Dick Tracy & Jay Ohrbergh
Chester Gould fut l’un des premiers à introduire la violence en bande dessinée, reflet du climat qui régnait à Chicago dans les années 1930. En fin connaisseur de ce type de sujet, Gould fit de son mieux pour intégrer les dernières avancées en matière d’investigation policière dans ses histoires. Ainsi Dick Tracy a-t-il souvent recours aux sciences forensiques, à des gadgets et à un raisonnement policier méthodique, quoique ses aventures se terminent souvent par une fusillade. La science forensique est la science qui traite la recherche et l’exploitation des indices en vue de la manifestation de la vérité. Elle regroupe l’ensemble des principes scientifiques et des méthodes techniques appliqués à l’investigation criminelle, pour participer à la preuve de l’existence d’un crime et aider la justice à déterminer l’identité de l’auteur et son mode opératoire.
Cette science fait appel à de multiples domaines tels que la chimie, la biologie ou encore la physique. La science forensique est aussi connue sous le terme de criminalistique ce qui parfois entraîne une confusion avec la criminologie qui elle, concerne l’étude du phénomène criminel et des éléments intéressants sa compréhension, d’un point de vue anthropologique, psychologique et social ainsi que les caractères communs aux différents types de crimes. Les histoires de Chester Gould mettant en scène Dick Tracy, sont considérées comme les premières intrigues policières utilisant les sciences forensiques. Mais, en revanche beaucoup de gens soulignent que ses histoires s’avèrent tarabusquées, la bande dessinée se prêtant peu à ces scénarios complexes dont l’action se découvre dans la traque incessante du détective à arrêter des bandits de plus en plus désespérés à mesure que Dick Tracy se rapproche d’eux.
Les méchants sont de surcroit et sans doute possible les seuls centres des aventures de Dick Tracy. Dans le monde manichéen dans lequel il évolue, ses ennemis apparaissent exagérément déformés, comme si leur aspect physique était l’imprégnation de l’horreur de leurs crimes. Ces gangsters sont néanmoins assez divers, tantôt brutes et sans vergogne à l’image de Selbert Depool (personnage dont le nom est l’anagramme du mot anglais looped), tantôt civilisés quoique pervers sexuels comme l’arrogant Shoulders, qui est persuadé que toutes les femmes l’adorent et ne rêvent que de ses attributs phalliques. Certains gangsters que doit affronter Dick Tracy peuvent même friser le génie maléfique, tel l’espion nazi Pruneface qui est non seulement ingénieur, mais est également le concepteur-fabricant d’un gaz neurotoxique.
Toutefois, l’ennemi juré de Dick Tracy est Flattop Jones, un tueur à gages indépendant qui a la particularité d’avoir “la tête plate”, ce qui est un effet bienvenu des illustrations de la bande dessinée. Dans une fameuse aventure, Flattop est engagé pour tuer Tracy et se trouve sur le point d’y arriver, avant qu’il n’essaie d’obtenir une plus grosse prime pour son contrat… Erreur fatale, qui donne à Dick Tracy le temps de demander de l’aide et de finalement vaincre l’assassin dans une spectaculaire scène de combat finale. Il est à noter que lorsque Flattop fut tué dans la série, quelques fans prirent publiquement le deuil… À l’image d’un film noir, Gould essaie de décrire la misère d’un certain milieu criminel, celui des petits crimes qui mènent aux plus grands, tous basés sur des plans foireux plans qui inévitablement échouent,illustant que la vie s’avère imprévisible et cruelle.
Avec Dick Tracy, la trahison est omniprésente : les hommes de main sont tués froidement par leurs patrons, qui sont à leur tour trahis par leurs petites amies, alors que des innocents qui se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment sont abattus. De nombreux personnages furent créés à l’image d’habitants de Woodstock en Illinois, où Chester Gould écrivit la majorité des aventures de Dick Tracy. Il utilisa également comme modèles ses associés, comme Joseph Patterson incarnant Big Frost ou même Gould lui-même, incarnant Pear-Shape. Malgré les controverses, Gould fit évoluer son personnage en introduisant par exemple des éléments de science-fiction telle la montre-radio-bracelet, la première d’une longue lignée de gadgets futuristes élaboré par Diet Smith, l’excentrique industriel. Parmi ceux-ci, le Space Coupé, un engin spatial à propulsion magnétique (sic !), fit son apparition dans les années 1960.
