LaDawri 1959 Sebring ex-Lindsay Lohan… 2ième partie

Y a plus de Lindsay Lohan dans cette seconde partie, terminé… Par contre la LaDawri 1959 est restaurée (très mal) et j’ai hésité à la publier, décidant finalement qu’une bricole originale avait le droit élémentaire d’être présentée “au peuple” qui ne devrait pas en être abasourdi… Notez que les offres d’aujourd’hui (avril 2025) sur le marché des kits et des répliques, sont étonnamment sophistiquées en dehors de cette LaDawri qui fait figure de relique.

Elle démontre  qu’il n’en a pas toujours été ainsi, car si cette LaDawri est aussi bricolée qu’elle en à l’air malgré les retouches photos, les Kit-Cars ont atteint un niveau qui dépasse leurs humbles débuts, quoiqu’il n’en existe plus beaucoup, ni d’anciennes, ni de nouvelles qui souffrent des complexités d’agréations. C’est un euphémisme de dire que les premières voitures en kit étaient basiques, comme en témoigner de nombreux anciens de ce passe-temps.

Souvent, tout ce que vous obteniez pour démarrer était une simple coquille extérieure avec quelques instructions rudimentaires, et vous étiez essentiellement seul à partir de là… La plupart des kits se composaient d’une grande carrosserie avec 8 ou 10 pièces complémentaires qu’étaient “les ouvrants”, les capots AV et AR, les portes G et D, les pares chocs AV et AR, le pare-brise, le tableau de bord et éventuellement le hard-top et l’arceau.

Des pièces simples, avec des extrémité AV et AR à scier pour correspondre à l’empattement de la voiture donneuse. Tous les autres éléments étaient laissés à l’imagination du “Kiteur”. La LaDawri Co. de Long Beach, en Californie, a fait ses débuts au début des années ’50 et a contribué à faire progresser le passe-temps en proposant des produits un peu plus sophistiqués que les sempiternels Buggy’s VW et les fumeuses Porschettes 356 .

Fondée par Les(sy) Dawes, un pionnier dans la production de carrosseries en fibre de verre, l’entreprise est passée de carrosseries de voiturettes de golf utilitaires à des engins “biscornus” qualifiés d’élégants destinés aux “ceusses” qui rêvaient d’une Porsche ou d’une Cobra sans en avoir les moyens financiers… Une exception doit être faite pour les Buggy’s qui eux ne répliquaient rien d’autres qu’eux-mêmes car étant une réelle inventivité qui a généré l’euphorie…

Oui… avec celui de Steve McQueen dans “L’affaire Thomas Crown”. Commençant avec un seul modèle en 1956, Les(sy)Dawes allait bientôt devenir l’un des plus grands fabricants de carrosseries de voitures dites “de sport” en fibre de verre sur le marché USA. Ses carrosseries étaient rigides, et l’aérodynamique une plaisanterie de plus la légèreté était une appréciation, par contre c’était nouveau, fun, simple et moins couteux que les vraies copiées sans vergogne.

Au plus fort de la production, Les(sy) Dawes proposait un large éventail de modèles, pouvant accueillir des empattements allant de 76 à 120 pouces. Avant la disparition de l’entreprise, Dawes avait un catalogue de plus de 10 carrosseries en fibre de verre, et tout venait que sa LaDawri Conquest avait fait la couverture de Road&Track en juillet 1957 y considérée comme l’une des grandes entreprises de carrosseries en fibres de verre des débuts de l’automobile.

L’entreprise a toutefois fait faillite au milieu des années ’60, en cause d’un important incendie d’usine pourtant bien assurée (les obligations fiscales ont été la vraie cause pour en finir d’un coup, rassembler la monnaie et les billets et partir se la couler douce dans un paradis fiscal). Cependant, la plupart des premiers véhicules subsistent encore, comme cette LaDawri Sebring appartenant à Steve Miller d’Ormond Beach, en Floride.

Vendeur de bière et de vin à la retraite, il s’est lancé très tôt dans le passe-temps automobile, grâce à son père qui a acheté la première Mustang livrée dans l’État du New Jersey en 1964, une voiture qu’il a conservée pendant plus de 30 ans. Il a découvert la LaDawri de Lindsay Lohan suite à mon article paru début du second siècle après JC (voir la partie 1) et a foncé en Californie pour l’acquérir en l’état pour 10.000$ ce qui m’apparait exagéré.

Qu’ll m’a dit qu’il se souvenait avec tendresse d’avoir appris toutes les noms de voitures par cœur lors des voyages en famille lorsqu’il était enfant ne vous intéressera pas plus que moi qui n’en ai rien noté, sauf que son souvenir le plus marquant d’enfance a été une Studebaker Golden Hawk garée de l’autre côté de la rue de chez ses parents et qui a pris feu…. Jeter un coup d’œil à travers les fenêtres de voir l’incendie lui a laissé une impression indélébile…