre badgée… Cependant, Carrozzeria Ghia ne s’est pas limité à un simple badge avant d’être englobé dans Ford, car cette enseigne a conçu et produit auparavant cet assassinat camouflé en geste charitable, s’agissant de carrosseries pour des voitures conceptuelles et de production pour Renault, Ferrari, Ford et Chrysler. L’un de ses modèles des années 1950 était la Chrysler Special 1953 mise en vedette dans cet article. Présentée en octobre 1952 comme voiture de grand luxe conceptuelle au Salon de Paris, elle n’a connu qu’un succès d’estime.
Mais le département “Pubs et illusionnement” a créé une histoire alternative pour cacher que la société qui escomptait calculer en millions de production n’a construit que 19 exemplaires de production l’année suivante. Pourquoi pas 20 ? Pourquoi se limiter à un chiffre indivisible ? Pourquoi pas 100 ou 1.000 ? Parce que c’était une façon de cacher le gâchis en prétextant que tout était calculé, que c’était une voiture destinée à l’Elite… Ah bon : Comme Rolls et Bentley ? Sur base d’une NewYorker, base des taxis Chrysler ? Avalez, avalez disait Dieudonné, mais d’autre façon “Allez, bouffe, bouffe-le”… Et 19 exemplaires c’est grotesque… Recherchez tous les nombres premiers inférieurs à 200. Waouh ! Comment procéder ?
Testez pour chaque nombre s’il est divisible par un autre nombre que lui-même et 1, en faisant appel aux tables de multiplication ou même en utilisant une calculatrice ? Cela fonctionne, mais c’est long ! Merdasse de merderie… Une technique plus rapide est le crible d’Ératosthène qui consiste à éliminer, parmi tous les nombres, les multiples de 2, puis de 3, de 5 afin de ne conserver que les nombres premiers. On peut ensuite visualiser la disposition des nombres premiers au sein des nombres entiers de plusieurs manières, l’une des plus originales et surprenante étant la spirale d’Ulam . Grâce au crible ou tout autre moyen, on liste les nombres premiers plus petits que 200 …
En avant : 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, 97, 101, 103, 107, 109, 113, 127, 131, 137, 139, 149, 151, 157, 163, 167, 173, 179, 181, 191, 193, 197 et 199… Devant cette liste, on peut s’interroger : existe-t-il une règle permettant de passer d’un nombre premier au suivant ? Par exemple, peut-on connaître le nombre premier qui vient juste après 199 sans tester un par un les nombres qui suivent ? Est-on sûr qu’un nombre premier vient après 200 ? Rien a priori ne permet de l’affirmer. Bien sûr, en testant 201, 202, 203, 204… et on finit par ajouter 211 à la liste des nombres premiers. Le répit est de courte durée, car la question se repose immédiatement : y a-t-il un nombre premier après 211 ? Et ainsi de suite…
En d’autres termes, la liste des nombres premiers s’arrête-t-elle à un moment donné ? Est-ce la fatigue qui a stoppé je ne sais qui chez Chrysler à définir qu’il n’y aurait que 19 Chrysler Ghia Special ? C’est’y pas la preuve qu’on nous prend pour des connards de consommateurs… Allez… Bouffe, bouffe-le… Bouffe tout… Bien qu’elle soit basée sur les fondements de Chrysler, la Special est restée largement inconnue en dehors de l’Europe jusqu’à ce que quelques-unes trouvent leur chemin en Amérique du Nord bien après la fin de la production. C’est l’une de ces voitures, et après une restauration méticuleuse effectuée au début des années 1990, qui est ici présentée. Toujours est-il que l’art de l’inutile de l’avoir construite, rejoint ici l’art inutile de la présenter.
De plus, tout le monde s’en tape les cuisses et les couilles (l’ensemble des hommes sur terre en a deux, donc devant cette évidence, il n’y a aucune raison de les ignorer d’autant qu’elles servent à la continuation de l’espèce humaine)… Bref… Après avoir passé deux décennies entre les mains d’un collectionneur privé (illustrant ma pensée, ce ne peut qu’être un branleur), cette Ghia à été vendue 300.000 $ aux enchères à Phoenix, en Arizona, au marteau, sans réserve avec une estimation entre 500 000 $ et 800 000 $. Mais l’histoire a montré que le prix des inutilités est sans limite puisque la vente sans réserve s’est soi-disant clôturée à 1.500.000$ selon le vendeur… alors qu’une offre était faite à 858.000$… Un mensonge de plus…
Compte tenu de son apparence relativement conservatrice, il est difficile de croire que le style de la Chrysler Special découle du pinceau de Virgil Exner qui présentait certaines de ces caractéristiques comme s’il était Léonard de Vinci… Il évoquait le toit bas et élégant, mais restait muet devant les critiques l’absence d’ailerons capables de singer un petit avion… Que des simagrées… Ghia a produit le concept original en 1952 sur une plate-forme New Yorker raccourcie, et c’est M. Ladouch, importateur français de Chrysler France Motors, qui a commandé à Ghia de produire une version de production en 1953 avec le soutien du directeur des exportations de Chrysler, C.B. Thomas.