Ce fut le début de la période science fiction, où on peut voir Dick Tracy et ses amis aller sur la lune et rencontrer Moon Maid et ses habitants en 1964. Les aventures de Dick Tracy s’écartèrent alors de plus en plus du scénario original. En 1970, Gould essaya vainement de moderniser Dick Tracy en lui faisant arborer de longs cheveux et une moustache, mais c’était grotesque…. La sous-histoire de la famille Plenty rencontra en revanche un franc succès. Il s’agissait d’une famille de Rednecks dirigée par deux ex-bandits : Bob Oscar “B.O.” Plenty et Gravel Gertie. Elle offrit un pendant humoristique aux aventures de Dick Tracy. Leur fille, Sparkle Plenty, fut tout d’abord introduite comme un personnage d’enfant. À la différence de beaucoup de personnages d’enfants dans les bandes dessinées, on peut la voir grandir au fil de la série et passer par l’adolescence.
L’arrivée de Lizz, la policière, comme l’une des lieutenantes de Dick fut également très bien accueillie. Elle devint un formidable personnage féminin, fait révolutionnaire pour l’époque en bande dessinée. Toutefois, les dernières aventures étaient souvent ponctuées d’une condamnation implicite par Gould des droits de l’accusé, Tracy étant souvent frustré par les formalités légales dans sa chasse aux bandits. La taille de plus en plus réduite des magazines de comics (sensés être lus dans les transports en commun pour aller et revenir du travail “en ville”… eut également un impact négatif sur le scénario. Gould prit sa retraite en 1977 et Dick Tracy fut repris par Max Allan Collins et Rick Fletcher, assistant de longue date de Gould. Collins revint au scénario original, en se débarrassant peu à peu des éléments de science fiction. Il choisit une approche moins cynique et simple du système judiciaire.
Au décès de Rick Fletcher en 1983, un autre assistant de Gould, Dick Locher le remplaça. En 1992, le scénario fut repris par Mike Killian, éditorialiste. Il décédera le 27 octobre 2005. En 1995, les aventures de Dick Tracy furent l’une des 20 sélectionnées pour l’édition commémorative de timbres postaux en l’honneur des comics. La popularité et le succès de Dick Tracy s’emparèrent alors de la radio et de la télévision. Ralph Byrd joua pour la première fois le rôle de Dick Tracy dans le film du même nom en 1937. Son personnage continua dans une suite de films de série B. Le plus connu d’entre eux se nomme “Dick Tracy contre le gang”, où le méchant est joué par Boris Karloff. Il y eut ensuite quelques apparitions de Dick Tracy sur le petit écran, une série télévisée “The Dick Tracy Show” prématurément interrompue ainsi que deux dessins animés.
Dans le premier, Mel Blanc double la voix de plusieurs personnages, dont un apprenti détective nommé Go-Go Gomez, une version humaine du fameux Speedy Gonzales, doublé également par Blanc. Dans ce dessin animé, Dick Tracy délègue la plupart du temps à Gomez et ses associés la tâche de pourchasser des brigands tels Pruneface, Itchy, Mumbles, Flattop et autres ennemis traditionnels de Dick. Il a longtemps été écarté des ondes en raison de son ton légèrement raciste, mais a récemment été diffusé à nouveau sur des chaînes câblées. Le deuxième dessin animé, qui respectait plus fidèlement le comic d’origine, est passé dans Archie’s TV Funnies, produit par Filmation. Il y eut également un épisode pilote créé par les producteurs de la série Batman qui ne vit jamais le jour.
Un épisode de Daffy Duck de 1946 intitulé “Tire-lire à tire-larigot” (en anglais : “The Great Piggy Bank Robbery”) parodie l’univers de Dick Tracy. Dans cet épisode, Daffy est montré comme un grand admirateur des aventures du détective. Exalté par l’action de la bande-dessinée, Daffy Duck s’assome involontairement et incarne Duck Tracy devant résoudre une affaire de vols de tirelires… Après 45 ans d’oubli, en 1990, Warren Beatty raviva les esprits avec son film Dick Tracy. Il réalisa le film et joua le rôle principal de Dick Tracy. Il s’inspira de l’univers des comics, utilisant des couleurs vives et en apportant un soin particulier aux maquillages des ennemis de Tracy. Toutefois, certains pointèrent du doigt le scénario, jugé faible, même si compensé par la brochette de stars tels Beatty, Madonna, Al Pacino, Dustin Hoffman et Dick Van Dyke.
Écrite par Madonna, la bande originale musicale du film “I’m Breathless : Music from and Inspired by Dick Tracy”... contient des hits tels “Vogue” et “Hanky Panky”. Le compositeur Stephen Sondheim a écrit également quelques chansons pour le film, dont “Sooner or Later“(Always Get My Man) qui gagna l’Oscar de la meilleure chanson. D’autres titres non publiés de Madonna ont été aussi enregistrés, mais non utilisés pour le film. En août 1990, Bandai America Inc. adapta le film de Warren Beatty en jeu vidéo pour la NES, porté sur Game Boy en 1991. Sega réalisa également un jeu vidéo du même nom tiré de l’univers de Dick Tracy pour ses consoles Mega Drive et Master System, lui aussi en 1990. Peut-on faire mieux dans l’adaptation d’une bande dessinée pour le cinéma que donner l’impression de dessins animés de vie, avec des personnages incarnés dans un corps d’acteur dans des lieux imaginés sur papier ?
Tout cela prend le relief des vraies choses, de la lumière si tranchante brossée par le pinceau et qui semble découper les ombres et les masses à même les vêtements, les visages, les immeubles d’une ville peuplée de Toons en chair et en os. Après “Dick Tracy The movie”, qui osera se mesurer au défi qu’a relevé Warren Beatty, le possible fossoyeur, avec son directeur photo Vittorio Storaro, de toute ambition cinématographique de ce genre ? Car dans le domaine jusqu’ici encombré de l’adaptation de BD au cinéma, Beatty a d’un seul coup fait place nette. Il y aura désormais un avant et un après Dick Tracy. Avant c’était Batman, un film crépusculaire qui a trop pensé son héros pour le garder innocent. Pendant, c’est le spectacle cinématographique pensé comme un absolu, une idée suprême qui s’exprime totalement dans un style quasi totalitaire, imperfectible, témoin de ce qu’il est désormais ; “Dick Tracy, détective de choc” !
Figer le mouvement au cinéma en faisant triompher l’esthétique du “Graphic-art”, comme si le mouvement n’était jamais dans le cadre mais dans l’agitation de la caméra qui filme sous tous les angles, une image déjà construite, sans vraiment la produire. C’est le parti pris du film, à la fois sa réussite et son échec, de désincarner méthodiquement image, récit et personnages pour se rapprocher au plus près de l’esprit de la bande dessinée qui l’a inspiré, une BD sèche et carrée comme la mâchoire de son héros. Dépouillement ? Bien au contraire ! L’extrême simplicité de la BD, son laconisme, la concision de son intrigue de base invitent à tous les excès stylistiques, à une illustration définitive de ce qu’est le style au cinéma quand est évacuée toute nécessité de fonder les motivations des êtres que la mise en scène pose non dans l’espace ou le temps, mais dans le décor.
Les masques dont tous les méchants sont affublés, par opposition aux bons, et ce va-et-vient du masque du visage de Breathless Mahoney-Madonna, ont cette fonction très publicitaire de dissimuler les stars, qui Hoffman, qui Pacino, réduites à un statut de formidable véhicule promotionnel tout en induisant l’idée d’un film sans acteur, mais avec Beatty… Question de pouvoir. Car après Dick Tracy et sa leçon de beauté dispensée par l’homme le plus parfait qu’ait produit l’Amérique (sic !), ce sera peut être la dictature d’une certaine idée du style dont l’ultime fonction serait d’enluminer le déjà-vu et d’imager le déjà-lu afin que rien ne vienne plus gêner la perfection du spectacle. Mais Warren Beatty est également un professionnel d’une efficacité redoutable, aussi imperturbable que le détective qu’il incarne. Génie de la conjoncture et habile metteur en scène au vu de ses trop lointaines réalisations…
Il a mesuré le chemin parcouru et bien vu les films qui lui fourniront la substance de sa mise en scène. Ici encore le parti pris suscite un doute. Convoquer de la sorte Coppola ou Leone dans les séquences d’action où se succèdent les plans au rythme de musiques insistantes relève-t-il d’un désir de synthèse, de citation, d’hommage ? On le reçoit bien davantage comme un aveu non pas d’impuissance mais d’indifférence… Nécessité fait loi, et l’objet ne peut laisser entamer sa perfection par la trace même infime d’un artiste, d’un styliste soit, d’un brillant artisan aussi, d’un mégalomane tendre et cynique certainement. Aussi l’homme n’est-il pas entièrement dépourvu de sentiments et son regard s’embue-t-il lorsque l’orphelin qu’il a adopté et qui lui sauve la vie prend son nom. Que manque-t-il ainsi à Dick Tracy en dehors des couleurs les plus franches, des lignes les plus pures, des décors les mieux peints ?