Les archives sont légèrement vagues, mais il est généralement admis que si l’idée visait des milliers d’exemplaires, la situation de plus en plus financièrement précaire de Chrysler a poussé Ghia a ne construire qu’une douzaine de voitures, chiffre qui est devenu dix-neuf voitures. Malgré ses racines, la Special est restée pratiquement inconnue dans son pays d’origine, avec une seule voiture ayant initialement trouvé son chemin vers l’Amérique du Nord entre les mains de M. Thomas, le big boss qui se faisait un cadeau ni vu ni connu.. La prise de conscience officielle pour donner le change a été que la pression négative d’un manque de finance s’est accrue à mesure que de nouvelles importations privées ont fait surface…
Mais, de ce foutage de gueule réalisé par des “ceusses” qui s’en battaient les couilles, il fut convenu que les 18 autres restaient en Italie ou en France. On ne sait pas quand, mais la seule migrante aux États-Unis, lorsque C.B Thomas qui se l’était approprié est décédé, les héritiers lui ont fait subir une restauration méticuleuse pour la vendre le plus cher possible. Cela a été abordé comme un exercice “l’argent n’est pas un objet”, et le résultat financier obtenu reste étonnant trois décennies plus tard… Pourtant sa peinture Candy Apple Red brille richement (c’est de circonstance), avec une profondeur de teinte exceptionnelle. En un mot, elle est “Eblouissante”... Les panneaux sont droits au laser et il n’y a aucune trace de rouille.
Les garnitures sont excellentes, tandis que les roues à rayons et les pneus à parois blanches larges ajoutent la touche finale “chic” parfaite à l’extérieur. Le châssis et la transmission sont dérivés d’une Chrysler New Yorker. Le V8 331ci ne dispose que de180cv via une transmission Powerflite à deux vitesses. C’est une assistance électrique qui aide la direction et les freins. Étonnamment, la Special est plus plus légère que la voiture Taxi donneuse, ce qui explique qu’elle améliorait les chiffres de la New Yorker. Le compartiment moteur se présente superbement. Cette Special a été annoncée comme n’étant pas restée au garage, son propriétaire se glissant régulièrement derrière le volant pour entreprendre des voyages relativement longs….
Si on demande à un acheteur de payer un prix élevé pour un modèle haut de gamme, il est peu probable qu’il accepte un intérieur comportant des acres de revêtement en vinyle et des garnitures en plastique. En conséquence, on trouve peu de tels matériaux “ordinaires” à l’intérieur de cette Chrysler, en effet la sellerie en cuir Saddle souple est belle de partout. Les tapis sont impeccables et toutes les surfaces qui ne sont pas peintes pour correspondre à l’extérieur sont chromées. Mais, il n’y a pas de climatisation ! La radio à bouton-poussoir est par contre présente, c’est un article d’usine. Le précédent faux prix record en 2010 a été défini à 858.000 $, regarder la vente aux enchères pour voir ce qui se passe devrait être fascinant.
Quelqu’un est-il prêt à se joindre à moi soit pour enchérir à 1.500.000 $ où pour m’inciter à ne pas participer à cette folie ? Conçue par Virgil Exner et construite par le carrossier italien Ghia, la Chrysler Special a été exposée pour la première fois au Salon de Paris en octobre 1952, elle est basée sur un châssis New Yorker raccourci et comportait des passages de roue rayonnés inhabituellement élevés qui s’étendaient presque jusqu’au sommet des ailes. Ses lignes subtiles mais musclées faisaient de la Special le succès de tout spectacle, et M. Ladouch importateur français de Chrysler France Motors dans les années ’50, s’est rendu compte qu’il y avait un marché pour un petit nombre d’exemplaires, pour lequel il a obtenu le soutien du directeur des exportations.
La Chrysler Special de production de Ghia était basée sur la voiture d’exposition originale, mais construite sur une plate-forme New Yorker à empattement standard de 125,5 pouces et avec une ligne de toit semi-fastback modifiée pour accueillir quatre adultes pleine grandeur. La première de ces voitures de production limitée et construites à la main a été fabriquée pour C.B. Thomas lui-même, suivie de 18 autres voitures, six pour les clients de France Motors et une douzaine pour les clients de Ghia. Toutes ont été livrés en Europe. Aucun client américain, à l’exception de M. Thomas, le public ignorait même que cette Chrysler vraiment spéciale existait. Néanmoins, cette voiture de rêve peut être considérée comme “précurseur d’efforts similaires à suivre plus tard”…
Ce n’est que valable pour les années’ 50, en particulier la Dual Ghia. Cette Chrysler Special a été magnifiquement restaurée au début des années ’90 dans ce rouge pomme bonbon frappant, avec intérieur en cuir de selle. Elle a été exposée au Blackhawk Museum de Danville, en Californie, elle a ensuite été vendue en’ 98 à Barry Hon, un passionné de longue date vivant en Californie, de qui James Raisbeck l’a acquise en janvier 2003. cette Ghia est donc restée la favorite au sein de l’écurie Raisbeck pendant deux décennies. Au fil des ans, elle a été occasionnellement présentée, remportant le 1er prix au Pacific Northwest Concours d’élégance 2014 et au concours d’élégance de Pebble Beach 2015 après avoir été exposée à Seattle au Motoring Classic. Une grande aventure…
2 commentaires
Maître, La belle histoire me va, et conviendra à tout le monde si elle permet de vendre des automobiles chaque jour un peu plus cher. La présence d’une plaque d’immatriculation française tend à faire croire que ce joyau a été importé depuis la franchouille et roulait régulièrement dans les rues de Longwy, ceci laissant imaginer une vie extraordinaire entre l’achat en neuf et les reventes successives, à la façon d’une jeune femme se fanant, passant de mains en mains et subissant tous les outrages, l’histoire devant dès lors beaucoup moins belle…
Comme quoi le fait d’approfondir une chose spermet d’en gouter les effluves…
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