Sans oublier les masques les plus inusités, des cadres hyper-composés ? A tel point qu’on les dirait détachés de la page, du strip, et plaqués à l’écran, sinon les phylactères, sinon un peu de l’âme qui fait les œuvres et dont le cinéaste a craint qu’elle n’entache son projet. Pourtant ce film exacerbe tous les enjeux de cette part du cinéma américain qui ne sait plus distinguer le spectacle du spectaculaire, et il semble bien qu’on puisse compter sur Beatty pour alimenter la confusion, sinon produire le plus beau symptôme de ce phénomène… Il est grand temps maintenant d’en venir à la “Dick Tracy Mobile” créée par Jay Ohrberg dans son atelier de Las Vegas. le constructeur automobile qui a maintenant 90 ans, a créé à l’époque du film Dick Tracy, la plus longue limousine de l’histoire: une Rolls-Royce de 100 mètres, avec un héliport, une piscine, deux moteurs, et 40 roues et tous les gadgets qu’on peut imaginer y trouver.
Il a construit également une voiture Bob l’éponge et diverses autos pour le film Cars. Il a créé un second musée à LasVegas pour exposer d’autres de ses créations exposées au “Michael Dezer Hollywood Cars Museum Jay Ohrberg” où il expose déjà de nombreuses voitures de films dont elles des films James Bond (y compris le sous-marin Lotus Esprit de The Spy Who Loved Me), des Batmobile’s qu’il a construites pour Warner Bros. et la Général Lee. De tous les gars de l’automobile, Jay Ohrberg s’amuse peut-être plus que quiconque. Tout a commencé dans les années soixante-dix, alors qu’il travaillait comme chauffeur de camion, transportant la voiture de record de vitesse terrestre de Craig Breedlove à travers l’Amérique du Nord pour des salons automobiles. (Pour ceux qui ne le savent pas, Breedlove a établi de nombreux records de vitesse terrestre dans les années soixante avec “The Spirit of America”…
Ohrberg s’est rendu compte que les gens devenaient fous pour ce genre de choses. Il y avait de l’argent à gagner dans les salons de l’automobile. Il a donc commencé à construire ses propres voitures d’exposition et à les transporter partout où les gens pourraient les apprécier et payer un ticket d’entrée. C’est là que “les choses” sont devenues vraiment hyper rentables mais bizarres. Il a construit un Hot-Rod en forme de patin à roulettes, peint en étoiles et rayures. Et un autre Hot-Rod avec un lit superposé. Et tant d’autres. Je l’ai rencontré et lui ai demandé un Top-six des “Ohrberg Greatest Hits” de tous les temps. Voilà… La Dick Tracy mobile est la première, c’est l’élue, d’autant plus qu’elle est l’objet de cet article ! La seconde, il l’a construite à partir de deux vraies baignoires et d’un siège WC comme siège-toilette-conducteur. :”J’ai utilisé des rouleaux de papier toilette pour les pédales d’accélérateur et de frein et tout plaqué or.”.
Est-ce la plus grande idée que l’humanité ait jamais évoquée, ou la plus stupide ? Est-ce vraiment important laquelle est première ? “Les gens qui visitaient les salons automobiles sont devenus fous”... m’a dit Ohrberg. La troisième voiture a été présentée sur “The Tonight Show Starring Johnny Carson” (Johnny était assis sur le trône, Ohrberg et l’acolyte de Carson Ed McMahon étaient chacun dans une des deux baignoires)… Avec ce genre de succès pour sa première voiture d’exposition, jay Ohrberg savait qu’il devait le surpasser d’une manière ou d’une autre. Mais la limousine “American Dream” a été pire : “J’ai présenté cette limousine dans 30 pays. Et ce n’est pas une blague. Cette chose n’était pas facile à déplacer” m’a dit Jay Ohrberg : “Cette limousine Cadillac de 72 places avait un bain à remous, un héliport fonctionnel, un lit de bronzage et un putting green. Elle avait deux moteurs et nécessitait deux pilotes: un à l’avant, un à l’arrière”.
Ce véhicule a été présenté sur “Lifestyles of the Rich and Famous”. Selon Ohrberg, un journal Russe a même publié une photo légendée par : “C’est ainsi que les Américains gaspillent l’argent qu’ils volent dans les pays auxquels ils font la guerre”… De toutes les voitures construites, celle-ci a attiré le plus d’attention. Jay a gagné beaucoup d’argent avec cette limousine qui a généré tellement de profits qu’Ohrberg a dû en construire d’autres, six autres, en fait, y compris une Mercedes rose décapotable avec 10 roues et une baignoire en forme de cœur rose, une limousine Ferrari à huit roues, et une limousine Lamborghini…. “The Pink Panther Show-car“, est ma quatrième préférée. Dans les années soixante et soixante-dix la Panthère rose était l’un des Cartoons parmi les plus populaires de la télévision. “Des gars d’Hollywood sont venus me voir et m’ont demandé de la fabriquer. J’ai demandé un demi million de dollars” dit Ohrberg !
“Alors je suis allé chez Oldsmobile en leur expliquant que c’était pour eux une opportunité, et ils m’ont donné deux châssis et deux moteurs. Après quelques séances marathon avec les artistes Ed Newt Newton, j’ai construit la carrosserie en tôle. La production conduisait la voiture chaque jour devant le Mann’s Chinese Theatre sur Hollywood Boulevard, on ouvrait les portes et une panthère rose sortait” m’explique Ohrberg … Au milieu des années quatre-vingt, les producteurs de la série télévisée “Knight Rider” ont approché Ohrberg pour construire le véhicule de David Hasselhoff. Le film a été un succès en partie à cause de la voiture qui y figurait: “The Knight Industries Two Thousand”. La KITT était une voiture artificiellement intelligente construite à partir d’une Pontiac Trans-Am noire. Les producteurs avaient besoin d’égayer l’émission pour accrocher les téléspectateurs pendant une année de plus, et ils avaient besoin d’un véhicule sauvage !
La série de films Batman a redémarré en 1989 avec Tim Burton dans le fauteuil du réalisateur et Michael Keaton en vedette. Warner Bros. a produit une toute nouvelle Batmobile pour laquelle les fans ont été décu. Pour la suite de “Batman Returns” en 1992, Warner Bros a re-approché Ohrberg et lui a demandé de construire d’autres voitures de film. Au total, il a construit 18 Batmobiles pour le tournage et pour les parcs “Six Flags” à travers le pays. Il a également construit le “Mobile Penguin” de Danny DeVito, la Batboat et la Batmissile qui ressemble à un gros roller, tous à partir de conceptions fournies par Warner Bros. “Ce n’étaient pas des véhicules faciles à construire. J’ai eu beaucoup de chance de trouver des gens pour m’aider à les fabriquer : des gens spécialisés en fibre de verre, des gars qui savaient sculpter de la mousse. Il y a beaucoup de talents, surtout à Hollywood”…
Lorsqu’on lui a demandé quelle était sa plus grande voiture de tous les temps, Enzo Ferrari a répondu un jour: “Celle que je n’ai pas encore construite”… Il en va de même pour Jay Ohrberg. Ce qui amène à la limousine Rolls-Royce, une tentative d’éclipser le record du monde avec la Caddy. C’est le collaborateur de longue date de Jay Ohrberg, l’artiste Richard Fletcher, basé à Phoenix, qui a réalisé le dessin de base. Ohrberg soupçonnait que cette voiture finie coûterait très cher à construire, il a donc collecté des fonds avec une campagne “Kickstarter”. Cela qui a apporté tellement de fonds qu’il a réalisé une douzaine Rolls-Royce neuves et les a toutes vendues. C’est comme ça que Jay Ohrberg agit et roule… Pas de miracle ou de génie, c’est du business qui ne s’arrête jamais. Sauf qu’avec la guerre en Ukraine, une vingtaine de voitures spéciales ont été mises en attente !
2 commentaires
Merveilleux voyage dans l’imaginaire de ma jeunesse, un énorme merci Maître !
Le plaisir est partagé…
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